Bonjours/Bonsoir/Bonne nui (rayer la mention inutile), je me présente, CCC, pour vous proposer une fanfiction un peu spéciale sur One piece (qui ne m'appartiens pas je le précise) se déroulant 17 ans avant le début du manga, et donc 5 ans après la mort de Gold Roger (c'est bon, jusque là pas de spoil, tout le monde sait qu'il est mort j'espère! xD).
Évidemment, comme il n'y aura pas toute la foule de joyeux lurons qu'on peut trouver dans la trame principale, cela implique des OCs. Et notamment deux Ocs qui seront les personnages de cette fiction. J'espère que leur présence ne vous embêtera pas, mais je vous propose d'essayer quand même pour voir avant de me lapider/immoler/trucider/enfermerdansuncercueil/jeterdestomatesdessus (rayer une fois encore la mention inutile, à moins que ce ne soit tout cela à la fois...misère dans quoi me suis je lancé?).
Je compte faire une histoire dans les tons du manga, et je vous assure qu'il n'y aura pas de Mary Sue ! Quoiqu'il en soit, je dédis cette histoire à tous les fans de personnage de plus de 35 ans du manga qui souffre de les voir si proche de la retraite (/SPAM/ non mais ça va pas de dire ça?! Tu veux te les mettre a dos tout de suite ou quoi?!).
Je ne vais pas vous embêter plus longtemps : Enjoy !
Chapitre 1 : Les Curse Twins
La taverne était plongée dans une semi pénombre. L'air était enfumée, l'odeur du tabac et de l'alcool mélé à celle de la sueur des hommes présent composait un bouquet parfumé qui piquait les yeux et vous faisait esquisser une moue de dégout. On était en plein milieu d'après-midi, et dehors le soleil cognait dur, la chaleur était insoutenable, même à l'ombre, et toute cette agglomération de soulard et de fêtard douteux enchainant chope sur chope n'était pas là pour arranger les choses.
Installées au fond de la salle, à une petite table dans un coin qui leur offrait une vue totale sur la pièce et sur la porte d'entrée, deux jeunes femmes se jetaient des regards navrés en n'osant à peine toucher à leur verre, ayant de sérieux doute sur le respect des normes d'hygiène de l'homme obese à l'air patibulaire qui faisait office de barman.
« T'as vue comme il transpire ? » marmonna une rousse toute en forme tout en éventant avec sa main sa gorge, pratiquement dénudé avec pour seule et unique couverture un haut de bikini.
« Ouai… A ce rythme-là il nous aura pondu un océan dans moins d'une heure » Répliqua avec une mire écœuré la deuxième, pour le coup largement plus couverte qui avait un chapeau à la cow-boy enfoncé sur le crâne, laissant deviner une courte crinière châtaine.
« Yerk, c'est crade. A tous les coups il nettoie les verres avec… Putain mais c'est vrai en plus ! Il s'essuie avec le torchon dont il se sert pour nettoyer les verres ! Arg c'est bon je m'casse ! » Lança la rousse en faisant mine de se lever.
La deuxième eut un sourire narquois, ses yeux étant dissimulé par son couvre-chef. « Si tu renonce à ta part j'vais pas me plaindre, c'en fera plus pour moi ! »
L'autre se laissa tomber bruyamment sur sa chaise en soupirant et gonfla les joues pour signifier son mécontentement.
« Tout ce chemin pour un bouffon pareil, c'est pas maintenant que je vais faire demi-tour. Mais on est vraiment obligé d'attendre ici ? » Grogna-t-elle en croisant ses bras sur sa poitrine généreuse, attirant les regards lubriques des pervers alentours.
Celle au chapeau haussa les épaules et s'adossa un peu plus contre sa chaise en croisant les jambes et en passant ses bras derrière sa tête. Elle n'était pas en reste pour son tour de gorge, mis en valeur par un corset, mis à découvert par sa chemise déboutonnée jusqu'au nombril, ses jambes étaient moulé d'un pantalon blanc et elle était chaussé de haute botte en cuir lâche. Sa camarade la fusilla du regard. Vêtu en tout et pour tout d'un mini short en jean bleu et d'un haut de bikini bigarré de rayure, elle compensait largement sa nudité par tout un arsenal d'arme blanche, coincé un peu partout sur son corps par des lanières de cuirs. Elle faisait un étrange duo, horriblement décallé dans ce bar miteux dont tous les occupants salivaient à la vue de ces petits bouts de femmes qui n'avaient pas oublié d'être bien loti.
Un silence mi tendu mi décontracté s'installa entre elles, elles faisaient étrangement la paire et ne s'entendait que très rarement sur les choses, et généralement cela n'augurait rien de bon. De caractère à la fois totalement opposé et pourtant curieusement semblable, finalement elles s'entendaient plutôt bien. A leur première rencontre elles s'étaient presque entretué, ça créait des liens d'agoniser dans le sable avec celle à qui on avait voulu arracher les yeux deux minutes plutôt. C'était peut-être pour ça qu'elles ne pouvaient pas s'empêcher de s'emmerder l'une l'autre tout en continuant de voyager ensemble. En un sens, on pouvait dire que l'une était une Catastrophe, et la deuxième un Désastre. A elles deux elles semaient le chaos sur leur passage.
Alors que la Catastrophe châtaine semblait décidée à piquer un somme et commençait déjà à sentir son esprit partir vers un monde meilleur, le Désastre roux commença à taper du pied avec agacement. Le plan était d'attendre sagement que le bar se vide pour finalement régler son compte au barman, qui était aussi connu dans le milieu sous le joli sobriquet de Bill la Montagne. Prime : 13 million de Berry. Un joli petit pactole pour ce type qui ne devait probablement son surnom qu'à sa montagne de graisse qui commençait à fondre telle une motte de beurre au soleil. Elle s'ennuyait à mourir et quel n'était pas la tentation de passer son pied derrière l'un des pieds de la chaise de sa camarade pour la faire tomber par terre.
Mais avant qu'elle ne puisse mettre ses sombres projets à exécution, elle fut interrompue par un brusque silence ponctué de ricanement qui lui firent lever la tête et s'apercevoir que la population masculine avaient visiblement décidé de chercher un peu de fraicheur dans la présence des deux jeunes fleurs qu'elles étaient. Enfin, elle était une fleur, l'autre ne valait pas mieux qu'un paquet d'orties. Ce n'était pas le plus important. Pour le moment, son problème était plutôt… odorant, et malmenait son pauvre nez sensible en lui donnant un aperçu de l'enfer même le souffre embaumait en comparaison au parfum de cette bande de porc soul !
« Je peux vous aidez ? » demanda-t-elle néanmoins poliment, enfin poliment selon ses critères, autrement dit en ne cachant pas son dégout. Fallait pas pousser non plus.
« Et si toi et ta copine veniez nous divertir un peu ma mignonne ? » Répliqua un des bestiaux avec un regard à vomir.
« Hum… » Fit elle semblant de réfléchir. « En fait je pense que c'est plutôt vous qui allez me divertir ! »
Elle sauta sur ses deux pieds avec un air sadique et s'étira avant de dégainer un de ses couteaux, le faisant voltiger habillement entre ses doigts. Les autres ricanèrent, trop stupide pour sentir le danger, et elle en profita pour éventrer le premier porc qui passait à sa portée, avant d'enchainer avec un autre qui n'eut pas plus de réaction. Au troisième elle eut un peu plus de résistance mais un bon coup dans les joyaux et il s'effondra. Finalement, ce fut un joyeux massacre bien sanglant ponctué de hurlement et d'égosillement digne d'un abattoir et bientôt il ne resta plus personne debout à part elle et…
« Merde il se fait la mal ! » Hurla-t-elle avec un air outré.
Mais Bill la Montagne, qui avait le malheur d'être plus Montagne que Bill, n'était pas vraiment un exemple de dextérité et sa fuite fut coupé par l'arrivé impromptue d'un nouveau consommateur contre lequel le barman se heurta. La réaction du nouveau venu ne se fit pas attendre et Bill fut violemment projeté à plusieurs mètres par un coup bien porté. L'homme, car c'était bien un homme, en même temps aucune nana saine d'esprit n'aurait eu l'idée loufoque de mettre le pied dans ce bar pouilleux, jeta un regard d'ensemble à la pièce et eu une moue dédaigneuse et hautaine. Son regard s'attarda quelques secondes sur la jeune femme au milieu de la pièce avant de revenir sur le gros tas affalé par terre.
« Tch, je suppose que c'est toi le gérant de cet établissement ? » Demanda-t-il d'une voix flegmatique.
« Je serais vous je consommerais rien de ce qu'il y a ici ! Ce gros porc n'a aucune notion d'hygiène et- » Commença la rousse.
« Toi la ferme catin ! » Beugla Bill qui était hors de lui à l'idée de ce faire menacer par une femme.
Un silence glaciale suivit cette déclaration et le regard de la jeune fille fut un instant voilé par sa frange puis un sourire fou s'épanouit sur ses lèvre et elle lança habillement son couteau qui alla se planté dans le gras du bide du goujat qui hurla de douleur.
« C'est qui la catin enfoiré ?! Je vais t'arracher les yeux et te les faires gober ! et ensuite je cracherais dans tes orbites vides et- »
« Roh la ferme s'pèce de psychopathe ! »La coupa brutalement la deuxième fille qui s'était faite discrète et avait apparemment été réveillé par la douce mélodie de la voix de son amie.
Les deux jeunes filles commencèrent alors un combat visuel épique qui remplit l'atmosphère d'électricité invisible sous le regard calculateur de l'inconnu qui pris le temps d'allumer un cigare et d'en respirer une bouché avant de lancer sur le ton de la conversation :
« Sun D Edena et Grenat D Citrine, les Curse Twins. Le duo de chasseuse de prime qui ne laisse que des ruines sur leur passage. Je suis étonné que ce bar tienne toujours debout malgrès votre présence. »
« Mais qu'est-ce qu'ils ont tous ! » râla la rousse Edena en levant les yeux au ciel. « On. N'est. Pas. Sœurs. Merde ! On se ressemble même pas ! »
L'homme la regarda l'air de dire que c'était pas lui qui avait choisi le surnom et qu'il en avait rien à foutre puis cracha un nuage de fumée qui se dispersa dans l'air. Comme si ça ne puait pas assez dans la pièce. Dans un coin, Bill couinait comme un porc.
« Oh toi ça va, t'a même pas mal, le couteau s'est planté dans la graisse qui te sert de bide, je suis sûr que t'a rien senti ! » L'engueula Edena, excédé.
En soupirant, celle qui était restée assise et qui se prénommait Citrine poussa un long soupir avant de se lever et de faire quelque pas pour se mettre à côté de son amie dans une attitude qui laissait clairement entendre qu'il y avait un intrus dans la salle.
"C'est bien gentil de nous faire notre biographie, mais ça ne nous dit pas qui vous êtes et ce que vous faites ici. Comme vous pouvez le voir la cible est déjà prise, chasse gardé, et honnêtement si c'est pour consommer vous n'avez vraiment pas le profil de la clientèle."
C'était vrai, l'homme était vêtu élégamment, ses cheveux noir soigneusement ramenés en arrière, et à sa manière de se mouvoir on sentait qu'il était d'une trempe largement supérieur à tous les vauriens qui se trouvaient là. Or Citrine avait une méfiance toute particulière pour ceux qui avait de la classe et ce genre d'attitude hautaine. L'inconnu eut un sourire sarcastique, pas dupe face à leur méfiance et après les avoir fait patienter en inspirant à nouveau de la fumée finit par se présenter.
"Sir Crocodile pour vous servir mesdemoiselles" il s'inclina légèrement avec ironie.
"Pour moi ce sera un thé vert au jasmin" rétorqua Citrine avec un air hypocrite qui fit pouffer Edena.
"Bref enchantée mais on a pas que ça a faire Crocotruc! Cit´ tu t'occupes du gros monsieur ? Hors de question de le traîner jusqu'au QG de la marine ! "
"Et puis quoi encore j'ai pas à y' obéir espèce de sombre crétine ! T'as foiré le plan ma cocotte alors tu te démerdes! "
Il y eut un instant de flottement et brusquement elles se retournèrent vers Crocodile et hurlèrent en chœur:
"Crocodile au Crochet d'or !?"
"Putain c'est pas bon ça ! Il va nous piquer notre gagne-pain !" S'écria la plus vêtue des deux.
"Chope le gros et va vite encaisser la prime pendant que je le retiens !" Lança Edena en se mettant en position de combat.
Le pirate les regarda s'agiter avec une expression qui aurait pût être de l'exaspération mais cette fois encore avec tellement d'arrogance que l'on aurait plutôt juré qu'il se félicitait mentalement d'être aussi génial et classe. Mais lui, il n'avait pas de seins, ce qui rendait toute sa belle arrogance ridicule du point de vue des deux jeunes filles, surtout qu'un homme n'est jamais invincible, sauf s'il porte une coque.
« Ne vous en faites pas, je ne vais pas vous le voler » Lança-t-il finalement avec flegme. « Je n'ai pas l'intention de me salir avec ce paquet de graisse, je souhaite juste un renseignement de sa part… »
Les deux filles se regardèrent un instant, l'air de se demander l'une l'autre si elles pouvaient le croire, et finalement Citrine haussa les épaules avant de s'étirer en baillant au grand agacement de sa camarade qui en avait sa claque qu'elle change de comportement et d'humeur comme de chaussure. Elle se retourna vers Crocodile qui semblait les jauger et les étudier du regard et déclara :
« Bah je vous en prie, demandez-lui donc vos informations, mais faites vite on n'a pas que ça à faire ! »
En fait, elle avait surtout hâte de quitter ce trou à rat la bourse pleine. Elle croisa ses bras sur sa poitrine, se sentant étrangement mal à l'aise sous le regard transperçant du pirate qui semblait décidément se tenir en haute estime, ou bien considérer le reste du monde comme de la merde, rayez la mention inutile. Elle ne fut pas mécontente quand il détourna enfin son regard d'elle pour se rapprocher du tas tremblant avec un masque glacial plaqué sur le visage, accompagné d'un sourire sadique.
« Alors Billy, ça faisait un bail qu'on s'était pas vue toi et moi ! » Lança-t-il d'un air faussement décontracté. « Et si tu me disais un peu ce que tu as foutu de mon bien ? »
« J-j-j-j-je n-ne vois p-p-p—pas de quoi tu parles… » Répliqua en bégayant le Bill qui suait a grosse goute.
« Dans ce cas tu ne me sert à rien » Déclara d'une voix glaciale Crocodile qui retira lestement le couteau du ventre de son interlocuteur avant de le plaquer sous sa gorge. « Et on n'a besoin que de la tête pour recevoir la prime, n'est-ce pas mes demoiselles ? Ne serait-il pas plus facile a transporter comme ça ? »
Edena s'apprêtait à le contredire, totalement mécontente qu'il se serve d'elle pour faire parler son poto, mais Citrine la devença :
« Pas faux. »
« Hééééé ! D'où tu te range de l'avis de ce type ?! Dans ce genre de cas il faut faire de l'opposition catégorique ! »
« Bah vas-y toi, oppose toi catégoriquement, en ce qui me concerne je me contrefiche du sort de ce porc tant que j'ai ma thune. »
« S'pèce de mercenaire ! »
Elle haussa les épaules et donna un coup de pied dans un corps par terre avec un air curieux, tandis que le pauvre type poussait un gémissement de douleur.
« TU crois qu'il y a d'autre primé dans le bar ? Ce serait bête de ne pas en profiter non ? »
« Changes pas de sujet ! Et entre parenthèse non j'ai déjà vérifier, ils ne valent pas un pécule. »
« Dommage… Bon, vous lui coupez la tête ou pas alors ? »
« N-n-n-non ne faites pas ça je vais parler ! Mais ne me laissez pas entre les mains de ces folles ! » Hurla Bill.
« Pour qui tu te prend Billy ? Ce ne sont pas des négociations. Parles, et tu vivras. Ca me parait déjà pas mal pour un insecte de ta catégorie tu ne crois pas ? »
« … Je l'ai vendu à un membre de l'équipage de Barbe blanche il y a trois mois… »
« Je vois. » Dit Crocodile en retirant le couteau et en se redressant.
Il fit quelque pas pour partir mais sembla se raviser et envoya un coup de pied fulgurant en pleinde la face du brigand, lui brisant le nez net et le faisant beugler de douleur au grand dam des demoiselles qui commençaient à en avoir un peu mare des hurlement du porc.
« Qu'il est bruyant… » Souffla Citrine.
« Mesdemoiselles, au plaisir » Lança le pirate en esquissant un salut de gentleman avant de sortir en grandes enjambés.
« Chelou ce type » marmonna Citrine en regardant la porte derrière laquelle il venait de disparaitre.
Edena haussa les épaules. Elle avait un drôle de pressentiment à propos de ce type. Comme si ce n'était que la première fois et pas la dernière qu'elles auraient à faire à lui. Elle rangea dans un coin de sa tête le frisson qui l'avait prise quand il avait jeté un dernier regard vers elle en esquissant un sourire étrangement satisfait qui ne présageait rien de bon...
Voila voila ! Qu'est-ce que vous en avez pensé ? Je m'en remets à vous !
