Chapitre 1 :

Cela ne faisait que quelques jours que la confrontation avec les Cullen était passée et toute la garde était à l'affut. Caius ne faisait que ruminer dans son coin, murmurant d'aller tous les tuer, tandis que Marcus se questionnait à savoir pourquoi ne pouvait-on pas laisser une famille tranquille et en paix. Et Aro, réfléchissait. Il était assis sur son trône, regard dans le vide, et ne faisait que réfléchir. À quoi ? C'était la question sur toutes les lèvres. Certains pensaient que c'était un plan pour une revenge envers les Cullen, d'autres sur ses aptitudes à gérer un aussi grand clan, mais cette théorie ne dura pas longtemps. Ce fut donc avec appréhension que toute la garde vint sur place lorsqu'ils furent appelés dans la salle de réunion.

Caius était évidemment fâché, mais encore plus qu'à l'habitude. Les seuls mots qui furent perceptible sont «maudite idée ridicule». Marcus était impassible, ce qui ne surprenait pas, mais Aro semblait au comble de la jubilation. Il souriait, attendait patiemment que chaque personne soit installée dans la grande salle.

- Mes chers amis, aujourd'hui, j'ai convié cette réunion dans un but bien spéciale. Bien qu'une certaine personne ne soit pas très coopérative, j'ai eu une idée que je trouve très excitante et dans notre bénéfice à tous.

Caius gronda, mécontent. Tous se demandaient bien ce que pouvait être cette fameuse idée. Caius n'était pas réputé pour sa joie de vivre, mais il était rare de le voir dans cet état, surtout si c'était une idée d'Aro, qu'il respectait et considérait comme son vrai frère.

- Vous savez que nous avons perdu une confrontation récemment, et cela nous a tous affecté, j'en conviens. N'empêche, quelque chose de positif est ressortie de notre défaite. Une créature, qu'aucun de nous n'aurait cru imaginer, exister. Nous sommes capable de procréer. Certes, assez difficilement. Cela demande du contrôle. Mais, nous, mâles, pouvons avoir une progéniture. Un petit être, mi-humain, mi-vampire. Nous ne savons toujours pas comment ces êtres se développent, nous en avons vu un, oui, mais pas tous. Comment être plus capable de contrôler ces créatures qu'en ayant une dans notre clan ?

Aro sourit, attendit que la garde s'exclame avec joie, mais aucun son ne fut attendit dans la salle. Personne n'était encore certain de ce que le chef voulait en venir avec cette confrontation.

- Donc, commença Félix, vous voulez qu'on capture un hybride ?

- Pas la Cullen ? s'exclama Jane.

- Nos chances de réussites sont de toute façon moindres avec ceux-là, Alec dit avec répulsion.

Jane lâcha un grognement offusqué des propos de son frère.

- Non, non, arrêtez, ce n'est pas là où je veux en venir ! s'exclama Aro. Pourquoi capturer un hybride, quand nous pouvons en créer un nous-même ?

- Il est hors de question que tu couches avec une saltée d'humaine, mon amour, rénonça Sulpicia.

- Non, pas moi ma chère. Je pensais à quelqu'un en particulier.

Tous se tendirent. Un garde serait convié à créer un hybride. Un enfant. Coucher avec une humaine ! Et bien qu'ils pourraient refuser, qui refuse à Aro ? Non, celui qui sera choisi n'aura aucune chance. Leur destin était donc dans les mains de leur maitre, qui adorait faire durer le suspense.

- J'ai longtemps réfléchi, mes très chers. Je veux l'hybride qui peut le plus nous apporter et, évidemment, j'adorerai qu'il ait un don ! C'est un peu le but, en fait. J'avais donc quelque choix en tête, mais je me suis dit, pourquoi hésiter, quand notre plus grande arme est un jeune garçon qui serait parfaitement capable de créer une progéniture sûrement aussi forte que lui ?

Tous les regards se tournèrent vers Alec, y compris celui d'Aro. Le jeune garçon aurait pâli s'il en était capable.

- Moi, maitre ? lança Alec d'une voix étouffée.

- Oui, toi. Cela serait parfait !

Jane ouvrit grand les yeux, surprise et mécontente.

- Mais, maitre, Alec n'a que quinze ans !

- C'est totalement faux, il a plus de 1200 ans et je sais très bien qu'il a déjà eu des rapports sexuels avec Renata.

Des regards surpris se tournèrent vers la principale intéressée, qui aurait rougi si elle avait pu. Jane semblait sur le point de s'évanouir et Alec pensait que cette journée ne pouvait se rendre encore plus mal qu'elle ne l'était déjà.

- Maitre, plaida Renata, nous espérions garder cela secret.

- Oh, mais il n'y a aucun secret dans la garde ! Enfin, je peux vous dire toutes les relations qu'il y a dans ce château ! Il y a Demetri et ...

- NON ! crièrent tous les intéressées.

- Cela va être correct, maitre, nous te croyons, débita Heidi.

- Bref, aucun de vous n'êtes prude, donc Alec, tu es l'heureux élu ! Quelle chance ! Heidi, ma très chère, pourrais-tu nous trouver une humaine possible d'être capable de porter l'enfant d'Alec, et qui semble assez forte pour mener le tout à terme.

- Oui, maitre.

Heidi partit à la course, tandis qu'Alec semblait à son tour sous le point de s'évanouir. Jane ne semblait pas mieux. Elle allait devoir partager son frère avec un enfant, un petit bébé qu'elle ne pourrait même pas torturer ! Son frère l'aimerait-il ? Surement. Plus qu'elle ? La question la perturba. Elle n'avait jamais eu à penser à ces détails auparavant, puisque cela semblait impossible que son frère aime quelqu'un d'autre plus qu'elle. Quoique s'il avait été avec Renata...

Quelques minutes plus tard, Heidi revint avec une jeune femme, dans la vingtaine. Elle avait les yeux d'un vert éclatant, des longs cheveux blonds, et elle était relativement belle. Elle semblait curieuse de ce qui se passait autour d'elle, et ne paraissait d'ailleurs pas comprendre comment elle était arrivée ici.

- Alec, part avec l'humaine dans une chambre, et revient dès que c'est terminé.

- Quoi, maintenant ?

- Oui, pourquoi attendre ? Fais ça vite, s'il te plait.

Félix ricana en dessous de son souffle et Alec partit donc avec la jeune femme. Un silence gênant dura dans la salle. Félix attendit que le temps passe en essayant de divertir les gens, sans grand succès. Jane était mécontente. Elle essayait d'être parfaitement à l'aise avec le plan de son maitre, mais elle avait de la difficulté à être parfaitement soumise, comme elle le fait toujours habituellement.

Une quinzaine de minutes plus tard, Alec revint, l'air encore plus blême qu'avant. Félix s'esclaffa en voyant son regard.

- Et puis, mon cher ? demanda Aro.

- Quoi, vous voulez un rapport complet ? s'exclama Alec.

- Non, c'est correct ainsi, je te crois. Où est l'humaine ?

- Toujours dans la chambre.

- Mais vous avez ... ?

- Oui ! oui, tout a été fait.

Félix s'esclaffa de nouveau, suivi par Demetri.

- Les garçons, soyez gentils ! les réprima Sulpicia, qui aimait bien agir comme la mère du clan.

- Parfait alors ! J'imagine qu'il nous reste qu'à attendre.