Chapitre 1 ; le sauvetage.

EWAI ENCORE UNE FICTION HEHEHEHEHEHE. Mais cette fois sur The Walking Dead, avec mon cher Daryl. **

J'espère que vous allez aimer ! :3


Un rôdeur s'ajouta à ceux déjà présents, formant une petite ronde autour d'un arbre. Sur une branche était recroquevillée une jeune femme, la jambe ensanglantée, pâle. Ses grands yeux, mélange de marron et de vert, parcouraient la dizaine de rôdeurs au sol, et elle frémit. Serrant ses jambes contre sa poitrine, elle les lâcha pour donner un coup de pied dans la tête d'un rôdeur s'approchant trop. Mais elle savait que c'était inutile ; ils étaient beaucoup trop pour elle. Elle allait finir par mourir.

La ronde se resserra encore, et elle pouvait entendre leurs mâchoires claquer juste à côté d'elle. Elle regarda vers la cime de l'arbre, et se pinça les lèvres. Il n'y avait pas de branches plus hautes. Elle ferma les yeux, le visage déformé par une grimace de peur et de douleur, à l'avance. Au moment où le rôdeur le plus proche allait la mordre, un carreau siffla à son oreille et se planta entre les deux yeux du rôdeur, qui tomba par terre. La femme rouvrit les yeux, regarda autour d'elle et vit, non loin, un homme avec une arbalète. Un autre approchait, armé d'un pistolet, et descendit les rôdeurs les plus proches. La femme ouvrit la bouche, puis colla un coup de pied aux rôdeurs. Une brèche fut ouverte. Elle sauta de sa branche, grimaça à l'atterrissage, puis boitilla jusqu'à une pierre. Elle attrapa un caillou et fracassa le crâne des deux rôdeurs la suivant, tandis que les deux hommes s'occupaient des autres. Une fois qu'ils furent tous tués, elle s'assit sur le plus gros rocher, le visage pâle, sa jambe saignant toujours. Elle leva la tête vers Monsieur-Au-Pistolet, qui lui fit signe de les suivre. Elle se redressa et se mit à boitiller, une main sur sa cuisse. Celui à l'arbalète marchait derrière, surveillant les alentours, tandis que celui au pistolet passait son bras autour de la taille de la femme, et ils se mirent à marcher, silencieux. Une fois assez loin, elle fut assise sur un tronc couché.

-Comment t'appelles-tu ? Demanda Monsieur-Cheveux-Bouclés.

-Jess. Dit-elle d'une voix cassée et tremblante.

-D'accord. Moi c'est Rick. On va te ramener à notre camp pour te soigner, ok? Tu es seule?

Elle hocha la tête et il lui fit un sourire rassurant. Ils se remirent à marcher, Rick tenant toujours Jess à la taille. Ils arrivèrent devant une grande prison, et Jess pâlissait à vue d'oeil. Sa plaie continuait de saigner. L'homme à l'arbalète ouvrit le portail, et la vue de Jess se brouilla, si bien que ses yeux se fermèrent tout seuls.

Quand elle rouvrit les yeux, elle vit un matelas au dessus d'elle. Elle essaya de se redresser, mais un mal de tête lui vrilla le crâne, et elle se laissa aussitôt retomber sur son oreiller. Elle regarda à gauche, et vit un mur. Alors, elle se tourna à droite. Une jeune fille était assise sur une chaise, elle était en train de recoudre le pantalon de Jess. Jess qui remarqua qu'elle avait de nouveaux vêtements. La jeune fille ne l'avait pas remarquée. Elle était blonde, et avait un air calme. Jess toussa doucement et elle leva la tête, souriante.

-Oh, bonjour. Je n'avais pas vu que vous étiez réveillée. Je suis Beth.

-Bonjour..

Elle essaya encore une fois de se redresser, et Beth l'aida, posant ensuite sa main sur son front, pensive.

-Vous n'avez pas de fièvre, c'est bon signe. Je vais chercher Hershel.

Elle posa le pantalon de Jess, et les aiguilles, puis sortit de ce que la rousse reconnut comme une cellule. Ses cheveux tombaient en cascade rousse dans son dos. Elle se pencha, et finit de coudre son pantalon, avant de ranger ses affaires de couture dans son sac, qui avait dû être fouillé. Beth revint au côté d'un vieil homme, qui s'assit à la place de la blonde, précédemment.

-Bonjour. Puis-je voir votre jambe?

Elle hocha la tête et leva la jambe. Il la prit, et observa la plaie. Beth lui donna de quoi bander la plaie.

-Daryl a mis un peu plus de temps, il a eu des complications en ville.

Hershel remercia Beth, puis il mit une compresse sur sa plaie, et entoura le tout d'un bandage. Il la regarda dans les yeux ensuite.

-Vous semblez aller bien. Est-ce que vous vous sentez nauséeuse ? Ou vous sentez faible?

-Non..

-Alors c'est bon. Vous ne remarcherez pas correctement avant quelques jours, ou quelques semaines tout au plus, mais vous retrouverez l'usage de votre jambe.

Elle hocha la tête, puis se leva maladroitement. Beth lui donna des béquilles, et Jess lui sourit en les prenant. Elle sortit de la cellule, et regarda autour d'elle. Beth vint à ses côtés.

-On est dans une prison. C'est sécurisé, ne vous en faîtes pas.

-Tutoie moi, Beth.

-D'accord. Il y a encore quelques parties de la prison qu'on a pas pu nettoyer, mais ça devrait venir, aucun problème pour ça. Notre bloc a été nettoyé, il n'y aucune chance qu'un rôdeur arrive jusqu'ici. Mais viens, je vais te présenter le groupe.

Elle lui sourit et se mit à marcher vers une autre cellule. Jess la suivit, peu habituée aux béquilles. Elles s'arrêtèrent devant une cellule, où un asiatique discutait avec une brune.

-Voici Maggie, et Glenn. Et voici Jess.

Jess leur fit un petit sourire poli, qu'ils leurs rendirent. Elles continuèrent d'avancer.

-Là, c'est Lori, et son fils, Carl. Rick est le mari de Lori.

Lori était enceinte, visiblement, vu son ventre. Jess se pencha légèrement, fixant son ventre, souriante.

-Félicitations.

Elle lui sourit, puis se redressa et elles continuèrent la visite des lieux.

-Voilà Carol, et T-dog.

-Enchantée.

-Et là, c'est Daryl.

Elles se tournèrent vers la rambarde, et Beth montra du menton le brun en dessous d'elles, qui discutait avec Rick.

-Il est allé chercher de quoi te soigner, en ville. C'est celui qui tire à l'arbalète. Ajouta Beth, pour éclaircir les pensées de Jess.

-Oh, je me souviens de lui.

Elle hocha la tête en souriant. Rick leva la tête en entendant leurs voix, et Beth dit à Jess qu'elles feraient mieux de descendre, pour parler avec Rick. Qui semblait être leur chef.

Elles descendirent donc, non sans mal, et Jess s'arrêta pile devant Rick.

-Tu es déjà remise?

-Non, He... Hershel, c'est ça? Il a dit que je ne remarcherais pas correctement avant quelques temps. Je vais devoir marcher en béquille pendant au moins quelques jours.

-Très bien, on peux te garder jusqu'à ce que tu sois remise. Ensuite, je ne sais pas..

Il regarda Daryl, qui observait Jess, les yeux légèrement plissés. Elle soutint son regard sans broncher, se tournant vers Rick quand il parla.

-Beth t'a déjà présenté tout le monde?

-Oui.

Beth sourit légèrement, puis informa au passage Rick que la prochaine expédition pouvait attendre, car pour le moment, ils avaient suffisamment de ressources. Rick répondit que la prochaine chose à faire était de tuer les rôdeurs dans la cour, avant tout.

-Je... Je sais tirer à l'arc. Au pistolet aussi. Je peux vous aider !

Rick se pinça les lèvres, pensif.

-On va y réfléchir. Va te reposer, maintenant, tu risques de t'épuiser deux fois plus.

Jess haussa un sourcil, puis haussa les épaules et se tourna, remontant les escaliers, Beth juste derrière elle. Elles se dirigèrent vers la cellule de Jess, et celle-ci s'assit sur son lit.

-Tu dors aussi dans ma cellule?

-Oui, dans le lit du haut. Mais si ça te dérange il y a d'autres cellules où...

-Non non, ça me va, bien sûr !

Elles parlèrent ensemble pendant une heure ou deux, jusqu'à ce que la nuit tombe. Ils descendirent tous à l'heure du dîner, s'assirent en ronde autour d'une casserole, qu'ils se firent passer, mangeant chacun une cuillère. Rick, après avoir mangé une bouchée, regarda Jess.

-Et sinon, comment tu t'es retrouvée là-bas?

-Mon camp a été attaqué... Je me suis échappée par une brèche dans nos protections, la seule que les rôdeurs n'avaient pas trouvés. J'ai couru, et j'ai trébuché. Les rôdeurs étaient autour de moi, alors je suis montée dans l'arbre, sur la plus haute branche... Qui a craqué. En tombant je me suis griffée ou je ne sais trop quoi avec la branche, puis je suis remontée sur une autre branche. Après, vous connaissez la suite.

Elle haussa les épaules, et donna directement la conserve à Lori.

-Non, vas y, prends ta part !

-Non, merci, prends la, je n'ai pas faim.

Lori voulut protester mais Jess n'ajouta rien, assise en tailleurs.

-Demain, on va débarrasser la cour des rôdeurs. Il faudra des gens au corps-à-corps, et d'autres plus éloignés, des snipers. Expliqua Rick, avant de manger une bouchée. Et puis... Jess pourrait nous aider. On a pas d'arc, mais on a une arbalète en plus, Daryl peut t'apprendre... Ajouta-t-il, en lançant un bref regard au concerné qui haussa les épaules. Si tu veux, bien sûr.

-Ouais, bien sûr. Si je peux aider je le fais.

La conserve revint encore devant Jess, qui donna une nouvelle fois sa part à Lori, lui assurant qu'elle avait déjà mangé cette journée-ci, de toute façon. Une fois la converse vide, ils se levèrent et allèrent tous se coucher.

Le silence régnait dans la prison. Jess ne dormait pas, mais était allongée dans son lit. Elle regarda sa montre, éclairée par la lumière de la lune, et apprit qu'il était deux heures du matin. Elle se leva sur un pied, et avança en se tenant au mur jusqu'à la porte, que Daryl avait fermé à clé. Elle regarda la lune, à travers la fenêtre en face d'elle, une main sur les barreaux, pensive. Elle se sentait bien, ici. Ils étaient tous gentils. Enfin ceux à qui elle avait parlé. Maggie lui avait dit qu'elles pourraient sortir chercher des provisions quand Jess serait remise. Glenn l'avait aidé quand elle avait eu du mal dans les escaliers. Beth avait été là toute la journée pour Jess. Rick semblait d'accord pour qu'elle reste. Hershel l'avait soigné. Daryl... Daryl était mystérieux. Ca, c'était ce que Jess avait retenu, après avoir observé tout le monde. La rousse avait remarqué que, parfois, Beth avait les yeux dans le vague. Elle comprit qu'elle avait dû perdre quelqu'un, par le passé. Comme tout le monde, ou presque.

Elle observa la prison, et vit, en haut des escaliers, Daryl. Allongé sur le dos, un bras derrière la tête, il semble fixé le plafond. Prise d'un élan, Jess se rapprocha de la grille.

-Psst.

Daryl se tourna vers elle, et Jess lui fit un petit sourire.

-Tu m'ouvres?

Aucune réponse. Il continua de la fixer, comme s'il n'était pas sûr.

-Je suis blessée, je ne peux tuer personne, Daryl.

Il finit par se lever et s'approcher, les clés à la main. Elle prit une de ses béquilles, doucement, faisant attention à Beth qui dormait comme un bébé. Quand Daryl ouvrit, elle avança, s'aidant de sa béquille. Il ferma derrière elle, et elle se mit à marcher maladroitement. Daryl vint à côté d'elle, l'observant.

-Besoin d'aide?

-Non, merci. Je peux me débrouiller.

Elle posa son pied au sol, appuya pour marcher et grimaça aussitôt. Elle continua de marcher le plus normalement possible cependant, et une fois assez loin des cellules pour ne réveiller personne, elle s'assit, le dos contre le mur, la béquille posée au sol. Daryl s'assit à côté d'elle, silencieux.

-On est en sécurité, ici?

-On est en sécurité nul part, maintenant.

-Optimiste, dis donc. Dit-elle, souriant malicieusement en se tournant vers lui.

-Réaliste, plutôt.

Un petit sourire apparut sur le visage du brun, et elle le détailla du regard.

-Tu es bien mystérieux.

Il haussa les sourcils.

-Parler en prenant le thé, c'est pas mon genre.

-Oh, et merci d'avoir été prendre des bandages. Et de m'avoir sauvée, aussi.

-Y a pas de quoi.

Le silence revint, et Jess entendit les grognements faibles des rôdeurs, dehors.

-Mon vrai nom, c'est Jodie. Ma mère s'appelait Jess. C'est un peu pour lui rendre hommage, que j'ai choisi ce nom, j'imagine. Dans ce monde, on ne donne pas son identité à n'importe qui.

-Jodie. Dit-il, un sourcil haussé. J'aime bien.

-Merci, j'imagine. Ma mère est morte quand j'avais dix ans. Après... Tout est rapidement partit en couilles avec mon père. D'ailleurs, elle détestait quand je disais des gros mots. Le truc, c'est que c'était elle qui en disait tout le temps, je répétais juste. Je suis, et j'étais, fille unique. Quand ma mère est morte, il restait juste mon père. Il est mort dans mon ancien camp.

-Désolé pour toi.

-Pas besoin, ce connard le méritait. Bref, assez parlé de moi. Tu as de la famille, toi?

-Ouais, un frère. Mais il est pas ici. J'sais pas où il est, en fait. Il s'appelle Merle. Dit-il, une lueur d'espoir dans les yeux en la regardant.

-Connais pas, désolée... Si un jour je le croise, je lui dirais que tu es ici.

-Merci.

-C'est normal.

Jess (on va continuer à l'appeler par son surnom) finit par se lever maladroitement, Daryl l'imitant.

-Bon, je vais aller dormir. J'ai un cours avec un professeur mystérieux demain, mieux vaut éviter de tomber de sommeil. Bonne nuit, Daryl.

-Ouais, bonne nuit.

Elle retourna dans sa cellule, marchant avec sa béquille, une main contre le mur, puis Daryl ferma. Elle l'observa après avoir posé sa béquille, puis elle s'allongea dos à la porte. Ses yeux se fermèrent d'eux-mêmes.