Aime-moi, déteste-moi…
J'ai tenté de mettre la barre haute avec cette fic qui n'est pas un one shot mais pas non plus un pavé. Par contre attention aux âmes sensibles car je ne l'ai pas casé en rating M pour des scènes de sexe mais des scènes bien plus violentes et de viols.
De plus il ne s'agit pas d'une Tiva uniquement mais d'une McGee/Tony/Ziva, pour compliquer un peu plus le défi.
Alors je vous dis, bonne lecture…
Bordeaux.
Un quartier riche de la ville, pourquoi pas. Elle sortit de la rue St Catherine pour donner sur le quartier Grand Théâtre et traversa la voie réservée au tramway qui parcourait la ville. Autour d'elle de nombreuse boutiques de luxe. Mais elle s'en fichait. Tout comme des regards des hommes qui se posaient sur elle. Les cheveux détachés, légèrement maquillée, vêtue d'une simple robe d'été blanche, et de talon haut aussi blanc, Ziva David avançait le cœur battant. Une personne ne la connaissant pas aurait juré voir juste une très belle femme, mais en réalité, elle devait bien avouer qu'elle était envahie par la peur. Elle était là, en France, sans arme, sans renfort, sans rien. Elle avait défié Gibbs, et était venu pour le chercher comme lui était venu en Somalie. Elle n'avait que très peu de renseignements, mais elle n'avait pas pu rester sur place, il avait fallu qu'elle parte sur le terrain. Mais soudain alors qu'elle s'engouffrait dans une des nombreuses petits rues plus sombres, elle reçu un coup sur la tête et plus rien… Juste le noir…
Mossad. Tel Aviv. Israël.
Le directeur David s'obligea à regarder la vidéo, mais voir sa fille se faire violer et l'homme qui partage sa vie impuissant, lui fendait l'âme. Parce que même si il n'aimait pas l'agent DiNozzo, il n'en est pas moins l'homme que sa fille avait choisi. L'écran devint noir l'espace d'une seconde et il vit les rôles s'inverser, Ziva, incapable de se tenir, se débattait et hurlait comme une démente, comme si sa raison était entrain de la lâcher. Tony était attaché sur un lit, ventre contre terre, nu et à la merci de ses enfoirés, il n'avait même plus la force de se débattre. La jeune femme semblait amaigrie, le corps couverts d'ecchymoses et de plaie. Quand un des trois hommes en eut marre de jouer avec l'italien, il se releva, mis une petite claque sur les fesses du jeune homme avec un rire déplacé et s'avança vers Ziva pour lui mettre un coup de poing la laissant quasi inconsciente.
« C'est terriblement excitant de l'entendre crier. Vous devriez essayer vous deux.
-Oh mais on le fera ! »
La nausée gagna le directeur adjoint, incapable de retenir une larme quand la vidéo stoppa enfin. Il ignorait ce qui s'était passé pour que ses trois là en arrive à cette extrémité mais ils allaient payer ça il le jurait, foi de David. Il n'avait clairement pas demandé ça quand il avait donné ses ordres à ses trois mercenaires. Il les avait même payés grassement. Il attrapa son téléphone et composa un numéro.
« Shalom directeur David. Je savais que vous finiriez par appeler. Vous n'avez pas aimé notre petite vidéo ?
-Qu'est ce que vous avez fait à ma fille ?
-Vous vouliez casser le moral d'Anthony DiNozzo, on a trouvé le moyen pour. Un de ses deux petits amis. Il aurait peut mieux fallu pour vous que ce soit le troisième des amants qui vienne à son secours, mais moi elle me convient très bien.
-Espèce de…
-Tatata… pas de grossièreté, il pourrait encore arriver quelque chose à miss Ziva David.
-Si vous touchez encore à un cheveu de ma fille…
-Vous n'êtes pas en position de négocier directeur.
-Qu'est ce que vous voulez ?
-Et bien voilà vous devenez raisonnable. Mais voyez vous nous avons déjà tout ce que nous voulons. Même le pouvoir de vous faire couler. Imaginer que le NCIS apprenne que vous nous avez livré deux de leurs précieux agents. Votre légitimité et votre crédibilité risque d'en prendre un coup.
-Ca ne me dit pas ce que vous voulez !
-De l'or et des dollars américains. Beaucoup… Vous avez une semaine, ou alors… en tout cas pour le moment on va continuer de jouer avec votre chère petite fille. »
Une semaine… Le temps était trop court les retrouver, lui qui avait déjà mis du personnel sur sa recherche depuis sa disparition, il y a trois semaines, alors qu'elle ne faisait plus partie du Mossad. Un troisième amant… L'information lui revint en mémoire, il fallait qu'il trouve ce troisième amant, si celui-ci était du NCIS alors il pourrait également utiliser les ressources de cette agence. Un troisième amant… Décidément sa fille avait des gouts étranges depuis qu'elle vivait en Amérique.
L'attente avait été interminable, à croire que cet agent du NCIS n'était pas aussi efficace que ce qu'il pensait, et pourtant, lui avait su les localiser. Ici à Paris. Et voilà qu'il s'était déplacé lui-même sur le terrain avec une équipe, alors que ça pouvait clairement signer son arrêt de mort. Entrant dans le bâtiment en même temps que l'équipe d'intervention du Mossad, Eli David avança dans l'immense espace vide de ce hangar, au fond un container, il s'approcha et d'un hochement de tête demanda à ce qu'on l'ouvre. A l'intérieur, deux corps sur le sol, inconscients et inertes, jetés là comme deux poupées de chiffons que l'on aurait abimé après avoir trop joué avec. Eli David s'avança avant de s'agenouiller près du corps de sa fille pour lui tâter le pouls, il le trouva assez rapidement.
« Monsieur ?
-Ils ont été drogués, murmura le directeur du Mossad. Qu'on les ramène au quartier général.
-Bien monsieur. »
Le directeur adjoint se releva et regarda ses hommes prendre les corps du couple. La tête de Ziva balança comme un pantin désarticulé, ses longs cheveux flottant dans le vide. Sa fille, son dernier enfant… la seule qui lui restait et qui avait choisit de partir loin de lui. Loin de la vie qu'il lui avait offerte. Et apparemment il n'avait pas su lui offrir assez d'amour puisqu'elle s'était trouvé deux amants. Et même ça, il avait trouvé le moyen de le détruire. Montant dans le camion, avec le reste de l'équipe, le chauffeur appuya sur l'accélérateur. Ils prirent la direction de l'aérodrome privé pour rentrer en Israël.
Plusieurs heures plus tard…
Durant tout le vol, un médecin avait prit soin des deux agents du NCIS, les maintenant dans un sommeil artificiel. Ce qui n'était pas difficile au vu du taux de drogue dans leur sang. Pourtant il arrivait à voir sa fille lutter contre le sommeil médicamenteux. Les mouvements du brancard, firent ouvrir les yeux à la belle nouvelle américaine. Elle articula avec grand peine quelques mots en anglais et d'autres en hébreu.
« Reste calme Ziva, tu es en sécurité au Mossad. Tu seras bientôt chez toi. »
A moitié délirante et sonnée par les médicaments, la jeune femme ne résista pas à la nouvelle dose de sédatif qu'on lui injecta dans les veines.
« Comment vont-ils docteur ?
-Pour ne pas vous mentir, ils sont dans un piteux état, directeur.
-Faites de votre mieux. Je les veux transportable le plus rapidement possible. Je ne veux pas qu'ils se réveillent en Israël.
-Je croyais que…
-Israël n'est plus la terre de ma fille. Je ne peux la retenir contre son gré. Elle a fait son choix, et j'ai perdu. »
Le directeur caressa doucement les cheveux de sa fille. Son enfant. Le dernier encore de ce monde. Et il avait là sa dernière chance de la rendre heureuse, en la ramenant auprès des siens. Ceux qu'elle avait choisis et pour qui elle s'était battu bec et ongles.
« Tu seras bientôt chez toi, mon enfant. »
Il lui posa un baiser sur le front avant de quitter l'infirmerie du Mossad pour rejoindre son bureau.
TBC
