Me revoilà avec une nouvelle histoire, i chapitres de prévu, je vous laisse découvrir la teneur - Commence après la mort de Dumbledore. bonne lecture

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La dernière rédemption

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Le jeune homme se laissait pousser devant lui par son professeur, complètement hébété par les récents événements. Le directeur était mort, il l'avait vu tomber de la tour, dans l'élan du sortilège de mort lancé par Rogue. Par Rogue et non par lui. Il devrait être en colère, c'était à lui de le faire, c'était sa mission, sa chance de redorer le blason familial, et de sauver ses parents. Mais étrangement, Draco n'en était pas fâché. Il avait hésité, il avait eu peur devant le directeur, peur de frapper, peur de tuer. Il n'était pourtant pas un lâche, il n'avait pas peur de se battre, mais là… il n'osait pas faire ce geste funeste. Et Dumbledore qui le provoquait, mais il n'arrivait pas. Comment les autres font? Comment Rogue a-t-il fait? L'adolescent le regarda en coin, pendant qu'ils marchaient tous vers le manoir des Malfoy, où se tenaient les réunions des partisans du Maître des Ténèbres. Il semblait serein, égal à son attitude quotidienne, ne crispant ni doigts ni mâchoire, alors qu'il venait de tuer. De tuer le directeur, son employeur depuis tant d'années, peut-être même son ami. Draco avait toujours remarqué que son directeur de maison passait beaucoup de temps avec le vieillard, mais sans savoir quelles étaient leurs relations. Est-ce que Rogue regrette? Ou en est-il heureux? Peut-être cela faisait des années qu'il rêvait d'être débarrassé de ce vieux croûton aux bonbons?

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Le professeur de potions fermait son esprit. Et malgré de longues années de pratique, c'était très difficile ce soir. Il devait se forcer à ne plus laisser les émotions l'assaillir. Il venait de tuer son directeur, son mentor et son seul véritable ami. Le seul qui le connaissait, celui qui savait tout de ses erreurs, de ses sentiments et douleurs. Celui qui l'avait recueilli et protégé. Certes, en échange d'une promesse et de bien des compromis, mais celui qui l'avait soutenu, silencieusement mais toujours présent et compatissant. Cet être n'était plus, et c'était de sa propre main. Comme il aimerait la couper à cet instant. Sa main assassine qui vient de détruire son seul soutien. "Voilà Albus, j'ai tenu ma promesse. Mais à quel prix? J'ai toujours su que j'étais damné, mais je ne voulais pas votre mort aussi sur ma conscience, pas la vôtre". Mais le manoir était en vue, et Severus Rogue se hâta de se reprendre et d'enfouir tout au fond de son âme son cœur meurtri. Il fallait encore une fois, prendre le masque.

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La réunion fut une véritable épreuve pour Severus. Les cris de joie démentiels de Bellatrix, qui en profitait pour se frotter sans pudeur sur le Maître, et sans respect pour son mari attablé à ses côtés; les couinements de Pettigrew, ce sale rat que l'enseignant adorerait écarteler; les regards mi-soulagé mi-jaloux que lui lançait Lucius, les petits sourires de remerciements de Draco. Ah Draco, au moins lui ne sera pas un tueur, au moins lui pourra garder un peu d'innocence dans cette folie…. Et puis le regard clair de Narcissa. Il lui fit un discret signe de tête pour la rassurer. À elle aussi, il avait tenu sa promesse. Au moins une mère qui ne pleurerait pas son fils ce soir. Le Seigneur des Ténèbres jubilait, ses partisans ou plutôt esclaves, riaient et sortaient des bouteilles pour fêter cette apparente victoire. On le félicitait, on lui demandait des détails, et il y répondait. Il accepta même que cette dégénérée de Bellatrix se jette à son cou en lui assurant regretter sa méfiance. " Mais oui, regrette, ça ne te coûte rien, mais débarrasse moi le plus tôt possible de ton odeur pestilentielle. Va te prostituer devant ton maître, en espérant qu'il t'offre une meilleure place, pour un temps". La soirée s'éternisait, personne ne semblait se fatiguer et il avait hâte d'être seul, enfin seul pour déverser sa douleur et sa lassitude.

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Au petit matin, tous ses comparses dormaient comme des soulards, ce qu'ils étaient de toute évidence. Le Maître était parti deux heures avant l'aube. Où vivait-il? Nul ne le savait, à part cette lavette de Pettigrew, qui l'accompagnait partout comme un elfe de maison soumis. Severus se releva du fauteuil où il faisait semblant de dormir, et s'aperçut qu'une autre personne était éveillée, ou plutôt une personne qui ne s'était pas laissée aller à la débauche. La maîtresse de maison s'avança vers lui pour lui dire:

- Il y a beaucoup de pièces dans ce manoir Severus. Je serai honorée, et reconnaissante si tu acceptais mon hospitalité. De plus, tu as certainement dû l'envisager, tu ne peux retourner vivre ni à Poudlard, ni à ta demeure habituelle, les aurors risqueraient de t'y attendre

- Oui, le jeune Potter semble avoir été témoin de la mort du vieil Dumbledore, et à cette heure, il aura tout révélé au ministère

- Accepte-tu de demeurer ici? Vu ce que tu as fait pour nous, pour mon fils, c'est le moindre des services que je souhaite pouvoir te rendre

- Je n'ai malheureusement, à l'heure présente, guère le choix. Mais je n'abuserais pas de ta gentillesse Narcissa

- Tu n'abuses en rien Severus. Et je pense que le Maître sera satisfait de pouvoir disposer de plusieurs d'entre nous au même endroit

- Bien entendu, la facilité d'action de notre Maître doit être recherchée en tout lieu

- Parfait. Je vais te mener à tes quartiers, si tu veux bien me suivre

Narcissa le guida à travers les couloirs et escaliers. "Que cette demeure est belle" pensa l'homme habitué à l'austérité des sous-sols "mais tant d'ostentatoire, de paraître et de tape-à-l'œil en enlève tout son intérêt. Et tant de pièces inutiles, et sous-utilisées. Je n'y resterais que le temps strictement nécessaire. J'espère au moins qu'elle va me loger à au moins trois ailes de sa tarée de sœur, que je n'entende pas ses rires ignobles à toute heure du jour ou de la nuit".

- Voilà Severus, je pense que cette chambre pourra te convenir, elle est la plus éloignée des pièces de réception et des autres chambres. Tu y trouvera calme et sérénité. La fenêtre ne donne pas sur le parc mais l'avant de la maison. Cela te convient-il?

- Parfaitement Narcissa, je t'en remercie

- Je te laisse te reposer. Tu pourras appeler un elfe quand tu auras faim, je vais t'en mettre un à disposition

- Cela ne sera point nécessaire je t'en prie. Ne change aucune habitude pour moi

- Je me suis permise de remarquer que la compagnie des … autres… ne t'agréait guère, aussi préfère-je te laisser ton espace et ta propre gestion du temps

- C'est plus qu'aimable de ta part

- Ce n'est rien face à tes actes envers moi, je n'oublies pas que je te dois la vie de mon fils. Bon séjour Severus, et bonne nuit

- Merci. Je te souhaite un bon repos également

Elle sortit après un sourire de remerciement, plutôt rare de sa part.

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Voilà petit Severus loge chez les Malfoy, ses chers amis, mais comment va se passer la cohabitation? à votre avis?

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