Biensûr, comme chacun sait et se doit de savoir, si je vous disait que je suis J.K. Rowling, ou pire, qu'elle possède mon corps, ce serait un pur mensonge. Donc que pouvez vous en déduire?
Que je vole l'espace d'un instant son univers. Exactement.
Je déteste.
Je déteste Halloween. Franchement, qui peut aimer ça? Se déguiser en quelque chose de rabaissant, se peinturlurer le visage avec des trucs moches qui puent et et qui collent, se balader dans les rues commes des sales moldus, sonner aux portes de gens repoussants, pour... des bonbons?
Je déteste les bonbons. Ca a des formes bizarres, des couleurs étranges, ça sort de sac plastique, c'est du bas de gamme prévu pour tous, c'est répugnant ça fait grossir et, et tu peux t'étouffer avec, et ça c'est légèrement problèmatique.
Je déteste les problèmes. Et le vieux fou de Dumbledore il en a un serieu! Il a encore du abuser des glaces aux citrons pour avoir des idées pareilles! Et puis quoi encore! Nous forcer, en l'honneur d'Halloween, participer à un bal!
Je dèteste les bals. Surtout ceux à Poudlard. Ceux où tu dois être accompagné d'une fille stupide qui s'exposera devant les autres, pendue à ton bras. Quand t'es populaire tu te fais emmerder par toutes ses filles nuisibles. Des filles comme Ginny Weasley.
Je déteste Ginny Weasley. Par ce que c'est la pire de toutes les nuisances avec ses cheveux trop roux, ses yeux trop pétillants, son sourire trop éclatant et son air de pauvre conne trop visible au milieu de son visage. Mais lui, l'air de conne il n'a pas l'air de le voir, par ce qu'il tient sa main.
Je déteste sa main. sa main de pauvre gourde qui caresse la sienne, de main. Ses doigts vulgaires qui se frottent, qui s'entremèlent aux siens. Et ses doigts à lui, qui exercent une faible pression sur les siens pour mener la danse, ça me met hors de moi même.
Je me dèteste moi même de ne pas être une rousse, aux yeux pétillants et au sourire éclatant. De ne pas avoir ma main dans la sienne, de ne pas danser contre lui, de rester de mon côté .
Je déteste mon côté . Je déteste ce côté en moi qui me séparre de lui. Et je déteste le regarder de mon côté, de loin, d' être incapable de mener la danse de ma vie, d' être incapable de prendre place dans le bal du bon côté des choses.
Je déteste ses choses. Ses choses en partant des détails insignifiants aux choses plus importantes. De sa robe qui éffleure ses jambes aux mots qu'il lui chuchotte l'oreille avec un grand sourire.
Je déteste son sourire. Trop blanc, trop pur. Trop doux, trop clair. Trop lui.
Je le déteste lui. Quand son regard et le mien s'entrechoquent, quand ma vision s'embrase et que nos liens visuels s'enlacent.
Oui, je le déteste. Quand il s'arrête en pleine danse, ses yeux verts ancrés dans les miens. Je le déteste quand mes prunelles grises me brulent force de pleurer de le voir voir dans les bras d'une autre.
Et je le déteste toujours quand il l'écarte pour s'avancer vers moi.
Et je le déteste encore quand il me prend dans ses bras.
Mais putain, qu'est ce que je l'aime!
