Titre : PREACHIN' BLUES

Genre : L'Humour et la Romance, rien de mieux pour former un couple. UA

Rating : K+ pour le moment, mais qui sait... ;)

Résumé détaillé : Draco Malfoy vient de perdre l'ange-vedette de sa marque "Slytherin" et en cherche activement une nouvelle afin de présenter son nouveau projet extrêmement important et secret. Hermione Granger peine à trouver un travail après une affaire louche qui la touche de près. Et lorsque Draco la voit pour la première fois, débroussaillée, ses cheveux en pétards et son ordinateur à la main, la première chose qu'il dit est qu'elle ressemble à une chenille encore dans son cocon. Et qu'il compte bien la transformer en papillon.

Disclaimer : Rien ne m'appartient niveau personnages évidemment, on le saurait sinon, haha ! L'histoire peut-être, et le texte ;) ( Comment ça c'est du pareil au même ?)

Hello, Hello petits habitants de fanfiction.

Je me lance donc ici pour la première fois sur l'univers HP pour une fic - et ouais coco - alors je compte vraiment sur vous pour me motiver, me dire ce qui ne vas pas et ce qui va, tout ça quoi ! En espérant - évidemment - que ça va vous plaire, parce qu'en plus c'est un Dramione, et ouais. Et parce que j'adore simplement Pansy Parkinson. Vraiment.

Allez j'arrête d'accaparer votre attention, bisous et j'espère qu'on se retrouve en bas. Et qui sait, dans le compteur review ?


« - La vie était une chienne et ceux qui disaient le contraire étaient soit pleins aux as soit bourrés d'une utopie ridicule. » songea Hermione alors qu'elle était une fois de plus en train de récurer la table d'un bar-restaurant miteux.

Jeune, elle s'était trop souvent bercée dans des rêves d'espoir et des illusions qui la conduiraient à un avenir glorieux. Médecin renommé, humanitaire oeuvrant pour le bien du monde ou encore avocate défendant les coeurs brisés de familles détruites. Mais c'était justement ça, le problème.

Ce n'était que des rêves d'enfants.

Et la réalité de la vie l'avait frappée un peu plus durement qu'elle ne l'aurait cru, la laissant encore pantelante sur le trottoir. Tout avait bien commencé pourtant, à l'instar de ces rêves où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Une jeune fille brillante, des études prometteuses qui l'attendaient, une famille soudée autour d'elle et motivée. Ne manquait plus que l'irrésistible beauté et le petit-ami parfait et on se serait cru dans un de ces teen-movies qui attirent tant sans qu'on ne sache réellement pourquoi.

L'appel à la réalité, se faire arracher si brutalement du pays des merveilles avait fait mal. Très mal. Un peu trop d'ailleurs et elle s'en mordait encore les doigts. Mais même si on disait que l'erreur était humaine - elle en aurait pouffé de rire - celle-ci s'accrochait à votre peau comme un virus exotique néfaste et vicieux pour ne plus vous lâcher.

L'erreur restait toujours accrochée à vous. Toujours.

« - Trop jeune, trop stupide. » se fit-elle la remarque en se redressant, l'éponge déchirée dégoulinant d'un savon douteux sur son uniforme trop court. Elle baissa les yeux sur sa tenue, grimaçant.

A présent elle avait quitté le film américain pour un mauvais porno.

Hermione sentait jusqu'ici les regards pervers et appréciateurs fixés sur sa tenue. Le barman, les clients. Reléguée au lot de convoitise sur un étalage, presque comparée à un morceau de viande. Et ça la dégoûtait, profondément. La féministe en elle e sentait outragée, serrait les dents sans ne pouvoir dire quelque chose. Elle n'avait pas le choix.

C'était soit ça soit faire le trottoir.

« - Je suis tombée vraiment bas. » marmonna-t-elle entre ses dents.

Klaxonnant avec vigueur, une voiture de luxe passa soudain devant ses yeux. Ferrari, Maserati, Porsche, Peugeot. Elle ne saurait le dire, toutes étant bien loin d'être à sa portée. Elle savait que quelque part au fond d'elle elle aurait dû les détester, elle aurait dû cracher sur ce luxe outrageant, sur ces gosses qui nageaient dans les gallions sans avoir à lever un doigt.

Mais elle n'en était pas tombée au poing d'être durcie de rancoeur et de jalousie. Hermione laissa son regard traîner sur la voiture qui s'éloignait, un sourire flottant sur ses lèvres.

La richesse, le luxe, tout ça. Ça ressemblait pour n'importe qui du " peuple " à un Jardin d'Eden terrestre. Mais elle ne devait pas se leurrer, c'était un autre univers, et ne lui restait plus que cet emploi de serveuse dans un bar décrépi.

Et qui sait... Dans quelques années quand tout ça se serait tassé, peut-être... Peut-être tenter de reprendre ses études.

« - Dépêches-toi ma jolie ! Les tables se nettoieront pas toutes seules et ton joli p'tit cul nous manque déjà ! » lui cria un des clients, éclatant de son rire gras sous les sifflements et les accolades des autres.

« - Oui Monsieur, je sais Monsieur, je ne sais pas ce qui me retiens de vous claquer la porte au nez avec mon troisième doigt levé en cadeau, Monsieur. » marmonna Hermione, lassée.

Ah oui, c'était vrai. C'était un des seuls bars qui acceptait de l'embaucher, et malgré... Malgré ça.

Elle termina d'essuyer sa table, grimaçant d'avance à l'accueil qu'on allait lui faire mais gravissant néanmoins un sourire factice sur ses traits. C'était ça. Le quotidien d'une serveuse à « La tête du Sanglier. »

S'approchant de la table six, et accessoirement du plus-tout-jeune client qui draguait lourdement chaque serveuse. Elle manqua de laisser tomber son sourire alors que Ginny, la seconde serveuse, lui tapotait discrètement sur l'épaule en passant à ses côtés.

« - Bonjour, est-ce que vous avez fait votre choix ? commença-t-elle, son masque accueillant bien en place sur ses traits.

- Un bon morceau de jambe accompagné de vos jolies p'tites... » Et voilà. Un nouveau regard de haut en bas, glissant sur ses jambes découvertes et la naissance de son décolleté.

« - S'il vous plait ? insista-t-elle.

- Le steak bien saignant et une bonne portion des frites. Et j'dirais pas non à un peu de compagnie...

- Le plat est noté. » Elle s'esquiva rapidement avant que les mains baladeuses du client ne commencent pas à s'aventurer sur elle. Dure épreuve.

Elle fonça immédiatement en cuisine, s'essuyant sur son tablier, avant de pousser un profond soupir. De soulagement ou de désespoir, elle n'aurait su en dire la différence. Ça avait des relents de fatigue et d'amertume.

Exténuée, elle observa dizaines de secondes les cuisiniers - si on pouvait les appeler comme ça - s'affairer dans la cuisine, Ginny et Luna passer récupérer un plat ou deux avant de filer voir les tables. Un sourire alla orner ses traits, sincère cette fois-ci. Elle détestait « La tête du Sanglier » et tout ses clients, mais il y avait eu un vrai lien entre les serveuses et les cuisiniers.

Les trois serveuses, blonde, brune et rousse - pour les critères stupides du propriétaire - se soutenaient entre elles du fait des flirts minables qu'elles subissaient toute la journée, et les cuisiniers ainsi que leurs aides les déridaient avec quelques plaisanteries et remarques de leur cru.

Comme quoi c'était dans des endroits peu recommandés qu'on rencontraient les gens les plus recommandables...

Hermione secoua la tête, adressant un dernier sourire amusé à un des cuistos avant de s'éclipser, une des commandes à la main. Elle évita rapidement la main d'un des clients en sortant, lui envoyant un regard noir qu'il ne remarqua pas, avant de filer poser le plat - entrecôte grillée - devant un couple. Celui-ci la remercia de deux signes de tête alors qu'elle leur souriait.

« - T'approches surtout pas de la table huit, il a essayé trois fois de me flanquer la main aux fesses, j'étais à la limite de l'assommer ! glissa Ginny avec un soupir agacé.

- Et encore, Luna m'a confié la dernière fois qu'il avait tenté de mettre sa main sur sa jupe. » ajouta-t-elle en levant les yeux au ciel. « - Quel métier... Tu sais quoi, Mione, on a plus de mérite que les politiciens, nous. On supporte ça... Toute la journée. Toute la semaine. Toute l'année. On est des Saintes, presque.

- Assez dépravées les Saintes alors, fit remarquer Hermione avec un sourire.

- Tu vois toujours le mauvais côté de l'affaire, Miss Pessimiste. Regarde la Putain de Babylone, quelque part c'est une Sainte non ? »

Hermione leva les yeux au ciel, un sourire néanmoins glissé sur ses lèvres étirées.

« - Je n'aurais pas dit ça...

- Vous parliez de quelque chose ? les interrompit Luna, un sourire rêveur collé au lèvres.

Luna... Luna c'était comme ce courant d'air frais qui te donne un coup de neuf, c'était ce petit rien et ce petit tout si spécial. Elle était simplement Luna, dans son entièreté.

Et même si Hermione et elle avaient parfois un peu de mal à accrocher, en raison de leur différences - terre à terre contre plongée dans ses rêves - elle appréciait vraiment la jeune blonde.

« - De la Bible, en quelque sorte, répondit Ginny après un temps d'hésitation.

- Il vaut mieux regarder les étoiles et croire en tout ce qu'elles ont pu et pourraient être que d'appliquer des mots écrits dans un livre... laissa échapper Luna. Regarder l'Homme changer et évoluer, passer de ce qu'il n'est pas à ce qu'il croit devenir... »

La rousse et la brune s'échangèrent un regard amusé, alors qu'en cuisine, on criait le numéro des plats.

« - 12 ! 28, 3, 9 ! 16 ! »

Tout s'enchaînait à une vitesse folle, bien qu'en général ledits plats en questions n'étaient que des bières ou des suppléments au plat de consistance. Tout semblait normal en fait.

Une journée quotidienne à la Tête du sanglier, avec des clients voyeurs et des vêtements trop près du corps, deux trois blagues entre les salariés et des plats à apporter à intervalle régulier. Routine tranquille. Enfin... Tranquille... Plutôt pénible.

Toujours est-il que rien, absolument rien, ni personne n'aurait pu prévoir le fait de voir une voiture de luxe se garer devant l'enseigne du restaurant. Très jolie, en bonus, avec des vitres teintées comme celles des espions dans les films et une bonne longueur de six ou sept mètres.

Et elle eut tout le loisir d'admirer les personnes qui sortirent de la berline noire.

Le premier fut un homme jeune, d'environ vingt-cinq ans, et la peau mate avec un air à la Pharell Williams et une Marlboro à la main. Il arborait un sourire resplendissant, en contradiction avec son statut, alors qu'il ouvrait la porte à une jeune femme. Cheveux corbeau coupé au carré dans un style élégant, des yeux émeraudes fascinants mis en valeur par sa coupe ainsi qu'une écharpe en soie verte Yves Saint Laurent sublimé par un trench-coat ébène. La classe à l'état pur, se fit-il elle la remarque.

La jeune femme pianotait furieusement sur son portable dernier cri, une moue contrariée avilissant des lèvres écarlates alors qu'elle hochait simplement la tête pour remercier son ami.

Sortirent ensuite deux autres jeunes hommes, même âge environ et même beauté irréelle. Le premier reconnaissable par ses Versace et des cheveux bruns savamment ébouriffés et le deuxième par sa coupe d'un blond presque blanc, et ses yeux gris-bleus qui posaient un regard condescendant sur le monde. Un paquet de cigarette à la main et un briquet dans l'autre.

« - Nous voici avec le quatuor Ecrasez-vous-êtres-inférieurs le plus connu dans un bar-restaurant miteux qui tombe en ruine. Pinces-moi Mione... Est-ce que je rêve ?

- Quand tu auras renversé leur boisson sur eux sur le coup de l'émotion et qu'en sept secondes tu seras virée... Tu pourras te dire que tu n'as pas rêvé. » répondit distraitement Hermione en gardant un oeil sur eux.

Elle sourit, pas de ce sourire ébloui mais plus amusé.

Avec un peu de chance, avec leur venue, les conditions s'amélioreraient ici.

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« - Si je ne venais pas à l'instant de te faire un test alcoolémie et de drogue, je dirais que tu es complètement défoncé. Et que ton cerveau sous influence a la désagréable habitude de devenir de la taille d'une balle de ping-pong. » Temps de pause marqué. Une légère hésitation, faussée évidemment. « - Enfin... Plus que d'ordinaire.

- Rappelles-toi Prométhée et ses abats avant de critiquer. » glissa Théodore. « - La plus pitoyable chose peut recéler l'Eden. »

Les trois autres lui décrochèrent chacun un regard exténué, alors que Pansy se trémoussait avec dégoût sur son siège inconfortable. Elle attrapa du bout des doigts la carte, lisant en vitesse les maigres choix proposés.

« - Est-ce qu'on peut savoir ce qui t'a pris de vouloir manger ici ? C'est... pire qu'une porcherie. » ajouta Blaise, affichant la même expression que la jeune femme.

Draco leva le nez de son portable une demi-seconde, le temps de lâcher un « Hmm ? » assez distrait avant de se replonger dans son échange de sms. Ses doigts pianotaient furieusement sur l'écran, à une vitesse presque irréelle. C'était tout juste s'il ne claquait pas des doigts pour leur demander d'arrêter de le perturber avec leur bruit.

« - Dray... On te parle !

- Hmm ? » Nouvelle bulle percée, sa tête se reconnecta à la réalité le temps d'une seconde. « - J'avais faim. »

Draco lâcha ces deux mots en vitesse avant de filer à nouveau vers son portable, un minuscule sonnerie stridente déchirant leurs tympans pour annoncer la venue d'un SMS.

« - Le jour où j'ai accepté d'être ton attachée de presse, j'aurais dû me tirer une balle en pleine tête. Ou du poison. C'est rapide, ça salit pas la moquette et ça fait pas de bruit, le poison. » gémit la jeune femme en se retenant de poser sa tête - elle n'allait pas déranger sa coupe pour si peu - sur la table. Le fait qu'elle soit remplie de miettes de pains et n'avait pas vue d'éponges depuis une dizaine d'année y contribuait aussi beaucoup.

« - Tu savais les risques qu'il y avait à avoir un contrat avec Draco, Pansy. Ce n'est pas maintenant que ça sert de te plaindre. » Son sourire amusé démentait la duracité de ses propos, alors que la jeune femme levait les yeux en l'air.

« - Toujours d'un tel réconfort Théo...

- Je ne sais pas vous mais là, j'ai la désagréable impression d'être le baby-sitter plouc d'un môme de sept ans attardé. » finit par lâcher Blaise, son regard blasé fixé sur Draco. « - Et ça le fout mal comme ledit môme a probablement la deuxième ou troisième plus grande fortune d'Amérique.

- Ledit môme t'emmerde, Zabini. » émerga le blond de son portable en le fusillant du regard. Il posa l'appareil à côté de lui alors que les autres s'échangeaient des sourires amusés et que le Blaise en question les regarda avec émerveillement.

« - Il m'a parlé ! Il m'a dit quelque chose ! »

A la limite de lever les mains en l'air pour sacraliser ce moment, il manqua de se recevoir la fourchette de Draco en pleine cuisse alors qu'il le regardait, l'air outragé.

« - Arrêtez de vous comporter comme deux gamins au zoo, et choisissez vos plats si ce n'est pas trop dur. Quoi que choisir entre steak frite, salade, soupe ou entrecôte, c'est à la hauteur de vos Q.I » persifla la brune, mettant au défi qui que ce soit de dire quelque chose.

« - Ça suffit. »

La voix grave du brun résonna, alors que les autres levaient les yeux au ciel, néanmoins mouchés.

C'était ça, l'effet Théodore Nott.

Jett-setter disposant d'argent à ne plus quoi en faire - et ce n'était pas une simple expression, sa famille avait construit une piscine équestre en haut d'un de leurs bâtiments. Une piscine. Sur un toit. Pour chevaux. - mais travaillant actuellement sur le projet d'un livre déjà prometteur, intelligent mais qui gardait tout de même la tête sur les épaules.

A contrario de Draco. Et de Blaise.

« - Bonjour. Est-ce que vous avez choisi ? »

La voix d'Hermione brisa le silence, assez peu assurée. Elle avait été projetée en avant par Ginny, trop timide pour faire face à des stars dans un ridicule restaurant pouilleux. Et à présent elle se sentait comme un porc parmi les pur sangs racés, la tâche noire au milieu d'une nappe immaculée.

« - Je veux un carpaccio de boeuf, laissa échapper le blond, sans lever le nez de son portable dans lequel il s'était replongé après l'intervention de Théodore.

- Je suis désolée, nous n'avons pas ça en cuisine... Y'a-t-il quelque chose, sur la carte, qui vous plairait ? »

Hermione s'était fait violence pour ne pas bégayer, intimidée. Elle n'était pas de ce genre de personnes qui hurlaient en voyant une star ou réservaient des mois voire une année à l'avance pour ne serait-ce qu'apercevoir un bout de leur vêtement, mais... Mais c'était une chose d'en entendre parler que de les avoir devant ses yeux, hautains et capricieux.

« - Quatre steaks dont un bleu, un à point et les deux autres à une cuisson tempérée. Remplacez les frites par une sautée de légumes bio, et servez-nous uniquement des morceaux de viande à moins de cinq pour cent de matière grasse. » la coupa la brune avec un carré, au moment où elle commençait à leur conseiller le plat du jour.

« - Ce sera fait. » nota-t-elle. « - Et comme boissons ?

- Une bouteille de Pétrus fera l'affaire avec cette viande rouge.

- Mes excuses, mais le vin le plus côté que nous avons est le Château Lanessan. »

La jeune femme ôta ses lunettes de soleil posées sur son front avant de se pencher un peu plus vers Hermione. « - Ais-je précisé que ce que vous dîtes m'intéresse ? J'ai dit, je veux une bouteille de Pétrus. Votre blabla inutile est sans intérêt. »

Hermione en resta coite une seconde, figée sur place, alors que le jeune homme à l'allure du chanteur d'Happy se tournait à son tour vers son amie.

« - Qu'est-ce qu'elle fait là encore, elle ? »

Les mots lui firent l'effet d'une gifle sonore alors qu'elle s'échappait presque, non sans avoir bredouillé qu'elle allait voir ce qu'elle pouvait faire.

Pansy vit la jeune femme se précipiter en cuisine alors qu'elle levait - encore - les yeux au ciel de dépit.

« - On les recrute de plus en plus idiotes maintenant, fit-elle remarquer en jouant avec la serviette.

- Personne avec un cerveau un tant soit peu développé ne mettrait les pieds ici. Encore moins pour y servir, susurra Blaise avec une touche de venin spécialement destinée à Draco.

- J'avais simplement faim. Et rien de mieux qu'un restaurant miteux pour apprécier d'avantage le festin qui nous attends ce soir.

- Tu parles de l'invitation des soeurs Greengrass à Der Elefant ? Elles ont assez bon goût pour ça, je le reconnais. » admit Théodore en récupérant ardroitement la serviette en papier que détruisait consciencieusement Pansy.

Celle-ci étouffa un rire discret en saisissant son portable de son Michael Kors, attirant néanmoins l'attention des trois autres sur elle.

« - Qu'est-ce qu'il y a ? »

La question de Blaise, présente dans tous les esprits, eut le mérite de faire se concentrer l'attachée de presse de Draco - et des autres d'ailleurs - sur eux, un sourire clairement moqueur collé sur ses lèvres.

« - Elles n'ont pas " bon goût " comme tu le dis si bien. Astoria paie la plupart des critiques culinaires pour qu'ils l'envoient dans des endroits fameux inconnus qu'elle s'empresse de faire " découvrir" aux autres. Quant à Daphné... Elle suit sa soeur de si près qu'on pourrait la voir bêler et tente de réitérer les exploits d'Astoria avec les salons de thé. » La brune étouffa un deuxième rire, sa main fouillant dans son sac pour récupérer son nouveau parfum dernier cri. Elle pressa avec douceur ce qui ressemblait plus à une oeuvre d'art qu'un parfum sur ses deux poignets avant de rediriger son attention vers eux. « - Sauf que plus personne ne va dans des salons de thé.

- Hmm... Excusez-moi ? »

Les quatres paires de yeux se levèrent d'un coup, fixés sur une Hermione à la limite de la rougeur, une bouteille côtée dans ses mains et quatre verres vides sur un plateau.

Elle poussa un soupir discret. Un restaurant aussi miteux ne disposant pas d'une bouteille de Pétrus - évidemment - elle avait dû user de tout ses stratagèmes - dont promettre à une dizaine de clients qu'elle leur accorderait un rendez-vous - pour trouver quelque chose s'en approchant. Le vin qu'elle tenait dans ses mains devait coûter au moins cinq mois de salaires et un dixième du Pétrus demandé.

« - A défaut de votre Pétrus, en rupture de stock, la maison vous propose ce vin-ci, un Château Montrachet. » Hermione hésita à broder sur le sujet, vantant des qualités imaginaire à cette simple bouteille avant de se raviser. Ils sauraient immédiatement qu'elle mentait ou improvisait, c'était eux les connaisseurs et non elle, simple serveuse désillusionnée.

« - Incapable de remplir les désirs des clients. Estimez-vous heureux qu'on ne le fasse pas fermer. Des serveuses d'une laideur à faire pâlir les morts, des plats fades, sans consistance et d'une banalité affligeante... Je ne sais même pas ce qui nous retient de vous faire mettre clef sous porte à la seconde où nous te parlons. » laissa échapper Draco d'une voix traînante.

Hermione se fit une seconde fois fureur pour ne laisser paraître qu'un sourire vacillant avant de tourner les talons avec le peu de dignité qu'elle tentait de conserver.

D'une laideur à faire pâlir les morts, banalité affligeante, incapables, clef, fermer, fermer, fermer.

FERMER LE RESTAURANT.

« - Pansy ? » commença Draco avec une lueur étrange dans le regard.

Elle fronça les sourcil, méfiante. Lorsqu'il l'appelait par son nom, lorsqu'il utilisait cette voix suave et dragueuse, lorsque cette légère étincelle dans ses yeux un peu trop bleus se voyait - une étincelle mélangeant excitation, auto-satisfaction et désir en même temps - c'est qu'il voulait quelque chose de totalement fou. Quelque chose en général qu'elle lui refusait pendant un très long moment avant de céder.

Tout le monde cédait à Draco Malfoy.

« - Non. Non, non, et encore non. » décréta-t-elle d'avance en secouant son doigt - parfaitement manucuré évidemment - devant le visage de l'héritier Malfoy. « - Je ne sais pas encore ce que tu vas me dire, mon chou, mais c'est non.

- Et dans une dizaine de minute, ça sera un soupir agacé et un "Oui" qui sortira de ta bouche » intervint Blaise, un sourire amusé bien en place sur ses lèvres.

Draco comme Pansy le fusillèrent du regard, alors que Théodore lui s'enfonçait dans son siège avec un désintérêt impressionnant.

« - Pansy » susurra le blond en se rapprochant. « - Tu te rappelles, n'est-ce pas... » Quelques centimètres de plus, sa main allant jouer avec le carré noir de son amie. « - Ce qui nous a amené ici... » Ses yeux bleus plongés dans ceux émeraudes, un sourire dragueur au coin des lèvres. « - Le fait... » Sa main allant caresser la joue pâle de son amie. « - Que je devais trouver un nouvel ange-vedette pour la sortie officielle de Slytherin dans neuf mois ? »

La brune acquiesça, trop habituée au blond pour fondre totalement sous son charme, bien qu'un peu distraite.

« - Je l'ai trouvée. »

Il se recula au fond de son siège, sa main allant désigner le jeune femme gauche et maladroite du fond, ses cheveux bruns dans un pétard innommable, ses joues rouges du fait de la chaleur et fringuée comme un sac.

Le cliché typique de la looser vestimentaire.

Mais Draco se moqua du haussement de sourcil de Pansy, des rictus amusé des deux autres, incrédules. Il ne voyait qu'une larve encore dans son cocon, une chenille repoussante à l'état brute. Et pour Slytherin, il n'avait qu'un but, qu'une pensée en tête. Il allait la transformer en un magnifique papillon.

« - C'est elle que je veux. »


Petit prologue assez court, je suis hyper stressée et impatiente de savoir si ça va vous plaire !

Oh et j'ai une petite question, car j'ai assez d'hésitation dessus, donc... :)

QUESTION : Blaise/Ginny ou Blaise/Théodore ?

(Encore une fois, hésitez pas à me dire vos impressions, en fait j'attend que ça xD - oui je suis stressée de publier sur HP. Ne me mordez pas -

Bisous tout plein, à très vite, i hope.

(Celui qui me laisse un mot, je lui offre une peluche de bébé phoque pour l'hiver ou deux chaussettes dépareillées. x) )