La piqûre d'une abeille

l'amour est une abeille, elle te pique sans jamais te guérir, et alors la piqûre fait de plus en plus mal.

Et mon cœur bat, pousse mon thorax, me fait mal, qu'il fait mal de vivre sans toi, sans le son de ta voix, sans tes bras autour de moi. Tu me dis vivre, de continuer à sourire, mais c'est comme demander à voir quand on a perdu ses yeux. Tu as été la tout au long de ma vie, tout au long de ma peine.

Une main, un sourire, n'importe quoi pour que je me raccroche à toi, fais-moi un signe, ne m'abandonne pas, ne me laisse pas seul sans toi. Aimes-moi, ne te sacrifie pas, ne m'oublie pas, ne me laisse pas. J'ai peur, j'ai froid, et mon cœur me fait mal. Comme la vie est une douleur quand tu n'est plus là pour l'apaiser. Que faire quand tes bras ne me sert plus pour me réconforter la nuit dans mes cauchemars.

Une première image de toi, quand tu m'as réveillé, le lendemain de ma première transformation, ton sourire doux, tes yeux inquiets, tes saluts à l'autre bout de la rue, combien de fois as tu traverser sans regarder, combien de fois t'en ai-je fais la remarque, je ne peux plus le faire, je ne peux plus. Mon premier désir, mon premier amour, ma seconde vie.

Ne m'abandonne pas, il fait froid dehors, tu aurais du partir pendant les beaux jours, avec des fleurs autour de toi, pas dans le froid, il n'y a pas de neige, il n'y a rien. Il n'y a plus toi, il n'y a plus rien. Dans mes bras, il a fallu que tu me dise au revoir, il a fallu que tu tienne à me dire au revoir. J'aurais pu alors si tu ne l'aurais pas fait, me complaire dans mon illusion en croyant que tout serait faux, que tu reviendrais et j'aurais entretenue l'espoir de te voir de nouveau. Mais non, tu m'a fait tes adieux déchirant, déchirant mon cœur.

Ne me rappelle pas les beaux jours, ne me rappelle pas ces moments la ou tout espoir était encore possible ou nous bâtissions un avenir sans peur, sans ombre, sans lune. Ne me regarde pas de ces yeux là, qui me parlent plus que tous les mots que tu me dis. Ne t'en va pas, ne me laisse pas. Je suis égoïste, je le sais, de vouloir te garder pour moi, te t'enlever, mais l'amour est égoïste. Je t'aime je t'aime tellement que ça fait mal. Que ça fait mal cette si douce douleur. Oh non, ne me l'enlève pas, laisse ma souffrance, preuve que je vis, preuve que je t'aime. Laisse ta souffrance, preuve que tu m'aime, ne la cache pas si bien, montres-la moi. Ne me fais pas croire à tes mensonges, ne me laisse pas torturé, redis-moi ton amour, re fessons l'amour, réinventons notre amour, celui que l'on faisait chaque soir, une dernière nuit, juste toi et moi et le ciel étoilé. Pas ce soir ? Il fait trop froid ? Alors viens près du feu, je te tiendrais chaud. Tu ne veux pas ? Tu ne pourras plus bouger ? Je le sais, c'est pour ça que je te le demande. Je suis égoïste, oui, mais un égoïste amoureux.

Et l'amour emporte tout ce qu'il avait donné, et l'amour t'emporte sans rien demander, sans rien me donner, sans rien me laisser. Vide, je suis vide sans toi. Qu'il est dur d'aimer, qu'il est dur de vivre, qu'il est dur de ne pas mourir.

Mais tu m'as laissé ton étoile dans les cieux, tu m'as laissé la senteur de ta peau, le vent doux de Mai, la couleur des forets et tant de choses qui me rappelle à toi, qui me témoigne de notre amour, de ton amour.