Bonjour à tous,
Alors ceci n'est pas exactement la suite de "Bad are always second" ma première fic, mais nous reprenons les personnages où nous les avons laissés... Mais si vous ne l'avez pas lu, vous pourrez quand même suivre sans grande difficulté. Pas d'enquete dans cette fic, j'ai laissé les squelettes au placard pour une fois. Vous allez vite comprendre quel est le sujet principal de cette nouvelle fic... On n'est pas dans le M pour rien... L'histoire se situe au cours de la saison 4... Donc spoiler pour la diffusion française mais plus pour longtemps ! Les pensées des personnages sont en italique. Double POV B/B pour chaque chapitre.
Bonne lecture et lâchez vous sur les reviewes. Ça fait toujours plaisir !
Tchitchou.
oOoOo
Chap. I : « Retour à la case départ ou presque… »
Deux mois.
Deux mois que j'avais dit à Bones que je l'aimais.
Deux mois qu'elle m'avait demandé de l'attendre, de lui laisser du temps.
Deux mois que je ne faisais que ça.
Deux mois que nous nous "fréquentions" réellement. Nous sortions ensemble, en couple ou avec Parker. Bones voulait "appréhender tous les aspects" de ma vie dont mon rôle de père. Nous passions donc du temps ensembles, cinéma, soirée télé, signature de livres, ou simples balades. Elle avait même voulu m'accompagner dans l'un de mes footings du dimanche matin et elle assistait régulièrement à mes matchs de hockey.
Parfois j'avais l'impression d'être l'un de ses sujets d'étude anthropologique :
« L'étude du comportement du Booth dans son environnement naturel »
Mais qu'importe. Je l'aimais.
Et elle m'aimait. J'en étais sur. Même si elle ne me l'avait jamais dit.
Elle ne se laissait approcher que par moi et par moi seul. Elle baissait sa garde face à moi. Cela voulait tout dire pour Bones. Bien plus que des mots.
Tout se passait donc plutôt bien depuis deux mois. Tout.
Excepté une chose.
Le sexe.
Nous ne faisions pas l'Amour depuis deux mois.
En fait, nous n'avions couché ensembles qu'une seule et unique fois.
Mais Seigneur quelle nuit !
Mais depuis, plus rien.
5 jours après la fin de l'affaire Meriett, j'avais aidé Bones à changer son pansement à l'épaule. Nous étions dans sa chambre, elle assise sur son lit et moi debout. C'était tout naturellement qu'elle avait retiré son t-shirt pour pouvoir me laisser accéder à mon bandage. Mon Dieu… Je m'étais mordu les lèvres pour ne pas crier… Cette peau, sa peau… impossible d'y résister, qui plus ait après y avoir goûté… Et puis ses formes… si parfaites…
J'avais donc changé son pansement délicatement et mes mains avaient fini par s'égarer sur sa nuque. Je n'avais pas résisté à la pulsion de l'embrasser dans le cou, doucement… Je remontais le long de sa nuque. Sa peau était d'une douceur exquise… Bones ne semblait pas y être indifférente, basculant sa tête sur le côté pour m'en faciliter l'accès.
Mais alors que les choses semblaient bien engagées, elle se leva brusquement.
- Non, Booth, ce n'est pas possible, s'était-elle écriée.
- Pourquoi ? étonné et les bras ballants.
- Parce que… parce que ça me fait perdre la tête. L'effet que tu as sur moi, sur le plan physique et sensoriel, inhibe toute réflexion en moi et je dois être en pleine possession de mes moyens pour pouvoir avancer. Avancer vers toi. Tu comprends ? La libération d'endorphine et de …
Je ne l'écoutais plus. Je savais que lorsqu'elle rationalisait les choses les plus simples, quand elle sortait tout son jargon scientifique barbare, c'est qu'elle était dépassée, sans aucun autre rempart que sa science.
Pas de sexe parce que je lui fais trop d'effet ?
J'étais à la fois flatté et désespéré… Parce que l'effet qu'elle avait sur moi dépassait les plus hauts sommets de l'Himalaya et ça ne datait pas d'hier…
Pas de sexe donc…
Pourquoi n'étais-je pas tombé amoureux d'une femme normale ? Bon Dieu ! C'aurait été si simple…
Mais voilà, Bones n'était pas une femme "normale", une femme comme les autres et c'est pour cela que je l'aimais.
Ce soir-là, j'avais donc souri, je l'avais prise dans mes bras et j'avais fait une croix sur ma libido pour un moment…
Et nous voilà donc deux mois plus tard, deux mois à vivre le martyr, à dormir avec elle sans pouvoir la caresser, sans pouvoir la faire mienne.
Deux mois à me contenter de ses baisers. Mais aussi doux étaient-ils, ils ne me suffisaient plus. Et le temps commençait à se faire long…
- Alors tu veux des macaronis au gruyère ? Tu ne m'as pas répondu…
Sorti de mes pensées, je la regardais, accrochant un sourire que je voulais rassurant à mes lèvres. Nous étions dans ma cuisine, moi assis à table un journal dans les mains et Bones devant les fourneaux. Elle portait mon tablier de cuisine trop grand pour elle et avait les cheveux relevés. Elle était magnifique.
- Oui des macaronis. Ça serait génial. Si je pouvais les manger sur ton ventre mon amour… Hé du calme mon gars, self control !
- Tu as bouclé l'affaire Johnson ?
- Oui, il ne manque que le rapport de Sweets, et je refile le dossier à Caroline dès demain matin.
- Une bonne chose de faite.
- Comme tu dis, me levant pour mettre la table.
Déjà un vieux couple, pensai-je, le sexe en moins. Hé arrêtes!!! Calmes-toi Bon Dieu…
- A quelle heure vas-tu chercher Parker demain ?
- 9h chez Rebecca.
- On pourrait aller pique-niquer dans le parc. Il fait encore bon pour la saison.
- Bonne idée.
Bones me sourit. Mon Dieu, ce sourire. Je me damnerai pour qu'elle ne le quitte jamais.
- Je vais préparer ça alors.
Un dîner en tête en à tête avec la femme de sa vie, un pique-nique en préparation pour le lendemain, un week-end idéal s'annonçait pour tout homme qui se respecte en ce bas monde.
- Alors tu veux des macaronis au gruyère ? Tu ne m'as pas répondu…
Booth avait l'air perdu dans ses pensées, insaisissable. Cela lui arrivait de plus en plus souvent ces derniers temps. Il semblait préoccupé par quelque chose d'important. Et si je ne savais dire par quoi, je commençais à avoir des doutes quant à la chose en question…
- Oui des macaronis. Ça serait génial.
Sa petite moue en disait long sur ses préoccupations. Je lui parlais macaronis au fromage, l'un de ses plats préférés, et il me répondait sans entrain. Bizarre. Je tentais donc de pousser mes investigations.
- Tu as bouclé l'affaire Johnson ?
- Oui, il ne manque que le rapport de Sweets, et je refile le dossier à Caroline dès demain matin.
- Une bonne chose de faite.
- Comme tu dis.
Donc ce n'est pas le boulot qui le préoccupe…
Booth se leva pour mettre la table. Il semblait à la fois tendu et porter toute la misère du monde sur ses épaules. Par acquis de conscience, je tentais la piste Parker.
- A quelle heure vas-tu chercher Parker demain ?
- 9h chez Rebecca.
- On pourrait aller pique-niquer dans le parc. Il fait encore bon pour la saison.
- Bonne idée.
- Je vais préparer ça alors.
Mais je savais que mon idée de pique nique ne soulagerait sa peine que momentanément. Et je connaissais la cause de son tracas perpétuel : Moi.
Je m'étais engagée avec lui, partageant son quotidien et tout mon temps libre avec lui et Parker. Mais si je partageais également son lit quasiment tous les soirs de la semaine, nous n'avions pas pour autant une vie sexuelle particulièrement active… Inexistante pour être honnête. Et ce par ma faute.
J'avais tenté de suivre les conseils d'Angela, de tout vivre à fond, sans me poser de questions. De l'aimer tout simplement, me donnant corps et âme. Mais voilà, le don de soi, du moins sous cette forme d'abandon total à l'autre, je ne le connaissais pas. C'était une première pour moi. J'expérimentais et donc je tâtonnais. Et tout ce passait plutôt bien jusqu'à que Booth m'aide à changer mon pansement, quelques jours après l'affaire Meriett. Me retrouver dans ma chambre avec lui m'avait mise sur mes gardes, sans savoir réellement pourquoi. Après tout, j'aimais Booth, je me l'étais avouée, faute de pouvoir lui avouer à lui. Mais c'était déjà ça. Je voulais suivre mon propre rythme, et il avait accepté l'idée.
Mais lorsqu'il avait posé ses mains sur moi, ses grandes mains si douces, à la fois puissantes et protectrices, capables de me donner des caresses à me faire tout oublier, je n'avais pu résister. Sentant mon cœur s'emballer alors qu'il couvrait mon cou de baisers, je ne pus que le repousser. J'avais fuit de peur de ne pouvoir plus rien contrôler. Booth me faisait perdre la tête et je ne pouvais me résoudre à lâcher prise. Pas encore. Je lui avais donc expliqué mon trouble et une fois de plus il avait accepté de se plier à mes besoins.
Mais voilà, deux mois plus tard, nous n'avions toujours pas de rapport. Nous dormions ensemble, mais dès que ses mains se posaient sur moi, je me crispais. Booth n'avait pas retenté une approche depuis, respectueux de mon choix ou peut-être résigné.
Et pourtant ce n'était pas l'envie qui me manquait !
Et même si mon corps ne s'était pas rappelé de cette nuit que nous avions passé ensemble, ce qui n'était pas le cas, sa seule présence dans mon lit, à moitié nu, tous les soirs, suffisait à faire grimper ma libido en flèche…
De fait, nous nous étions installés dans une routine. Une routine dans laquelle le sexe n'avait pas sa place. Ce manque finissait par gâcher notre quotidien. Je sentais que Booth supportait de moins en moins la situation. Et je ne l'en blâmais pas, au contraire. Quel homme aurait fait autant qu'il avait déjà fait pour moi ?… Aucun certainement.
Le problème était que j'avais posé cette interdiction du sexe, interdiction qui devait être temporaire. Mais je ne savais plus comment la lever. Comment lui faire comprendre que j'étais à présent prête à partager à nouveau une intimité avec lui ?
Pour sur, il faudrait que j'en parle à Angela tôt ou tard. Et cette nouvelle idée n'augurait rien de bon pour moi…
N'oubliez pas ma review !! ;)
