Chapitre I
La journée allait se terminer. Akito était allongé par terre, vêtu d'un kimono. Il avait un peu de fièvre. Il était fatigué. Il marmona alors quelques mots. Sa main protégée son visage des rayons du soleil. Il détestait la châleur. Il ne la supportait pas. La porte coulissante fit pousser vers la gauche. Un homme entra dans la pièce. Akito lui faisait dos.
" Ah Kureno, te voilà !soupira Akito."
L'homme s'avança vers Akito. Akito se releva doucement, se mit assis en tailleur, tournant toujours le dos au jeune homme. Celui-ci passa alors sa main dans les cheveux noirs d'Akito.
" Tes mains sont froides. Ca fait du bien."
Les mains du garçon descendèrent lentement, pour finalement s'enrouler autour du coup d'Akito. Il se mit à resserer l'emprise. Akito se leva alors brusquement et se retourna en soufflant. Ce n'était pas Kureno.
"... Toi !Que fais-tu ici ?!"
Les cours étaient terminés. Tohru et Yuki rentraient tranquillement chez eux, sous un ravissant soleil. Il discutait tout les deux de tout et de rien, comme deux adolescents normaux.
" Quelle châleur. J'ai bien fait de ne pas prendre ma veste, lança Yuki.
Oui, il fait vraiment beau en ce moment.
Esperons que ça continue. D'ailleurs,..."
Yuki se fit alors interrompre, un jeune garçon se tenait devant eux. Il les salua alors avec un grand sourire. Il avait des yeux verts, très fins et des cheveux bruns dressés sur son crâne. Il portait un jean's bleu délavé, et une chemise noire froissée. Il fixa Yuki quelques minutes avant de prendre la parole.
" Je suis très content de te rencontrer enfin, Yuki.
Qui es-tu ?Je ne te connais pas, répondit la souris.
C'est normal. Je me présente, Tsuki Soma.
Soma ? Tu veux dire que...que tu es parenté avec Yuki ?demanda Tohru.
Exactement.
C'est impossible Tohru, je ne l'ai jamais vu. Pas même aux fêtes de famille.
Tu penses que je mens ?Tu ne ressens pas le lien qui nous unis donc ?Toi, la souris..A moi.
Tu...
Yuki, il connait..."
Yuki ne pouvait plus parler. Il ne savait plus quoi dire. Cet inconnu qui venait d'apparaitre connaissait son secret. Toujours souriant, Tsuki semblait ravi d'avoir racontrer Yuki. Tohru reprit alors la parole.
" Mais, vous ne vous êtes jamais vu ?
Jamais, confirma Tsuki. Mais je l'ai tout de suite reconnu. Et je t'ai tout de suite reconnu, Tohru.
Tu me connais ?
Juste de nom, j'ai entendu parler de toi. Yuki, tu n'as pas l'air convaincu ?
Qui es-tu, Tsuki ?questionna la souris.
Un membre de la famille Soma tout comme toi.
Non, qui es-tu pour être au courant de notre secret ?
Ton rivale, lança-t-il alors, tout en souriant d'un ton froid. Il se fait tard, je voulais juste vous rencontrer. Salut à vous deux !"
Et il leur fit un signe de la main gauche et partit en courant. Yuki n'avait pas eu le temps de comprendre. Tohru non plus. Ils se dépéchèrent alors de rentrer pour en apprendre plus.
" Que fais-tu ici ?cria Akito.
Je suis venu, parce qu'il est temps.
Tait toi !Tu n'as aucun droit de venir ici et tu le sais très bien !
J'ai été invité, par tu sais qui...
Elle, elle a osé ?Et même, tu n'avais pas à lui obéir !
Tu es bien agressif Akito, envers ton seul et unique frère...
Ce n'est pas parce que tu es mon jumeau que tu auras un traitrement de faveur Akiro.. Tu n'as aucun droit ici !
Aurais-tu peur de moi, mon cher frère ?
Silence !hurla Akito. Je suis le chef des Soma, je ne crains personne et surtout pas toi. Laissez moi tranquille maintenant !
Je ne suis pas venu seul, au contraire même. Je vais rester ici quelques temps. J'occuperai une partie des résidences qui entourent la maison, moi et les miens.
Akiro, ma patience a des limites. Je sais que tu es ici dans le seul but de me faire du mal. Mais méfie toi, moi aussi, je peux faire mal.
La guerre va bientôt commencer mon cher frère, prépare-toi."
Et il quitta alors la pièce. Akito fit demander alors Kureno sur le champs. Il avait besoin d'être réconforté. Le garçon arriva et s'agenouilla. Akito le prit alors dans ses bras, comme un enfant prend un nounours dans les siens. Son esprit était préoccupé. Son frère jumeau venait de réapparaître. Il avait pourtant été isolé l'un de l'autre depuis leur naissance. Akiro vivait dans un manoir très loin d'ici. Personne ne devait savoir qu'Akito avait un jumeau. Et personne ne devait savoir qu'il était en tout point égaux.
Arrivé à la maison de Shigure, Yuki posa son sac et Tohru fit de même. Shigure arriva alors.
" Alors, ça s'est bien passé à l'école aujourd'hui ?demanda Shigure, content de pouvoir rester chez lui.
Bien. Mais il faut que je te parle, lança Yuki sur un ton plus que sérieux. Tohru et moi, nous nous sommes fait interpellé par un garçon du nom de Tsuki. Il disait faire parti de notre famille et connait notre secret.
Tsuki dis-tu ?fit Shigure d'un air étonné. Je vois. J'irai voir Akito demain.
Tu ne veux pas m'en dire plus ?questionna la souris.
Non, pas tout de suite. Dis moi Tohru, tu dois avoir bien chaud par cette châleur ?Tu devrais t'habiller plus léger voyons !conseilla-t-il, pour changer de sujet.
Euh..
Shigure, tu n'es qu'un abruti.
Allons, allons, je plaisantais. Mais prenez exemple sur moi, je ne crains pas la châleur, armé de mon kimono et d'un éventail.
Tu ne fais rien de fatiguant surtout, reprocha Yuki.
Tu es méchant avec moi !Comme d'habitude. Au faite, Kyo n'est pas avec vous ?
Non, répondit Tohru. Il est allé au Dojo de Maître Kazuma directement, sans rentrer.
D'accord.
Bon, je vais aller préparer le repas de ce soir, fit Tohru en souriant.
Et moi mes devoirs, lança Yuki d'un air préoccupé."
Akito était dans les bras de Kureno. Il ne cessait de gémir.
" Ils me veulent tous du mal. Akiro me veut du mal. Heureusement, tu es là Kureno. Toi tu es là. Tu es le seul qui est gentil avec moi.
Je sais.
Pourquoi est-il revenu ?Pourquoi ?Il avait pourtant été dit qu'il partirait. J'ai peur Kureno, j'ai peur.
Ne t'inquiète pas Akito, je suis là.
Oui, tu es là, tout va bien alors... Tu es là. Ne m'abandonne pas Kureno, ne me laisse pas tout seul.
Jamais Akito, je ne pourrai faire une telle chose..."
Et le jeune garçon aux cheveux noirs tomba alors dans les bras de Morphée. Kureno ne bougeait plus. De son air pensif habituel, il restait immobile, supportant le poids d'Akito, qui s'était endormi dans ses bras.
