Chers lecteurs adorés ;
The Mentalist a touché à sa fin, à mon grand désespoir ! Heureusement, ce final nous offre tout un tas de possibilité pour les fanfictions, et c'est avec plaisir que j'ajoute ma version du futur de Jane et Lisbon :) Ce recueil ne sera pas dans l'ordre chronologique, ce n'est pas une histoire qui se suit mais plutôt des moments clés dans le désordre. Bon, je ne sais pas si je suis très claire ^^
Je remercie infiniment Katkitten4, Jane Doe51, julietoutsimplement, Florale, MarioDT, Paiw, LaPlumeDeJoy, CL13, TheThruthIs, Yoshilementalist, tearesa et chou05 pour leur review sur mon précédent OS. C'est adorable !
J'espère que vous apprécierez ces petits OS sans prétention et qu'ils pourront vous donner l'impression de prolonger un peu cette magnifique histoire qu'elle celle de Jane et Lisbon !
Bonne lecture :)
1. Step by step
Teresa était à genoux dans le salon, tenant les petites mains d'Emily, qui lui tournait le dos, entre les siennes. Jane se trouvait un peu plus loin en face, dans la même position, tendant les bras vers sa fille avec un sourire aux lèvres. La nuit était tombée depuis peu et on pouvait voir le reflet de la petite famille dans les vitres de la porte-fenêtre.
- Allez ma chérie, va rejoindre papa ! dit Lisbon d'un ton joyeux en donnant une petite impulsion à la petite et en lui lâchant doucement les mains.
Emily fit quelques pas maladroits, ses bras tendus devant elle, balayant l'air pour essayer d'avancer vers son père. Jane observa ses petits sourcils froncés sous l'effort et ses yeux verts concentrés. Elle lui faisait tellement penser à Teresa. Après quelques secondes, Emily accéléra sa marche toujours hésitante et se laissa tomber sur les genoux de Jane qui la prit dans les bras et la souleva.
- C'est très bien Emily, bravo ! s'exclama-t-il avec un sourire contagieux.
La fillette de presque un an poussa un cri de joie et Jane lui embrassa la joue. Puis il la reposa à terre et la positionna pour qu'elle recommence.
- Encore une fois, l'encouragea-t-il.
Mais cette fois, Emily resta sur place et tendit les bras vers sa mère en ouvrant et fermant ses poings, montrant qu'elle voulait qu'on la porte. Lisbon sourit et lui présenta ses mains pour l'inciter à avancer.
- Une dernière fois. Viens Emily, tu vas y arriver.
L'enfant se mit à gigoter en pliant les genoux et en se redressant plusieurs fois de suite, exprimant son refus. Lisbon eut un petit rire.
- Ne me dis pas que toi non plus tu ne vas jamais obéir à ce que je te demande ?! s'exclama-t-elle en jetant un regard malicieux à Jane, qui lui rendit son regard.
Emily se mit à gémir, puis voyant que ses parents ne céderaient pas, elle avança d'un pas, puis de deux, perdit l'équilibre et tomba sur les fesses d'une façon comique et touchante. Ses yeux se remplirent de larmes. Lisbon craqua et se remit debout avant de la prendre dans les bras.
- Oh non, pas de larmes, s'il-te-plaît… C'est pas grave… dit-elle à la petite en la serrant contre elle et en caressant ses cheveux fins et sombres.
Jane était toujours par terre et regardait Teresa avec tendresse. La voir se comporter d'une façon si maternelle le remplissait de bonheur, même encore après un an. Emily sanglota un peu, mais se calma très vite et bailla. Jane se leva alors.
- Je vais chercher le biberon, indiqua-t-il à Lisbon qui s'apprêtait à lui demander de le faire. Elle lui sourit et alla s'installer sur le divan.
Etant donné qu'elle travaillait toujours au FBI, c'était Jane qui s'occupait d'Emily pendant la journée, en plus de continuer les finitions de la maison. Du coup, il laissait Lisbon donner à manger à leur fille et la mettre au lit le soir. C'était un bon compromis et ils avaient trouvé leur équilibre.
Jane réapparut le biberon à la main. Il le donna à Lisbon et s'assit auprès d'elle, passant son bras autour de ses épaules. Emily commença à téter frénétiquement en posant une de ses mains sur le biberon près de celle de sa mère, comme pour s'assurer qu'elle ne le lui enlèverait pas.
- Alors, finalement, vous avez trouvé le mobile de Stawford ? s'enquit Jane.
- Tu as plus de mal à décrocher que ce que tu veux laisser paraître, hm ? répondit Lisbon d'une voix moqueuse.
- Non, je suis curieux, c'est tout…
- Bien-sûr.
Elle lui jeta un œil.
- Tu sais que la place de consultant est toujours libre… Tu pourrais revenir, si tu voulais. La maison va être terminée…
- Je te manque, c'est ça la vraie raison ! répondit Jane avec un sourire.
- Prétentieux ! s'exclama-t-elle.
Il eut un petit rire et Teresa secoua la tête. Pourtant c'était vrai, Jane avait été et resterait son meilleur partenaire en tant qu'agent, et que sa présence, ses remarques exaspérantes et ses idées originales lui manquaient. Mais elle savait bien, aussi, qu'il allait commencer à s'ennuyer une fois que tous les travaux seraient terminés.
- Mais on en a déjà parlé, Teresa. Quitter le FBI était une bonne décision… Je m'occupe d'Emily et puis… Tu sais bien comme j'ai eu du mal, à la fin, avec toutes ces fusillades. Sans parler du fait d'être 24 heures sur 24 l'un avec l'autre.
Elle hocha la tête.
- Oui, je sais…
Emily avait fini son biberon et Lisbon lui retira de la bouche avant de le poser sur la table basse. Jane se pencha alors à son oreille pour souffler d'un air taquin :
- Je dois t'avouer que mon épouse me manque aussi la journée…
Lisbon sourit au mot « épouse ». Ça lui faisait encore tout drôle de se dire qu'ils étaient mari et femme.
Jane se pencha vers sa fille et lui déposa un baiser sur le front.
- Bonne nuit ma chérie.
L'enfant lui répondit par un nouveau bâillement et Lisbon se dirigea vers la chambre. C'était une pièce apaisante, ni trop petite ni trop grande. Il n'y avait pas une montagne de jouets roses criards dérivés de tous les films d'animations, non. Comme pour le reste de la maison, ils avaient choisis des meubles classiques et des jouets simples, adaptés à son âge. Ils avaient surtout prêté attention à la sécurité d'Emily, et avaient mis à sa disposition tout ce qui pouvait l'aider dans son apprentissage. Sa lubie pour le moment était la découverte du crayon et de la feuille de papier, qui donnaient naissance à d'innombrables gribouillis colorés.
Lisbon serra Emily contre elle et embrassa sa tempe, puis se pencha pour la déposer dans le lit, parmi ses quelques peluches. Ses petits yeux s'ouvraient et se fermaient, essayant de lutter contre le sommeil. Lisbon fut submergée d'émotion.
- Je t'aime tellement, Emily Jane. Je t'aime très fort.
Elle se pencha à nouveau pour caresser sa joue toute douce.
- Fais de beaux rêves, murmura-t-elle.
Emily avait maintenant fermé les yeux. Lisbon détacha alors son regard de sa fille et sortit de la pièce. Elle ferma la porte derrière elle délicatement mais sentit soudain deux bras l'attraper par derrière.
- Tu n'as pas encore dîné, je me trompe ? demanda-t-il. Que dirais-tu d'un pique-nique ?
Lisbon se retourna pour se mettre face à lui en levant un sourcil.
- Il fait 10 degrés dehors, Jane.
- Qui a parlé d'aller dehors ?
- Toi-même, il y a une seconde, en mentionnant le mot « pique-nique ».
- On n'est pas obligé d'aller à l'extérieur pour ça, objecta-t-il.
- Si, c'est la définition du mot. Je suis formelle, ajouta-t-elle avec un sourire amusé.
- Ah, si tu es formelle, je tire ma révérence… Pas de pique-nique alors !
Il la lâcha et fit mine de s'éloigner mais Teresa le retint par la chemise.
- Je suis quand même intéressée par une révision de la définition de pique-nique. A condition de ne pas s'installer sur le carrelage.
- Tout est négociations avec toi, répliqua-t-il, le sourire aux lèvres.
Ils étaient assis sur le tapis du salon, adossés au divan, la table basse un peu plus loin et le feu brûlant dans l'âtre de l'autre côté. Ils avaient fini leur repas et ils profitaient d'un dernier verre de vin rouge.
- Tu sais… à propos… du travail et tout ça, commença Lisbon.
Elle s'assura que Jane était attentif et poursuivit.
- Je suis en train de me demander si je ne me mettrais pas à mi-temps.
Jane la regarda et laissa paraître un certain étonnement, mais garda le silence. Teresa haussa les épaules.
- Je n'ai pas envie de rater toute l'enfance d'Emily à cause du travail.
- Tu n'as pas à te sentir coupable, tu sais.
- Non, c'est juste que… Je pense que ça ne me ferais pas de mal de ralentir la cadence. Et j'ai vraiment envie de passer plus de temps avec elle…
Elle glissa sa main dans celle de Jane et la caressa tendrement.
- Avec toi.
Il sourit et lui rendit sa caresse.
- Ça serait une bonne chose.
Elle hocha la tête et bu une gorgée de vin.
- C'est drôle que tu me parles de ça, parce-qu'une idée trotte dans ma tête aussi, fit Jane.
- Tu veux te remettre à travailler ?
- Oui… enfin, pas vraiment « travailler »… Bon, dis-moi si tu trouves ça bête mais je... Je pensais que je pourrais aller dans les hôpitaux, rendre visite à des enfants malades et les divertir un peu. Deux, trois tours de magie, pas grand-chose… Bénévolement bien-sûr… Qu'est-ce que tu en dis ?
Lisbon pencha la tête sur le côté d'un air ému. Elle sourit et chercha ses mots quelques instants.
- C'est un très beau projet, répondit-elle simplement. Elle était tellement fière de l'homme qu'était devenu Jane.
Il lui sourit en retour et serra sa main dans la sienne. Il posa ensuite son verre et se pencha vers elle pour l'embrasser. Elle déposa son verre elle aussi et effleura la joue de Jane avec sa main. Ils se séparèrent et se regardèrent un moment avant que Lisbon ne se blottisse contre son mari, dirigeant son regard vers le feu.
- Je t'aime, murmura-t-elle.
Jane garda le silence quelques secondes. Ni l'un ni l'autre ne s'étaient habitué à ces mots. Ils ne voulaient pas se dire « je t'aime » comme on se disait « bonjour ». C'était toujours un moment particulier. Les mots gardaient toute leur signification et en étaient d'autant plus émouvants.
- Je t'aime aussi, Teresa.
Lisbon esquissa un sourire et ferma les yeux, appréciant la douce chaleur du feu, la sensation du torse de Jane se soulevant et s'abaissant au même rythme que le sien et le silence uniquement brisé par le crépitement des flammes.
Et elle se dit que rien n'aurait pu être mieux.
