Bonjour tout le monde les gens !
Soyez gentils, vous avez sous les yeux ma toute première fic depuis... oulà, je préfère pas le dire, vous allez me prendre pour une vieille (ce que je suis pas ;p)
Donc, pour mon premier saut dans le grand bain, j'ai décidé de m'attaquer à un couple qui devrait pour moi exister : GaaHina.
La fic comptera 2 chapitres en tout et voici donc le premier. Bonne lecture !
Le soleil brillait haut dans le ciel de Konoha en cette matinée de Janvier.
Hinata se dirigeait d'un pas ferme vers le bureau du Hokage. Elle venait d'être demandée de toute urgence par celle-ci et elle se demandait bien ce qu'on allait lui demander aujourd'hui. Elle avait maintenant 18 ans, ses cheveux toujours aussi longs, elle continuait à porter des vêtements amples pour cacher au mieux les courbes de son corps. Même si Ino et Sakura lui avaient dit à maintes reprises que le fait de se servir de ses attributs pour déstabiliser son adversaire était une pratique courante chez les femmes ninjas, elle se refusait toujours à s'abaisser à cela. Elle voulait être reconnue pour son talent, non pour ses formes généreuses. Elle arriva au bureau de Tsunade-sama et se fit annoncer. Celle-ci la fit s'asseoir et lui remit un dossier sur lequel il y avait une photo qu'elle reconnut aussitôt : il s'agissait du Kazekage, Sabaku no Gaara.
- Le village de Suna vient de faire appel à nous pour une mission particulièrement délicate, commença l'Hokage. Il semblerait que le Kazekage soit la cible de plusieurs tentatives de meurtre. Jusqu'ici, ils ont voulu régler le problème en interne, mais lors de la dernière tentative, ils ont réussi à toucher l'assassin. Bien que celui-ci soit quand même parvenu à s'enfuir, il a laissé tomber un bandeau du village de Suna. Le conseil des anciens a donc demandé au Kazekage de faire appel à quelqu'un d'extérieur du village pour régler cette affaire, et comme nous entretenons de bons rapports avec le village de Suna, il a sans hésité fait appel à nous pour lui envoyer quelqu'un se charger de sa protection.
- Et vous avez pensé à moi ? demanda Hinata en se sentant rougir. Je ne suis pas sure d'être la plus qualifiée…
- Hinata, tu connais bien les règles et les principes du protocole, étant une héritière du clan Hyuga. Je ne peux pas me permettre un incident diplomatique avec Suna sous prétexte que la personne envoyée ne saurait pas se conduire correctement.
La jeune femme comprit tout de suite qu'elle faisait référence à Naruto.
- Bien, je me mets tout de suite en route pour Suna.
- Tu as tous les détails des différentes attaques subies que nous a fait parvenir le Kazekage dans ce dossier. Bonne chance Hinata, pas d'imprudence…
- Merci, Hokage-sama.
Sur ce, la jeune femme sortit du bureau. Elle se dirigea vers la demeure familiale des Hyûga et commença rapidement à faire son paquetage. En partant, elle croisa son père.
- J'ai appris que l'on t'avait confié une mission très importante, lui dit son père. Tâche de ne pas nous faire honte, Hinata.
Puis sur ces paroles, il sortit. Depuis le temps, Hinata ne se souciait plus vraiment du regard de sa famille sur son mode de vie, mais elle ne pouvait s'empêcher de caresser l'espoir secret qu'un jour son père serait fier d'elle.
Au bout de trois jours de voyage, elle arriva au village de Suna. Durant le trajet, elle avait lu le dossier remis par l'Hokage avant de le détruire. Elle avait compris que l'assassin attendait toujours que le Kazekage soit seul pour passer à l'action. Il y avait également marqué que le Kazekage faisait appel à eux sans en prévenir qui que ce soit. Elle allait donc devoir se cacher dans l'ombre pour mener à bien sa surveillance sans éveiller les soupçons de l'ennemi. Elle décida donc de mettre en pratique cette décision dès à présent. Elle se faufila dans le village sans s'annoncer à la nuit tombée et réussit, non sans mal, à trouver le bureau du Kazekage. Elle se glissa à l'intérieur par une fenêtre, celui-ci étant complètement désert. Elle fit rapidement un tour des lieux pour repérer les endroits où elle pourrait se dissimuler dans l'ombre à l'aide d'un jutsu. Elle trouva un recoin parfait en haut d'une armoire et elle s'y installa. Elle décida alors que le fait de rester dans l'ombre, sans même se faire connaître du Kazekage pouvait présenter certains avantages pour elle. Elle aurait tout le loisir de le voir s'affairer naturellement et aurait plus de latitude pour mener son enquête.
Le lendemain matin, le Kazekage entra dans son bureau. Hinata ne put s'empêcher de remarquer que le jeune homme était vraiment très beau. Il n'était guère plus âgé qu'elle et pourtant, il rayonnait d'un calme et d'une maîtrise de lui absolument fascinants. Hinata le regarda ainsi pendant trois jours de suite s'affairer à régler les petits comme les gros soucis de son village. Elle le suivit discrètement, toujours à l'aide de son jutsu de camouflage, se déplacer dans le village, aller au chevet des malades, prendre des nouvelles de tout un chacun. Bien qu'il semble froid et distant de tout, elle avait appris lors de ces trois jours à déceler lorsque son regard s'adoucissait fugacement suite à une bonne nouvelle. Elle put également voir que, malgré les attaques, le Kazekage était un homme apprécié et respecté par les habitants de Suna. Mais elle s'aperçut aussi qu'il était quand même très souvent seul. Les seules personnes avec lesquelles elle l'avait vu entretenir des relations plus proches étaient son frère Kankuro et sa sœur Temari. Mais, si elle en avait appris beaucoup pendant ces trois jours sur le Kazekage, elle n'avait rien appris sur son assaillant, celui-ci n'ayant rien tenté durant ce laps de temps.
Le quatrième soir, le Kazekage participait à une réunion des anciens. S'agissant des affaires confidentielles de Suna, Hinata ne s'était pas senti le droit de le suivre. Qui plus est, il n'était pas seul à ce moment-là, il ne risquait donc rien. Elle profitait de ce moment de répit dans sa mission pour de dégourdir un peu les jambes dans le bureau. Sa position en haut de l'armoire n'était pas des plus confortables. Elle entendit soudain des pas et des voix se diriger vers elle. Elle réintégra son poste rapidement. Le Kazekage n'arrivait visiblement pas seul.
Gaara retournait dans son bureau après une énième rencontre avec les anciens qui lui demandaient de ne plus sortir en public tant que cette histoire d'assassin ne serait pas réglée. Gaara avait bien évidemment refusé cela et il s'en était suivi une discussion houleuse entre eux. Temari et Kankuro avait suivi Gaara vers son bureau et lui faisaient part de leurs propres inquiétudes à son sujet. Personne ne savait qu'il avait fait appel à Konoha pour lui envoyer un garde du corps, même si avec sa protection de sable, il ne risquait pas grand-chose de la part de l'assassin. Mais il devait reconnaître que le fait de savoir qu'un ninja de Suna était impliqué dans cet attentat l'avait plus troublé qu'il ne le pensait. Il avait cru qu'avec le temps, les habitants de Suna avaient fini par reconnaître sa valeur et par l'accepter, mais visiblement, il en restait encore à douter de lui.
- Tu devrais nous laisser t'accompagner plus souvent, continuait Temari en pénétrant dans le bureau. Nous savons que l'assassin ne se dévoile que lorsque tu es seul.
- Impossible, Temari, j'ai besoin de toi et Kankuro sur le terrain. Depuis cette dernière tentative, vous êtes les deux seules personnes sur qui je peux compter et je veux savoir que vous serez là pour protéger le village en cas de besoin.
- Bien, dit-elle. Nous allons donc te laisser. Mais sache que, si tu changes d'avis, tu peux compter sur nous.
- Je le sais, je te remercie, dit Gaara en s'installant à son bureau sur lequel l'attendait toute une pile de missions à répartir entre les différents ninjas. D'ailleurs, j'ai une mission pour vous deux, ajouta-t-il avant qu'ils ne partent. Il semblerait qu'un rôdeur ait enlevé la fille de l'un des anciens, je souhaiterais que vous alliez enquêter là-dessus tous les deux.
- Parfait, à bientôt Gaara, et pas d'imprudence… dit Kankuro en saisissant le dossier avant de partir, suivi de Temari.
- Enfin seul, pensa Gaara.
Il se laissa partir en arrière dans son fauteuil et massa ses tempes douloureuses. Toutes ces histoires le rendaient fou. Comme s'il n'avait pas assez de soucis avec sa fonction de Kazekage… Il s'accorda 5 minutes de repos avant de se remettre au travail. Il commença à prendre connaissance des différentes missions qui attendaient d'être menées et les répartit rapidement entre les différents ninjas disponibles. Il allait se lever pour faire appeler les ninjas dont il avait besoin lorsqu'il entendit un sifflement aigu, suivi d'un choc de métal. Puis il vit un kunaï passer par la fenêtre vers l'extérieur suivi d'une ombre blanche et noire avant que sa protection de sable ne se mette en place et lui bouche la vue.
Hinata avait vu le Kazekage se tenir la tête en arrière, les yeux clos. Elle se dit qu'il avait sans nul doute besoin de repos et de calme. Elle espérait qu'elle allait bientôt pouvoir mener à bien sa mission et intercepter cet assassin qui ajoutait une charge au jeune homme déjà tellement sollicité par sa fonction. Lorsqu'il eut terminé son travail, elle perçut un mouvement inhabituel à l'extérieur. Elle fit appel à son Byakugan et vit une ombre qui venait de lancer 2 étoiles. Aussitôt, elle lança 2 kunaï pour intercepter les étoiles et un troisième par la fenêtre en direction de l'agresseur. Elle le vit aussitôt se baisser et comprit qu'elle l'avait touché. Elle se précipita par la fenêtre pour sauter sur l'immeuble où la personne se trouvait. Mais arrivée sur place, elle ne retrouva que son kunaï ensanglanté et un morceau de tissu noir accroché dessus. Elle le ramassa et à l'aide de son Byakugan, elle tenta d'apercevoir le fuyard. Mais elle ne le détecta nulle part. Frustrée de n'avoir pas réussi à l'intercepter, elle se retourna pour vérifier que le Kazekage n'avait rien. Elle le vit alors à la fenêtre qui la dévisageait. Il lui fit signe de le rejoindre. Elle s'exécuta en passant de nouveau par la fenêtre. Elle mit un genou à terre devant le Kazekage qui s'était rassit à son bureau. Celui-ci prit la parole :
- Je suis ravi de voir que je peux toujours compter sur la générosité de Konoha. As-tu pu intercepter cet individu ?
- Je suis navrée, Kazekage, il a réussi à s'enfuir, répondit Hinata en lui montrant son kunaï ensanglanté.
- Blessée ? demanda le Kazekage.
- Il semblerait que je l'ai touché au bras.
- Non, toi, es-tu blessée ?
- N… Non, bafouilla Hinata en se sentant rougir.
- Tant mieux, dit le Kazekage en ne cessant de la dévisager de son regard froid, ce qui mettait Hinata de plus en plus mal à l'aise.
Il faut dire qu'avec ses cheveux rouges en bataille, ses grands yeux bleus soulignés de noir et dans sa tenue de Kazekage, le jeune homme qu'elle avait devant elle était plus que séduisant, même si sa voix et son regard ne laissaient paraître aucune émotion particulière. Elle savait, comme tous ceux qui avaient assisté à la mort du 3ème Hokage, que le Kazekage était possédé par un démon, Shukaku. Mais elle avait grandi aux côtés de Naruto et elle savait que le Kazekage, comme son ami, avait réussi à maîtriser la bête qu'il renfermait, elle ne craignait donc pas de le voir s'en prendre à elle. Encore mortifiée de son échec de la soirée, elle baissa la tête et dit alors d'un trait et très vite :
- Kazekage-sama, je m'excuse pour cet échec, si vous souhaitez faire appel à un autre ninja pour assurer votre protection, sachez que je le comprendrai.
Gaara la regarda plus intensément encore. Cette jeune fille avait réussi en un seul lancer à arrêter 2 étoiles et à toucher son ennemi, mais elle tenait cela comme un échec ? Curieux. Le jeune homme se sentit agacé par sa réaction. Il valorisait la force et le courage, et cette jeune fille n'avait manqué ni de l'un ni de l'autre lors de son intervention quelques minutes auparavant. Il se demanda ce qu'il devait faire. Après tout, elle semblait posséder toutes les qualifications pour assurer sa protection, mais sa réaction l'énervait. Néanmoins, il ne pouvait se permettre de se passer de la présence de la jeune femme si l'assassin devenait aussi insistant. Il décida alors d'aller contre sa nature et de rassurer la jeune femme, afin que celle-ci reste. Il se leva, fit le tour de son bureau pour se planter juste devant elle. Il se baissa pour se mettre à sa hauteur et posa une main sur son épaule pour l'inviter à le regarder dans les yeux.
- Ninja de Konoha, ce soir tu viens de mettre en fuite une personne qui venait attenter à ma vie et je t'en remercie. Pour moi, tu t'es montrée digne d'assurer ma protection. Comme tu l'as deviné, il convient que tu restes dans l'ombre et que personne ne suspecte ta présence à mes côtés.
- Kazekage-sama, je ne mérite vraiment pas…
- Et bien, si tu demandes à faire tes preuves, je te propose que nous fassions un combat entre nous demain. Si tu perds, je saurai que tu ne peux assurer ma protection. Si tu gagnes, tu devras rester à mes côtés et me protéger.
- Bien, dit Hinata en baissant à nouveau la tête.
Gaara l'attrapa par le menton pour lui faire relever la tête :
- Quel est ton nom, ninja ?
- Oh, excusez-moi de ne pas m'être présentée, je me nomme Hyûga Hinata.
- Eh bien, Hyûga-san, Il est fort tard, je te propose de rentrer chez moi.
- Chez… Chez vous ?
- L'assassin a déjà tenté de m'atteindre chez moi, je préférerais que tu sois là également.
- B… Bien, dit la jeune femme en se sentant rougir.
Le fait d'accompagner le Kazekage chez lui n'avait rien de nouveau, elle l'avait déjà fait à son insu les trois derniers jours, mais elle s'était contentée de le raccompagner jusque devant chez lui et s'était postée à l'extérieur, sous la fenêtre de sa chambre pour surveiller les alentours. Il faut dire qu'elle n'avait jamais passé une nuit chez un homme. Même si elle savait qu'il ne s'agissait là que de sa mission, cela la gênait quand même un peu. Le Kazekage se redressa et elle en fit autant avant de le suivre discrètement en se confondant dans l'obscurité à l'aide de son jutsu.
Gaara se retourna pour regarder encore une fois la jeune femme que Konoha lui avait envoyée pour le protéger, mais elle avait disparu. Il sentait pourtant sa présence toute proche. Il partit donc, sachant qu'elle le suivrait. Pendant le trajet, il repensa encore à cette rencontre. La jeune femme était vraiment charmante. Elle se dévalorisait, ce qui l'énervait, mais il avait pu la voir à l'œuvre et savait que, malgré ses dires, elle était dangereuse. Après tout, dieu seul savait depuis combien de temps elle se dissimulait dans son bureau et il ne l'avait jamais remarquée. Il avait reconnu ses yeux blancs comme une marque d'une des grandes familles de Konoha, ce qui ne fit que renforcer son impression que le village ami lui montrait par la présence de cette femme à quel point son amitié avec Suna et lui-même leur était précieuses. Il rentra directement chez lui, croisant encore quelques villageois encore debouts malgré l'heure tardive. Tous le saluèrent avec de grands sourires, mais depuis la dernière attaque, il ne pouvait s'empêcher de se demander si ces sourires étaient réellement sincères. Il entra dans la maison et alluma la lumière avant de fermer la porte. Il se dirigea vers sa cuisine pour commencer à faire à manger. Il se demanda s'il devait faire à manger pour la jeune femme, Hyûga Hinata, également. Il décida de lui demander discrètement, comme s'il se parlait à lui-même :
- As-tu faim, veux-tu que je cuisine quelque chose ?
Il vit un coin de sa cuisine comme flouté, puis il la vit apparaître avant de disparaître aussitôt. Il se demanda pourquoi elle lui avait révélé ainsi sa présence.
- Kazekage-sama, il vaut mieux que vous fassiez comme d'habitude. Si vous me dites que l'assassin vous surveille également chez vous, il vaut mieux qu'il ne se rende pas compte de ma présence.
- Alors, je vais faire comme d'habitude, mais je ne mangerai pas tout, je vais t'en laisser.
- Kazekage-sama, vous n'avez pas besoin de…
- Chut, il pourrait t'entendre, dit Gaara en fronçant les sourcils.
Il se dit que cette situation était finalement plus drôle qu'il ne l'aurait cru. Bizarrement, les réactions de la jeune femme qui l'énervaient ne lui donnaient pas des envies de meurtres, comme cela aurait pu être le cas. Ils lui donnaient plutôt l'envie de la provoquer pour voir jusqu'à quel point elle était prête à exécuter sa mission. Il termina donc de préparer son repas et s'installa pour le manger. Après en avoir terminé la moitié, il mit ce qui restait dans un recoin de la cuisine qu'il savait invisible depuis l'extérieur. Puis il continua à parler, sans émotion, comme pour lui-même :
- Je prendrais bien un bain avant de me coucher.
De nouveau, il vit la jeune Hyuga réapparaître devant le plat qu'il avait déposé avant de disparaître. Etrange. Il se dirigea vers la salle de bain en prenant soin de laisser la porte entr'ouverte au cas où elle voudrait le suivre. Il commença par faire couler le bain, puis commença à se déshabiller. Il avait fini d'enlever le haut et allait attaquer le bas lorsqu'il entendit un petit cri et il revit la ninja apparaître et disparaître devant la porte. Il comprit soudain que c'était là une chose involontaire de la jeune femme. Elle devait sûrement perdre légèrement sa concentration lorsqu'elle était troublée et laisser son jutsu perdre de sa puissance pendant une ou deux secondes avant de se reprendre. Intéressant. Plus il en apprenait sur la jeune femme, plus il avait envie de la pousser dans ses retranchements. Il annonça alors :
- Ne t'en fais pas, je vais garder mes sous-vêtements, tu peux entrer.
- B… Bien, dit la jeune femme.
Gaara s'amusait comme un fou. Il la vit réapparaître brièvement lorsqu'il quitta son pantalon. Puis il entra dans le bain.
- Je le laisserai plein en sortant, si tu veux en profiter toi-aussi, le temps que j'aille m'habiller, continua-t-il de sa voix neutre.
- M… Merci.
Un silence retomba entre eux. Gaara commençait à se détendre lorsqu'il entendit la voix de la jeune fille juste derrière lui.
- Kazekage-sama, puis-je profiter de ce moment pour vous poser certaines questions ? Pour la recherche de l'assassin.
- Oui, bien-sûr.
- Je vous préviens, certaines sont vraiment intimes, mais il est nécessaire pour moi d'avoir tous les éléments afin de vous protéger au mieux.
- Je crois que question intimité, on ne peut pas faire mieux, répondit Gaara d'un air sérieux.
Il vit aussitôt du coin de l'œil la jeune femme réapparaître derrière lui. Il remarqua avant qu'elle ne disparaisse qu'elle lui tournait le dos et semblait se forcer à se concentrer sur la porte. Elle restait centrée sur sa mission, malgré le fait qu'il tentait de la déstabiliser. Une qualité qu'il apprécia.
- Alors, hum, pouvez-vous me dire si vous connaissez quelqu'un au village qui pourrait vous en vouloir au point de tenter de vous tuer ?
- Non.
- Ah… Une ancienne petite amie, peut-être ?
- Non, dit Gaara en la voyant réapparaître à cette question.
- Bon… Et avez-vous des personnes que vous excluez d'office des suspects ?
- Mon frère Kankuro et ma sœur Temari. Depuis le temps, ils connaissent mes points faibles et le tueur ne s'en ait jamais servi contre moi. Si ça avait été eux, ils ne seraient pas gênés pour les mettre à profit contre moi.
- D'accord… Avez-vous conservé ce bandeau de Suna que vous avez trouvé lors de la précédente attaque ?
- Oui, dit Gaara en se fermant.
- Hum… Kazekage-sama, je m'excuse de ma hardiesse, mais j'ai l'impression que la découverte de ce bandeau vous touche plus que le fait que quelqu'un essaye de vous tuer, n'est-ce pas ?
Gaara resta interdit un moment. Il ne l'avait dit à personne. Kankuro et Temari devaient avoir deviné, mais il n'en avait parlé à personne. Cette femme était décidément très observatrice. Mais il avait promis de répondre à ses questions, alors…
- Oui, tu as raison. Je pensais… Je pensais qu'avec le temps, les villageois avaient fini par m'accepter, mais cette découverte semble prouver que j'avais tort si la tentative d'assassinat vient de mon propre village.
Hinata ne répondit rien. Le Kazekage ne laissait rien paraître, mais elle sentait au son de sa voix que cela le peinait plus qu'il ne voulait l'admettre. Elle voyait en lui Naruto, son amour de jeunesse. Elle sentit à nouveau qu'elle perdait le fil de son jutsu et se ressaisit aussitôt. Elle espérait que le Kazekage n'avait rien remarqué. Soudain, il sortit de l'eau sans rien annoncer. Il se retrouva alors en boxer juste derrière elle. Elle sentit alors qu'elle perdait complètement son jutsu et elle réapparut complètement en poussant un petit cri. Elle détourna aussitôt le regard et tenta de rappeler son jutsu, mais une main humide se posa sur son épaule.
- Inutile, la salle de bain est invisible de l'extérieur. Je vais sortir pour aller m'habiller dans ma chambre, reste ici et profite du bain à ton tour, dit le jeune homme en s'enroulant dans une serviette.
- O… O… Oui, bafouilla la jeune femme.
Une fois le Kazekage sorti, elle soupira et se réprimanda. Quelle nulle elle faisait. Elle devait assurer la protection dans l'ombre et elle n'était même pas capable de maîtriser son jutsu de camouflage correctement. Elle se dépêcha de se déshabiller et se laissa glisser dans le bain tiède. Elle profita quelques instants de l'eau chaude qui lui délassait les muscles après tant de concentration pour conserver son jutsu. Il lui semblait que cette mission s'annonçait quelque peu plus difficile qu'elle ne l'avait prévu. Elle ne comprenait pas pourquoi la présence du Kazekage la troublait à ce point. Peut-être lui rappelait-il trop Naruto-kun… Ou bien, c'est de trouver en lui un écho à son propre désir d'être enfin acceptée par sa famille... Ou bien, tout simplement, parce qu'il fallait bien le dire, il était vraiment très beau… Elle rougit aussitôt à cette pensée et secoua la tête pour chasser cette réflexion. Ce genre de chose n'avait pas sa place dans sa mission. Elle préféra se re-concentrer sur l'attaque de la soirée pour essayer de comprendre ce qui pouvait bien motiver le tueur. Elle décida qu'elle avait bien assez fait trempette et décida qu'il était temps de sortir du bain.
Dans sa chambre, Gaara se demandait s'il appréciait ou non cette femme. Certes, elle l'énervait par son manque de confiance, mais elle se montrait dévouée à sa mission malgré tout et il sentait qu'il pouvait lui faire confiance, elle était prête à tout pour démasquer le tueur. Il s'habilla et revint vers la salle de bain au bout d'une quinzaine de minutes pour vider la baignoire. Il pensait que la jeune femme aurait disparu, mais non, elle semblait perdue dans ses pensées, toujours dans le bain. Il se demandait ce qui pouvait bien la plonger dans un état aussi méditatif. Sans doute réfléchissait-elle à l'attaque de la soirée pour essayer de se souvenir de quelque chose qui pourrait l'aider dans sa mission. Puis il la vit rougir et secouer la tête avant de se redresser pour sortir du bain. Il sentit alors qu'il n'aurait jamais dû voir cela ! La jeune femme qu'il devinait très belle malgré ses vêtements amples était vraiment magnifique. Tout en courbes douces. Une belle peau de nacre, une poitrine très généreuse, un ventre plat et musclé, des hanches voluptueuses et de longues jambes fuselées… Il se sentit rougir et son sang migra alors vers la partie basse de son anatomie. Mince ! Il se détourna brusquement et partit débarrasser le plat vidé par la ninja qu'il lava à grandes eaux pour retrouver son calme. Elle lui avait demandé s'il pensait qu'une ancienne petite amie aurait pu vouloir s'en prendre à lui, mais ce qu'elle ignorait, c'est que depuis qu'il avait accepté la fonction de Kazekage, et même avant cela, il ne s'était jamais laissé distraire par les femmes. Cela ne l'intéressait pas plus que cela. Mais maintenant qu'il avait vu le corps superbe de sa garde du corps, il sentait qu'il ne pourrait plus penser qu'à cela jusqu'au lendemain. Il entendit la porte de la salle de bain bouger légèrement. Il décida qu'il était temps d'aller se coucher avant de repenser à elle dans le plus simple appareil.
- Je suis fatigué, je vais me coucher.
Il alla déboucher la baignoire, puis il se dirigea vers sa chambre. Il s'assit pour quitter ses chaussons et il la sentit qui la suivait dans sa chambre. Et maintenant, cette présence le troublait. Le jeu s'était retourné contre lui. Il essayait de la troubler pour la voir réapparaître, et maintenant, c'est lui qui était troublé. Afin d'égaliser les choses, il quitta son pyjama et se coucha entièrement nu dans les draps. Il la vit réapparaître sur le fauteuil dans le coin de sa chambre qui faisait face à la fenêtre avant de disparaître. Il sourit légèrement : un point partout.
- Kazekage-sama, cela n'est pas gentil de votre part de jouer avec moi, murmura la jeune femme.
Honteux, Gaara tint à se justifier :
- Tu réapparais lorsque tu es troublée, je voulais simplement que tu cesses d'être troublée par moi.
- Je ne suis pas sure que votre méthode m'aide, murmura encore la jeune femme. Que dirait votre petite amie ?
- Je n'en ai pas et n'en souhaite pas, dit brusquement le jeune homme.
- Excusez-moi…
- Ne t'excuse pas, soupira le Kazekage. Cela m'énerve.
- Bien…
Puis le silence s'installa. Gaara sentait qu'il n'allait certainement pas réussir à dormir avec tout cela. Et il lui avait promis un combat demain matin. Comment allait-il pouvoir s'en sortir ?
Hinata regardait le Kazekage allongé et… nu… dans son lit. Décidément, il était bien étrange. Il disait vouloir l'empêcher d'être troublée, mais en même temps, il faisait tout pour. Il lui avait également dit que les excuses l'énervaient. Elle cesserait donc. Elle se leva doucement et alla regarder par la fenêtre avec son Byakugan afin de détecter toute présence suspecte, mais elle ne vit rien. Après tout, elle avait bel et bien blessé le tueur plus tôt, il lui faudrait sans doute quelques temps pour s'en remettre. Il y avait peu de chance qu'il re-tente son coup cette nuit. Mais, pour pallier à toute éventualité, elle installa un piège sur la fenêtre et sur la porte d'entrée de la chambre. Puis elle rejoignit le fauteuil et tenta de s'endormir. Mais l'image du Kazekage nu continuait à la poursuivre dès qu'elle fermait les yeux. Et il lui fallait le combattre le lendemain. Comment allait-elle pouvoir s'en sortir ?
Le lendemain matin, Gaara ouvrit les yeux à 6h du matin. Il n'avait jamais été un gros dormeur. A son réveil, il aperçut la jeune Hyuga endormie dans son fauteuil. Elle souriait dans son sommeil et paraissait très paisible. Il n'eut pas le cœur de la réveiller. Il remarqua qu'elle avait disposé un piège sur la porte de sa chambre et pu donc aisément l'éviter afin d'aller préparer un petit-déjeuner. Il finissait de faire cuire son omelette lorsqu'il sentit sa présence à ses côtés. Il avait appris à reconnaître l'odeur de pluie qui accompagnait la jeune femme.
- As-tu faim ?
- O… Oui.
Il mangea la moitié de son omelette et disposa ce qui en restait dans le même coin que la veille. Puis il partit s'habiller dans sa chambre.
- J'ai promis un combat à une amie, nous allons le disputer dans mon dojo privé afin que personne ne nous voie, annonça-t-il lorsqu'il sentit qu'elle le rejoignait.
Il se dirigea vers une armoire dans un recoin de l'entrée et l'ouvrit. Elle dissimulait en fait des escaliers qui menaient directement au sous-sol. Il pénétra dans l'armoire et la jeune ninja réapparut aussitôt à ses côtés.
- C'est ingénieux, murmura-t-elle simplement avant de descendre les escaliers à sa suite.
Le jeune homme avait revêtu des vêtements amples qui lui permettraient de se mouvoir aisément et il vit que la jeune femme avait fait comme lui. Arrivés en bas, ils se retrouvèrent dans une grande salle d'entraînement avec des barres, des anneaux et différents outils pour travailler sa musculature. Au centre de la pièce, un grand tatami était en place. Gaara se posta au centre et invita la jeune femme à le rejoindre.
- C'est simple, dit-il. Je vais faire appel à ma défense de sable. Si tu arrives à la percer pour me toucher, tu auras gagné.
Hinata se sentit tout d'un coup très faible. Elle avait déjà vu cette fameuse défense de sable durant les trois derniers jours et savait qu'elle n'était pas à la hauteur pour pouvoir la percer. Mais, en voyant le Kazekage froncer les sourcils dans sa direction, elle se rappela les paroles de son père avant son départ :
- Tâche de ne pas nous faire honte !
- Très bien, dit-elle en relevant la tête dans une posture de défi.
Elle vit une coque de sable recouvrir le Kazekage. Elle fit appel à son Byakugan pour percer le mystère de cette bulle de sable. Elle vit que le sable était mû par un chakra qui lui rappelait celui de Naruto-kun. Elle comprit que c'était son démon qui lui offrait cette protection à toute épreuve. Elle se sentit pâlir. Le Kazekage lui demandait d'être plus forte qu'un démon à queue ! Elle eut beau regarder partout, elle n'arrivait pas à trouver de faille dans ce chakra. Soudain, elle vit un œil flotter au dessus de la bulle. Elle se dit qu'elle devait commencer par couper le lien vers l'extérieur que cela lui donnait.
Elle se concentra et décida de partir à toute allure vers les anneaux accrochés au plafond qu'elle avait remarqués dans un coin de la salle pour s'en aider et bondir au plafond sur lequel elle resta agrippée grâce à son chakra. Puis elle se dirigea en courant vers l'œil et sauta pour le faire exploser. Mais une vague de sable apparut devant elle et la projeta au sol.
- Aïe, ne put-elle s'empêcher de laisser échapper.
Mais elle se redressa aussitôt et tenta une autre approche. Au bout de dix minutes, l'œil était toujours là et Hinata commençait à s'épuiser. Elle tenta de créer un clone pour empêcher l'œil de la suivre et pendant que celui-ci occupait l'œil, elle sauta dessus par derrière. Mais une nouvelle vague de sable vint les balayer, elle et son clone, et les envoya sur un banc d'haltère dans un des coins de la pièce. Malheureusement, si le clone se contenta de disparaître, le bas de son pantalon, lui, s'attrapa dans une des barres métalliques pour soulever les poids et déchira le vêtement, révélant ses longues jambes musclées par les longues heures d'entraînement qu'elle s'infligeait quotidiennement. Elle se releva vers le dôme de sable et s'aperçut que le flux de chakra était devenu complètement chaotique. Elle décida de tenter sa chance et fonça dessus pour passer à travers, mais le temps de rejoindre le dôme, le chakra s'était à nouveau stabilisé et elle fut rejetée durement en arrière. Elle atterrit sur les fesses et resta assise un petit moment pour réfléchir à ce qui avait bien pu provoquer ce flux désordonné de chakra. Soudain, elle sentit un courant d'air froid et se rendit compte de l'état de son pantalon. Elle commença par rougir, puis comprit tout d'un coup. Les paroles de Sakura et d'Ino qu'elle avait si souvent repoussées lui revinrent clairement à l'esprit :
- Hinata-chan, tu ne comprends pas, il s'agit d'une technique de survie pour nous, les femmes ninjas, avait commencé Ino. Nous ne pouvons pas lutter avec les hommes sur le plan de la force brute. Nous devons utiliser leurs faiblesses pour prendre le dessus.
- Oui avait renchérit Sakura, et nous savons bien qu'il n'y a pas de plus grande faiblesse chez un homme que sa libido. Il leur suffit de voir un bout de peau de femme et ils ne contrôlent plus rien.
- M… M… Mais enfin… C'est dégradant ! Avait protesté Hinata en rougissant.
- Oui, pour eux ! Avait répondu Ino.
- C'est vraiment honteux pour eux de ne pas pouvoir faire abstraction d'une femme peu vêtue, avait complété Sakura en hochant la tête.
- Je crois que je préfère encore m'entraîner… Avait murmuré Hinata en s'éloignant.
Mais maintenant qu'elle était prise au piège entre le déshonneur de devoir montrer son corps et celui de ramener encore la honte sur sa famille en échouant dans sa mission, Hinata sut qu'elle n'avait pas le choix. Elle rougit de la pointe des orteils à la racine de ses cheveux en se dirigeant vers l'œil et en se plantant devant.
A l'abri dans sa bulle, Gaara observait la jeune femme. Elle avait beaucoup de ressources, mais elle n'avait pas encore réussi une seule fois à l'atteindre. Peut-être lui en demandait-il trop en perçant sa barrière de sable. Après tout, il n'y avait que très peu de personne qui y était parvenu jusqu'ici. Mais il sentait que la jeune femme en était capable. Il ne la ménageait pas afin qu'elle sache que, si elle sortait victorieuse de ce combat, cela ne serait dû qu'à elle-même. Mais soudain, il la vit atterrir dans les haltères et son vêtement se déchira, révélant ses magnifiques jambes. A cette vue, il ne put s'empêcher de repenser à la scène de la salle de bain la veille et il sentit sa barrière qui commençait à avoir du mal à rester en place. Elle le sentit tout de suite et lui fonça dessus. Heureusement, elle était assez loin et il eut le temps de reprendre contenance avant qu'elle n'atteigne la bulle. Le souffle court, il se remit dans l'état d'esprit du combat qui se déroulait. Elle resta assise là où elle avait atterri, puis il la vit se relever et s'approcher de son œil en rougissant. Qu'est-ce que cette diablesse allait pouvoir…
Mais non, impossible, elle n'avait pas osé ? Devant lui, la jeune femme venait de retirer son haut et se retrouvait devant lui en soutien-gorge de sport. Bien que le sous-vêtement n'ait rien de sexy en soi, il sentit soudain tout son sang quitter son cerveau pour se diriger vers une zone bien plus agréable de son anatomie et son dôme se mit à tanguer dangereusement. Elle en profita aussitôt et plongea à travers pour atterrir sur lui et le plaquer au sol. Elle était maintenant assise sur son bassin dans son pantalon déchiré et en soutien gorge, elle maintenait ses bras par terre au dessus de sa tête et se penchait donc vers lui, le souffle court. Malheureusement, dans cette position, elle ne put que constater l'effet qu'elle lui faisait… Elle rougit alors encore plus que précédemment et se releva à toute vitesse.
- J'ai gagné, dit-elle, la respiration saccadée.
- En effet, répondit le jeune homme en essayant de reprendre une contenance. Je ne m'attendais vraiment pas à ce genre de ruse de ta part. Félicitations, tu caches bien ton jeu !
La jeune femme rougit à cette annonce. La prenait-il pour le genre de femme qui se déshabille pour un rien ? Elle ne put s'en empêcher et le gifla de toutes ses forces. Puis, prenant conscience de ce qu'elle venait de faire, elle mit la main sur sa bouche et commença à s'excuser :
- Oh non, Kazekage-sama, je vous en prie, excusez-moi, je ne sais pas ce qui m'a prit, je…
- Ne t'excuse pas, s'énerva Gaara, je t'ai déjà dit que cela m'agaçait.
Puis il continua sur un ton plus doux :
- Tu as réagi normalement, je viens de faire une réflexion plus qu'outrageuse, il est normal que tu me gifles.
Il se pencha pour ramasser son haut et le lui tendit.
- S… Sachez que je ne suis pas le genre de fille à profiter de son physique normalement. Mais j'avoue ne pas avoir trouvé d'autre moyen de vous atteindre, répondit la jeune femme en prenant son haut et en le remettant.
- Je l'avais compris après la gifle, fit remarquer Gaara de sa voix neutre. Maintenant, je dois me rendre à mon bureau. Je vais prendre une douche puis me changer. Tu ferais bien d'en faire autant. Après tout, tu es mon garde du corps, maintenant.
- Oui, repondit la jeune femme, les yeux dans le vide.
Elle avait réussi ! Certes, de manière peu orthodoxe, mais on s'en fichait après tout, non ? Seul le résultat comptait, n'est-ce pas ? Elle s'était montrée plus forte qu'un démon à queue ! Cette pensée finit de la ragaillardir.
Ils remontèrent tous les deux, Hinata reprenant son jutsu de camouflage. Gaara prit sa douche en premier et laissa l'eau couler derrière lui. Il partit s'habiller dans sa chambre, mais une fois arrivé là, son esprit se mit à lui chuchoter des choses auxquelles il n'avait encore jamais pensé… A savoir retourner espionner la jeune ninja sous la douche. Il faut dire qu'après ce combat, il ne pouvait plus nier que la jeune femme l'attirait. Mais il fit un gros effort pour rester sage. Après tout, il était son employeur ! Et il avait besoin qu'elle soit totalement concentrée sur sa mission s'il souhaitait rester en vie. Il attendit donc de sentir la présence de la jeune femme près de lui pour aller fermer l'eau dans la douche avant de partir au bureau. La journée se passa calmement, au milieu des affaires quotidiennes. Une fois le soir venu et qu'il se retrouva enfin seul dans son bureau, il se mit à parler doucement pour que personne n'entende :
- As-tu remarqué quelque chose d'intéressant aujourd'hui ?
- Non, rien. La blessure que je lui ai infligée hier doit encore le faire souffrir, je pense qu'il n'agira pas tout de suite après cela.
- Tu dois avoir raison. Nous devrions rentrer.
Ils partirent alors tous les deux en direction de sa maison. Lorsque soudainement, il se sentit poussé vers le sol et son dôme de sable le recouvrit pour le protéger. Il vit 4 kunaï se planter dans le sable. Il sortit son œil pour voir ce qu'il se passait, mais tout était calme. Il abaissa son dôme, tout en restant sur ses gardes. Il ne sentait plus la présence de la jeune Hyûga à ses côtés. Il décida qu'il valait mieux qu'il rentre se mettre à l'abri pour ne pas compliquer la tâche de la jeune femme qui devait le protéger et intercepter le fuyard. Au moins, le sachant à l'abri, elle pourrait se concentrer sur l'assassin.
Elle l'avait senti dès qu'ils étaient sortis du bâtiment où se situait le bureau du Kazekage. Ils étaient suivis. Elle avait aussitôt activé son Byakugan et grand bien lui en prit car elle vit clairement une ombre qui les suivait. Elle l'avait laissée se rapprocher d'eux, afin de lui laisser le moins de chance possible de pouvoir s'enfuir cette fois-ci. Mais il s'était à peine rapproché pour lancer ses kunaï. Elle n'avait pas pris le temps de les intercepter, poussant le Kazekage au sol, sachant que ce geste déclencherait sa défense de sable. Et elle ne s'était pas trompée. Le sachant protégé, elle partit en courant en direction de l'assaillant. Celui-ci n'attendit pas son reste, il partit en courant. Hinata, toujours camouflée par son jutsu, le suivait aussi discrètement que possible. Le fuyard prenait la direction de la sortie du village. Il était entièrement masqué et tout habillé de noir. Pas question de l'attaquer, elle devait absolument l'intercepter. Mais soudain, un chat apparut devant elle et elle ne put s'empêcher de lui marcher sur la queue, faisant miauler la pauvre bête meurtrie. Le fuyard s'arrêta alors et fit volte-face. Hinata savait qu'il ne servait plus à rien de se cacher, elle réapparut donc, plus à l'aise quand elle n'était pas obligée de maintenir sa concentration pour tenir son jutsu en place. La personne la dévisagea puis fonça sur elle. Heureusement, la jeune Hyuga n'eut aucun mal à le maîtriser. Elle ne mit que quelques instants, aidée de son Byakugan, à bloquer tous ses points de chakra. Elle chargea ensuite l'individu inconscient sur son épaule et le mena au plus vite chez le Kazekage. Arrivée à destination, la lumière allumée la rassura, le Kazekage était bien rentré sain et sauf, elle n'avait pas failli à sa mission. Elle ouvrit la porte et déposa sans aucune douceur l'individu encore paralysé.
En entendant la porte s'ouvrir, Gaara se précipita. Il vit la jeune Hyûga déposer un individu tout de noir vêtu par terre. Celui-ci semblait ne plus pouvoir bouger. Il découvrit son visage et son bandeau et vit avec stupeur qu'il ne s'agissait pas d'un ninja de Suna, mais l'un du village de Kiri. Il resta un moment saisit, puis se reprit.
- Qui es-tu ? Que me veux-tu ? Demanda-t-il à l'homme allongé par terre.
Hinata se pencha sur l'individu le ligota avant de libérer ses points de chakra afin qu'il puisse répondre aux questions du Kazekage. Mais l'homme avait visiblement l'intention de rester muet. Il se contentait de les regarder en souriant comme un forcené. Gaara allait utiliser la force contre lui, mais il se dit qu'il risquait de vraiment s'énerver et de tuer l'homme avant qu'il n'ait eu le temps de raconter quoi que ce soit.
Il fit donc appeler le chef de la garde ninja et lui remit l'individu pour interrogatoire. Gaara fit savoir qu'il passerait en début de matinée pour savoir ce que son équipe d'interrogateurs aurait réussi à apprendre de lui. Lorsqu'il se retourna, il vit que la ninja de Konoha avait disparu. Il l'appela doucement :
- Pourquoi restes-tu cachée, Hyûga-san ? Tu as réussi à attraper l'assassin, ta mission est terminée.
- Kazekage-sama, croyez-moi, cet individu n'est en rien responsable de ce qui vous arrive. Tout juste est-il un pion manipulé à plus haut niveau. Il ne m'a fallu que quelques minutes pour l'intercepter, je ne pense pas qu'il aurait jamais pu vous atteindre, vous et votre défense de sable.
- Tu penses que le cerveau agirait à distance ?
- Je le pense, oui. Je pense que cet homme était destiné simplement à tester les capacités de votre défense de sable. Mais dans quel but ? Je l'ignore. Certainement afin de finaliser sa véritable attaque contre vous.
- Si tu le dis… Dit le Kazekage en s'asseyant sur le canapé, encore sonné.
Il se prit la tête entre les mains. Le soulagement qu'il avait ressenti en voyant qu'il s'agissait d'un ninja de Kiri semblait avoir disparu. Après tout, un ninja de Suna pouvait avoir engagé le type pour poursuivre son œuvre lorsqu'il avait failli se faire attraper.
Voyant la mine du Kazekage, Hinata ne put résister. Elle obstrua toutes les ouvertures avant de réapparaître devant lui et de lui prendre les mains.
- Kazekage-sama, ne vous inquiétez pas, votre équipe saura faire parler cet homme. Il nous livrera le nom de son employeur, j'en suis certaine. Je connais la réputation de vos interrogateurs, ajouta-t-elle en frissonnant.
Gaara se sentit faible devant cette femme si douce envers lui, alors qu'elle n'était même pas de son village. Une sorte de désespoir l'envahit tout d'un coup. Il ne serait jamais accepté par son village. Il aurait beau faire, il y aurait toujours des complots contre lui. Il vaudrait mieux pour tout le monde qu'il parte, qu'il disparaisse. La jeune ninja releva doucement la tête du jeune homme pour le regarder dans les yeux.
- Je connais ce regard, Kazekage-sama. Vous n'êtes en rien responsable de la bêtise des autres. Si ce n'avait pas été vous, croyez-moi, il s'en serait certainement pris au Kazekage en place, quel qu'il soit. Ne pensez pas qu'il s'agit d'une affaire personnelle, ou vous allez devenir fou.
Elle le prit alors dans ses bras pour le réconforter, comme elle rêvait qu'on la réconforte lorsqu'elle traversait ce même genre de doute.
Gaara se raidit à son contact. Il n'avait jamais laissé personne le prendre ainsi dans ses bras. Mais la jeune femme avait eu les mots justes. Il devinait que si elle connaissait le regard qu'il avait eu, c'est qu'elle y avait aperçut un écho à ses propres démons. Et qu'elle faisait pour lui ce qu'elle rêvait qu'on lui fasse dans ces moments-là. Il décida donc que, pour une fois, il pouvait se laisser aller. Il laissa ses bras se glisser autour de la taille de la jeune femme et il la serra fort contre lui. Ils restèrent ainsi enlacés un long moment. Ils s'interrompirent lorsque le ventre de la jeune Hyuga commença à protester. Celle-ci rougit violemment.
- Kazekage-sama, exc… commença-t-elle.
Mais elle s'interrompit juste à temps. Il n'aimait pas qu'elle s'excuse. Elle baissa alors les yeux vers le sol. Le jeune homme lui releva la tête doucement et lui dit :
- Après ce que nous venons de vivre, je pense que tu peux m'appeler Gaara.
- Mais vous n'y pensez pas ! Que penserait…
- Hinata-san, la coupa-t-il en utilisant lui-même son prénom, cela fait longtemps que je me fiche de ce que pensent les autres sur ma manière de vivre et de choisir mes amis.
Le moment qu'ils venaient de partager lui prouvait le contraire, mais Hinata ne releva pas. Elle se contenta de sourire.
- Bien, Gaara-kun.
- Tu as eu une bonne idée d'obstruer les fenêtres, ainsi tu n'es plus obligée de te dissimuler. Veux-tu que je nous fasse à manger ?
- Gaara-kun, tu as déjà fait à manger hier, il se doit donc que ce soit moi qui le fasse ce soir. Surtout du fait que tu es mon employeur…
Le jeune homme ne put s'empêcher de sourire brièvement. Il aimait que la jeune femme prononce son prénom. Il s'imagina alors un autre contexte, beaucoup plus plaisant, durant lequel elle aurait pu répéter son prénom sans fin. Il eut honte du chemin que lui faisaient suivre ses pensées. Il secoua la tête et se contenta d'acquiescer. Hinata se rendit alors dans la cuisine et entreprit de leur préparer un bon repas.
Pendant qu'il la regardait s'affairer, il revint sur des préoccupations plus importantes que de batifoler avec son exquise garde du corps. Il repensa à ce que lui avait dit Hinata. Elle avait sûrement raison. Les deux dernières attaques n'auraient sûrement pas portées leurs fruits. Si Hinata n'était pas intervenue, nul doute que sa protection de sable se serait de toute façon mise en place et l'aurait protégé. Nul doute que le véritable assassin s'était reculé, sûrement afin de mettre au point un nouveau plan.
- Gaara-kun, l'appela Hinata. Le diner est prêt.
Le jeune homme la rejoignit dans la cuisine. Elle avait préparé un curry absolument divin. Le jeune homme se régala. Il était tout de même étonné. Il savait que la jeune femme venait d'une des grandes familles, il ne s'attendait pas à ce qu'elle sache cuisiner.
- Merci beaucoup, Hinata-san, tout cela est délicieux.
- De… De rien. Répondit-elle en plongeant le nez dans son assiette.
- As-tu donc si peu l'habitude que les gens te complimentent ? Ne put-il s'empêcher de demander.
- Eh bien…
Il vit que la jeune femme était gênée de parler d'elle. Mais après tout, elle l'avait bien questionné sur sa propre vie la veille au soir ! Certes, c'était dans le cadre de sa mission, mais quand même…
- Je te propose d'échanger une information contre une autre, se lança-t-il en espérant que cela délierait la langue de la jeune femme.
Après tout, il lui avait déjà pratiquement tout révélé de sa vie. Elle ne risquait pas d'apprendre grand-chose de plus ce soir.
- D'… D'accord. Eh bien, non, je n'ai jamais eu beaucoup de compliments au cours de ma vie. A moi, pourquoi ne veux-tu pas de petite amie ? Demanda-t-elle en devenant rouge pivoine.
Gaara faillit en recracher l'eau qu'il était en train de boire. Elle y allait franco ! Mais après tout, c'était lui qui avait voulu instaurer ce petit jeu…
- Eh bien, comme tu peux le voir, je suis souvent l'objet de tentatives de meurtres, dues à mon rang ou à mon démon, et qui plus est, avec mon travail qui m'accapare toute la journée, parfois même la nuit si la situation l'exige, je ne saurais pas demander à une femme d'accepter de telles choses. A moi, je pensais que tu venais d'une des grandes familles de Konoha, de ce fait, ton rang devrait faire de toi quelqu'un d'envié, mais cela n'en a pas l'air. Pourquoi ?
Hinata se raidit sur sa chaise. Pouvait-elle vraiment raconter à ce garçon qu'elle connaissait à peine, le Kazekage qui plus est, la honte qu'elle faisait peser sur toute sa famille ? Elle tortilla ses doigts. Mais elle avait encore une dernière question à lui poser. Une question très très personnelle, mais elle rêvait de savoir. Et elle savait qu'en dehors de ce jeu, il ne lui répondrait jamais. Elle prit donc sur elle et commença son histoire : la famille Hyuga, les 2 branches, le talent de son cousin et de sa sœur comparé à ses maigres capacités, sa rencontre avec Naruto-kun, comment celui-ci lui avait appris à être fière d'elle-même, mais que cela ne suffisait pas à effacer tant d'années de mépris et d'échecs longuement ressassés par son père devant elle. Gaara écoutait sans rien laisser paraître, mais il se dit qu'ils étaient finalement vraiment très semblables dans leur recherche mutuelle d'acceptation par les leurs. Quand elle eut fini son récit, elle baissa la tête et marmonna sa question. Mais Gaara ne comprit pas ce qu'elle venait de dire.
- Qu'as-tu dit Hinata-san ? Je n'ai pas compris.
Elle respira un bon coup et cria presque sa question :
- AS-TU DEJA EU UNE PETITE AMIE ?
Elle rougit aussitôt et s'en voulu d'avoir posé la question qui lui brûlait les lèvres. Elle semblait deviner chez ce garçon une solitude comparable à la sienne, mais elle devait en avoir le cœur net.
D'ailleurs, Gaara resta interdit. Il ne s'attendait vraiment pas à celle-là. Sa vie sentimentale semblait l'intéresser au plus haut point, mais pourquoi ? Ce pourrait-il que l'attirance qu'il ressentait pour elle soit partagée ? Il décida de s'en assurer par lui-même. Il se leva et vint se placer à genoux devant Hinata. Il posa délicatement ses mains de chaque côté de son visage et déposa un léger baiser sur ses lèvres. Il se recula légèrement, craignant un instant qu'elle lui mette sa main dans la figure. Mais au contraire, après quelques secondes, la jeune femme se rapprocha à son tour et lui rendit son baiser, tout aussi léger. Mais le jeune homme n'était pas décidé à rester sage bien longtemps, il s'approcha encore plus et approfondit leur baiser, glissant sa langue dans la bouche de la jeune femme, il s'entreprit de caresser sa langue jusqu'à ce qu'il la sente gémir de plaisir tout contre lui. Ce bruit finit de lui faire perdre la tête. Ses mains se posèrent sur sa taille et glissèrent rapidement sous ses vêtements amples au contact de sa peau douce et veloutée. Il parcourait son dos du bas vers le haut, jusqu'à la lisière de son soutien gorge en de douces caresses. Il sentit bientôt les mains de la jeune femme se glisser également sous son haut et partir en exploration sur son torse. Il sentit sa verge prendre des proportions encore jamais atteintes jusqu'à présent. Il grogna contre la bouche de la jeune femme en glissant l'une de ses mains vers un de ses seins. Soudain, un bruit de verre brisé dans la chambre les interrompit. Ils eurent le plus grand mal à reprendre le contrôle de leurs esprits respectifs. Soudain, Hinata, qui faisait face à la chambre, ouvrit de grands yeux et cria :
- Gaara-kun, une bombe !
A ces mots, le jeune homme déploya sa protection de sable autour d'eux deux juste à temps avant de ressentir les effets de la déflagration de la bombe à travers le sable. Il lança un œil en dehors de la bulle et découvrit que sa maison entière avait été soufflée. Impossible pour lui de retirer sa bulle sans prendre le risque que ce qui restait de la maison ne leur tombe dessus. Il sentit Hinata frémir contre lui. Il reprit son œil à l'intérieur de la bulle et lui annonça la nouvelle :
- Nous sommes coincés, il nous faut attendre que les secours viennent déblayer les débris pour nous faire sortir de là.
Mais la jeune femme ne semblait pas l'entendre. Il lui encadra le visage de ses mains pour l'obliger à le regarder.
- Que se passe-t-il Hinata-san ? C'est la bombe qui te met dans cet état ?
- N… Non, j'ai l'habitude de mettre ma vie en péril au cours d'une mission. Je suis plutôt mortifiée pour ce qui s'est produit avant. Je… Je n'aurais jamais dû te poser ce genre de question. Il est évident que tu as déjà eu des petites amies, je n'aurais pas dû te mettre au défi de me le prouver, c'était stupide de ma part…
Gaara la fit stopper en caressant ses lèvres avec son pouce.
- Crois-le ou non, Hinata-san, mais tu étais la première femme que j'embrassais.
- M… M… Mais… Pourquoi ? Je veux dire, pourquoi m'avoir embrassée moi ?
- Pour te dire la vérité, je l'ignore. Je retrouve en toi un écho à mon propre destin. J'ai l'impression que tu es capable de me comprendre à un niveau bien supérieur à tous les autres.
- Néanmoins, je n'aurai pas dû t'embrasser. Quelle honte pour moi... Me laisser aller à embrasser le Kazekage...
- Serai-je donc un si mauvais parti ? Demanda le jeune homme, passablement vexé.
- N... Non, pas du tout ! Ne va surtout pas croire cela ! C'est plutôt moi qui...
Mais le jeune homme l'interrompit en l'embrassant de nouveau. Elle voulu se reculer, mais il ne la laissa pas faire, l'emprisonnant dans ses bras. Il approfondit leur baiser et sentit les résistances de la jeune femme s'envoler. Elle commença à lui rendre son baiser. Au bout de quelques minutes, il finit par se séparer d'elle et il la regarda dans les yeux :
- Hinata-san, je veux que tu reconnaisses que, si nous nous sommes embrassés, c'est uniquement parce que nous en avions envie tous les deux.
- O... Oui, tu as raison, mais malgré tout, il n'est pas bon pour la bonne continuation de ma mission que nous nous laissions aller ainsi.
Elle se recula, mettant le plus de distance possible entre eux dans la bulle.
- Il vaudrait mieux pour nous deux que nous oublions tout ce qui vient de se passer.
Gaara n'était pas du tout d'accord avec elle. Mais il avait compris, suite à la discussion qu'ils avaient eue plus tôt qu'il était très important que la jeune femme réussisse à remplir sa mission.
- Je pense que tu as raison, finit-il par répondre à contrecœur.
- Peux-tu regarder si les secours approchent ?
Pendant que Gaara lançait son œil à l'extérieur, elle ne put s'empêcher de le dévisager. Qu'est-ce qui lui avait pris ? Comment avait-elle pu se laisser aller à ce point-là ? Le pire, c'est que s'ils n'avaient pas été dérangés, il y avait de grandes chances pour qu'elle se soit laissé aller jusqu'au bout avec Gaara-kun. Il était tellement beau, tellement fort... Et il lui semblait partager tellement de points communs tous les deux. Mais cela était très dangereux de développer des sentiments pour la personne dont on est censé assurer la protection.
- Les secours sont là. Tu devrais disparaître, annonça Gaara sans la regarder.
Elle savait qu'elle l'avait blessé. Elle lança son jutsu et disparut dans l'ombre. Le jeune homme fit disparaître la bulle de sable là où les sauveteurs avaient réussi à creuser un tunnel. Il attendit de sentir la jeune femme passer devant lui et la suivit jusqu'à la sortie. Puis, il ne la sentit plus près de lui. Après tout, il était entouré et ne risquait donc pas d'attaque dans l'immédiat.
Dès qu'ils furent sortis à l'air libre, Hinata se faufila dans la foule et s'isola pour réfléchir à la situation. Elle ne pouvait plus le nier, elle se sentait attirée par Gaara-kun. Une partie d'elle voudrait profiter du moment et se laisser aller à la volupté au moins une fois avec lui avant de retourner à Konoha. Mais elle ne pouvait absolument pas se permettre d'échouer dans sa mission. Trop de choses étaient en jeu : sa position au sein de sa famille, les relations entre Konoha et Suna, la survie de Gaara-kun... Elle devait garder ses distances avec le Kazekage. Au moins jusqu'à ce qu'ils aient arrêté l'assassin. Après, s'il voulait toujours... Mais après la scène qu'elle venait de lui faire, elle se demandait s'il voudrait encore d'elle.
Après sa déposition, Gaara se fit raccompagner jusqu'à son bureau. Il n'avait plus que là pour se réfugier après la destruction de sa maison. Une fois seul, il réfléchit aux différents événements de la soirée. Et surtout à ceux du début, lorsqu'il avait embrassé Hinata-san. Elle était si douce, exactement telle qu'il se l'imaginait. Mais ce qui s'était passé après l'avait plutôt douché. Elle avait l'air de vouloir reprendre ses distances. Il se demandait ce qu'il avait bien pu faire de travers. Certes, il n'avait pas d'expérience avec les femmes, mais il lui avait semblé que la jeune ninja répondait plus que favorablement à ses avances. Pourquoi refusait-elle de partager un moment qu'elle semblait souhaiter autant que lui ? Et surtout, où était-elle passée ? Etait-elle repartie à Konoha, estimant avoir échoué dans sa mission après ce qu'il y avait eu entre eux ? Il espérait que non. Il soupira, il devait aimer souffrir. Elle venait de lui faire clairement comprendre que, même si elle reconnaissait avoir envie de lui, elle préférait mettre de la distance entre eux. Et lui, idiot qu'il était, il continuait à fantasmer sur elle. Soudain, Temari et Kankuro firent irruption dans son bureau.
- Gaara, comment te sens-tu ? Demanda la jeune fille en se penchant vers lui par dessus son bureau.
- Euh... Bien... Je n'ai rien...
- Le sable t'a protégé, comme d'habitude ? Demanda Kankuro.
- Oui.
- Heureusement que tu possèdes un tel don, soupira-t-il.
Mais il devait reconnaître que, si Hinata n'avait pas vu la bombe, sa protection n'aurait peut-être pas eu le temps de se mettre totalement en place au moment de la déflagration et il ne s'en serait certainement pas aussi bien sorti.
- Tu es sûr que tu vas bien ? Demanda Temari. Tu sembles ailleurs...
- Oui, tout va bien.
- Tu sembles soucieux, insista la jeune fille.
Gaara hésita. Mais il connaissait le pouvoir d'insistance de Temari. Il n'avait aucune chance si elle décidait de s'acharner sur lui jusqu'à ce qu'il lui avoue tout. Autant passer aux aveux tout de suite :
- Je m'inquiète pour... mon garde du corps.
- Quel garde du corps ? Demanda Kankuro.
- Après que nous ayons découvert que l'assassin pouvait venir du village, j'ai cédé à la demande des anciens et j'ai demandé à Konoha de m'envoyer un garde du corps.
- Tu n'en as rien dit, s'offusqua Temari.
- Il ne fallait pas que qui que ce soit le sache. Elle se cachait dans l'ombre pour ne pas être repérée...
- Attends, attends… Elle ? Demanda Temari avec un sourire.
- Ce n'est pas ce que tu crois, se renfrogna le Kazekage en pensant que, si, c'était exactement ce à quoi elle pensait.
- Qui est-elle ? Demanda la jeune fille. Je connais plusieurs des ninjas de Konoha grâce à ma relation avec Shikamaru.
- Tu sors toujours avec ce type ? Demanda Gaara.
Mais devant le regard noir de Temari, il se dépêcha de répondre à sa question pour changer de sujet :
- Une Hyûga.
Temari poussa un sifflement.
- Eh bien, ils ne sont pas fichus de toi à Konoha ! C'est le must chez eux, cette famille ! La plupart d'entre eux font partie de l'ANBU, à ce que l'on raconte.
- Elle est effectivement très douée. C'est elle qui a vu la bombe et qui m'a prévenu pour que je déploie mon bouclier de sable à temps avant l'explosion. Mais après cela, elle a disparu.
- Qu'est-ce que tu lui as fait ? Demanda Kankuro. Tu ne l'as pas attaquée au moins ?
- Non, non, rien de tout cela... En fait, ce serait plutôt le contraire...
- Comment ça ? Demandèrent les deux en même temps.
Mais Gaara sentit la brise du soir lui porter le parfum d'Hinata. Il se précipita vers la fenêtre et regarda dans toutes les directions. Mais impossible de la voir avec son jutsu. Il décida de l'appeler doucement.
Hinata finit par retourner près du bureau de Gaara. Elle se doutait que le jeune homme s'était rendu là. Il lui avait avoué qu'il s'agissait de l'endroit où il passait le plus clair de son temps, il était donc logique qu'il aille y trouver refuge. Mais quand elle était arrivée, elle avait préféré rester dehors, assise au dessus de sa fenêtre. Ainsi, elle pouvait surveiller les environs tout en écoutant ce qui se passait dans le bureau. Elle entendit ainsi toute la conversation entre Gaara, son frère et sa sœur. Puis elle le vit se pencher par la fenêtre et l'entendit murmurer :
- Hinata-san, reviens près de moi. J'ai encore besoin de toi, après tout, ta mission n'est pas encore finie. Tu peux te montrer ces personnes sont de confiance.
La jeune femme se dit qu'après tout, elle devait se montrer une dernière fois pour lui annoncer son choix de le protéger de loin. Elle réapparut donc et se laissa glisser par la fenêtre, passant par dessus Gaara. Celui-ci ne put s'empêcher de soupirer lorsqu'il la vit. Temari et Kankuro, qui assistaient à la scène, ne purent s'empêcher de se jeter un coup d'œil. Si c'était bien ce qu'ils devinaient, il était évident que ces deux-là avaient besoin d'un coup de main. Après les présentations, Hinata se tourna vers Gaara et lui annonça :
- Gaara-kun, il est plus sage que je reste totalement dans l'ombre à partir de maintenant. Je serai toujours là, je veillerai sur toi, mais tu ne me verras plus. Cela est plus prudent.
- Je ne suis pas d'accord, grogna le Kazekage.
- Malheureusement, c'est encore à moi de décider de la façon dont je veux mener ma mission. Après tout, la seule chose qui compte, c'est le résultat.
A ces mots, elle disparut et sa présence s'évanouit par la fenêtre. Temari fit un clin d'œil à Kankuro pendant que Gaara leur tournait le dos en regardant par la fenêtre, puis elle annonça :
- Je vais y aller, il est tard, je vois que tu vas bien, et visiblement, tu es bien protégé. A demain.
Et sur ces mots, elle sortit.
Kankuro, lui, resta. Il s'assit dans un des fauteuils face au bureau de Gaara.
- Tant pis si je me prends un coup après ça, mais si tu la vois uniquement comme ton garde du corps, je veux bien me faire eunuque ! Lança le jeune homme au Kazekage.
- Que dis-tu ?
- Tu la veux ! C'est évident ! Enfin, c'est évident pour Temari et moi, je doute que qui que ce soit d'autre le remarque...
- Je... Je... s'empourpra le jeune homme roux.
- Pas de panique, ton secret sera bien gardé. Après tout, je ne peux qu'apprécier ton choix, elle m'a l'air bien roulée !
- Attention à ton langage ! S'emporta Gaara.
Kankuro resta interdit quelques secondes. Il semblerait que cela aille plus loin qu'une simple histoire de coucherie. Mais avec Gaara, c'était plutôt attendu. Le jeune homme était tellement passionné. Il fallait s'attendre à ce qu'il ne s'enflamme pas pour une amourette de passage. Or la jeune femme devrait partir à la fin de sa mission. La situation se compliquait.
Temari sortit et fit le tour du bâtiment pour se placer sous la fenêtre de Gaara. Là, elle se mit à appeler doucement :
- Hyûga-san ! Tu ferais mieux de te montrer si tu ne veux pas que je crie ta présence sur les toits de Suna.
Une ombre se détacha du bâtiment et vint atterrir juste devant elle.
- Que me veux-tu ? Demanda sèchement la jeune ninja de Konoha.
- Te parler, je m'inquiète pour mon frère. Il est évident pour moi, ainsi que pour Kankuro, que Gaara et toi nourrissez des sentiments l'un pour l'autre.
La jeune Hyûga devint rouge à ces mots. Il était donc tellement évident qu'elle tenait à Gaara ? Raison de plus pour mettre des distances entre eux.
- Je comprends que tu veuilles mettre des distances pour mener à bien ta mission. Je ferai la même chose à ta place ! Ainsi je viens te proposer mon aide pour terminer au plus vite cette histoire d'assassin.
- Comment ça ?
- Demain, des représentants du village de Kiri doivent venir. Gaara devra les recevoir. Et je pense que l'assassin va profiter de cet événement pour frapper un dernier coup.
- Mais jusqu'à présent, l'assassin a toujours frappé lorsque Gaara-kun était seul, dit la jeune femme après un moment de réflexion.
- Je pense justement que cela était fait exprès pour qu'il ne se méfie pas en présence de monde autour de lui. Je pense qu'il a toujours su que Gaara sortirait indemne de ses précédentes tentatives.
- Ce que tu dis a du sens, murmura la jeune Hyûga qui en était arrivée aux mêmes conclusions quelques heures plus tôt. Mais que puis-je faire ?
- Je te propose de venir à visage découvert. Je te ferai passer pour une lointaine cousine. Et tu seras plus libre de tes mouvements.
La jeune Hyûga réfléchit un moment. Ne plus être obligée de se cacher, ni de se concentrer sur son jutsu à longueur de temps représentait un avantage certain pour elle. Elle dévisagea Temari qui attendait patiemment sa réponse :
- OK, je marche.
- Parfait, suis-moi, tu vas passer la nuit chez moi.
- Mais, je ne peux pas laisser Gaara-kun sans surveillance.
- Pas d'inquiétude, Kankuro est près de lui, il y restera le restant de la nuit.
- Mais comment...
- On se connaît depuis tellement de temps, on se comprend sans parler tous les deux. Allez, viens.
La ninja blonde agrippa fermement le bras de la brune et l'entraîna dans le dédale des rues de Suna vers son appartement.
Dans le bureau de Gaara, l'ambiance était plutôt tendue.
- Gaara, que veux-tu faire d'elle ? Tu sais qu'elle doit partir à la fin de sa mission.
- Je sais, s'énerva Gaara, pas besoin de me le rappeler. Je sais que nous sommes destinés à nous séparer prochainement. Raison de plus pour profiter d'elle tant qu'elle est encore là !
- Et tu ne comptes rien faire pour la retenir ?
- Que pourrais-je faire ? Elle m'a clairement fait comprendre qu'elle préférait garder ses distances. Elle a la tête farcie d'idées sur la famille, l'honneur, etc...
- Mais mets-toi à sa place un peu ! Que lui arrivera-t-il si jamais elle échouait dans sa mission parce qu'elle préférait roucouler avec toi plutôt que de se concentrer sur une éventuelle attaque ?
- Je...
Le Kazekage ne trouva rien de mieux à répondre. Il se lança dans une profonde réflexion. Après tout, Hinata semblait craindre sa famille, avec raison sûrement. Certainement serait-elle humiliée et rejetée en cas d'échec. Cela justifiait certainement son choix de la distance qu'elle semblait s'imposer. Et lui imposer, par la même occasion... Mais le jeune homme restait déterminé à la faire sienne, au moins une fois, avant son départ pour Konoha.
Kankuro se gratta la gorge pour attirer l'attention de son frère.
- Puisque tu sembles plus calme, pouvons-nous parler de ce qui t'attend demain ?
- Qu'est-ce qui se passe demain ?
- La venue des représentants du village de Kiri...
- … J'avais oublié. Et dire que nous venons d'arrêter l'un d'entre eux...
- Comment ça ?
- Hinata-san a capturé celui qui tentait de me tuer dernièrement, il s'agit d'un ninja de Kiri, mais il est trop faible pour avoir voulu réellement me tuer. On pense tous les deux qu'il s'agit d'un pion, engagé par le véritable assassin pour tester ma défense de sable.
- Cela confirmerait ce que nous soupçonnons avec Temari. Nous pensons que l'assassin attend demain pour passer à l'action.
- Mais demain, je ne serai pas seul !
- Justement, nous pensons que cette histoire de ne s'en prendre à toi que quand tu es seul n'est destiné qu'à te rendre moins méfiant lorsque tu es entouré. Comme demain par exemple.
Gaara réfléchit à ce que son frère venait de lui annoncer. Cela ne manquait pas de sens. Il voulait en parler avec Hinata. Mais il savait qu'elle refuserait de reparaître devant lui à présent.
- Et votre mission, au fait ? Demanda Gaara. Avez-vous retrouvé la fille de l'ancien ?
- Oui, il s'agissait d'une fugue amoureuse. La demoiselle était partie rejoindre son amant que son père n'appréciait pas, tout simplement.
- Et qu'avez-vous fait ?
- Nous avons informé le père et nous lui avons fait comprendre qu'il vaudrait mieux pour lui qu'il apprenne à faire avec le choix de sa fille.
- Parfait.
- Comme d'habitude !
Gaara dévisagea Kankuro. Il était tellement arrogant ! Et cela ne s'arrangeait pas avec le temps !
- Bon, ce n'est pas que je n'aime pas ta présence, mais je vais essayer de dormir maintenant.
- Je reste, annonça-t-il, Temari a dû mettre la main sur ta garde du corps, donc pour cette nuit, tu devras faire avec moi.
- Que lui veut-elle ? S'affola intérieurement Gaara.
Après tout, Temari pouvait raconter des choses très désagréables sur lui à Hinata. Et alors, plus question de séduire la jeune femme après cela.
- Ne t'inquiète pas, nous sommes très heureux de voir qu'une femme a enfin réussi à mettre fin à ton vœu de célibat, on ne risque pas de la faire fuir. On voudrait plutôt l'attacher pour qu'elle reste auprès de toi, rigola Kankuro.
Mais la blague ne fit pas rire son frère. Kankuro sourit silencieusement. Après tout, cette ninja de Konoha semblait être celle qu'il fallait pour humaniser enfin son frère.
Le lendemain matin, Gaara enfila sa tenue d'apparat. Heureusement pour lui, il la conservait dans son bureau, et non chez lui. Il se sentait seul depuis qu'il ne sentait plus les effluves de pluie d'Hinata près de lui. Avant l'arrivée des invités, il se dépêcha de faire appeler le chef de la garde ninja pour savoir ce que l'homme arrêté cette nuit avait avoué. Mais il eut la désagréable surprise d'apprendre que l'homme cachait un poison sur lui et s'était suicidé avant son arrivée sur les lieux d'interrogatoire. Mais pourquoi ne l'avait-il pas fouillé avant de le remettre à ses gardes ? Pestant contre lui-même, il sortit en courant de son bureau dans la rue afin de prendre l'air.
- Tu ne devrais pas te montrer ainsi dans la rue, Gaara-kun. Tu fais une cible trop évidente.
Il se retourna pour voir Hinata dans un costume traditionnel de Suna. Elle était tellement belle que son cœur manqua un battement. Il lutta contre une furieuse envie de la prendre dans ses bras. Mais elle avait été claire sur ce point. Il se contenta de la saluer et de rentrer dans le bâtiment.
Les invités arrivèrent quelques minutes plus tard. Gaara les accueillit avec tous les honneurs qui leur étaient dû. Il leur apprit la mort de leur congénère et invita l'un d'entre eux à aller identifier le corps. Les invités semblaient sincèrement peinés d'apprendre que l'un d'entre eux avait attenté à la vie du Kazekage. Il s'avéra que l'homme en question était connu au village de Kiri pour être très instable et particulièrement vénal. Ils firent de leur mieux afin que l'amitié entre Kiri et Suna reste d'actualité. La journée se passa sans incident. Elle se termina avec un fastueux banquet ainsi que le protocole l'exigeait. Hinata et Temari restèrent auprès de Gaara toute la journée et dînaient près de lui. Au bout d'un moment, Hinata fit signe à Temari qu'elle se rendait aux toilettes et lui demanda discrètement de veiller sur Gaara pendant son absence.
Gaara vit Hinata se lever. Aussitôt, Temari se glissa derrière lui et lui murmura :
- Si tu veux lui parler, c'est maintenant !
- Je ne peux m'absenter du banquet et tu le sais.
- Tu as le droit d'aller aux toilettes, quand même !
- Oui, donc deux minutes. C'est insuffisant pour lui dire tout ce que j'ai à lui dire.
- Deux minutes sont toujours mieux que zéro !
Gaara réfléchit puis se leva et se précipita à la suite d'Hinata.
Hinata s'apprêtait à rejoindre la salle du banquet quand elle vit que Gaara l'attendait à la sortie des toilettes. Elle ouvrit la bouche pour exprimer sa surprise, mais le jeune homme se précipita sur elle pour capturer ses lèvres avec les siennes. Elle voulut le repousser, mais Gaara l'en empêcha. Il finit par se séparer d'elle pour lui prendre la main et l'attirer derrière lui dans une pièce qu'il savait être vide lors des banquets.
- Gaara-kun, que fais-tu ?
- Je vis ma vie sans regret, et toi ?
- Je... Je ne peux pas...
- Je comprends, mais je veux une promesse de ta part.
- La... Laquelle ?
- Dès que tout ceci sera terminé, tu m'accorderas une chance.
- Non, c'est impossible. C'est ridicule, nous sommes condamnés à nous séparer après tout cela.
- Si tu peux me dire en me regardant dans les yeux que toi, tu pourras partir sans m'accorder une nuit, alors je te laisserai en paix.
- Je...
Mais la jeune femme se contenta de baisser les yeux, sans pouvoir répondre. Gaara finit par se détendre et l'embrassa une nouvelle fois. Cette fois-ci, elle répondit à son étreinte.
- Je dois y retourner, finit-il par dire en s'éloignant.
Mais il était évident qu'il n'en avait aucune envie. Hinata le laissa partir en premier et attendit deux minutes pour rejoindre Temari au banquet. Celle-ci la regarda avec un air interrogateur, mais Hinata se contenta de baisser les yeux en rougissant. La jeune femme de Suna n'eut pas besoin de plus pour comprendre.
On arrivait au terme du banquet et les invités se préparaient à prendre congés. Temari et Hinata étaient inquiètes. Elles étaient sûres pourtant que l'assassin profiterait de l'occasion pour tenter sa chance. Mais à priori, elles s'étaient trompées. Au moment du départ, il y eu un échange de cadeaux en souvenir du bon moment passé ensemble. Les représentants de Kiri offrirent au Kazekage une boîte joliment ouvragée en bois sculpté, incrustée de nacre. Le kazekage, afin de faire honneur à ses invités, l'ouvrit. Mais Hinata avait un mauvais pressentiment. Et lorsqu'elle entendit le déclic au moment où Gaara ouvrit la boîte, elle voulu se jeter sur lui pour l'empêcher, mais trop tard, 3 fléchettes empoisonnées s'échappèrent et vinrent se planter dans le cou du Kazekage. Malheureusement, cette agression déclencha sa protection de sable alors qu'il tombait sans connaissance. Hinata se heurta contre le dôme de sable. Temari et Kankuro qui se trouvait non loin se dépêchèrent d'arrêter les représentants de Kiri. Mais ceux-ci semblaient aussi étonnés que ceux de Suna. Hinata lança son Byakugan pour détecter celui qui n'aurait pas la bonne réaction. Elle le repéra rapidement et fit signe à Temari. Il s'agissait du chef de la garde. Temari se précipita et l'arrêta alors que celui-ci, qui comprenait qu'il était démasqué, tentait de s'enfuir. Elle retrouva sur lui le poison qu'il avait utilisé pour tremper les fléchettes. Heureusement, Hinata connaissait ce poison. Elle demanda à Temari d'aller chercher l'antidote et de lui apporter, elle allait tenter de pénétrer dans le dôme de sable pour sauver Gaara. Temari revint rapidement avec l'antidote et Hinata se pencha alors sur le dôme de sable :
- Shukaku, tu dois me laisser entrer, je dois le sauver. S'il meurt, toi aussi tu vas en souffrir.
Elle se retrouva dans un endroit sombre, devant de hautes barrières. Devant, elle vit Gaara qui gisait sans connaissance. Derrière, elle perçut la présence du démon.
- Pourquoi te laisserai-je le sauver ? Plus il s'affaiblit, plus les barrières qui me retiennent s'affaiblissent. Bientôt, je serai libre !
- Tu ne souhaites pas sa mort ! Après tout, il ne t'a rien fait, au contraire. Il t'a permis de rester en vie !
- Jeune femelle présomptueuse. Ta présence auprès de lui le rend heureux. Cela me fait mal aux yeux rien que de vous voir.
- Je t'en prie, laisse-moi le sauver. Je suis prête à faire ce qu'il faudra pour le sauver.
- Alors, tu devras passer un pacte avec moi. Es-tu prête à t'engager ?
- Oui, tout ce que tu voudras si tu me laisses le sauver.
- Je veux que tu t'en ailles tout de suite après cela. Votre bonheur m'écœure, je ne puis plus le supporter.
Hinata resta muette un instant. Elle rêvait d'une nuit avec Gaara, et lui aussi, il le lui avait dit. Mais sa survie passait avant son désir.
- D'accord. C'est d'accord.
- Bien, mais sache que si jamais tu embrasses de nouveau Gaara, alors mes barrières tomberont et je serai libre.
Hinata réintégra aussitôt son corps et une brèche s'ouvrit devant elle dans le dôme, juste assez pour la laisser passer. Elle se pencha au-dessus de Gaara et lui injecta l'antidote. Elle le vit reprendre des couleurs et il finit par ouvrir les yeux au bout d'une dizaine de minutes. Hinata ne put retenir ses larmes en voyant ses pupilles.
- Hi... Na... Ta... San...
- Gaara-kun. Il te faut arrêter la protection de sable afin que l'on puisse prendre soin de toi.
Le jeune homme s'aperçut que le dôme était déployé au-dessus d'eux. Il ferma légèrement les yeux et le sable s'évapora. Des médecins arrivèrent alors et le mirent sur un brancard pour l'emporter à l'hôpital.
Hinata resta avec Temari et Kankuro pour terminer de confondre l'assassin. Il s'avéra qu'Hinata avait raison. L'homme, Kyosuke, ne supportait simplement pas d'avoir de supérieur au-dessus de lui et s'en était pris au Kazekage sans parti pris personnel. Une fois rassurée sur cet état de fait et sa mission étant terminée, elle décida qu'elle devait se mettre aussitôt en route vers Konoha si elle voulait avoir la force de respecter le pacte passé avec Shukaku. Elle allait quitter l'appartement de Temari après y être passée pour se changer lorsque Temari apparut pour lui barrer la porte.
- N'as-tu rien promis à mon frère avant de partir ?
- Je... Je suis désolée, Temari-san. Je dois partir, sans attendre.
- Tu lui briseras le cœur en faisant cela.
- Je préfère le savoir vivant avec le cœur brisé que mort, déclara la jeune femme.
- Eh bien, je ne suis pas sure qu'il pense comme toi.
- Temari-san, je te demande de me croire, je n'ai pas le choix.
Sur ce, elle bouscula légèrement la jeune femme pour passer et partit.
A son retour à Konoha, elle commença par faire son rapport auprès du Hokage. Puis elle se dirigea vers la demeure familiale. Elle ne croisa personne et elle put rejoindre sa chambre tranquillement. Une fois seule, elle partit prendre un bain dans sa salle de bain privée. Une fois plongée dans l'eau chaude, elle laissa retomber la pression. Puis, rapidement, elle commença à pleurer. D'abord doucement, puis peu à peu ce fut un torrent qui dévalait ses joues pour tomber dans son bain. Elle resta ainsi plusieurs heures, puis lorsque l'eau fut complètement froide, elle finit par sortir. Elle s'habilla et rejoint sa famille pour le repas. Bien sûr, elle n'eut droit à aucun égard suite à la réussite de sa mission.
Trois mois plus tard, Hinata se rendait chez Tsunade. Elle était à nouveau convoquée pour une mission. Elle avait demandé à bénéficier d'un congé suite à sa dernière mission, congé qui lui fut accordé, mais elle s'est vite rendu compte au bout d'un mois que l'inactivité ne lui faisait aucun bien. Elle avait donc rapidement demandée à être réaffectée, mais sur de petites missions qui ne nécessitaient pas qu'elle quitte le village. Elle se rendait donc sans crainte chez l'Hokage. Elle se fit annoncer, puis pénétra dans le bureau.
- Hinata, commença celle-ci, nous avons un très gros problème.
- Que se passe-t-il ?
- Suna pense à rompre notre amitié.
- Comment ? Mais, pourquoi ?
- Il semblerait que lors de ta dernière mission, tu ais gravement offensé le Kazekage. Celui-ci nous demande de te remettre à lui ou de se préparer à la guerre.
- Mais... Mais... C'est impossible, je n'ai rien fait, Hokage-sama !
- J'en ai déjà discuté avec ton père, il est d'accord avec moi, il te faut y retourner pour arranger les choses.
- Hokage-sama, croyez bien qu'il ne s'agit pas d'une mauvaise volonté de ma part, mais je ne peux pas. La vie du Kazekage sera mise gravement en danger si j'y retourne.
- Je comprends, mais ce sont les vies de tous les habitants de Konoha qui seront mises en danger si tu refuses. Je ne peux pas t'aider cette fois-ci, il te faut régler le problème seule.
- Bien, Hokage-sama.
- Et pour s'assurer que tu rentreras bien à Suna, le Kazekage t'a fait envoyer une escorte.
A ces mots, une porte derrière Tsunade s'ouvrit et Temari apparut.
- Bonjour Hinata-san, dit la jeune fille en conservant un regard froid.
- B… Bonjour Temari-san.
- Temari-san, vous pourrez témoigner auprès du Kazekage que nous vous avons remis Hinata-san, selon sa demande.
- Oui, Hokage-sama. Le village de Suna vous remercie de votre engagement envers notre amitié, répondit la jeune femme en s'inclinant.
Temari sortit du bureau, suivie par Hinata.
- Nous allons passer chez toi pour récupérer tes affaires, proposa Temari pour briser la glace.
- Bien, répondit Hinata, mortifiée.
Elle se sentait prise au piège. Comment retourner au village de Suna auprès de Gaara sans risquer de l'embrasser et de mettre ainsi en danger tous les habitants de Suna ? Mais comment s'y soustraire sans risquer la vie des habitants de Konoha dans une guerre contre Suna ? La jeune femme emballa rapidement ses affaires et se prépara à sortir, toujours accompagnée par Temari, lorsqu'elle croisa son père.
- Ne t'inquiète pas, Hinata, nous avons conclu un accord avec Suna, ton corps nous sera rendu, si jamais il t'arrivait malheur.
Puis il sortit. Hinata comprenait qu'il faisait allusion au secret du Byakugan. Elle pensa que son père serait bien arrangé s'il lui arrivait réellement malheur. Ses problèmes d'héritière seraient aussitôt réglés. Elle soupira puis se mit en route avec Temari.
Au bout de deux jours de marche, les 2 femmes pénétrèrent dans le territoire de Suna. Il fallait encore compter un jour de marche avant de voir le village. Elles s'installèrent dans un hôtel pour la nuit avant de se remettre en route. Coup de chance, le lieu possédait une source d'eau chaude. Les deux jeunes femmes décidèrent d'en profiter. Si l'ambiance entre elles étaient toujours tendue, Hinata avait profité du trajet pour prendre un peu des nouvelles de tout le monde, excepté Gaara à Suna. Elle craignait que celui-ci soit en colère et préférait ne pas savoir ce que son départ avait bien pu provoquer comme réaction chez le jeune homme taciturne. La ninja blonde avait été agréablement surprise de voir qu'Hinata avait réellement apprécié son séjour à Suna.
Elles plongèrent toutes les deux dans la source et laissèrent leurs muscles endoloris par la marche se dénouer sous l'action bienfaisante de l'eau chaude. Temari regardait Hinata. Il semblait évident qu'elle ne souhaitait surtout pas remettre les pieds à Suna. Mais pourquoi ? Elle semblait déchirée, comme son frère Gaara ces derniers mois. Elle finit par ne plus pouvoir tenir, elle se rapprocha d'Hinata en deux brasses et la coinça dans un recoin de la source :
- Bon, maintenant, ça suffit, je n'en peux plus de te voir faire cette tête de chien battu. Je sais que tu apprécies Suna, je sais que tu apprécies plus encore mon frère Gaara, alors vas-tu enfin me dire pourquoi tu as l'air tellement embêtée à l'idée de revenir ?
- Temari-san, je voudrais pouvoir te le dire, mais… J'ai peur.
- Peur ? Mais de qui ? De Gaara ? Il serait bien incapable de te faire du mal si c'est ce que tu crains.
- Non, pas de Gaara… Mais de son démon, finit-elle dans une toute petite voix.
- Shukaku ne peut rien contre toi. Depuis le temps, Gaara a réussi à le maîtriser, tu ne risques rien.
- Je… Je le sais, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire…
- Allez, ça suffit, crache le morceau ! De toute façon, sinon, je te laisse cuire dans la source !
- Euh, d'accord, je te le dis… Mais promets-moi de ne rien dire à Gaara-kun ! Il a déjà tellement de soucis, je ne veux pas lui en rajouter un…
Temari était très curieuse. De quoi pouvait-il bien s'agir qui nécessite qu'elle ne dise rien à son frère ? Mais elle voulait savoir, donc :
- Je promets, cela restera entre nous deux.
- Temari,-san, tu te souviens que lorsque Gaara-kun a subi l'attaque des fléchettes empoisonnées, j'ai dû traverser sa barrière de sable ?
- Oui, j'ai même été surprise de voir avec quelle facilité tu avais réussi à le faire.
- Oui, eh bien, ça n'a pas été aussi simple que ce que tu crois… Pour réussir cet exploit, j'ai dû… Passer un pacte avec son démon.
- Un pacte ?
- Oui, il me laissait pénétrer le dôme de sable si en échange je lui promettais de partir. Et si jamais je venais à embrasser à nouveau Gaara-kun, il serait alors immédiatement libéré. Avec toutes les conséquences que tu imagines pour Suna et les autres villages…
Temari resta interdite un moment. Elle ne savait pas quoi répondre à cette information. Elles sortirent toutes les deux de la source et partirent s'habiller pour se coucher. Temari était admirative devant le courage d'Hinata. Elle avait sacrifié son amour pour Gaara afin de sauver le village de Suna, qui n'était même pas le sien. Mais elle voyait combien cela lui pesait. Et autant pour son frère qui n'avait pas compris le brusque départ de la jeune femme et qui en avait beaucoup souffert, ce qui avait considérablement ralenti sa convalescence. Temari décida que, malgré sa promesse, Gaara méritait de connaître la vérité. Il devait savoir à quoi il s'exposait à se retrouver aussi proche de cette femme.
Le lendemain, elles se mirent en route en silence. Puis finalement Temari l'attrapa par le bras pour la faire tourner vers elle :
- Hinata-san, nous devons le dire à Gaara.
- Mais si le démon se retournait contre lui après cela ?
- Ecoute, je ne devais surtout pas te le dire, mais… Vu les circonstances… Gaara est malheureux comme les pierres depuis ton départ. Oh, il n'y a bien que Kankuro et moi qui l'ayons remarqué, mais je peux t'assurer qu'il souffre. Il n'a même pas fait reconstruire sa maison, il a simplement fait aménager une chambre contre son bureau. Il se noie dans le travail pour t'oublier. Mais il n'y arrive pas.
Hinata se sentit rougir à cette déclaration. Ainsi, malgré sa trahison à sa promesse, Gaara continuait encore à la désirer ? Elle n'osait l'espérer. Et de toute façon, ce pacte empêchait tout rapprochement entre eux…
Les jeunes femmes terminèrent leur voyage de manière plus amicale en mettant au point la façon d'annoncer la nouvelle au Kazekage.
Une fois arrivées à Suna, la nuit était tombée. Elles se dirigèrent discrètement vers les bureaux de Gaara. Temari demanda à Hinata de l'attendre dans le couloir le temps d'aller se faire annoncer auprès du jeune homme. Une fois seule, la jeune femme ne pouvait empêcher ses mains de trembler. Elle avait peur des retrouvailles. Toute à ses réflexions, elle ne vit pas l'ombre au tournant du couloir. Elle ne sentit qu'une légère piqure dans son cou avant de s'endormir.
Temari pénétra dans le bureau de Gaara. Malgré l'heure tardive, celui-ci était encore au travail. Lorsqu'il la vit, Temari vit qu'il se raidissait légèrement avant de reprendre son attitude détachée habituelle.
- Alors ? Dit-il seulement.
- Elle est là, répondit la jeune femme sur le même ton.
- Bien.
- Gaara… J'ai discuté avec elle pendant le trajet… Crois-moi, elle avait de bonnes raisons de faire ce qu'elle a fait.
Le jeune homme ne répondit pas. Cela faisait maintenant 3 mois que Hinata hantait toutes ses pensées. Jour et nuit, il ne pouvait fermer les yeux sans voir son corps nu dans la salle de bain, ou entendre ses gémissements lorsqu'il l'embrassait… Il avait d'abord été furieux d'apprendre qu'elle était partie. Mais maintenant, il se sentait surtout abandonné. Il avait fini par demander au village de Konoha de lui renvoyer la jeune femme, car il était décidé à la convaincre de rester avec lui. Il savait qu'elle était attirée par lui, et maintenant qu'elle n'avait plus sa mission à accomplir, il voulait savoir quelle obscure raison l'avait poussée à fuir. Il jeta un regard vers Temari puis lui dit :
- Ne t'inquiète pas, j'ai bien l'intention de lui demander de s'expliquer sur son geste. Peux-tu aller la chercher ?
- Oui.
La jeune femme sortit, mais il l'entendit aussitôt pousser un petit cri. Alerté, il se précipita dans le couloir. Il retrouva la jeune femme devant un des fauteuils du couloir tenant une lettre à la main. Dans le même temps, le nouveau chef de la garde arrivait en courant.
- Kyosuke s'est échappé, dirent-ils en même temps ?
- L'assassin ? demanda Gaara.
- Oui, Kazekage-sama, confirma le chef de la garde.
- Et il y a pire, annonça Temari d'une petite voix en lui tendant la lettre qu'elle tenait.
Gaara la saisit et la lut :
« Cher Kazekage-sama. Au moins, vous savez les choisir. Ses yeux sont vraiment superbes. Et je suis certain qu'elle doit connaître le moyen de vous anéantir, elle. Quand j'en aurai terminé, je vous la rendrai peut-être, avant de vous tuer. »
Gaara sentit ses jambes lâcher sous lui. L'enflure tenait Hinata. Et il était l'expert de Suna en matière d'interrogatoire… Il repensa à Hinata frissonnant en songeant à la réputation des interrogateurs de Suna. Il devint blême.
- Temari, nous devons faire quelque chose. Fais déjà fermer les portes du village pour qu'ils ne puissent pas sortir, dit-il au chef de la garde.
- Oui, Kazekage-sama !
Et l'homme disparut en courant.
- De toutes façons, je ne pense pas qu'il puisse sortir du village. Connaissant Hinata-san, elle ne va pas lui rendre les choses faciles, déclara Temari pour rassurer son frère.
Mais Gaara remarqua quelque chose par terre. Il le ramassa. Il s'agissait d'une fléchette. Il la porta vers son nez : empoisonnée. Le salaud l'avait droguée. Il sentit son sang bouillir et se redressa aussitôt.
- Appelle Kankuro et tous les ninjas disponibles, cria-t-il à Temari en courant. Nous devons fouiller toutes les maisons avoisinantes.
- Où vas-tu ? lui cria la jeune femme.
Mais il ne l'écoutait plus. Il venait de se souvenir d'un détail concernant l'homme. Après son arrestation, il avait fouillé son dossier et avait appris qu'il avait hérité récemment de la boutique de cordonnier de son père. L'homme étant chef de la garde, la boutique devait être inoccupée. La planque idéale. En espérant ne pas se tromper.
- Réveille-toi ! Hurla un homme pendant qu'Hinata recevait un seau d'eau dans la figure.
Elle toussa et cracha un peu d'eau. Elle était attachée à une chaise et ne pouvait plus bouger. Elle vit alors devant elle Kyosuke. Il avait le regard complètement fou. Elle ne put s'empêcher de frémir en le voyant. Elle n'ignorait pas la spécialité de cet homme : la torture.
- Enfin te revoilà… J'ai dû forcer un peu trop la dose dans la fléchette… Mais à présent, nous allons pouvoir commencer à nous amuser tous les deux.
Il se dirigea vers ce qui ressemblait à un atelier de cordonnier derrière lui. Et elle le vit prendre un petit marteau et un tournevis. Hinata sut tout de suite qu'elle n'allait pas apprécier la suite…
- Alors, voilà, je vais t'expliquer, je souhaite plus que tout la fin du Kazekage, comme tu le sais. Et je suis certain que toi, petit oiseau de malheur qui a réussi à percer sa défense de sable pour le sauver, tu es capable de m'apprendre le moyen d'y arriver. Alors on va jouer à : si tu parles, je te tue rapidement.
Et il partit dans un fou rire dément. La jeune femme tremblait de tout son corps. Elle ferma les yeux et là, elle eut comme d'habitude une image de Gaara qui s'imposa à elle. Le jeune homme avait tant souffert, tant lutté pour en arriver là où il était maintenant. Elle ne devait en aucun cas le trahir. De toute manière, la seule méthode qu'elle connaissait pour précipiter sa fin serait qu'elle l'embrasse. Donc autant ne rien dire et laisser l'homme la tuer. Même si cela devait se passer dans la douleur la plus extrême.
- Alors, que décides-tu ? Lui demanda Kyosuke.
La jeune femme ouvrit les yeux, releva la tête dans sa direction et lui cracha au visage. Il eut un mouvement de recul, puis une fois la surprise passé, il la gifla tellement fort qu'il fit basculer sa chaise.
- Chienne, tu vas le regretter. Personne n'est jamais sorti d'entre mes mains sans avoir parlé, tu vas l'apprendre à tes dépens.
Et il s'approcha d'elle avec le marteau et le tournevis.
Gaara courait à perdre haleine. Il devait retrouver Hinata. Il ne cessait de l'imaginer sous la torture de Kyosuke. Il finit par arriver devant la boutique en question. Il colla son oreille contre la devanture pour entendre un bruit, mais tout semblait silencieux à l'intérieur. Il n'hésita pas et défonça la porte pour entrer. Mais tout était vide. Impossible, il se serait trompé ? Il inspecta rapidement les lieux, mais il devait se rendre à l'évidence : Hinata ne se trouvait pas là. Mais dans le fond de la boutique, Gaara remarqua la photo d'un entrepôt isolé. Il attrapa la photo et la retourna. Derrière y été marqué : Le premier atelier, n'oublie jamais d'où tu viens. Nouvelle piste. Mais il n'avait aucune idée du lieu qui était représenté. Il décida qu'il valait mieux retrouver les ninjas et leur demander si l'un d'entre eux connaissait l'endroit. Il pesta contre le précieux temps qu'il était en train de perdre avant de repartir en courant vers son bureau.
Hinata avait la tête plongée dans un seau d'eau. Cela faisait déjà la dixième fois que Kyosuke lui plongeait ainsi la tête et elle crut que cette fois-ci serait la bonne. Elle allait se noyer. Mais non, il lui retira la tête au moment où elle se sentait partir et ses réflexes lui firent rechercher l'air.
- Alors ?
Mais elle ne répondit rien, comme elle s'obstinait à le faire depuis tout à l'heure. Elle avait hésité à le provoquer au départ afin d'accélérer sa mort en l'énervant, mais elle se doutait que si jamais elle venait à laisser échapper un seul mot, elle ne pourrait s'empêcher d'avouer. Elle gardait donc un silence buté et se contentait de lui lancer des regards noirs. Il lui avait d'abord cassé pratiquement tous les os et maintenant, c'était la noyade. Mais elle sentait qu'il était sur le point de craquer. Certes, elle souffrait, mais elle aurait la satisfaction de n'avoir rien avoué sous la torture du plus terrible des tortionnaires qu'elle connaissait.
Kyosuke dut comprendre que, quelque soit la technique, elle ne dirait rien. Son regard s'éclaira tout d'un coup et il se retourna avec son sourire de dément : Si elle n'était pas prête à avouer, le Kazekage, lui, serait sûrement prêt à coopérer après avoir reçu quelques photos de lui et de sa « chère » garde du corps…
Gaara avait retrouvé Temari. Les fouilles n'avaient rien données. Il lui avait confié la photo et elle était partie demander à tout le monde si quelqu'un connaissait l'endroit. Gaara attendait donc comme un lion en cage dans son bureau. Il n'arrivait pas à occulter l'image d'Hinata maltraitée comme il avait déjà vu certains espions maltraités par Kyosuke. Il se sentait prêt à vomir. Soudain Temari réapparut accompagnée de Kankuro.
- Gaara, ça y est, on le tient, Kankuro connaît l'endroit, il a son atelier de marionnettes pas loin.
- Vite, allons-y. dit le Kazekage en sortant en courant.
Il partit à la suite de Temari et de Kankuro vers la sortie de la ville. Arrivés non loin, il reconnut l'entrepôt en question. L'endroit était totalement isolé, à part quelques entrepôts déserts. Soudain, il entendit Hinata crier. Son sang ne fit qu'un tour et il se précipita sur la porte pour la défoncer. Il sentait que son démon était en train de prendre le dessus sur lui. Mais il s'en fichait. Tout ce qui comptait, c'était de sauver Hinata. Une fois la porte arrachée, ce qu'il vit ne fit rien pour arranger sa fureur. Hinata était allongée par terre, à moitié nue et Kyosuke se tenait au-dessus d'elle, prêt à la pénétrer. Gaara ne put se contrôler, il lança son sable sur l'individu et le broya littéralement. Mais à présent, son démon ne voulait plus rentrer dans sa cage. Déchaîné comme il l'était, il voulait maintenant s'en prendre à Hinata. Gaara dut faire appel à toute sa volonté pour se détourner d'elle. Malheureusement, il tomba alors sur Temari et Kankuro qu'il attaqua.
- Occupe-le, fit Temari à Kankuro, je m'occupe d'Hinata-san.
- T'en as de bonnes toi, que veux-tu faire contre lui quand il est dans cet état-là ? Protesta le jeune homme en sortant ses marionnettes.
Mais Temari ne l'écoutait plus. Elle vérifia l'état d'Hinata, ce n'était pas brillant. Elle n'avait plus grand-chose d'entier. Elle commença par la rhabiller avant de la charger sur son dos. La ninja de Konoha lui murmura alors à l'oreille :
- Immobilisez-le, je vais tenter de le calmer.
- Es-tu folle ?
- Je vais l'embrasser, en rompant le pacte, le démon va sûrement me rappeler à lui et je serai alors en mesure de le faire rentrer dans sa cage.
- Oui, tu es folle… Soupira Temari. Mais nous n'avons de meilleur plan, alors… Kankuro ! Immobilise-le avec tes fils, ne serait-ce que quelques secondes !
Le jeune homme qui venait d'éviter une attaque de sable grogna, mais fit ce que sa sœur lui demandait. En lançant tous ses fils en même temps, il réussit à immobiliser Gaara, mais cela ne le retiendrait que quelques secondes, en effet. Temari partit alors en courant et déposa Hinata devant Gaara. Celle-ci rassembla toutes ses forces restantes pour passer ses bras autour du cou du jeune homme et déposa ses lèvres contre les siennes. A ce moment-là, un éclair de lumière jaillit et elle se retrouva avec Gaara, bien réveillé cette fois-ci, devant la cage qui était entr'ouverte. Le démon faisait passer ses griffes par l'entrebâillement et poussait de toutes ses forces pour sortir.
- Petite idiote, gronda-t-il. En rompant notre pacte, tu ne fais qu'accélérer un peu plus ma libération.
- Vous étiez sur le point de tuer Gaara, je ne pouvais pas rester sans rien faire. Il méritait de connaître la raison de ma fuite la première fois ! Je devais lui dire pour le pacte que vous m'avez obligée à passer avec vous !
- Quel pacte ? S'étonna Gaara en regardant tour à tour Hinata et son démon.
- Elle ne devait plus t'embrasser, ni t'approcher en échange d'un passage dans la bulle de sable pour pouvoir te sauver du poison que ce crétin t'avait inoculé… Grogna le démon.
- Et j'ai tenu ma promesse, jusqu'à maintenant. Et à présent, je vais te faire retourner dans ta cage pour de bon ! cria Hinata en s'avançant péniblement en direction de la cage.
- Hinata-san, non, ne touche pas cette cage !
Mais la jeune fille se cramponna à la cage et pria pour que quelqu'un l'aide à refermer cette barrière, même au prix de sa vie. Une douce lumière commença à l'envelopper et elle entendit au fond d'elle-même les paroles qu'elle devait prononcer pour refermer la cage. Elle répéta les paroles du mantra et lorsqu'elle retomba, la cage était de nouveau fermée et elle voyait Gaara au-dessus d'elle.
- Gaa… Ra… Kun… Je…
- Ne dis rien, tu vas t'en sortir, nous allons te soigner, dit précipitamment le jeune homme dont les yeux se remplissaient de larmes.
Hinata sourit, heureuse d'avoir enfin pu le sauver et elle sombra dans l'ombre.
Elle flottait dans le vide. Elle ignorait où elle était. Soudain, elle vit l'Hokage 3ème apparaître devant elle.
- Où croyez-vous aller comme ça, jeune fille ? Demanda-t-il.
- Hokage-sama… C'est vous qui m'avez soufflé le mantra pour enfermer Shukaku…
- Cela a-t-il marché ?
- Oui, merci beaucoup. Mais maintenant, je me retrouve ici…
- N'avez-vous donc personne qui vous attende ?
- Eh bien…
Soudain, elle entendit la voix de Gaara résonner autour d'elle :
- Hinata-san, ne me laisse pas, tu n'as pas le droit, pas après tout ce que nous venons de traverser !
Hinata sourit et se tourna vers l'Hokage :
- Si, Hokage-sama, je crois que l'on m'attend.
- Alors, rejoins-le vite.
Aussitôt, elle se réveilla sur un lit d'hôpital. Elle était de retour à Konoha, elle reconnut le village par la fenêtre. Comment était-elle arrivée jusque là ?
Une infirmière qui passait par là vint aussitôt à son chevet :
- Comment vous sentez-vous Hyûga-san ?
- Euh, bien… Depuis combien de temps suis-je dans cet état ? Demanda-t-elle en s'apercevant que ses os étaient tous reconstruits.
- Cela fait maintenant deux mois que les habitants de Suna vous ont ramenée ici et vous avez été inconsciente un mois de plus auprès d'eux.
- Gaara… Je veux dire, le Kazekage-sama est-il reparti ?
- Il est resté à votre chevet tout le temps. Mais ses ninjas sont venus le chercher il y a une semaine.
- Je dois partir le rejoindre, dit-elle en se levant.
- Ce n'est pas possible, mademoiselle, vous n'êtes pas en état !
- Cela fait trois mois que je me repose, je suis donc en pleine forme pour partir.
- Non, non, mademoiselle ! Rallongez-vous !
Mais Hinata se contenta de la pousser sur le côté. Elle attrapa ses vêtements qu'elle trouva dans l'armoire à côté de son lit et sauta par la fenêtre. Une fois atterrie, elle se planqua à l'aide de son jutsu de camouflage et se dépêcha de se changer. Puis elle se dissimula dans un petit coin d'ombre. Son jutsu lui permettait de se confondre dans l'ombre, or il devait être le milieu de la journée et le soleil brillait haut. Peu d'ombre était donc disponible pour lui permettre de se mouvoir discrètement vers la sortie de la ville. Elle attendit donc la tombée de la nuit pour se remettre en marche et sortir du village. Elle partait ainsi sans rien sur elle, ni argent, ni boisson, mais elle n'avait pas peur, elle savait que dans trois jours, elle serait auprès de Gaara ! Elle courut tout le long du trajet, si bien qu'elle ne mit que deux jours à atteindre les limites du village de Suna. La nuit était avancée, calme et paisible et la lune était haute dans le ciel, l'aube ne tarderait pas. Tout était calme, à cette heure, tous les villageois dormaient. Seule une fenêtre restait allumée, tel un phare : celle du bureau de Gaara. La jeune femme se précipita et grimpa au mur pour passer par la fenêtre et atterrir dans le bureau du Kazekage. Celui-ci s'était endormi sur son bureau, la tête reposée sur une pile de dossier. Hinata eut un pincement au cœur en le voyant. Il ne faisait aucun doute qu'il avait maigri, ses traits semblaient tirés, même dans son sommeil. Elle se pencha doucement au-dessus de lui et déposa un léger baiser sur sa joue. Le Kazekage grogna, mais ne se réveilla pas. Elle glissa alors sa main dans son dos et recommença à l'embrasser, de manière plus insistante.
Gaara ne voulait pas se réveiller. Il sentait dans son rêve les effluves de pluie d'Hinata et avait l'impression qu'elle l'embrassait. Il ne voulait surtout pas se réveiller et se rendre compte que tout ceci n'était qu'un rêve. Mais il dut se rendre à l'évidence, au-delà du rêve, quelqu'un était bien en train de l'embrasser. Il se redressa alors en inspirant un grand coup et se prit une bonne dose d'odeur de pluie dans les narines. Il regarda alors à côté de lui et c'est là qu'il la vit, encore plus belle que dans son souvenir. Il se redressa alors et se précipita pour la prendre dans ses bras en la serrant fort contre lui. Il la couvrit de baisers en ne cessant de répéter :
- Tu es là, tu es vraiment là !
- Oui Gaara-kun, je suis vraiment là, finit-elle par répondre.
Ils s'embrassèrent alors à en perdre la tête. Il s'agissait là d'un baiser brutal, les deux ayant envie de prouver à travers ce baiser leur envie de vivre. Leurs dents s'entrechoquaient, leurs langues bataillaient ensembles pour prendre le dessus. Soudain, Gaara n'y tint plus, il arracha le haut d'Hinata pour accéder plus facilement à sa peau. D'abord légèrement choquée, la jeune fille finit par rire et en fit autant avec le haut de Gaara. Le jeune homme parsema les épaules et le ventre d'Hinata de petits baisers avant de remonter vers ses seins. Il arracha le soutien gorge de la jeune femme et aspira avidement son téton gauche tandis que sa main s'occupait de l'autre. La jeune fille ne put s'empêcher de pousser un cri de plaisir. Ses mains à elle parcourait le dos du jeune homme et quand il lui aspira le sein, elle planta ses ongles dans son dos. Après lui avoir titillé les tétons longuement avec sa langue, il laissa ses mains descendre et fit subir à son pantalon le même sort que son haut. La jeune femme se trouva ainsi en petite culotte devant lui.
Mais pour la première fois de sa vie, Hinata ne se sentait aucune gêne à être dévisagée ainsi par Gaara. Le regard qu'il portait sur elle était empli d'admiration et d'adoration. Elle se laissa admirer ainsi quelques secondes avant de faire subir au pantalon de Gaara le même sort que ce dernier avait réservé au sien. Elle porta alors son regard sur son sexe à travers son boxer qui présentait maintenant un beau renflement. Une ombre de crainte due passer dans son regard à ce moment-là, car Gaara lui prit aussitôt le menton et lui attira le visage vers le sien.
- As-tu déjà eu un petit ami ? Lui demanda-t-il comme elle-même lui avait posé la question des mois plus tôt.
- Tu es le seul que j'ai jamais embrassé, lui répondit-elle également.
- Alors, je serai doux, c'est promis, ronronna le Kazekage en lui prenant la main et en la faisant passer dans la pièce d'à-côté où il s'était fait installé sa chambre.
Arrivés là, il la fit s'asseoir sur le lit et s'agenouilla devant elle. Il reprit ses caresses, plus doucement cette fois-ci. Il embrassa ses épaules, ses seins avant de descendre plus bas. Il fit doucement basculer la jeune femme sur le dos pour pouvoir faire glisser la culotte de la ninja le long de ses jambes. Il embrassa longuement ses cuisses afin qu'elle se détende, puis se dirigea lentement vers l'intérieur de ses cuisses.
Hinata avait l'impression de devenir folle. Chaque baiser de Gaara la marquait à jamais. Il était en train de marquer chaque centimètre carré de sa peau comme sien. Elle se sentait en feu et ne put s'empêcher au bout d'un moment d'écarter les cuisses. Gaara commença à l'y embrasser en remontant de plus en plus vers l'endroit où elle rêvait qu'il la touche. Soudain, il se releva et lui murmura :
- Tu sais, c'est ma première fois à moi aussi, il faut me le dire si je suis maladroit.
- Gaara, c'est si tu t'arrêtes maintenant que tu es maladroit ! Continue, je t'en supplie, ne t'arrête surtout pas ! Dit la jeune femme.
Gaara sourit et reprit ses baisers pour finir par embrasser ses lèvres intimes. Il remarqua qu'elle était déjà humide, mais il avait entendu dire que les premières fois pour les femmes étaient difficiles. Mais il avait également entendu dire que le fait de lécher cet endroit pouvait aider. Il commença donc à lécher. C'était comme boire à la fontaine du paradis. Hinata l'encourageait à continuer de ses gémissements de plus en plus forts, et il ne se fit pas prier. Lorsqu'il la sentit trempée contre lui, il se dépêcha d'ôter son boxer et remonta pour embrasser la jeune femme avant de commencer à la pénétrer tout doucement. Il la vit froncer les sourcils alors il s'arrêta le temps qu'elle s'habitue, puis au bout d'un moment, repris sa progression jusqu'à ce qu'il la remplisse entièrement. C'était merveilleux. Il comprit pourquoi certains hommes ne pensaient qu'à ça. D'ailleurs il se soupçonnait déjà de devenir accroc à cette sensation. Mais il savait également qu'il n'y avait qu'avec Hinata qu'il voulait partager cette expérience. Déjà, la jeune femme commençait à onduler son bassin contre lui pour lui demander d'entamer le long va-et-vient dont elle semblait avoir besoin. D'abord doux et lent, Gaara perdit rapidement toute retenue et se mit à pénétrer vigoureusement la jeune femme. Mais celle-ci semblait plus qu'apprécier le traitement, aux sons de ses cris. Elle criait, de plus en plus fort, lorsque soudain elle se raidit et il sentit les parois de son vagin de refermer sur son pénis. Il ne put alors se contrôler et lâcha lui aussi sa semence. Après quelques secondes, ils se séparèrent et Gaara s'allongea à ses côtés. Elle vint se lover dans ses bras et il en fut ravi. Ils restèrent ainsi enlacés de longues minutes avant qu'elle ne finisse par rompre le silence :
- C'é… C'était… Bien ? Demanda-t-elle d'une toute petite voix.
Gaara n'avait jamais été doué pour les beaux discours. Il se contenta donc d'embrasser la jeune femme. Celle-ci s'embrasa aussitôt et ils recommencèrent à se caresser. Elle parcourut à son tour son corps de légers baisers. Elle descendit de plus en plus vers son sexe qui avait déjà retrouvé toute sa vigueur. Elle rêvait d'essayer sur Gaara les fantaisies que Sakura et Ino s'amusaient à lui raconter pour la faire sortir de ses gonds. Lorsqu'elle arriva à la hauteur de son pénis, elle ne put résister et donna un grand coup de langue sur toute la longueur du membre viril qui se dressait devant elle. Gaara ne put s'empêcher de pousser un grand râle.
- Hi… Hinata… Souffla-t-il.
- Je suis maladroite ? Demanda la jeune femme en relevant la tête.
- C'est si tu t'arrêtes maintenant que tu es maladroite, lui répondit-il dans un bref sourire.
Elle sourit également en retour et recommença à lécher longuement le membre avant de finir par le prendre en entier dans sa bouche et d'aspirer doucement.
Gaara crut perdre la tête. Ce qu'elle lui faisait là… Il n'aurait jamais osé en rêver. Et lorsque la ninja se mit à caresser ses bourses, il ne put plus se retenir et éjacula dans la bouche de la jeune fille qui, surprise, se dépêcha de tout avaler. C'était étrange, mais pas désagréable, songea-t-elle.
Gaara prit quelques secondes avant de se redresser face à la jeune fille. Celle-ci affichait un air comblé.
- Je suis désolé, s'excusa-t-il, je n'ai pas pu me contrôler…
- Pas de problème, lui répondit-elle dans un sourire radieux. J'en conclus donc que je ne suis pas trop maladroite…
- Non, pas du tout… Et moi ? N'as-tu pas eu trop mal la première fois ?
- Un peu, mais c'est vite passé, avoua la jeune femme.
- Alors, maintenant, c'est à mon tour de faire quelque chose pour toi, reprit-il avec un sourire carnassier.
Il la prit par la taille pour la rallonger sur le dos et s'installa entre ses cuisses. Il s'aperçut qu'elle était déjà toute humide, à croire qu'elle avait déjà envie qu'il la prenne. Mais il souhaitait la goûter encore une fois et il ne s'en priva pas. Il lécha, mordilla, aspira, guidé par les cris et les ondoiements du bassin d'Hinata.
Temari était inquiète. Gaara avait rendez-vous ce matin à l'aube avec les anciens pour faire le point sur des sujets importants. Or il faisait déjà grand jour et celui-ci ne s'était toujours pas montré. Elle savait que Gaara ne dormait plus depuis l'incident avec Hinata, elle était donc partagée entre la crainte qu'il ait tenté un geste malheureux, bien qu'elle sache que son démon ne l'aurait pas laissé faire, et le soulagement que cela serait si son frère avait miraculeusement retrouvé le sommeil. Elle glissa donc sans bruit la tête par la porte de son bureau, s'attendant à le retrouver attablé devant une montagne de paperasse. Mais non, le bureau était désert. Se serait-il couché ? Elle se dirigea vers sa chambre attenante et toujours sans bruit, elle jeta un coup d'œil… Avant de le regretter… Son frère ne dormait pas, mais nul doute qu'après ce qu'elle venait de voir, il n'allait pas tarder à dormir enfin d'un sommeil sans trouble. Son frère prenait en bouche la belle Hinata qui visiblement ne boudait pas son plaisir s'il fallait en croire ses cris. Elle recula donc sans faire de bruit et sortit du bureau, les joues encore rouges après le spectacle dont elle avait été témoin. Après cela, Shikamaru avait intérêt à venir la voir rapidement ! A moins qu'elle ne se décide à aller faire un tour du côté de Konoha… En tout cas, pour le moment, elle partit prévenir les anciens que son frère était souffrant et qu'il ne se montrerait probablement pas de la journée.
Et voilà ! Alors, que va-t-il se passer ? Mystère et boule de gomme ! Pas de panique, le deuxième chapitre est déjà en préparation, mais j'attends vos reviews pour décider de la tournure que vont prendre certains événements, alors si vous voulez prendre part à la suite, vous savez ce qu'il vous reste à faire ! ;)
