Note de l'auteure: Alors, en pleine écriture d'un nouveau HG/DM et en manque totale d'inspiration également, disons le franchement. L'été est une saison affreuse, peu propice à l'imagination pour moi. Mais, j'ai pondu ce petit OS. Oui, très petit je le concède. M'enfin. Alors, je mets le pairing Harry/ Hermione parce que c'est ce couple que j'ai eu en tête durant l'écriture, mais vous pouvez imaginer Hermione avec Drago si ça vous plait plus.

Et enfin, ce petit truc est à lire avec la chanson -Daydreaming- de Dark Dark Dark.

Voilà, maintenant que mon blabla est aussi long que mon os, vous pouvez y aller.

xoxo

Lili.

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J'avais envie de lui arracher les lèvres. De détruire, de déchiqueter ce sourire qui lui collait au visage. J'avais envie de faire disparaître cet éclat dans ses yeux. Je voulais le voir triste comme je l'étais. Je voulais qu'il pleure, que ses larmes aient le même goût amer que les miennes. Je voulais qu'il montre au monde entier que non, la souffrance ne disparaît pas avec le temps. Je voulais qu'il leurs dise que le trou béant continuait de saigner, une véritable hémorragie, des années après. Je voulais qu'il me tienne la main, les traits déformée par le chagrin, et qu'il erre avec moi, sans but. Je voulais qu'il soit aussi ravagé que je l'étais.

Sa joie formait une aura autour de lui que j'aurais voulu arracher et m'en faire une couverture dans laquelle je me serrais emmitouflée, serrée jusqu'à m'étouffer. Mais elle était ancrée en lui, cousue à même la peau. Et j'avais beau tirer, encore et encore, pas un pan ne s'en détachait.

Et moi je partais à la dérive, comme une pauvre bouée sans attache au milieu de l'océan dont tout le monde se foutait. Les cris m'obstruaient la gorge, et j'en étais malade. Les autres me regardaient comme si la peine était une maladie contagieuse. Un truc incurable qui vous collez à la peau. J'aurais voulu qu'il s'assoit à côté de moi et qu'il me dise que son sourire était aussi bidon que la compassion des gens. Qu'il me dise que lui aussi, quand il passait près du pont, il avait envie de s'en laisser tomber. Que les morts le hantaient jours et nuits, comme un gros boulet dont on a égaré la clef il y a longtemps. Qu'il n'avait jamais un moment de répit. Que le soir, dans l'obscurité la plus totale, ils lui murmuraient des mots plein de rancœur, de regrets, de menaces. Des mots amers qu'ils chuchotaient comme des mots doux. J'aurais voulu qu'il me dise que la tristesse le bouffait un peu plus chaque jour, comme un cancer.

Mais il n'en montrait rien et j'aurais voulu qu'il meurt. Lui aussi.

Pour ne pas avoir à supporter son sourire. Son rire qui me donner la nausée. J'aurais voulu qu'il vienne aussi souvent que moi sur ses morceaux de pierres où on avait gravé des noms en pagaille. J'aurais voulu qu'il sente l'odeur de mort qui émanait de la terre depuis ses profondeurs.

J'aurais préféré qu'il ne m'embrasse pas. Que ses lèvres ne frôlent jamais les miennes. Que ses soupirs de plaisirs soit ceux d'une souffrance cruelle et constante. J'aurais préféré qu'il ne m'aime jamais. Qu'il ne me sourit jamais. Qu'il ne me fasse jamais sourire. Qu'il ne me fasse pas les oublier avec autant de facilité. J'aimerai que dès qu'il ferme les yeux, il les voit aussi clairement que moi. Qu'il ne me laisse pas tomber seule dans cet abysse qu'est la folie.