Harry Potter se réveilla en sursaut et commença à hyperventiler à cause du crissement des lourds pas de l'oncle Vernon sur le parquet…à tous les coups, il se dirigeait vers son placard. Du haut de ses 4 ans, Harry posa ses petites mains potelées sur ses oreilles et ferma ses yeux le plus fort possible en se disant qu'avec un peu de chances l'oncle Vernon ne viendrait pas le frapper cette fois ci…mais, malheureusement en entendant les grincements de la porte mal huilée et en voyant le visage rouge de colère de son oncle par l'entrebâillement du placard, notre petit survivant se rendit vite compte qu'il pleurerait encore cette nuit. Malheureusement, comme pour donner raison aux dires du petit être sans défense, Vernon agrippa le frêle bras du sauveur du monde sorcier et commença à le frapper pour des raisons plus bêtes les unes que les autres sans se soucier des marques qui commençaient à se former sur le corps de l'enfant ,se réjouissant même de sa bouche ouverte en un cri muet et de ses pauvres yeux larmoyants. Après tout sa journée de travail avait été particulièrement insoutenable et, ce monstre qui restait chez lui grâce à sa trop grande bonté d'âme devait bien en payer le prix. Avec un regard absent, Vernon regarda la tête du garçon anormal se cogner contre le mur et les gouttes de sang descendre de la blessure vers le parquet en se disant que cet être insignifiant n'avait vraiment aucunes manières et que pour la peine, il dormirait dehors ce soir. Le petit Harry fixait résolument ses yeux vers le plafond alors que des larmes coulaient le long de ses joues. En entendant le soupir excédé de son oncle, il se dit qu'il ferait plus d'efforts pour être normal, après tout comment sa famille pourrait-elle l'aimer s'il restait un monstre pareil ? C'est avec ces sombres résolutions qu'Harry Potter, survivant et sauveur du monde sorcier sombra dans le monde de l'inconscience.

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Un peu plus tard dans la nuit Fenrir Greyback, beau loup garou aux yeux gris sentit une douleur atroce et de source inconnue à l'intérieur de sa poitrine. Il avait l'impression qu'une part importante de lui s'arrachait petit à petit de son corps pour sombrer dans le néant. Il se retourna vivement pour vérifier qu'on ne l'attaquait pas mais, ne trouva derrière lui qu'une ruelle sombre et vide. Alors, il se glissa contre la paroi d'un mur délavé et essaya de trouver en lui la source de cette douleur. Son loup était déchainé et essayait de prendre le contrôle de lui-même. Quelque chose d'anormal se passait, il en était sûr. Il sentait quelque chose l'appeler…il ne savait pas vraiment de quoi il s'agissait mais il était convaincu que cette chose était importante pour lui. Il avait à peine fini de se faire cette réflexion qu'il commença à se transformer , laissant son loup sortir de son enveloppe charnelle .En une fraction de seconde à peine il se retrouva à s'élancer pratiquement contre sa volonté vers cet appel au secours ,gambadant de toutes ses forces jusqu'à changer totalement de zone et d'entrer dans un quartier moldu assez riche .Il s'arrêta un moment pour essayer d''entendre à nouveau cet appel et se rendit compte qu'il pleuvait des cordes , les gouttes d'eaux qui tombaient sur son pelage mouillé le firent frissonner et, il se dépêcha de reprendre la route de peur d'engourdir ses membres .Apres cinq bonne minutes de trottinements ou il s'arrêtait a intervalles réguliers pour retrouver la provenance de l'appel ,le loup s'arrêta enfin devant une maison de moldus ou il sentait une odeur de sang épouvantable. L'odeur étant trop prononcée, Fenrir décida de sauter par-dessus la clôture. En regardant à travers le jardin moldu, il ne vit rien d'exceptionnel jusqu'à ce qu'il s'avance à la suite de l'odeur et qu'il trouve recroquevillé dans le creux d'une racine, attaché à un arbre tel un chien, un petit humain recouvert de plaies et de bleus. En s'approchant davantage de l'être endormi, il se rendit compte qu'il avait une plaie plus profonde que les autres sur la tête, il prit une grande goulée d'air frais pour se remettre les idées en place et réalisa que le garçon commençait à avoir une odeur de mort sur lui. En sentant cela, il hésita à le laisser là et partir mais dès que cette idée le traversa, son loup se mit à grogner indépendamment de lui-même. Ok, il ne pouvait pas partir mais d'un autre coté le garçon était trop faible, la seule manière qu'il avait de le garder en vie était un peu trop radicale à son goût. Il regarda le garçon un instant et alors que l'odeur de la mort se rependait sur lui, mu par un instinct sauvage, il mordit son épaule droite et unit leurs destins par ce geste. Fenrir se dépêcha de lécher la plaie afin que sa salive l'aide à cicatriser et en profita pour lécher toutes les plaies du garçon pour l'aider un minimum. Puis, il prit le T-shirt de son loupiot dans sa gueule et le transporta jusqu'à chez lui.

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Très peu de personne pouvaient se vanter de savoir ou Fenrir habitait, ces personnes privilégiées pouvaient aisément être comptées sur les doigts de la main. En effet Fenrir était quelqu'un de très réservé qui avait appris à aimer la solitude à cause de ses nombreuses trahisons du passé. C'est pourquoi durant tout le voyage le loup se demanda pourquoi il avait directement pensé à ramener son petit loupiot chez lui. Après près d'une demi-heure de trot intensif, Fenrir arriva enfin à l'entrée de son chez lui. Il se dépêcha de traverser l'immense foret attenante à son manoir, se retransforma en humain et serra son petit fardeau contre lui. Il se dirigea directement vers sa salle de bain personnelle et fit couler un bain chaud pour son loupiot. Ensuite, Fenrir se hâta de déshabiller son petit protégé, il enleva ses vêtements et il les fit tous les deux entrer dans le bain bienfaiteur. Lorsqu'il le trouva assez propre à son gout, le loup sortit sa petite charge de l'eau, la sécha, pensa ses plaies, lui passa un t-shirt, se coucha avec son loupiot et lui mit une couverture. Il apprécia à sa juste valeur le petit poids contre son ventre en pensant que la nuit lui porterait certainement conseil.

Le petit Harry se réveilla le lendemain matin avec un mal de tête horrible ainsi qu'un petit picotement sur son épaule droite, il s'étonna de sentir quelque chose de dur mais d'étonnamment confortable sous lui .Il pouvait sentir une odeur de forêt mélangée à celle d'un gel douche probablement à la menthe ..Tiens, c'est bizarre, il n'arrivait pas à aussi bien sentir les choses d'habitude, le petit sauveur avait l'impression que son odorat s'était développé ..Il continua à profiter de son matelas agréable et à apprécier cette bonne odeur en gardant les yeux fermés jusqu'à ce qu'il commence à avoir peur.. D'habitude, son matelas n'était pas doux mais extrêmement dur il n'était pas non plus confortable ...Non, d'habitude le matelas le grattait énormément et il n'y avait pas de bonne odeur de forêt non plus dans son placard au contraire ça sentait le renfermé et la moisissure. Harry en était sur maintenant, il y avait un problème, ce n'était pas normal. Avec le peu de courage qu'il lui restait le petit survivant se décida à ouvrir les yeux. Lorsqu'il vit ce qu'il y avait devant lui Harry n'en revenait pas. Il ferma à nouveau ses yeux, se pinça pour être sur qu'il ne rêvait pas et lorsqu'il sentit le petit picotement qui accompagnait son geste, le petit sauveur se décida à accepter la réalité. Il se trouvait dans une chambre immense au style ancien dans les tons beiges et blanc. La pièce était recouverte de grandes baies vitrées qui laissaient apercevoir un foret magnifique ainsi qu'une petite rivière. Au côté du lit, il y avait deux tables de chevet en bois verni avec de beaux motifs sur lesquelles étaient posées de belles lampes blanches et deux bougies à la vanille. Dans un coin de la chambre, il pouvait voir une cheminée imposante faites de pierre dans laquelle crépitait un feu accueillant. En face de la cheminée, il y avait un coin détente avec une immense bibliothéque rempli de livres, deux gros fauteuils qui avaient l'air extrêmement confortables et une petite table basse sur laquelle était posée une lampe et un bouquet de belles fleurs jaunes .Pour finir au beau milieu de la pièce, il y avait un énorme lit à baldaquin avec de beaux rideaux beiges .Dans le lit ,il y avait de beaux coussins blancs et un homme imposant avec de beaux cheveux argentés qui lui arrivaient aux épaules, un nez droit ,de fines lèvres roses , une carrure imposante et qui avait une bonne odeur de terre et de forêt ..Un ange passa.. Un deuxième le suivit, et Harry se rendit enfin compte qu'il était couché dans un lit avec un homme ...d'ailleurs, ce n'était pas vraiment exact puisqu'il était couché sur cet homme. Notre petit survivant se mit à paniquer et essaya de sortir de cet homme et du lit le plus vite possible mais, il fut retenu par un grognement agacés et deux bras fermes qui se refermèrent contre lui.

Fenrir se réveilla lorsqu'il sentit sa petite source de chaleur essayer de sortir de ses bras. C'est avec un réflexe presque effrayant qu'il s'empressât de grogner et d'enrouler ses bras autour de son loupiot. Lorsqu'il se sentit prêt à affronter ce petit être, il se décida à ouvrir les yeux et beugua quelques secondes. Fenrir se trouvait face au plus beau vert qu'il n'avait jamais vu. Son loupiot avait de beaux yeux verts pailletés or qui rappelaient l'herbe fraiche après la rosée matinale. Après être sorti de sa transe, le loup se rendit compte que le petit être tremblait comme une feuille et il se décida enfin à clarifier la situation.

-Calmes toi petit je ne vais pas te faire de mal, je m'appelle Fenrir. C'est moi qui t'ai soigné. Hier soir je t'ai trouvé attaché à un arbre sous la pluie tu étais inconscient ...J'ai donc décidé de prendre soin de toi.

Harry observa un long moment l'homme qui se tenait sous lui. Il était resté pétrifié pendant près d'une minute lorsque l'homme avait décidé d'ouvrir les yeux. Il avait des yeux argentés magnifiques qui faisaient penser à un soir de pleine lune. Pourquoi l'homme lui disait qu'il l'avait soigné ? Après tout il était un monstre. On ne soignait pas les monstres non ?

-Poukwoi vous m'avez soigné ? Vous zètes un gentil ?