Bonsoir à tous !
Après avoir vu cette merveilleuse série (mais pas encore en entier, il me manque les saisons 08 et 09), lu pas mal de fics en français, en anglais et traîner sur Tumblr, j'ai décidé de me lancer dans l'écriture d'une petite histoire. Ça sera principalement du Sabriel et du Destiel (quoi de mieux franchement ? quoique j'adore aussi le Midam ^^) et se situe grosso modo pendant la saison 07 ! La fic se découpera en 12 chapitres, j'en suis à l'écriture du 3e pour le moment.
J'espère que vous aimerez cette histoire, n'hésitez pas à me laisser une review pour me donner votre avis et bonne lecture :)
Titre : We're all mad here
Résumé : Tout était réuni pour que Sam passe une bonne soirée : une tasse de café, un motel pas trop pourri et son fidèle ordinateur. C'était sans compter sur Gabriel qui décide de s'amuser un peu avec lui.
Pairing : Dean / Castiel et Sam / Gabriel
Rating : T
Disclaimer : Rien de m'appartient malheureusement mais j'ai bon espoir de réussir à chopper Gabriel un jour (oui tout à fait).
Merci à Chaimette pour sa relecture !
Chapitre 01 - Janvier
– Sammy, on sort ! lança Dean en attrapant les clés de l'Impala et son blouson.
Sam releva la tête de son ordinateur où il surfait machinalement sur internet. La page était bloquée sur le site national de la météo et il y avait de quoi, dehors la température avoisinait les moins dix degrés. Ce début du mois de janvier annonçait donc une année « merdique » selon son frère.
Le « on » désignait bien sûr Dean et Castiel, qui ne semblait pas bien emballé à l'idée de suivre son frère puisque la dernière fois il avait atterri dans un « lieu de la dépravation », selon ses termes. Sam observa Dean qui s'acharnait sur la porte, laquelle, semblait-il, était en train de geler. Il aurait tout aussi bien pu demander à Castiel de l'ouvrir mais son honneur était en jeu visiblement.
– Saleté, tu vas t'ouvrir oui, marmonna-t-il pour lui-même.
La porte s'ouvrit avec un craquement sinistre et Dean s'enveloppa dans son épaisse écharpe. Sam sentit une partie de l'air glacial s'engouffrer dans la pièce du motel et il frissonna violemment malgré les deux pulls qu'il avait superposé dans une vaine tentative de se réchauffer.
– Tu es sûr de vouloir sortir ? Tu vas geler sur place, maugréa Sam.
– Justement je trouverais bien quelqu'un pour me réchauffer ! rétorqua son frère avec un clin d'œil.
– Je peux te réchauffer Dean, proposa Castiel. Comme je suis un ange je peux...
– On y va, coupa Dean d'une voix forte en poussant l'ange vers la voiture.
Ils s'engouffrèrent dans dans le froid polaire et Dean claqua la porte si fort qu'un petit stalactite tomba sur le sol et se brisa avec un bruit sinistre.
Sam soupira et se prépara une tasse de café brûlante qu'il tint quelques minutes entre ses mains dans l'espoir de se réchauffer un peu. Son frère avait la sale manie de choisir des motels un peu pourris et celui-ci avait un problème de chauffage. Clairement, ça tombait plutôt mal puisque dehors une ère glacière semblait enclenchée pour au moins les cinq jours à venir. Il ne s'étonnerait presque pas si un ours polaire venait toquer à sa porte. Presque pas.
Finalement Sam prit son ordinateur, sa tasse de café et s'enveloppa dans la couverture de son lit. Malgré tout, ce temps infect avait un avantage, celui de leur accorder quelques soirées de répit dans leur vie de chasseur. Dean et lui ne faisaient pas grand chose à part rester au chaud, veiller à ce que l'Impala ne gèle pas et braver le froid pour faire quelques courses. Finalement Sam appréciait cette petite soirée qu'il avait pour lui seul, sans avoir à se battre, à perdre quelques litres de sang – voire la vie –, ni même à parler. Il pouvait juste être un jeune homme normal le temps de quelques heures et ça, ça suffisait à le mettre de bonne humeur. Il but une gorgée de son café et poussa un soupir de satisfaction.
Bref tout allait bien dans le meilleur des mondes. Jusqu'à ce qu'un lapin blanc traverse la pièce en courant.
Un lapin ?
Sam écarquilla les yeux, renversa la moitié de son café brûlant sur sa cuisse gauche et posa précipitamment la tasse sur la table de nuit. Il s'approcha doucement du lapin pour ne pas l'effrayer tout en se demandant comment diable l'animal avait-il pu rentrer ici. Soudain l'animal tourna son regard vers lui, remua les moustaches et dit la phrase la plus inattendu du monde. Surtout provenant d'un lapin.
– Je suis très en retard.
Sam resta interdit. Des choses étranges il en avait vu des tas, mais vraiment des tas. Il avait été transformé en voiture, avait combattu des anges, des polymorphes, des démons, des sirènes, des sorcières, des fantômes, des spectres et même un ours en peluche alcoolique. Mais celle-là on ne lui avait encore jamais faite.
– Les lapins ne parlent pas, marmonna-t-il.
– Et qu'est-ce que tu en sais ? rétorqua une voix derrière lui.
Il se releva brusquement pour voir une jeune fille face à lui. Elle était assez petite, fine, portait une robe bleue à dentelle et de longs cheveux blonds. Soit il rêvait, soit il avait trop bu, soit quelqu'un l'avait drogué, soit il se trouvait dans un monde parallèle, soit... il n'avait plus d'options en stock.
– Les humains croient tout savoir renchérit le lapin toujours par terre.
Sam garda le silence quelques instants puis :
– Je suis en train de rêver ?
– Le rêve, la réalité, tout ça c'est très subjectif tu sais, répondit la jeune fille avec un sourire un peu arrogant.
Elle se baissa pour prendre le lapin blanc dans ses bras et Sam en profita pour attraper discrètement le flacon d'eau bénite. Il lui lança à la figure et attendit. Mais rien. La jeune fille le regarda d'un air furieux et recracha un peu d'eau l'air très contrariée.
– Non mais n'importe quoi, qu'est-ce qui ne va pas chez vous les Winchester ? Pas étonnant que tu sois seuls avec des manières pareilles, râla-t-elle en essorant ses boucles blondes.
– Qui es-tu ? Un esprit ? Un démon ? Un polymorphe ? questionna Sam en saisissant son poignard.
– Je suis Alice ! clama ladite Alice avec un immense sourire.
– Alice ? répéta Sam. Je ne connais pas d'Alice.
– Tu n'as jamais lu Alice au Pays des Merveilles ? soupira la jeune fille.
– Tu es un personnage, tu ne peux pas être réelle ! objecta Sam.
– Et tu en sais quoi monsieur-je-sais-tout ? rétorqua Alice.
– Les humains croient tout savoir, répéta une fois de plus le lapin d'un air méprisant.
Sam serra les poings. Il serait plus que ravie de faire un ragoût avec ce lapin.
– Qui es-tu ? répéta Sam en levant son poignard cette fois.
Il espérait que Dean rentre vite mais connaissant son frère c'était plutôt mal partie, et s'il rentrait ça serait sans doute avec un certain grammage d'alcool dans le sang ce qui n'était pas tellement plus utile que s'il était absent.
– Je suis Alice, répéta la jeune fille qui s'amusait beaucoup visiblement.
– On peut tenir longtemps comme ça, marmonna le lapin.
Sam s'approcha d'Alice qui ne broncha pas malgré les quarante centimètres de différence entre eux et le fait que le chasseur tenait un poignard entre ses mains.
– Qui es-tu ? marmonna Sam.
– Il faut vraiment que je répète « Alice » encore une fois ? Tu n'as pas beaucoup d'imagination, très cher, susurra la jeune fille avec un air triomphant.
Il était plus qu'évident qu'elle n'avait pas peur de lui et Sam trouva ça plutôt inquiétant. Certes il arrivait que des démons – ou peu importe ce que cette chose était – les sous-estime mais en général il arrivait au moins à les impressionner un peu.
– C'est un humain, renchérit le lapin, évidement qu'il n'a pas beaucoup d'imagination.
– Toi, tu la ferme ou je te transforme en sandwich ! répliqua Sam.
– Chiche ! se contenta de rétorquer le lapin.
Sam se décida à l'ignorer et reporta son attention sur la jeune fille qui caressait le lapin d'un air sadique. De toute évidence elle rêvait de le manger elle aussi.
– Qu'est-ce que tu me veux ? marmonna Sam.
– Jouer ! s'exclama-t-elle comme si c'était la chose la plus évidente du monde.
– Qui t'envoie ? Crowley ?
Alice fit la grimace et leva les yeux au ciel.
– Oh pitié Sam, ne me prend pas pour un de ces saletés de démon ! grommela Alice.
Sam tiqua sur le fait que cette personne connaissait son prénom. C'était forcément quelqu'un qu'il connaissait.
– Ça serait son genre, répliqua Sam.
– Tu me vexes là !
Elle semblait réellement vexée et regardait ses ongles, une grimace plaquée sur le visage.
– Écoutes, s'agaça Sam, qui que tu sois et quelle que soit la raison pour laquelle tu es là, va t-en ou je te tue !
Alice releva la tête et le toisa de haut en bas.
– Quelle présomption ! Comme si tu le pouvais ! ria-t-elle.
Sam se précipita vers elle et tenta de l'attraper par le bras mais elle se dégagea avec une force étonnante. Le lapin sauta à terre et se volatilisa tandis que Sam se retrouva en lévitation au-dessus du sol et la tête en bas.
– Saleté ! grogna le chasseur en se débattant dans tous les sens. Tu es quoi exactement ?
– Pas humaine, lança Alice avec un immense sourire.
– Non vraiment ? ironisa Sam. Merci je ne l'avais toujours pas compris.
– Ton frère et toi n'êtes pas toujours très éveillés, se défendit Alice, mais je vous aime bien quand même.
Sam fronça les sourcils tandis que le sang commençait à affluer dans sa tête. La jeune fille semblait les connaître et, pour le moment, ne lui faisait pas de mal.
– Relâche-moi, grimaça Sam.
Alice claqua des doigts et le chasseur tomba et heurta le sol avec un bruit sourd. Il se releva douloureusement et scruta la jeune fille qui souriait toujours.
– Franchement je suis déçue, bougonna-t-elle soudainement, je pensais faire fort avec ce costume !
– Crowley ? proposa-t-il de nouveau.
– Pour l'amour du ciel, arrêtes de me confondre avec ce démon à la gomme ! s'énerva-t-elle en passant la main dans ses cheveux blonds. Je suis mieux que ça !
Sam ne put s'empêcher de sourire. Il aurait adoré que Crowley assiste à tout ça. Soudain une idée germa dans son esprit, techniquement c'était impossible mais techniquement aussi il avait vu et fait des choses soient disant impossible.
– Si tu n'es pas Crowley, commença Sam et Alice se pinça l'arête du nez comme pour se forcer à garder patience, tu es sans doute Gabriel, sinon je ne vois pas.
Alice eut un immense sourire et Sam ne put s'empêcher de se sentir rassuré. Gabriel ne l'avait jamais mis en danger, il avait toujours plus ou moins été de son côté et, surtout, il avait donné sa vie pour les sauver lui et son frère. Enfin « donner sa vie » était un bien grand mot du coup mais inutile de faire dans le détail.
– Tu n'étais pas censé être mort ?
– Oh la vie, la mort, tout ça c'est très subjectif Sam, répondit Gabriel toujours sous l'apparence d'Alice.
– Comment tu as fais ? Et pourquoi tu n'es pas venu nous aider ? Questionna Sam.
– Tromper les humains c'est une chose, tromper Lucifer en est une autre, commença l'ange, il m'a appris tout un tas de tour donc il fallait que je fasse quelque chose de suffisamment élaboré pour qu'il n'ait pas trop de doute. Et pour ça je me suis presque auto-amputé de ma grâce et ça fait mal.
Sam fit la grimace et se sentit soudainement désolé pour lui. Il n'avait pas sacrifié sa vie mais sa grâce, pour un ange c'était sans doute à peu près aussi horrible.
– Tu n'as pas l'air humain pourtant, fit remarquer Sam.
– J'ai dis « presque » amputé, pas totalement évidemment, il fallait qu'elle puisse se reconstituer. Seulement ça a été très long, d'où mon absence, expliqua-t-il avec une grimace.
– Aie, marmonna Sam.
– Oui « aie » est le mot approprié je crois, encore que mourir aurait été sans doute moins douloureux.
Sam ouvrit la bouche et la referma. Comme souvent, il y avait une sensation tenace qui le prenait, celle d'être la cause de mort et de désolation autour de lui. Même Gabriel, qui était un archange, n'y avait pas échappé.
– Ferme la bouche, tu ressembles à un poisson, conseilla Gabriel.
– Je suis désolé, murmura Sam.
– De quoi ? s'étonna Gabriel-Alice.
– Que tu ais du faire ça pour nous sauver...
– Personne ne m'y a obligé, coupa-t-il, alors ne t'excuse pas. Si j'étais intervenu avant, je n'aurais sans doute pas eu à faire ça.
Sam garda le silence, il restait persuadé d'être la cause de tout ça.
– Arrêtes de déprimer, je suis vivant et aussi en forme qu'avant.
– Et tu rassembles à Alice, ajouta Sam en souriant.
– Et je ressemble à Alice, approuva Gabriel. Cela dit c'est assez chiant.
Il leva la main, claqua des doigts et retrouva son apparence normale.
– C'est mieux, marmonna-t-il.
– Pourquoi Alice ? questionna Sam.
– Quoi ? Tu n'as jamais lu le livre de Lewis Caroll ? s'étonna Gabriel.
– Si évidemment !
– Et à ton avis qui lui a donné l'idée d'un pays des Merveilles à ce charmant monsieur Caroll ? susurra l'ange en lui faisant un clin d'œil.
– Toi ?
– Bien sûr ! Lui au moins il a su retirer quelque chose de son passage dans le monde que je lui ai créé.
Gabriel appuya sa déclaration d'un air superbement hautain comme s'il était vexé que les Winchester n'aient pas su comprendre le sens profond de ses jeux. A supposer que La clinique des cœurs brisés puisse avoir un sens profond, évidemment.
– Tu m'as fais passer dans une pub pour de l'herpès, rétorqua m'as transformé en voiture !
– Et tu étais très convainquant !
Sam regarda un instant ses yeux dorés plein de malices. Gabriel semblait réellement heureux d'être là mais il ne semblait pas savoir comment l'exprimer autrement qu'en faisant un tour de magie et en racontant n'importe quoi.
– Castiel sait que tu es vivant ? questionna Sam.
– Nope, je voulais être sûr que sa période « je-me-prends-pour-Dieu » était terminé, histoire de.
– Sachant que tout le monde veut le tuer ça serait sympa que tu sois de notre côté.
– Si je ne l'étais pas, Castiel serait déjà mort, affirma Gabriel avec un petit sourire.
– Promis ?
– Foi de Trickster ! jura l'ange avec un grand sourire.
Sam haussa un sourcil, tout sauf convaincu.
– Foi de moi-même si tu préfères, rajouta Gabriel.
Ce n'était pas spécialement plus rassurant mais décida de faire confiance à Gabriel. Dean ne serait pas du même avis, mais le soutient de l'ange pourrait leur être précieux quoiqu'il en dise.
– Bon maintenant que ce cher Dean et mon frère adoré sont coincés dans l'Impala...
– Pardon ? coupa Sam.
– Je disais maintenant que ce cher Dean et mon frère adoré sont coincés dans l'Impala...
– Ça j'avais compris, coupa de nouveau Sam, mais comment ça « coincés » ?
– Cette malheureuse voiture n'arrive plus à démarrer. Elle a froid !
Gabriel avait un air un tout petit peu trop mélodramatique et désolé pour être honnête.
– Castiel n'a qu'à les téléporter ici, objecta Sam.
– Malheureusement il n'y arrive pas, c'est fou hein ? s'exclama Gabriel.
– C'est fou j'allais le dire, marmonna l'humain.
– Et donc à quoi on joue maintenant qu'ils n'ont rien d'autre à faire qu'à réchauffer l'atmosphère entre eux ?
– Euh...
– Tu ne vas pas me dire que tu ne remarques pas les interminables regards qu'ils se lancent ? Je vous ai observé avant de venir ici, tu sais.
Sam ne put s'empêcher de rire et fut bien obligé d'admettre qu'il se sentait souvent comme la cinquième roue du carrosse à cause de ça.
– Je ne suis pas sûr que Dean...
– Dean n'est pas un saint tu sais, coupa Gabriel. D'ailleurs en réfléchissant bien, même les saints ne sont pas des saints. Alors, je te paris qu'ils se rouleront enfin des pelles avant... hum... disons un an ?
– On pari quoi ? demanda Sam.
Il était presque sûr que faire un pari avec Gabriel c'était un peu comme sauter au parachute sans parachute.
– Si je gagne, commença Gabriel, tu devras jouer avec moi.
– C'est à dire ?
– Juste jouer, répondit Gabriel en haussant les épaules.
– Ça pourrait être mortel pour moi ?
– Bien sûr que non ! Enfin bien moins que tout ce que tu fais en tant que chasseur en tout cas.
– J'y laisserais mon âme ?
– Je ne vois pas pourquoi, cela dit tu as la fâcheuse tendance à la laisser traîner donc avec toi on ne sait jamais, rétorqua Gabriel avec un sourire en coin.
– Je risque de perdre une quelconque partie de mon corps ?
– Il ne manquerait plus que ça tiens ! répliqua l'ange.
Il y eut un silence pendant lequel ils se jaugèrent du regard. Sam pouvait voir à quel point Gabriel semblait s'amuser, il était comme un enfant le matin de Noël.
– Je n'ai pas confiance, lâcha finalement Sam.
– Oh allé, Sammy ! Je ne t'ai jamais fais de mal il me semble !
Sam songea à son anatomie qui n'était pas tout à fait d'accord avec Gabriel. Elle avait bien souffert pendant qu'ils jouaient au « Casse-Noisette ».
– Si Castiel et Dean s'embrassent avant un an, tu gagnes, sinon c'est moi et dans ce cas, dit posément Sam, tu restes avec nous et tu nous aides.
– Hum... C'est à dire ?
– Tu nous aides comme Cas' le fait. Tu nous sauves la vie, nous rafistoles, nous aides à aller là où on veut aller...
– Je deviens votre nounou en gros, coupa Gabriel.
– Disons notre ange gardien, répliqua Sam en souriant.
Sam ne trouvait pas l'idée si bête que ça finalement. Castiel les aidait autant qu'il le pouvait et grâce à lui, leur vie s'était considérablement améliorée. Même si clairement il était mort un paquet de fois par leur faute. Il n'osait imaginer ce qu'un archange pouvait faire s'il décidait de les aider.
– Ha ha très amusant. Et je dois échanger les mêmes regards langoureux avec toi comme Castiel le fait avec Dean ou on peut passer directement à l'étape supérieure ?
Sam ouvrit des yeux si grands que ses sourcils se perdirent dans sa frange et qu'il pourrait aisément concurrencer un hibou.
– Quoi ? Mais non ! protesta Sam.
– Dommage, marmonna Gabriel l'air presque sincèrement déçu. Mais c'est d'accord !
– Pas de triche hein ? l'avertie Sam.
– Tout dépend ce que tu appelles « tricher ».
– Tu ne fais rien pour accélérer les choses entre Castiel et Dean, comme par exemple les enfermer dans l'Impala. Ou n'importe où d'ailleurs. Tu n'accélères pas le temps, ni le ralentis, tu ne le trafiques pas de quelques manières que ce soit...
Sam se pinça la lèvre tout en réfléchissant rapidement. Il ne devait rien laisser passer parce que Gabriel finirait sans doute par trouver une faille et l'exploiter comme il avait le don de le faire. Ce dernier le fixait d'ailleurs avec un demi-sourire sur les lèvres et les yeux plissés comme s'il cherchait un défaut dans leur pari.
– Pour faire simple tu attends comme un humain le ferait. Tu laisses faire les choses, conclu Sam.
– Hum... très bien ! On va se revoir souvent alors ! clama Gabriel avec un air un peu trop ravi au goût de Sam.
– Pas d'embrouille hein ?
Gabriel leva les yeux au ciel.
– Promis, je laisse faire les choses bla bla bla.
– Et tu n'apparais plus dans ma chambre transformé en Alice.
– Ah non ça je n'ai pas promis, murmura Gabriel avec un sourire.
Il leva sa main droite, claqua des doigts et disparu. Sam resta immobile quelques secondes et s'autorisa un gros soupir. Faire un pari avec un ange c'était stupide, d'ailleurs la plupart ne devaient même pas connaître ce mot. Faire un pari avec un archange c'était au delà de la stupidité, mais faire un pari avec Gabriel c'était un peu comme plonger avec plaisir dans un océan déchaîné. Cependant Sam ne pouvait s'empêcher de se sentir en sécurité auprès de Gabriel, il n'était pas mauvais, ni foncièrement méchant et il les avait défendu et aidé quand ils en avaient le plus besoin.
Soudain il se rendit compte que, théoriquement, quand un ange part on entend le bruit de ses ailes. Gabriel était donc, théoriquement, juste devenu invisible. Et donc potentiellement toujours là.
– Gabriel ? Je sais que tu es là, lança-t-il sans trop savoir finalement et en se sentant un peu bête.
Il entendit un petit rire et quelque chose de très, très doux lui effleura la joue. Il se retourna brusquement mais ne vit rien, quelque seconde plus tard il entendit un bruissement d'aile lui indiquant que Gabriel venait de partir.
Il était près de deux heures du matin quand la porte d'entrée s'ouvrit d'une façon que Dean espérait discrète. Sam ouvrit l'œil et se retourna dans sa couverture pour se protéger du froid.
Soudain il entendit distinctement le bruit d'un genou qui vient heurter une table suivit d'un cri de douleur.
– Putain mon genou, qui a foutu une table ici ?! râla Dean.
– Ce n'est pas moi, répondit Castiel sans saisir que c'était une question rhétorique.
– Shhhhhhhhut ! marmonna Sam à moitié endormie.
– Désolé Sammy mais l'Impala est tombée en panne et bizarrement Castiel n'arrivait pas nous téléporter, marmonna son frère.
A ce moment précis, Sam était sûr, mais alors très très sûr, que quelqu'un venait de lui donner un coup de coude dans les côtes avant de se mettre à pouffer de rire. Finalement Gabriel n'était peut-être pas parti.
N'hésitez pas à me laisser une review et à bientôt...
