Baston !


On continue sur la lancée !

Sur une proposition de Julindy. Bonne lecture à toi !

Merci à Petitcerf pour son travail de bêtalecture.

Disclairmer : tout est à Tolkien et Jackson. Rien ne m'appartient.

Attention, la manière 5 comporte un léger spoil de la fin du livre.

Bonne lecture


« 5 manières de déclencher une bagarre. »

1. À la manière de Nori. Il n'en a pas l'air comme ça Nori, mais c'est un sanguin. Un gars qui réfléchit après avoir cogné. Et il ne lui faut pas grand-chose pour le faire sortir de ses gongs, une blague mal interprétée, un sourire ou un rire dans sa direction ou celle d'un de ses frères, et le voilà qui déclenche une mêlée. Sans prendre le temps de réfléchir, il distribue coups de pied et coups de poing à gogo, parfois même, il va jusqu'à mordre l'adversaire et mieux vaut l'éloigner de tout objet contondant, ou votre vie pourrait raccourcir drastiquement. Et alors qu'Ori se jette à son tour dans la bataille pour prêter main forte à son frère, alors que Dori peste contre « ce crétin de Nori qui ne sait pas se retenir », avant de se mêler à son tour au combat pour « protéger son faible et innocent petit Ori », Nori réalise qu'il faudrait vraiment qu'il apprenne à se contenir un peu et à réfléchir avant d'agir, histoire de ne plus déclencher les hostilités à chaque taverne. Non, parce que la Comté est encore loin, et à ce rythme ils n'y parviendront pas vivants.

2. À la manière de Bofur. Mais ça partait d'un bon sentiment à la basse. Non, vraiment. La jeune fille était charmante et souriante, elle avait même rigolé à son trait d'humour tandis qu'elle les servait. Le repas avait été agréable, la bière avait coulé à flot et la fille était de moins en moins farouche. Quand il avait glissé une main autour de sa taille pour l'attirer sur ses genoux, elle s'était laissée faire, quand il avait posé sa main sur sa cuisse elle avait souri, quand il s'était penché pour l'embrasser... il avait reçu un pain ! Ulcéré d'être ainsi coupé dans sa tentative de rapprochement, Bofur s'était aussitôt jeté sur le malotru, pour lui apprendre à s'occuper de ses affaires plutôt que de celles des autres. Il n'en avait pas fallu plus pour que le bouillant Bifur et le loyal Bombur se mêlent au combat face aux amis du malappris. Une bagarre généralisée, une auberge détruite, trois nains à la porte dorlotant leurs bobos et quelques explications plus tard, Bofur s'était promis, la prochaine fois, de commencer par demander à la donzelle si elle n'avait pas un fiancé avant de commencer la drague.

3. À la manière de Dwalïn. Dwalïn a toujours été un bagarreur. Plus jeune, il était comme Nori, un simple mot de travers entrainait une réaction disproportionnée de sa part et une perte – souvent brutale – de connaissance pour son adversaire, qui n'avait souvent rien demandé et se réveillait en se demandant ce qui lui était tombé dessus. Avec le temps, il avait appris à contenir ses pulsions, à retenir son tempérament et à choisir ses combats avec sagesse – quel intérêt de provoquer un freluquet incapable de le combattre correctement ? Quitte à taper sur quelqu'un, autant que ça en vaille la peine. Et tandis qu'il se dirige vers la Comté, il songe que le groupe d'individus, louches et visiblement mal intentionnés envers la caravane de marchand qui avance tranquillement un peu plus loin, lui fournirait une brillante et amusante distraction. C'est donc avec un sourire purement provocateur et une farouche envie de se dégourdir les muscles, que Dwalïn déclenche la première – mais sans doute pas dernière – bagarre de son périple. S'il peut rendre service au passage, pourquoi se gêner ?

4. À la manière d'Oïn. Etre sourd ça a des avantages, surtout quand on se retrouve invité à diner chez des elfes et à devoir supporter leur musique – d'enterrement, dixit Nori. Sans parler des vocalises d'un roi gobelin mélomane qui tiennent plus du massacre musical que du chant. Mais ça peut aussi avoir des désavantages. Et alors que la bagarre se généralise à l'auberge de Lakeville, alors qu'il esquive les coups de poings et les rends sous les regards blasés de ses compagnons de route, alors que son adversaire semble totalement perdu et ne semble pas avoir compris les raisons de son attaque, Oïn se dit que, peut-être, il a mal compris les paroles de ce jeune humain, qu'il n'y avait, peut-être, pas lieu de cogner comme un sourd – c'est le cas de le dire –, parce qu'en réalité il ne l'a, peut-être, pas vraiment insulté… Peut-être a-t-il simplement demandé un renseignement quelconque, ou en tout cas, rien qui ne justifie cette bagarre ? Ce qui expliquerait pourquoi le reste de la compagnie le laisse se débrouiller tout seul. Fichue surdité, tiens !

5. À la manière de Thorïn. Lui, c'est le champion toutes catégories. Non, non, il n'y a rien à redire – d'ailleurs qui oserait donc dire quelque chose au, de nouveau, Roi sous la Montagne ? – personne ne peut l'égaler dans ce domaine. À détester les elfes aveuglement, à ne rêver que de retrouver la splendeur passée d'Erebor, à ne voir que son Arkenstone et son trésor, à envoyer bouler les humains, à refuser d'écouter Bilbo, Gandalf, Balïn – tous ceux qui voulaient l'arrêter en fait – et la voix de la sagesse, Thorïn a tout gagné. Alors qu'il observe l'armée elfique et humaine s'amasser devant les porte de sa Montagne, alors qu'il essaye désespérément de voir au loin si l'armée de Daïn n'est pas en route pour lui prêter main forte, alors qu'il maudit le semi-homme pour lui avoir joué un si vilain tour en le volant lui, alors qu'il exhorte une dernière fois ses compagnons au combat, Thorïn réalise que, dans sa folie, bien plus qu'une simple bagarre de taverne, il vient carrément de déclencher une guerre. Non, rien à redire. Chapeau l'artiste, tout le monde applaudit des deux mains !


Et voilà. Merci d'avoir lu.

A la prochaine.

Comme toujours, n'hésitez pas à me laisser vos idées pour une nouvelle liste (sur d'autre fandom aussi, il se peut que je connaisse et soit inspirée !)

Arkady