-Heeeeermiiiiiiioooooooone ! Atteeeeeeeeends-moooooooooi !

Je me rendis compte seulement après coup que mon cri était plutôt pathétique. M'enfin. C'était pour Hermione ! Que les autres aillent aux trolls.

Donc, la concernée se retourna, ses beaux yeux de lapin fixés sur mon nez. Pourquoi mon nez ? Elle pourrait fixer mes seins, ils allaient pas la bouffer. Ou ma bouche. Quoique... Je ne répondais pas de ma bouche. Enfin, si. Je répondais de ma bouche. Par où pouvait-on répondre sinon ? On ne pouvait pas ! Bordel !

Mais là voilà, Hermione qui s'approchait de moi. Je sentis mes jambes flageoler, mais je me redressai et me tins bien droite.

-Qu'y a t-il Parkinson ? T'as l'air malade...

Je me laissai alors un peu retomber, c'était quelque chose que je n'avais pas prévu. C'est vrai que Drago me disait souvent que j'avais l'air constipé quand je me tenais trop droite. Un jour, il m'avait même dit : « Chère Pansy, comme c'est curieux, comme c'est bizarre, quelle coïncidence ! N'aurais-tu pas un étron coincé juste avant l'anus? » Je me tenais juste droite devant lui, comme ma maman me l'avait appris. Depuis, je me tenais le plus courbée possible.

Je décidai donc d'abandonner à jamais la posture « reine au port haut » et retombai à mon stade de « gateau sans levure ».

-Hermione! Non! Je ne suis pas malade. Comme c'est étrange !

Je pensai alors que ce que j'avais dit était très insensé. En effet, Hermione fronça les sourcils et se gratta la voûte plantaire.

-Je voulais dire, comme c'est plaisant, agréable, magnifique d'être saine, en bonne santé, vaccinée, vigoureuse, résistante !

Ca ne devait pas être mieux. L'objet de mes désirs s'agenouilla et commença à brouter le parc de Poudlard. J'avais lu dans « Treize leçons et demi de séduction sorcière » que les chèvres faisaient ça lorsqu'elles s'ennuyaient. C'est-à-dire tout le temps.

Enfin, Hermione se leva, des racines plein la bouche et mâchouilla sensuellement, telle une chamelle.

-Tourne pas autour du pot, Pansy. Tu me connais je suis futée comme une loutre qui est d'ailleurs la représentation de mon Patronus et j'ai très bien compris que tu as un message à me faire passer.

-Nooooooon ! Mon Dieu, ne parle pas la bouche pleine ! Par le caleçon étronné de Dumby !

Je me jetai sur elle et lui arracha la motte de terre qu'elle s'était servie.

-Mais ! Parkison lache-moi ! Rends-moi ma motte ! Rends-moi ma motte ! Je veux ma motte ! Pas ma motte ! Je t'en prie Parkinson, je ferais tout ce que tu me demanderas !

J'ouvris grand la bouche, ce qui eut pour résultat de faire tomber la motte sur le sol. Hermione se rua dessus et la reprit délicatement en bouche, les yeux fermés, savourant chaque ver de terre. Elle ferait donc tout ? Mmmh il fallait que j'y réfléchisse. Je savais ! Je lui demanderais de m'apporter un verre d'eau !

-Tu m'apporteras un verre d'eau !

-Pardon ?

-Je t'ai rendu ta motte !

-Ah... Oui ! De l'eau plate ou du Coca ?

-Du Fanta.

-Sans problème ! Je vous sers au bar ?

-Hermione...

-Pardon. J'ai l'impression qu'une auteurE bizarre et légèrement perverse me dicte mes mots. J'ai comme une envie de tater ton fessier et de mordre ton sein gauche.

-Non, c'est pas l'auteur, c'est mon sex-appeal, moi aussi parfois j'ai envie de me prendre contre un arbre de la Forêt Interdite.

-Je n'ai jamais dit que j'avais envie de te prendre contre un arbre de la Forêt Interdite !

-Ca se voit dans tes yeux.

Ses yeux. Soudainement je me noyai dedans et me rappelai pourquoi je l'avais appelée.

-Hermiiiiiiiooooooooone !

-Bordel ! Quoi, Pansy ?!

-Tu veux une part de ma pizza ? Il y a un camion-pizza à Poudlard maintenant !

Je fouillai dans ma cape, longtemps, et finis pas en sortir une part de pizza aux rognons de centaure. J'y réfléchis légèrement en tendant la part à Mione, puis je me dis que ce camion-pizza était louche. Les centaures, ça se tue ? M'enfin. C'était pour Hermione.

Je la regardai avec un grand sourire, la pizza toujours à la main et vis sa face se décomposer. Soudain elle partit en hurlant et en remuant les bras dans tous les sens. Je suivis ses fesses du regard jusqu'à ce qu'elles disparaissent au fond du lac. Luna qui passait alors par là me dit avec un sourire entendu : « C'était les Nargoles. »