Voilà une seconde fiction écrite en collaboration avec ma meilleure amie, Claire (Voir .net/u/2706469/MissQuileute29) :)
En attendant, j'ai déjà écrit 2 autres chapitres de la fiction 'Nouvelle Vie' mais je prends un peu d'avance pour les publications :)
Merci aux 2 revieuvweuses de cette fiction et merci pour vos mises en alert et en favoris !
Sur ce, bonne lecture et on se retrouve en bas ! :)
DISCLAMER : Les personnages appartiennent à Stephenie Meyer.
– Prologue –
POV Bella
J'en venais souvent à me demander qui avait déjà pu avoir une vie aussi misérable que la mienne. Je prenais de longs moments de réflexion, la nuque calée sur un coussin contre le mur, assise sur l'appui de fenêtre de mon taudis. Les questions se bousculaient sans cesse mais les réponses, elles, ne fusaient pas. Néanmoins, je restais persuadée qu'un jour, peut être, quelque chose ou quelqu'un pourrait me sortir de cette torpeur incessante. Quelque chose qui me permettrait d'oublier qui j'avais été.
Ma vie n'avait pas été brillante, malgré tout mes efforts. J'étais allée au lycée... pour n'y rester que 6 mois. A partir de ce moment, ma vie n'avait fait qu'empirer. Et j'en avais vu de toutes les couleurs. Tous ceux à qui je tenais m'avaient abandonnée, m'avaient laissée seule avec mes idées noires et mes questions.
Ils n'avaient pas compris ma décision, moi non plus d'ailleurs.
Je m'empourprai en repensant au moment où je leur avais annoncé ce que je faisais. Leur mine déconfite, leur sourire faussement enjoué et leur fou rire lorsqu'ils pensaient que je faisais une blague. Les larmes me montèrent aux yeux mais j'étais bien déterminée à me convaincre que cette époque était révolue. Terminée. Envolée.
Cette Bella n'existais plus et n'existerais plus.
C'était avec détermination que j'avais tenté de me refaire une vie, loin de tous. Au détriment de mon moral, de mes amis, de ma famille. Ma famille... Elle me manquait...
Sans argent, j'étais partie. Je pensais pouvoir vivre au jour le jour sans me soucier du lendemain mais cette phrase si culte s'avérait être totalement ridicule. Il était totalement impossible de ne pas pensé à l'avenir. J'en avais fait l'expérience.
Une expérience qui m'a valu d'être connue... Mais pas comme je le voulais. Une célébrité sournoise, mal-acquise et éphémère.
Une image qui me collait à la peau.
Changer de vie, d'état, d'identité, telle était pour moi la solution.
Chassant mes pensées, je me levai de l'appui de fenêtre en soupirant et me mis en marche pour atteindre les caisses.
- Je peux vous aider ? me demanda le caissier en voyant ma mine déprimée.
- Non...je...je vais prendre tout ça, répondis-en mettant une bouteille d'eau sur le comptoir, les larmes montantes en pensant à mon passé.
- Etes-vous sûre que ça va ?
- Je pense, avouai-je.
Je vacillai, mes mains commencèrent à trembler et ma vision se brouilla. Le caissier me rattrapa avant que je ne tombe par terre. Il était juste parfait. Oui, parfaitement parfait.
Il me demanda si ça allait mais il semblait si loin. Je pouvais à peine l'entendre. Je me sentis ensuite portée, balancée de droite à gauche et la nausée me monta.
Je commençai à me débattre mais les souvenirs qui m'envahirent me prirent toutes mes forces. Je tentai tant bien que mal de les faire fuir mais ils me poursuivaient. J'avais des images dans la tête, tellement d'images que j'aurai préféré oublier.
Le jeune homme était là, j'entendais sa voix, mais de très loin... J'étais bloquée dans un brouillard... Le brouillard le plus terrifiant de toute ma vie. Toutes mes souffrances remontaient à la surface, me poignardant à chaque fois.
Je revoyais l'enseigne devant lequel nous étions, puis la même enseigne avec moi dedans. Comment avais-je pu en arriver là? Mon pire cauchemar devenu mon métier. J'étais tombée bien bas. J'avais honte de moi. Honte de ce que j'étais devenue.
A présent, je ne vivais plus, je survivais. Je me battais contre les démons de la vie, contre la mort. Comme la mort est paisible, quand on y pense. Au moins, on est en paix.
Perdue dans ce qui semblait être « les déboires de la vie », je me laissais attendrir par ce qui m'attendait mais les cris du caissier me ramenèrent à la réalité. Malgré la force que je m'étais à rester en surface, mes yeux se fermèrent de plus en plus et je ne voulais plus contrôler mon corps ni mes sentiments, j'avais déjà trop donné.
Mon corps était si lourd... J'étais si lourde. Je fermais les yeux un instant. Un petit instant de répit dans ce monde de brutes.
- Vous m'entendez ? cria le caissier. Dites, serrez ma main pour me dire que vous m'entendez !
- Je ne veux plus entendre... Achevez-moi... C'est trop lourd...
- Vous êtes brulante, s'inquiéta-t-il.
J'entendis alors la sonnerie des touches du téléphone –trois petits bruits qui m'indiquaient qu'il appelait les secours.
- N'appelez pas les secours, s'il vous plaît, arrivai-je à prononcer.
- Il va bien falloir...
- Je…d'accord, dis-je avant de m'en vouloir.
Le caissier resta avec moi le temps que l'ambulance arrive. Après, je m'effondrai de fatigue, sans conscience du temps.
J'entendis le brouhaha des ambulanciers, la sirène, des voix qui me demandaient plein de choses pas très distinctes. Je voulais juste qu'on me laisse seule, en silence mais ils ne comprenaient pas. Non, ils ne pouvaient pas comprendre.
- Je ne veux pas… Je vais bien, risquai-je.
- Avez-vous des antécédents ? me demanda un ambulancier.
- De quoi ? Des antécédents ?
- Avez-vous déjà eu des maladies ? répéta-t-il.
- Non... Je ne sais pas... bégayai-je.
- Vous ne savez pas ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.
- Je vais bien. Je ne suis pas malade.
- Avez-vous de la famille ? Doit-on prévenir quelqu'un ? insista-t-il.
- Personne... Laissez-moi, je vais rentrer. Je me sens bien.
- Ecoutez, vous avez une entaille profonde près de l'appendice, répondit-il sérieusement.
- Non, c'est faux, vous vous trompez, affirmai-je.
Je n'écoutai déjà plus, je laissai mon esprit tenter de me voler quelques souvenirs qui ne vinrent pas.
Je ne me souvenais même plus des jours précédents ! J'étais bien comme j'étais et tous ces gens prétendaient le contraire. Je tentai de me relever, il fallait que je rentre.
L'ambulancier appela ses compères et ils tentèrent de me recoucher mais déjà, je sentais l'adrénaline parcourir mes veines. J'envoyai un bon coup de genoux dans les parties d'un d'entre eux et celui-ci entraina son collègue dans sa chute.
- Je rentre ! Je vais bien, criai-je en battant l'air de mes bras.
Ma tête tournait, encore et encore, mais je ne me résignai pas et commençai à rentrer chez moi –enfin, si ça l'était encore– sauf qu'un bras me rattrapa.
- Fais-toi soigner, soupira quelqu'un.
Cette voix, je la connaissais. Je connaissais cette personne qui me retenait prisonnière de ses bras fort. Il sentait bon. Ce n'était pas un ambulancier, c'était un ange.
Alors ? Qu'en dites-vous ?
'Review' :)
Bisous, Marie 3
