Titre: Seconde chance à l'amour.
Résumé:
Un matin, Evangeline Wesley (Isabella Swan) se réveille dans un lit et dans un lieu complètement inconnu pour elle. Comment est-elle arrivée là? Que s'est-il passé?
Seconde chance à l'amour.
Chapitre 1:
Point de vue externe:
Peu à peu, Evangeline immergea de son sommeil. Lorsque cela fut fait, elle ouvrit les yeux pour les refermer aussitôt et gémir de douleur et d'inconfort.
«Merde, ma tête… Je sens qu'elle va exploser…» Murmura-t-elle en faisant une grimace tout en essayant de soulager la douleur de sa tête en massant ses tempes du bout des doigts.
«Les effets d'une bonne gueule de bois, je le crains.» Dit soudainement une voix masculine.
Evangeline ouvrit aussi vite les yeux pour découvrir avec stupeur Drago Malfoy appuyé contre le chambranle de porte de façon décontractée. Il n'avait pas changé depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu. Il était toujours aussi beau et charismatique. Il était habillé d'un jean clair et d'un pull de couleur bleu foncé tout en étant pieds nus.
«Mal -… Drago…» Commença Evangeline en se reprenant de justesse à la fin. «Où suis-je exactement? Comment suis-je arrivé ici et pourquoi je porte que mes sous-vêtements?» Demanda-t-elle en glapissant à la fin lorsqu'elle réalisa son état de nudité.
Aussi vite, elle se couvrit avec le drap de satin vert et elle se redressa dans une position assise, mais elle gémit de douleur lorsqu'elle le fit à cause du mouvement brusque.
«Tiens, ça aidera contre la gueule de bois que tu as. Je pense que tu en as vraiment besoin avec la quantité d'alcool que tu as eu dans ton système. Je ne sais pas combien de verre de whisky pur feu tu t'es enfilé sans parler des autres alcools avant que je te trouve. C'était un miracle que tu étais encore éveillé.» Dit Drago en s'approchant du lit et en tendant un flacon arrondit vers Evangeline.
Celle-ci fixa le flacon un instant avec prudence et de façon dubitative pour ensuite regarder Drago afin de le toiser, mais, finalement, elle prit la petite fiole dans sa main, la débouchonna et la porta à ses lèvres afin d'avaler son contenu.
«Arrg… Quelle horreur!» Se plaignit-elle en faisant une grimace de dégout. «La prochaine fois que je tenterai de me souler, ça me rappellera de ne plus le faire.» Maugréa-t-elle.
«Pour répondre à tes questions…» Débita Drago en s'asseyant sur le bord du lit près d'Evangeline. «Je suis allé boire un verre après ma journée de boulot. Lorsque je suis entré dans le Chaudron Baveur, tu étais déjà au bar occupé à boire en solitaire. Je suis allé dans mon coin sachant la date que nous étions et en présumant que tu voulais rester seule. Après un bon moment, tu étais apparemment très ivre. Un groupe d'hommes a essayé de te faire les suivre, surement pour t'utiliser comme jouet, mais je suis intervenu avant que ça n'aille trop loin et comme je ne savais pas où tu habitais, je t'ai emmené ici, qui est aussi chez moi se trouvant au-dessus de ma boutique.» Expliqua-t-il lentement.
«OK… Merci d'être intervenu et d'être venu à mon secours. Dieu seul sait ce que ces profiteurs auraient pu faire… Dis-moi dans ce cas… Comment me suis-je retrouvé dans mes sous-vêtements?» Demanda Evangeline en fronçant les sourcils.
«Je t'ai déshabillé afin de te mettre dans une de mes chemises pour que tu dormes dans quelque chose de plus confortable et de plus à l'aise qu'un jean et une chemise cintrée. Lorsque j'ai voulu t'enfiler la chemise, tu t'étais déjà endormi et j'ai décidé de ne pas te déranger en te laissant dormir…» Répondit simplement Drago.
«Merci de t'être occupé de mon bien-être…» Commenta-t-elle. «Je suis désolé pour tout. Ça a vraiment été une journée de merde. Ça a fait cinq ans que Fred est mort durant la bataille et quatre ans que George s'est donné la mort parce qu'il ne le supportait plus. Dans tous les Wesley, j'étais la plus proche d'eux et -…» Déclara-t-elle en fermant les yeux à la fin tentant de retenir ses larmes étant sur le point de couler.
«Je suis désolé. Je ne peux certainement pas dire que je peux comprendre ce que tu vis en ayant perdu deux de tes frères ou ce que tu ressens face à leur mort parce que je suis un enfant unique, mais peut-être que tu devrais en parler à quelqu'un. Il y a d'autres solutions que de noyer tes problèmes et ton chagrin dans l'alcool.» Dit-il avec compassion.
«Ce n'est pas une habitude. Crois-moi, je ne suis pas du genre à boire plus ce qu'il en faut. En général, je suis assez raisonnable avec l'alcool, mais, là, j'avais vraiment passé une journée merdique.» Murmura Evangeline en soupirant et en glissant une main dans ses cheveux.
«Merci.» Dit soudainement Drago, surprenant Evangeline qui le regarda sans comprendre.
«Pourquoi ça? À vrai dire, je ne comprends pas très bien pourquoi tu me remercies.» Demanda-t-elle avec des yeux confus.
«Pour ne pas me juger ou m'insulter en sachant que j'ai été un mangemort, même si je n'ai pas eu le choix en la matière. Ça m'a été forcé sans que je puisse sortir de ça. C'était soit ça, soit j'étais tué. Personne ne pouvait dire non au Seigneur des ténèbres. Ton frère, lui, m'aurait déjà ensorcelé… Enfin, il aurait essayé du moins.» Commenta-t-il avec un ricanement à la fin digne d'un Malfoy.
«Tu dois savoir quelque chose de très important sur moi, Drago… Je ne suis rien comme mon petit frère, Ron. Je l'aime tendrement, je l'adore et je ferais n'importe quoi pour le protéger, mais… parfois, il peut être très agaçant et immature. Autre chose… Le temps de Poudlard et de la guerre sont terminés. Tout le monde a fait ses erreurs dans sa vie et toi, tu as fait ce que tu as fait pas par choix et parce que tu voulais survivre, mais aussi parce que tu voulais que ta famille ait une chance de s'en sortir de tout ça. Depuis, beaucoup d'entre nous ont changé. Certains le gardent pour eux, tandis que pour d'autres, c'est plus visible. La guerre nous a tous changés…» Répondit franchement Evangeline avec un sourire sincère.
«Qu'as-tu fait depuis la fin de la guerre?» Demanda Drago voulant changer de sujet, car il ne voulait pas parler de sa famille chaotique.
«Eh bien… Je suis resté en Angleterre pour un peu après la fin de la guerre avec ma famille afin d'aider Georgi à la perte de son jumeau. Je savais à quel point ils étaient proches et à quel point c'était dur pour lui. Bien sûr, pour moi aussi ça l'était, car j'étais aussi très proche de Fred, mais je devais être là pour mon autre frère. Jamais de ma vie, je n'avais vu mon petit frère pleurer ou être dans une telle douleur, mais, là, chaque nuit, il le faisait et je me sentais si impuissante. En général, j'avais toujours été la personne vers qui mes frères venaient pour des conseils ou lorsque ça n'allait pas pour une raison ou pour une autre, mais dans les moments où je tentais de consoler et de réconforter Georgi, je me sentais inutile et impuissante. J'ai pourtant tout essayé, mais ce n'était pas assez. Malgré mon propre chagrin, je devais, avant tout, m'occuper de mon frère. Il passait avant tout le monde. Il avait perdu sa moitié et une grande partie de lui. Je sais par expérience ce que l'on ressent lorsqu'on perd une personne qui te complétait et qui était ton tout. Bien souvent, j'allais rejoindre Georgi et je le réconfortais comme je le pouvais. Il finissait toujours par s'endormir d'épuisement dans mes bras. J'étais, d'ailleurs, la seule avec mon père à prendre autant soin de mon frère de la sorte. Les autres étaient bien trop occupés avec leur vie ou autre. Franchement, je n'en veux pas à ma famille, mais ça ne les aurait pas tués de passer un peu de temps avec George. Moi-même j'étais occuper avec un tas de trucs et, pourtant, j'ai fait passer mon frère avant tout. Bill était occupé avec Fleur et leur futur enfant; Charlie était reparti en Roumanie à cause de son travail; Percy était là, mais il n'avait jamais été très proche de Fred et il ne savait pas quoi faire pour aider; Ron… Eh bien, il cachait sa douleur. Ron n'a jamais été quelqu'un à montrer ce qu'il ressentait. Et le meilleur… Ginny… Oh, douce et innocente Ginny… Rien ne changeait avec elle. Elle était toujours aussi garce, aussi peste et aussi salope, même si elle pensait qu'Harry allait reprendre leur pseudo relation… Comme si…» Roula-t-elle des yeux à la fin tout en utilisant une voix sarcastique.
«Cela a dû être dur pour toi de refouler ce que tu ressentais vis-à-vis de la mort de ton frère pour soutenir ton autre frère… Que s'est-il passé avec George?» Demanda-t-il respectueusement, même si tout le monde savait que les Wesley n'étaient pas portés dans le cœur des Malfoy.
«Je -… C'est encore flou dans mon esprit… Tu vois, je pensais que ça allait un peu mieux, même si le George que j'avais connu lorsque Fred était encore là, n'était plus parmi nous. Malheureusement, je me trompais ou peut être me suis-je voilé la face? Je ne sais pas vraiment. Depuis la mort de Fred, j'ai toujours craint que George puisse faire une connerie et j'avais raison de m'en inquiéter. Ça a été l'un des pires jours de ma vie. C'est moi qui l'ai trouvé dans son appartement au-dessus de sa boutique. Il avait fermé, car c'était le premier anniversaire de la mort de Fred et donc, de la fin de la guerre. Il voulait rester seul, mais j'avais un sentiment étrange que quelque chose allait se passer depuis que je m'étais réveillé ce jour-là. J'ai donc été voir mon père et je lui en ai parlé. Il m'a demandé d'aller vérifier si tout allait bien… Lorsque -… Lorsque je suis arrivé, j'ai vu le corps de mon frère allongé sur le sol dans le salon… Il -… Il s'était donné la mort à l'aide d'une potion mortelle, un poison. Lorsque je l'ai vu, j'ai eu l'impression que mon monde s'écroulait. J'avais l'impression que tout recommençait. George avait laissé une lettre me disant qu'il ne le supportait plus ainsi que la douleur qu'il ressentait à l'absence de Fred. Il m'a légué tous leurs biens et argents sans rien laissé pour les autres…» Raconta Evangeline avec une boule dans la gorge et des yeux remplis de larmes.
Evangeline fit une pause quelques instants afin de prendre de profondes inspirations pour se donner le courage nécessaire pour continuer à raconter l'histoire.
«Annoncer la mort de George le jour anniversaire de la mort de Fred a été la chose la plus difficile et horrible que j'ai eu à faire. D'ailleurs, à mon retour au Terrier, lorsque je suis entré, j'ai été figé sur place avec la lettre de George dans ma main. C'est mon père qui a compris que quelque chose avait dû se passer. Il est venu à moi et j'ai éclaté en sanglots dans ses bras et puis j'ai dit ce qui s'était passé. Après que j'ai organisé les funérailles comme je savais que George aurait voulu et qu'il a été enterré à côté de Fred, je suis parti et j'ai donné quelques indications à Lee afin qu'il soit responsable de la boutique durant mon absence. Je devais sortir de là au plus vite, je ne pouvais plus rester. La mort de mon frère était trop pour moi à supporter. Bien sûr, mon père et mes frères ont compris, tandis que ma mère n'était pas d'accord. Cependant, elle ne pouvait rien faire en la matière pour m'en empêcher. Après tout, j'étais majeur et je faisais ce que je voulais. Ce fut à partir de là que ma relation avec ma mère est devenue encore plus tendue de ce qu'elle était déjà. Pendant un certain temps, je suis allé en Roumanie rejoindre Charlie afin de l'aider dans son travail à prendre soin des dragons, mais j'avais aussi besoin de mon grand frère. Ensuite, je suis parti afin de voyager autour du monde. Je suis même allé jusqu'aux États-Unis où je me suis fait passer pour une moldue afin de voir ce que c'était. J'étais curieuse de découvrir le monde d'Hermione et d'Harry. Bien sûr, j'étais de sang pur, mais ce n'était pas pour autant que j'étais autant ignorante comme l'était Ron. Bien entendu, durant mon séjour là-bas, j'ai dû attirer l'attention d'un coven entier de vampires et afin qu'ils n'aient aucun soupçon sur ma vraie nature, j'ai fait semblant de tomber amoureuse d'un des leurs, celui qui était célibataire. Après ça, après quelques mois, j'en ai eu assez de cette comédie et je ne pouvais plus supporte ce vampire maudit. Alors, j'ai échafaudé un plan afin qu'ils dégagent de ma vie. J'en appréciais un ou deux, mais avec leur compagne, ils devaient suivre. J'ai donc profité du fait que c'était mon soi-disant anniversaire pour mes 18 ans et que ce groupe de vampires se mélangeait aux humains. Ils ont voulu faire une fête et, donc, je savais qu'il y aurait des cadeaux et toute cette merde qu'il y a lors d'un anniversaire. Je savais que mon plan était risqué, mais j'ai fait en sorte de me couper légèrement avec un morceau de papier cadeau. Dès lors, tout s'est passé très vite et ils sont partis de ma vie tout aussi vite en pensant que j'étais quelqu'un d'autre grâce à un glamour d'une fille que j'avais rencontrée lors de l'un de mes voyages en Floride.» Finit-elle en s'adossant à la tête de lit.
«Tu sais…» Réfléchit Drago en la regardant avec un sourire amusé. «C'est très Serpentard pour une Gryffondor…» Commenta-t-il en ricanant.
«Je ne t'ai pas dit? J'ai failli être là-bas… mais j'ai préféré ne pas tenter le diable avec ma mère. Pourtant, le Choixpeau magique m'a proposé deux choix.» Dit Evangeline en haussant des épaules dans un geste nonchalant.
«Si seulement ta mère savait où tu te trouvais actuellement…» Se moqua Drago en évitant de regarder le corps tentant et invitant à la luxure d'Evangeline.
«En toute honnêteté, je m'en fou de ce qu'elle peut penser et ça depuis bien longtemps. Je n'ai jamais été apprécié à ma juste valeur à ses yeux, surtout après la naissance de Ron et de Ginny. Ces deux-là ont toujours été ses préférés. Nous c'est-à-dire Bill, Charlie, moi, George et Fred, nous nous y sommes habitués au fil du temps, tandis que Percy l'ignorait et se concentrait sur ses études afin de foutre le camp du Terrier le plus vite possible. Aucun d'entre nous ne pouvait plus la supporter. Tu vois, pour ma mère, Ginny a toujours été la fille parfaite et qui n'avait aucun défaut, elle l'a favorisait pour tout et elle me laissait toujours de côté, tandis que mon père était toujours là si j'avais besoin. Il n'a jamais eu de préférence, même si j'ai toujours été son bébé. Il nous a toujours traités de la même façon et avec la même quantité d'affections. Il n'y en avait pas plus ou pas moins pour l'un ou pour l'autre.» Répondit Evangeline. «Elle est peut-être celle qui m'a donné naissance, mais elle ne s'est jamais comportée comme une mère se le doit. À part nous ordonner et nous disputer, c'est tout ce qu'elle n'a jamais fait pour mes frères et moi. Je ne sais pas ce que c'est d'avoir une mère aimante. Pour moi, je n'ai pas de mère.» Ajouta-t-elle amèrement. «Et toi, qu'as-tu fait depuis tout ce temps?» Demanda-t-elle afin de changer de sujet de conversation.
«Bien… Hormis le fait d'essayer d'ignorer les insultes et les remarques des gens en général, j'ai suivi une formation afin d'obtenir ma maitrise de potions puis j'ai ouvert ma propre boutique. Je dois dire qu'elle fonctionne plutôt bien pour le peu de temps qu'elle a été ouverte. Depuis quand es-tu revenu?» Répondit Drago.
«Il y a plus ou moins une bonne semaine… ça a fait bizarre de revenir après tout ce temps loin de l'Angleterre. J'étais quand même parti durant pratiquement quatre ans. Lorsque je suis arrivé, je suis passé voir Bill, Fleur ainsi que leurs deux enfants, mais aussi mon père, Percy, Harry et Hermione. Après cela, je me suis dirigé vers la boutique et j'y ai travaillé depuis lors, tout en donnant de longues vacances bien méritées à Lee et à sa femme pour avoir pris en charge la boutique en mon absence. À l'heure actuelle, ils sont surement quelque part à Hawaï…» Sourit Evangeline. «Ça a aussi été très dur pour Lee. Les jumeaux étaient ses meilleurs amis. Heureusement qu'il avait encore Katy.» Pensa-t-elle à voix haute.
«Es-tu resté en contact avec quelqu'un de Poudlard hormis Potter et Granger?» Demanda curieusement Drago en fixant Evangeline dans ses yeux bleus clair.
«Euhm… Harry s'est marié à Hermione et ils attendent leur premier enfant.» L'informa-t-elle avec un doux sourire en pensant à ses deux proches amis qui avaient été très présents dans sa vie depuis la mort de ses frères.
«Potter et Granger ensemble?» Dit Drago avec incrédulité et de grands yeux surpris, mais aussi étonnés. «Si je m'attendais à ça… J'aurais plutôt pensé à Granger et la belette -… ton frère.» Commenta-t-il en se corrigeant de justesse à la fin lorsqu'il vit le regard assassin d'Evangeline.
«Tu plaisantes là… Hermione l'aurait ensorcelé! Elle ne supportait plus mon frère depuis un moment avant la fin de la guerre. Je pense que ça a commencé lors du tournoi des trois sorciers quand il a cru comme presque tout le monde qu'Harry avait réellement mis son nom dans cette maudite coupe de malheur. Elle ne le supportait plus, encore moins après la guerre. S'ils avaient été ensemble, elle aurait trouvé un moyen pour l'étriper. Crois-moi, en apparence, Hermione est une personne douce et calme, mais à l'intérieur, elle a un tempérament de feu surtout lorsque ça touche Harry de près comme de loin. Je pense que la discorde avec mon frère a empiré lorsque Ron a fui à la première difficulté lorsque nous étions en pleine nature pour aider Harry à accomplir la mission que Dumbledore lui avait confiée. Normalement, je n'étais pas prévu dans le voyage, mais avec mon expérience et ma formation complète à Poudlard, je connaissais des choses qu'Hermione ne savait même pas et je pouvais être très utile pour eux. En plus, s'ils croyaient que j'allais les laisser gambader dans la nature tous les trois alors que Voldemort et ses mangemorts étaient à leur recherche, ils se mettaient le doigt dans l'œil. En plus, j'étais un membre actif de l'Ordre. Enfin, bon… Ron est revenu par la suite, mais le mal avait été fait et ce n'était plus pareil. Il y avait un froid qui s'était installé entre eux trois, surtout entre Ron et Harry. Ce dernier n'avait plus confiance en lui, leur amitié était brisée et elle était irréparable. Ce que Ron a dit lorsqu'il s'est disputé avec Harry m'a fait regretter de l'avoir comme frère. Il a été si cruel, il a touché à quelque chose qu'il ne fallait pas. Les parents d'Harry. Hermione avait toujours été là pour les réconcilier, mais, là, elle n'a rien fait. Honnêtement, si Hermione et moi n'étions pas intervenus, Harry tuait mon frère. Nous avons dû les séparer avec un bouclier. De toutes mes années que je connaissais Harry, je ne l'avais jamais vu aussi en colère, aussi furieux. D'ailleurs, j'ai moi-même mis mon frère dehors en lui faisant comprendre qu'il n'était plus le bienvenu jusqu'à ce qu'il sorte sa tête de son cul et arrête de penser qu'à lui-même. Comme tu le devines, ç'a été la fin du trio. Crois-moi, j'étais là et j'avais l'impression de marcher sur des œufs tellement il y avait de tension dans l'air. Je ne savais plus quoi faire. Dans un sens, je voulais être là pour Harry et Hermione, mais dans un autre sens, Ron restait tout de même mon frère, même s'il avait été un abruti complet et un connard sans cervelle qui ne pensait pas aux conséquences avant de parler. Harry, comme il a toujours été, a fait en sorte de faire passer la mission avant ses problèmes avec Ron puis bien… Hermione et lui se sont rapprochés de plus en plus, ce qui a abouti à ce qu'ils deviennent un couple peu de temps après la fin de la guerre.» Le renseigna Evangeline en haussant les épaules à la fin de son monologue.
«Et le reste?» Poussa Drago de façon intriguée.
«Luna a épousé mon cher frère et ils sont en lune de miel actuellement. Neville est professeur de Botanique à Poudlard et il s'est marié à Hannah qui est la propriétaire du Chaudron Baveur. Dean est devenu un artiste très talentueux. Pour les autres, je ne sais pas trop. J'en ai croisé quelques-uns au Chemin de Traverse depuis que je suis de retour, mais ce n'était pas des personnes avec qui j'étais proche.» Répondit Evangeline. «Et toi?» Demanda-t-elle curieusement.
«Je suis encore en contact avec Blaise et Pansy, qui sont aussi mariés, mais le reste, je n'en ai aucune idée. Si le reste trainait avec moi à Poudlard, c'était uniquement parce que je portais le nom de Malfoy, mais aussi pour mon argent. Mon père m'a renié lorsque j'ai refusé le mariage arrangé avec Astoria, mais je vois toujours ma mère. Elle a réussi à divorcer de cette ordure. Une chose qui était presque impossible à faire étant donné que c'était aussi un mariage arrangé, mais, finalement, elle a trouvé une clause qui a permis que ça se fasse. Ma mère a été très rusée et intelligente pour ce coup-là. Je ne sais pas comment elle a fait parce qu'elle devait s'adresser au Seigneur Black. Seul, lui avait le pouvoir de décision dans cette affaire et grâce à cela, le divorce a pu avoir lieu.» L'informa Drago en fronçant les sourcils.
«Sais-tu seulement qui est le Seigneur Black?» Demanda Evangeline avec un sourire narquois.
«Pas la moindre idée… Pourquoi? Sais-tu de qui il s'agit?» Demanda Drago d'une voix intéressée.
«Bien sûr… tout comme toi, tu le connais. Le Seigneur Black est aussi le Seigneur Potter…» Répondit-elle.
«Qu -… Potter… Comme dans Harry Potter…» S'exclama Drago avec de grands yeux.
«En effet…» Confirma-t-elle.
«Pourquoi a-t-il accordé le divorce de ma mère?» Demanda Drago avec confusion.
«Deux raisons en fait… La première, ta mère a menti à Voldemort dans la forêt interdite en disant qu'Harry était mort. Si tu veux, c'est une sorte de remboursement. La deuxième raison, c'est qu'en tant que Seigneur Black, Harry est le dirigeant de toute la famille Black. Qui veut dire que ta mère et toi, vous faites partie de la famille d'Harry et qu'il va vous protéger quoiqu'il arrive. Honnêtement, lorsqu'il a reçu la demande de ta mère, il a été plus qu'heureux de le lui accorder. Ce n'est pas un secret qu'il hait ton père…» Lui expliqua Evangeline avec sérieux. «Je suis désolé que ton père t'ait fait ça, mais n'est-il pas à Azkaban?» Le questionna-t-elle.
«Si il l'est, mais, même là-bas, il a encore un certain pouvoir sur la fortune Malfoy.» Répondit-il.
«Aurais-tu ouvert cette boutique si ce n'était pas le cas? S'il ne t'avait pas renié?» Demanda Evangeline avec un sourcil relevé de façon curieuse.
«À vrai dire, je ne sais pas pour sûr, mais de toute façon, je n'avais pas le choix et je ne le regrette pas. Je suis satisfait de ce que j'ai entrepris et accomplis par moi-même. Pour une fois dans un temps très long de ma vie, c'est ma propre œuvre et je ne vis pas dans l'ombre de mon père comme je l'ai été bien trop souvent. Je n'ai pas peur de le décevoir ou de ne pas être assez bon à ses yeux. Longtemps, j'ai cherché l'attention et l'affection de mon père, mais lorsque je me suis rendu compte que rien ne fonctionnait et qu'il n'y avait rien à faire pour changer les choses, j'ai abandonné toutes les tentatives afin de rendre mon père fier de moi. J'ai fait ce que je voulais et je suis heureux avec ce que j'ai réussi à faire de ma vie.» Déclara Drago sincèrement en regardant Evangeline dans les yeux. «Allez… Je vais préparer le déjeuner maintenant que tu es éveillé pendant que tu prends une douche. Ça te fera du bien et, pendant ce temps, je vais essayer de te trouver des vêtements. Il y a un peignoir dans la salle de bain ainsi que tout le nécessaire. C'est juste la porte là-bas.» Dit-il en se levant pour ensuite désigner de la tête la porte sur le côté gauche de la chambre.
«Merci.» Répondit Evangeline avant que Drago disparaisse de la pièce pour de bon.
Evangeline resta dans le lit encore quelques minutes afin d'observer la pièce autour d'elle avant de se décider à se lever du lit confortable.
La pièce était spacieuse pour dire le moins, mais pas non plus immense. Elle était peinte d'une couleur bleu turquoise avec deux doubles-fenêtres sur le mur du fond. Le lit dans lequel se trouvait Evangeline était posé entre les deux fenêtres et un tableau représentant le blason Serpentard était disposé au-dessus du lit. Celui-ci était fait de bois blanc et était recouvert de draps verts en satin. Deux tables de chevet de même couleur que le lit étaient installées de chaque côté du lit.
Sur le mur latéral droit, à partir du point de vue d'Evangeline, se trouvaient plusieurs étagères remplies de livres divers et la porte d'entrée de la pièce était encastrée dans le fond du mur.
En face du lit contre le mur opposé à celui-ci se tenait une grande garde-robe de bois blanc faisant tout le pan de mur.
Le mur de gauche, quant à lui, n'était pas décoré ou n'avait pas de superflu à part pour la porte de la salle de bain et un fauteuil en cuir noir posté dans un coin accompagné d'un lampadaire près de l'une des fenêtres.
Evangeline sut en voyant la chambre et le manque de décoration que Drago ne devait certainement pas passer beaucoup de temps en dehors de sa boutique et de son laboratoire.
Finalement, Evangeline se leva, se frotta le visage de ses mains et elle alla dans la salle de bain. En entrant, elle eut le souffle coupé à la beauté naturelle de la pièce.
Effectivement, le sol était carrelé en bleu foncé et les quatre pans de mur étaient aussi recouverts de carrelage bleu foncé. Dans la pièce se trouvait un comptoir avec deux lavabos blancs et un grand miroir allant jusqu'au plafond, mais il y avait également une immense baignoire faisant aussi office de douche avec des vitres se refermant tout autour de la baignoire. Dans la pièce se trouvaient aussi plusieurs armoires diverses faites en bois blanc.
À la fin de sa contemplation, Evangeline referma la porte derrière elle pour y voir accrocher un peignoir vert. Elle secoua la tête. Un Serpentard restera toujours un Serpentard.
Se reprenant, elle se dirigea vers le miroir et s'observa longuement. Elle put constater qu'elle ressemblait à un gâchis.
Point de vue d'Evangeline:
Me regardant dans l'immense miroir, je souris à ma réflexion malgré le gâchis auquel je ressemblais.
Lorsque je m'étais fait passer pour Isabella Swan, j'avais dû utiliser un glamour se rapprochant de son apparence. Pour être honnête, ne plus voir ma chevelure rousse et mes yeux bleus chaque matin dans le miroir m'avait énormément manqué.
Mon apparence qui se reflétait dans le miroir était un véritable gâchis. En effet, ma longue chevelure rousse était emmêlée et on aurait dit qu'une bombe explosive avait éclaté dedans. Mes yeux bleus étaient encore fatigués et je portais encore les quelques traces du peu de maquillage que j'avais porté le jour précédent. Dieu… j'étais horrible et Drago, de toutes les personnes, m'avait vu à mon plus lamentable état. Il avait également eu l'occasion de me voir presque nue.
Merlin… Si Hermione et Harry apprenaient ce fait, ils allaient se moquer de moi et de ma capacité à m'attirer les problèmes et les situations des plus gênantes. Bien sûr, il fallait toujours que ça m'arrive à moi et pas à quelqu'un d'autre. Dieu ait pitié de moi…
Finalement, au bout de quelques minutes d'observation intense, je me dévêtis et j'enclenchai l'eau de la douche tout en pensant au changement perceptible que j'avais remarqué chez Drago Malfoy.
Il était si différent du garçon que j'avais connu à Poudlard. Bien sûr, je n'étais pas de la même année que lui ou d'Harry, étant plus âgé qu'eux, mais j'avais entendu et même été témoin de quel genre de personne il était à cette époque-là, surtout avec Harry et Hermione. Je n'avais jamais compris quel avait été son problème avec lui pour qu'il s'en prenne aussi ouvertement à eux. Ils n'avaient jamais rien fait pour le provoquer ou pour mériter un tel traitement de sa part.
Avec Georgi et Fred, j'avais souvent participé à leurs farces sur les Serpentard en général, mais surtout sur Drago lorsqu'ils se mettaient en tête de venger l'honneur de leur petit frère comme ils voyaient Harry.
Qu'est-ce que mes frères pouvaient me manquer! J'avais toujours été très proche d'eux et ça, depuis leur naissance. Ils avaient toujours eu le don de savoir comment me remonter le moral ou me faire sourire, et ça avec un simple sourire ou alors en faisant une farce sur l'un de nos frères au risque de leur attirer des ennuis par notre mère.
Lorsqu'ils ont vu le jour, j'avais à peine un an et j'avais immédiatement craqué pour eux dès que mes yeux se posèrent sur eux. Enfin, je le savais d'après ce que m'avait raconté mon père. Dans tous mes frères, je m'étais toujours mieux entendu avec eux ainsi que Charlie et Bill. Percy, je l'avais toujours trouvé ennuyeux. Ron, il était depuis très jeune immature et avait toujours été très jaloux pour un rien.
Concernant Ginny… Eh bien, je ne m'étais jamais entendu avec elle et ce n'était pas un secret pour personne. D'ailleurs, nous avions eu beaucoup de lutte et combat dans Poudlard, mais pas que là. En effet, nos disputes avaient toujours été très violentes. Bien souvent, nous devions être séparés lorsque ça chauffait un peu trop entre nous. Je n'aimais pas sa façon d'être hypocrite avec les autres, ni son illusion de se marier à un homme riche et son obsession qu'elle avait sur Harry depuis très jeune. Ça, nous le devions certainement à notre chère mère qui lui avait raconté des histoires sur le survivant et des baratins de ce genre. Ginny ne connaissait pas le réel Harry comme moi, je le faisais. Elle avait à présent 22 ans et elle vivait toujours aux crochets de mon père et de ma mère, même si c'était plus à ceux de mon père étant donné que ma très chère mère ne travaillait pas, tandis que nous, autres enfants Wesley, nous vivions sur nos propres et que nous avions chacun un travail. Même Ron en avait un et c'était un grand exploit lorsque l'on savait son niveau intellectuel. Il était devenu le gardien d'une équipe de Quidditch et je devais dire, il était plutôt bon à cela. Mieux que quand il jouait dans l'équipe de Gryffondor à Poudlard d'après ce que j'avais appris de Luna.
En fin de compte, j'entrai sous le jet de la douche et je profitai de la sensation de l'eau coulant sur mon corps. Je fermai les yeux, rejetai ma tête en arrière, profitant de l'eau glissant sur mon visage, et laissai échapper un soupir d'aise et de contentement.
Après m'être lavé et que je fus sorti de la douche, je jetai un rapide sort de nettoyage et de séchage sur mes sous-vêtements avant de les enfiler. Même si Drago m'avait vu dans une tenue très minime, je ne voulais pas le refaire.
Quoique ça ne me dérangerait pas tant que ça. Il fallait avouer, Drago Malfoy était un très beau spécimen pour un homme et très sexy à cela. J'étais une femme et je pouvais apprécier ce qui était devant moi. En plus, ça faisait un sacré bout de temps que je n'avais plus été avec un homme et j'avais remarqué son regard persistant sur mon corps, même s'il avait essayé de ne pas le regarder.
Terminant de me vêtir avec le peignoir doux et duveteux de Drago, je sortis de la salle de bain puis je marchai vers la porte de la sortie de la chambre et je quittai la pièce.
À l'extérieur, j'aboutis dans un couloir avec quatre portes et une arcade en fin de couloir menant dans une autre zone. Me fiant à mes instincts et à mes intuitions, je marchai dans cette direction pour finalement déboucher dans une vaste pièce faisant salon et salle à manger tout en ayant un coin-cuisine séparé par un bar.
«J'adore le style de ton appartement…» M'annonçais-je en marchant vers le coin-cuisine où se trouvait Drago dos à moi et occupé à cuisiner quelque chose de tout à fait appétissant par l'odeur que je pouvais sentir. «Je ne savais pas que tu savais cuisiner… J'aurais pensé que tu utiliserais un elfe de maison ou quelque chose comme ça sans vouloir t'offenser…» Commentais-je en m'installant sur l'une des hautes chaises du bar.
«En fait, lorsque j'y pense… la cuisine fonctionne de même manière que pour préparer des potions. Il suffit de suivre les recettes sans faire d'erreur.» Dit-il en se retournant et en laissant retomber le contenu de la poile, qu'il tenait en main, dans deux assiettes, tout en ignorant ma remarque au sujet de l'elfe, pour ensuite, venir les placer sur le bar et de nous servir du jus de citrouille ainsi que du café.
«Oui, j'en suis sûr… Je pense que si le professeur Rogue avait expliqué ses cours de potions de cette façon, moins d'élèves auraient eu des difficultés, surtout les nés-moldus et ceux qui ont vécu dans le monde moldu comme Harry l'a fait. Je n'ai jamais compris pourquoi Dumbledore l'avait engagé comme professeur lorsque tout le monde savait que Rogue détestait les enfants et les adolescents en général. Je sais qu'il avait besoin de lui et de le surveiller, car il était son espion, mais, tout de même…» Commentais-je en piquant dans un morceau d'œufs brouillés avec ma fourchette avant de le glisser dans ma bouche.
«Tu as sans doute raison… Je dois avouer que même certains Serpentard sont venus très souvent me voir parce qu'ils n'arrivaient pas soit à comprendre ou alors à concocter convenablement une potion. Je ne sais plus combien de fois j'ai dû donner des cours particuliers afin qu'ils puissent réussir dans le cours de potion…» Ajouta Drago en secouant la tête en signe d'incrédulité. «Eh bien… on dirait que ta sœur fait encore des siennes…» Dit-il en me tendant la Gazette des sorciers, me faisant ainsi froncer les sourcils.
Toujours en fronçant les sourcils, je pris la Gazette en redoutant ce que j'allais y trouver et je commençai à lire les gros titres.
«GINNY WESLEY DEVENUE CROQUEUSE D'HOMMES ET DE DIAMANTS!»
«Merde! Maintenant, c'est devenu officiel que c'est une salope et qu'elle écarte ses jambes pour n'importe qui!» Fulminais-je entre mes dents tout en posant vivement la Gazette, ne prenant pas la peine de lire la suite de l'article
«N'es-tu pas un peu trop dur avec elle?» Demanda Drago en me jetant un coup d'œil tout en continuant à manger
«Non, pas du tout! À partir du moment où elle a été en âge sexuellement parlant, elle n'a pas arrêté ses conneries. Merde! Elle s'est pratiquement envoyé tous les Gryffondor à part quelques exceptions et certains de Serdaigle.» Fis-je remarquer pour prouver mon point de vue et pour le contredire.
«Tu peux même ajouter avec certitude, certains Serpentard. Il y a eu beaucoup de ragots. Merlin! Elle m'a même fait des avances et la proposition juste pour enrager et rendre jaloux Potter. Je dois dire, à l'époque, je trouvais ça tentant rien que pour voir le visage de Potter, mais j'ai tout de même des limites à ne pas tomber aussi bas. Je ne l'ai jamais supporté. Pansy a, d'ailleurs, failli l'envoyer à l'infirmière lorsque ta sœur a osé s'approcher de trop près de Blaise lorsqu'ils venaient de se mettre ensemble. Ce n'était pas un secret que Pansy était possessive. Merde! Pansy était effrayante. Elle a dû être retenue par Crabbe et Goyle afin de l'empêcher de sauter sur ta sœur et de lui refaire le portrait.» Raconta Drago avec amusement en ricanant au souvenir.
«Malheureusement, je pense que je vais devoir m'en mêler. Je n'aime pas le faire, mais, là, elle ne me laisse pas vraiment le choix. Elle est en train de trainer la famille dans la boue avec toutes ses cabrioles. Il en va de la réputation de mon père là!» Déclarais-je toujours en colère avec les agissements de ma stupide sœur.
«Que comptes faire au juste? Il n'y a pas grand-chose que tu puisses faire pour que ça cesse ou pour faire changer les choses.» Dit-il d'une voix pensive en buvant une gorgée de son café après s'être essuyé les mains avec une serviette pendant que je terminais ma propre nourriture.
«Je pense qu'il est temps que j'aie une certaine conversation avec mon père.» Répondis-je en souriant malicieusement en imaginant la tête qu'allait faire Ginny à cela.
«À propos de quoi?» Demanda Drago intéressé avec un sourcil relevé tout en reposant son dos contre le dossier de sa chaise.
«À propos du fait qu'il est temps que Ginny soit limité dans son argent si elle ne cesse pas ses actions nuisibles et faire en sorte que mon père l'oblige à travailler si elle veut garder un toit sur sa tête.» Répondis-je en essuyant mes mains.
«Très Serpentard!» Commenta-t-il avec un sourire narquois.
«Oh! Tu n'as encore rien vu de ce que je suis capable de faire… Les farces que les Serpentard et toi, vous subissiez à Poudlard, c'était l'œuvre des jumeaux, mais aussi de moi jusqu'à ce que je quitte Poudlard et qu'ils continuent un peu sans moi jusqu'à avant leur départ précipité à cause du crapaud rose.» Répliquais-je en faisant un sourire béat et fier lorsque je vis ses yeux écarquillés.
«Tu étais dans le coup!» S'exclama-t-il interloqué.
«Yep.» Me contentais-je de répondre.
En réponse, Drago secoua la tête en signe d'incrédulité et il débarrassa la table puis il lança un sortilège afin que la vaisselle se fasse sans aide.
«Je t'ai trouvé des vêtements, ils sont à ma mère. Vous êtes à peu près de la même taille. Si ça ne convient pas, tu as qu'à les réajuster à tes mesures.» Dit-il en me tendant une pile de vêtements.
«Merci. Tu n'aurais pas dû. J'aurais très bien pu reprendre mes vêtements et me changer dès que j'arrivais chez moi.» Répondis-je avec un petit sourire.
«Ce n'est pas grand-chose.» Dit-il avec un geste désinvolte de sa main.
Cela fait, je retournai dans la chambre que j'avais occupée durant la nuit puis j'allai dans la salle de bain afin de m'habiller.
Au bout d'une dizaine de minutes, j'étais de retour dans le salon et je marchais vers Drago qui était installé dans le canapé noir en cuir et occupé à lire un livre quelconque. Il leva les yeux lorsqu'il me vit approcher.
«Ça te va encore mieux que sur ma mère!» Complimenta-t-il ma tenue.
En effet, j'étais vêtu d'un pantalon classique de couleur noire, d'un pull bleu foncé à longues manches, mais en révélant mes épaules nues à part pour les bretelles visibles de mon soutien-gorge bleu foncé et des ballerines noires en cuir.
«Ça fait un bout de temps que je ne me suis plus habillé de façon si classique et formelle. En général, je suis satisfaite avec un jean, un short ou une jupe en jean.» Haussais-je les épaules. «Je vais y aller… Merci encore de m'avoir aidé et d'avoir pris soin de moi. Je te verrais certainement autour très bientôt.» Ajoutais-je en souriant.
«Bien sûr. Le réseau de cheminées est relié au Chaudron Baveur si tu le désires.» Répondit-il en désignant l'espace avec sa tête.
«Très bien. J'y vais dans ce cas. À plus tard.» Le saluais-je d'un sourire avant de pénétrer dans l'espace de la cheminée et après avoir pris une bonne poignée de poudre de cheminette dans le pot réservé à cet effet et posé sur le rebord en chêne de la cheminée. «Chaudron Baveur!» Déclarais-je pour ensuite laisser tomber de ma main la poudre qui frappa le sol de pierre et que les flammes vertes familières m'engloutissent.
