J'avance lentement, phares éteints, essayant de distinguer une silhouette dans cette ruelle sombre. Je suis inspecteur de Scotland yard et pourtant, dès que j'ai lu ce SMS, je n'ai pas réfléchi ni même pris d'armes. Quel con ! Si jamais c'était quelqu'un qui voulait ma mort ? Non, impossible ! Comment aurait-il su pour l'autre téléphone de Sherlock ? Sherlock et moi avions une relation secrète depuis quatre ans quand il a sauté du toit. C'était il y a trois ans déjà. Depuis qu'il n'est plus là, je ne vis plus. Je ne suis plus allé à notre appartement. La douleur est bien trop puissante quand je vois ses affaires : à chaque fois, cela me rappelle des instants passés avec lui. Je passe mon temps au bureau, à travailler pour tenter de ne pas trop penser à lui. Aucun de mes collègues n'a compris ce qui m'est arrivé. De toute manière, il n'aurait pas pu comprendre notre histoire. Je n'ai jamais cru que Sherlock était un imposteur, je l'ai moi-même vu à l'œuvre de trop nombreuses fois pour ne pas en douter. J'ai même espéré pendant un long moment qu'il ait truqué son suicide. Mais avec le temps et aucun signe de sa part, mes espoirs se sont amoindris avant de disparaître complètement. Mais quand j'ai vu ce SMS, envoyé depuis l'autre téléphone de Sherlock et écrit de la même manière que seul lui savait faire, tous mes espoirs sont revenus avec autant de force qu'un tsunami. Je finis par arrêter ma voiture et descends, prêt à me battre si jamais on tente de me tuer.

« Qui est-là ? Que me voulez-vous ? »

Une silhouette s'avance dans l'ombre. Je me tends et pense à tous les scénarios possibles. L'ombre humaine continue d'avancer lentement vers moi quand un rayon de lumière illumine son visage, permettant de le voir.

« Sherlock ? »

Je m'avance vers lui, le touchant pour être sur de ne pas rêver. Mais, quand il m'embrasse furtivement, je sais que ce n'est pas un rêve. Les larmes coulent doucement pendant que je l'observe. Il me regarde, exprimant ses sentiments à travers ses yeux. Il n'a jamais réussi à me dire ce qu'il ressentait. C'est bien lui : ce regard, cette présence, cette odeur, ces lèvres…

« Je t'aime Greg »

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Note d'Aesalys : Ca tient presque du drabble ^^ J'aime bien ^^