Callie (35ans) est chirurgien ortho au SGMW et Arizona (38 ans) fait partie du Corps des Marines des Etats-Unis mais malgré son problème de cœur elle a dû arrêter pour quelques temps. Vous saurez comment et quand elles se sont rencontrées dans des flashbacks si je continue l'histoire ainsi que leurs mésaventures dans le passé. Sofia n'a aucun lien de parenté avec Mark. Oh ! et ce n'est pas 'rated M' pour rien les amis :] Bonne lecture !


« On l'a récupéré. » Elle réussit à peine à percevoir ce que l'homme à la voix très masculine disait.

Sa vision floue devenait de plus en plus claire et elle se rendit compte qu'elle était dans un hôpital. Elle regarda autour d'elle pour voir ce qui l'entourait et cet endroit lui semblait familier.

« On l'a récupéré… » dit encore la voix en lâchant un soupir de soulagement.

Une infirmière plaça un énorme ballon violet au dessus de son visage et elle ferma les yeux automatiquement. Elle était épuisée.

« Arizona, tu m'entends ? » demande à nouveau l'homme en approchant son visage du sien. Elle se sentit immédiatement en sécurité quand elle entendit encore sa voix et elle eut la force de le regarder dans ses yeux bleus. « Sa va aller Arizona. On va t'hospitaliser. » Il la rassura en plaçant une main sur son épaule. Arizona hocha faiblement la tête. Elle savait qu'elle était entre de bonnes mains ici. Le médecin se redressa et s'adressa à une infirmière. « Passer lui dix de morphine. »

« Non ! » dit-elle dans le masque qui couvrait son nez et sa bouche. « Pas de morphine. »

« Arizona… »

« Owen ! » Arizona le défia de dire un mot de plus. La dernière fois qu'on lui avait donner de la morphine, c'était un vrai désastre et le pire c'est qu'elle ne s'en souvenait même pas. Sa douleur pouvait être supportable donc elle refusa catégoriquement… Owen baissa les épaules et hocha la tête, il ne pouvait qu'obéir au souhait de sa patiente.

« Bon… Mettez là sous des bêta-bloquants. Emmenez-la dans sa chambre et qu'on bipe le Dr Altman. »

« Toute de suite, docteur. » une infirmière au pied de son lit répondit. Owen se pencha à nouveau vers Arizona qui était toujours allongée.

« Ta femme ne va pas aimer ça. » Arizona sourit faiblement mais Owen put quand même le voir à travers le masque.

« Je m'en occuperai, t'en fais pas. » Owen lui sourit en retour et donna les palettes à une autre infirmière. Arizona se redressa en faisant signe à l'infirmière qui la ventilait qu'elle allait bien mais Owen l'en empêcha.

« Arizona… On a faillit te perdre. Laisse-nous s'occuper de toi. » Il savait qu'Arizona détestait les hôpitaux et n'acceptait l'aide de personne mais dans l'état dans lequel elle se trouvait n'était définitivement pas bon.

Arizona ne l'écouta pas tout de suite et baissa les yeux pour voir son corps. Son gilet et son t-shirt étaient arrachés pour que les urgentistes aient l'accès à sa poitrine. Elle grogna et essaya de se couvrir un maximum. C'était gênant de se trouver à moitié nue devant un ami… Deux nouvelles infirmières entrèrent dans la salle de trauma avec un lit d'hôpital et le plaça à côté du brancard. Arizona se redressa à nouveau et se rassit sur le lit que les infirmières avaient apporté. Le bipeur d'Owen résonna dans la pièce et il s'en alla en promettant à Arizona qu'il passerait dans sa chambre plus tard.

Les infirmières lui plantèrent ensuite une aiguille dans une veine de l'intérieur de coude pour une perfusion ainsi que les médicaments qu'Owen avait ordonné et qu'Arizona s'enfichait de connaitre le nom... Elles lui placèrent également une genre de pince sur l'index pour contrôler son rythme cardiaque et une machine derrière son lit commença immédiatement à émettre des bips sonores à répétition. Les infirmières poussèrent ensuite le lit en vers la sortie et se dirigèrent vers l'ascenseur pour monter Arizona dans sa chambre.

« Pourquoi vous êtes si silencieuses ? Je suis pas morte vous savez… » dit Arizona une fois dans l'ascenseur.. Arizona connaissait très bien l'endroit et les gens qui y travaillaient et les infirmières de cet hôpital parlaient beaucoup en général et ce silence était en effet bizarre

« Techniquement… Vous l'étiez, Mme Robbins. Vous avez fait une- » La plus jeune des deux commença mais ne put terminer car elle se prit un coup de pied dans le tibia de l'autre infirmière et ce qu'Arizona ne manqua pas.

« C'est juste mais je suis toujours vivante. » Elle se tourna vers la plus jeune et lui lança un clin d'œil joueur. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et l'infirmière plus âgée se plaça devant pour tirer le lit et regarda Arizona.

« Votre femme va être folle de rage. » dit-elle avec un sourire compatissant. Arizona leva les yeux au ciel, ennuyée. Elle le savait bien, pas besoin d'infirmières ni d'Owen pour le lui rappeler… Elle regarda autour d'elle et reconnu l'étage de cardiologie. Elle en avait passé des jours dans cet hôpital quelques années plus tôt mais récemment son cœur recommençait à faire des siennes. Elle ne comprenait pas comment elle avait à nouveau atterrit ici alors qu'elle allait parfaitement bien ce matin… Les infirmières poussèrent enfin les portes de sa chambre et la plus jeune lui donna la blouse des patients.

« Vous voulez que je vous aide ? » Proposa gentiment l'infirmière. Arizona lui sourit mais secoua la tête.

« Ca va aller merci… » Elle inclina sa tête pour voir le badge de l'infirmière. « … Anna. »

« N'hésitez pas à appuyer sur le bouton pour demander de l'aide, Mme Robbins. »

« Mme Robbins, c'est ma mère. Appelle-moi Arizona. Oh et vous pouvez biper ma femme s'il vous plaît ? »

« Je suis sûre qu'elle est déjà au courant mais je la biperais quand même pour vous. » Anna lui sourit en hochant la tête et laissa Arizona un peu d'intimité.

Arizona entra dans la petite salle de bain et se changea rapidement. Elle avait réellement envie de prendre une douche mais elle n'avait pas prévu qu'elle finirait sa journée à l'hôpital et elle n'avait aucune affaire à part son vieux jogging large, son t-shirt déchiré et son gilet. Elle retourna dans la pièce principale et s'avança jusqu'au lit. A peine avait-elle posé ses fesses sur le matelas que sa femme entra férocement dans la chambre.

« Arizona ! » Sa femme couru jusqu'à elle et lui donna un câlin à lui faire casser les os et elle grimaça de douleur. « Oh mon dieu. Tu vas bien ? » Callie se redressa et pris son visage entre ses mains. « On m'a simplement dit qu'on t'a trouvé dans la rue effondrée sur le sol. Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu as mal quelque part ? » La grande brune toucha le visage de sa femme un peu partout où ça pourrait lui indiquer un signe de douleur quelconque et attendit sa réponse.

« Non, ça va. Eummm… » Elle se gratta l'arrière de la tête. « J'ai voulut prendre l'air et vous rendre visite mais j'ai dû… Je sais plus en faite. » admit-elle en fronçant les sourcils.

« Ohhh… J'ai eu tellement peur… Je viens à peine d'apprendre… Tu aurais dû me prévenir que tu venais. » Callie s'assit à côté de sa femme et arrangea l'ourlet de sa blouse en la touchant sur les épaules, le dos, les hanches, les cuisses, un peu partout en fait pour s'assurer encore que sa femme allait bien.

« Je voulais faire une surprise. » dit Arizona avec un petit sourire. « Tu crois que c'est grave ? »

« On va attendre Teddy, d'accord ? » Callie prit la main d'Arizona et la déposa sur ses genoux avant d'entrelacer leurs doigts. Arizona étudia le visage de Callie remarqua qu'elle était très inquiète, elle avait peur aussi mais surtout, elle lui donnait un regard qu'Arizona n'aimait pas.

« Me regarde pas comme ça, Callie. »

« Comme quoi ? » demanda-t-elle innocemment.

« Comme si j'étais une de tes patientes et tu me parles comme si j'en étais une… Teddy va me donner quelques médocs et je rentrerais ce soir à la maison, avec Sofia. »

« Non, ça je ne crois pas. » Teddy fit son entrée et s'avança vers Arizona pour lui donner un câlin. « Hey. » Elle lui donna un sourire chaleureux qu'Arizona lui retourna.

« Pourquoi ? » demanda-t-elle aussitôt.

« T'as fait une tachycardie ventriculaire… » répondit Teddy.

« Ce qui veux dire… ? » Arizona ne s'était jamais habituée au jargon médical bien que sa femme était médecin et qu'elle avait passé un sacré bout de temps dans des hôpitaux…

« Ce qui veux dire que ton cœur à commencer à battre comme un forcené parce que… » Elle lança un regard en direction de Callie avant de se re-concentrer sur Arizona. « Tu devais faire un effort très intense ce qui a causé la tachycardie d'où l'effondrement dans la rue. »

« Comment ça ? Quel effort ? » demanda précipitamment Callie en regardant sa femme et Arizona ferma les yeux. Oups… « Quel effort Arizona ?! » Callie devenu sérieusement impatiente quand elle ne recevait toujours pas de réponse.

« J'ai… J'ai… » Arizona grogna. Elle savait qu'elle était en tort. « J'ai fait du jogging d'accord ! »

« Du jogging ?! » demanda Callie en se levant du lit et en lâchant sa main. « On était d'accord que tu ne devais plus faire d'effort trop intense ! » Arizona se gratta le front en grimaçant. Elle avait pourtant déjà couru sans que Callie le sache et ça n'avait rien provoqué à son cœur… Le bipeur de Callie sonna et Arizona leva enfin les yeux vers elle. Callie grogna et lâcha un soupir en regardant sur son bipeur. « C'est la mine. Je repasse tout à l'heure. Tu as intérêt à être en vie quand je repasserais, Arizona Robbins. » dit-elle d'un ton où il valait garder la bouche fermée. Arizona regarda alors sa femme s'en aller et une fois qu'elle fut sortit, elle se tourna vers Teddy.

« Merci beaucoup Teddy… T'aurais pu attendre qu'elle ne soit plus là pour me dire ça. »

« Elle est médecin Arizona. Elle peut très bien regardé dans ton dossier… Et c'est ta femme, j'estime qu'elle a le droit de savoir. » Arizona baissa la tête et Teddy s'assit à côté d'elle, les mains dans les poches de sa blouse de labo. « Je suis désolée. »

« C'est rien. Elle va m'en vouloir pendant un moment mais… Ca va… » Arizona posa lentement sa tête sur l'oreiller. Il était tout sauf confortable. « Combien de temps je vais rester ici ? » dit-elle en arrangeant la position du coussin.

« On va faire des tests. Mais ce ne sera pas avant un bon moment. Peut-être une semaine. Peut-être plus. » Arizona soupira. Ce n'était pas la réponse qu'elle attendait… Teddy regarda sa meilleure-amie qui elle regardait le plafond. Elle a rencontré Arizona quand elles étaient en Iraq il y a des années lumières et elles n'avaient jamais perdu contact. Arizona était marrante, toujours à l'écoute et elle donnait de très bons conseils… Elles pouvaient parler pendant des heures sans qu'elles ne se lassent, en bref Arizona était l'amie parfaite. Quand elles étaient plus jeunes, Arizona s'était blessée plusieurs fois là-bas et ce qui lui a valu parfois des semaines passées au camp de base, là où travaillait Teddy. Elle a même été gravement blessée mais Arizona s'en est toujours remise.

Sauf que cette fois ci, son cœur était malade et il ne suffisait pas d'une chirurgie et des semaines de rééducation comme les autres fois. Non, un des organes vitaux était malade et Teddy vit pour la première fois une Arizona faible et sans défense. Elle était plus pâle que d'habitude, plus maigre et plus épuisée que jamais. Cet état n'était en rien dû à un simple petit jogging parce qu'elle avait envie de prendre l'air.

« Ca fait combien de temps que t'a recommencer Arizona ? » demanda Teddy. Arizona baissa les yeux en sa direction et fronça les sourcils, ne comprenant pas sa question. « Depuis quand tu recommence le sport ? » La blonde soupira et plaça sa main entre sa tête et l'oreiller.

« Je sais pas… Deux ou trois mois, sans doute… »

« Arizona… »

« Ben quoi… Faire du sport c'est bon pour la santé. »

« Pas avec un cœur comme le tient. »

« Qu'est-ce que tu veux que je fasse Teddy ? » Arizona se redressa et commença à s'énerver. « Je suis pas une personne qui reste assis dans son canapé toute la journée et qui zappe avec la télécommande parce que les programmes sont nuls à chier. J'ai 37 ans et je suis déjà à la retraite. La retraite, Teddy… Ils ne m'acceptent même plus au camp d'entraînement. Ils m'ont rayé de leur liste alors que j'ai dédié ma vie à ce pays. Pour eux je suis comme les vieux vétérans rouillés… Je sais que je suis allée trop loin. Je sais… Mais j'en avais besoin. Si je restais une minute de plus enfermée dans cette maison je crois que je serais devenue barge ! C'est la seul chose qui me fait garder l'esprit sain… » Teddy plaça une main sur la jambe fléchie d'Arizona pour la réconforter.

« Je suis désolée, sincèrement. Je comprends que c'est dur pour toi, Ari… Mais tant qu'on ne trouve pas la cause de tout ça, tu ne peux pas continuer à faire ça. Tu risque ta vie. Tu risque celle de Callie et de Sofia aussi. Elles ont besoin de toi. Je vais pas te laisser faire de Callie une veuve. Je vais te laisser lui faire vivre ce que je vis en ce moment. » Arizona regarda Teddy dans les yeux et elle vit que Teddy souffrait toujours de la mort de son mari, Henry. Teddy avait raison, elle ne pouvait pas faire de Callie une veuve et élevé sa fille toute seule. C'était stupide !

« Ca craint. » dit Arizona simplement et Teddy gloussa.

« Ouais, c'est clair… » Elles restèrent quelques secondes dans le silence, chacune perdues dans leur pensée quand Arizona réalisa qu'elle avait oublié quelque chose.

« Merde, la soirée pizza ! » dit-elle soudainement en se redressant.

« Soirée pizza ? » demanda Teddy en fronçant les sourcils.

« Ouais. Le vendredi soir c'est soirée pizza parce que Callie est toujours de garde le vendredi soir et c'est notre soirée avec Sofia. On prépare une pizza fait-maison et elle choisit un dessin animé qu'on regarde en mangeant. Ohh… Elle va être tellement déçue. » Elle baissa la tête.

« Hmm, ça doit être cool. J'ai jamais entendu parler de cette soirée pizza. Depuis quand c'est devenu une habitude ? »

« Depuis la semaine dernière. » Teddy rit et Arizona sourit.

« Je suis sûre qu'elle sera soulagée que sa mère n'a rien. » dit Teddy mais Arizona haussa les épaules.

« Elle a cinq ans tu sais. Je suis pas sûre qu'elle se doute que sa mère est malade. »

« Elle est intelligente. Elle sait. Peut-être pas à quel point, mais elle sait. » Arizona sourit tristement.

« Probablement. Bon… » Elle se leva du lit et prit la barre à roulette qui tenait sa perfusion. « Je vais aller la voir. »

« Qui ça ? »

« Ben Sofia… » répondit Arizona comme si c'était évident.

« Heuu… Non tu ne bouges pas de cette chambre. Tu restes allongée. » Teddy se leva à son tour et saisit Arizona par ses épaules. Elle la guida vers le lit et l'aida à se coucher.

« Mais il est bientôt 18h et c'est à cette heure que je la prends de la nurserie à chaque fois. Elle va paniquer quand elle va se rendre compte que je suis toujours pas venue »

« Je vais la chercher. Toi, tu ne bouges pas ! » Arizona leva les yeux au ciel en soupirant et Teddy sortit de la pièce.

Quelques minutes plus tard, Teddy ré-entra avec Sofia dans ses bras. Arizona se redressa et sourit immédiatement pour accueillir sa fille à bras grands ouverts. Sa petite fille lui lança un grand sourire et accouru aux bras de sa mère quand sa Tante Teddy la déposa par terre.

« Hey mon petit bébé, viens là. » Arizona prit sa fille par la taille et l'installa sur le lit. « Comment s'est passé ta journée ? » dit-elle en lui caressant aussitôt ses cheveux noirs de jais. Teddy alla s'installer sur le fauteuil et regarda sa meilleure-amie et sa fille discuter.

« Oh c'était super. Maman est venue me chercher à l'école et elle m'a tout de suite déposé à la nurserie. Mme Wiggins nous a demandé d'écrire notre nom sur du papier pour lundi et j'ai eu le temps de le faire à la nurserie, regarde ! » Sofia sortit un bout de papier de la minuscule poche de son jean et le tendit à Arizona. La blonde déplia le bout de papier et lut : Sofia Torres-Robbins. Les lettres étaient écrites avec un crayon de couleur bordeaux assez clair et elles étaient parfaitement alignées bien qu'il n'y avait pas de lignes tracées pour s'aider et l'écriture était très soignée. Arizona ne pouvait être plus fière.

« Whoa ! Excellent travail ! Je suis fière de toi, ma princesse. » Elle lui donna un bisou sur le haut de son front et regarda une dernière fois le bout de papier avant de lui rendre en souriant.

« C'est quoi ce tube là ? » demanda curieusement Sofia en voyant le tube qui était grossièrement implanté à l'intérieur du coude se sa mère.

« Oh, c'est pour que maman se sente mieux. Tu vois, il est relié à ce petit sac qui contient une potion magique. » Dit-elle en montrant du doigt sa perf qui était suspendue dans les airs.

« Oh ? » Arizona hocha la tête pour confirmer ce qu'elle venait de dire. « Mais pourquoi tu as besoin d'une potion magique ? Les médicaments que tu prends à la maison ne suffisent pas ? » Arizona regarda brièvement Teddy qui elle lui lançait le regard 'je te l'avais dit'…

« Umm… Maman a eu un petit incident cet après-midi. C'est pourquoi j'ai besoin d'une potion magique et puis tout redeviendra comme avant, d'accord ? » Sofia hocha la tête et se laissa guider par sa mère qui entourait ses bras protecteur autour d'elle.

« Tu m'appelé 'mon bébé' tout à l'heure, maman… Encore ! » se plaignit-elle après quelques secondes de silence.

« Je t'ai déjà dit Sof, que même si tu as 30- » Arizona stoppa… Là était la question. Est-ce qu'Arizona sera toujours en vie quand son petit bébé aura 30 ans …? Avec le cœur qu'elle avait, il était fort probable que la réponse soit non… « … Même quand tu seras plus grande, tu seras toujours mon petit bébé. » Sofia sourit secrètement. Elle aimait- Non, elle adorait quand sa mère l'appelait ainsi mais des autres enfants à l'école l'a taquinait sur et ça l'a mettait mal à l'aise.

« Bon… Arizona, Yang va venir te faire passer un scan et tout le reste des examens, je veux savoir qu'est-ce qui se passe avec ton-… » Teddy se rattrapa pour ne pas révéler à Sofia qu'est-ce qu'il n'allait pas chez sa maman. « Enfin c'est simplement des tests. Je vais me préparé pour ma chirurgie qui est dans… oulaa 20 minutes ! » Teddy se leva et s'approcha du lit pour donner un bisou à Sofia. « J'essayerai de passer dans la nuit. Bye ! » Et elle sortit.

Sofia retira ensuite ses petites bottines noires et les jeta plus loin du lit que nécessaire pour qu'elle puisse se coucher en mettant ses pieds sur lit et croisa ses jambes.

« Tu n'étais pas obligée de jeter tes bottes, Sof. » dit Arizona en souriant aux pitreries de sa fille mais Sofia ignora la remarque de sa mère.

« On peut appeler maman ? Je veux lui montrer comment j'ai écrit mon nom ! »

« Elle ne doit pas avoir une minute à elle sinon elle serait déjà passer. Je vais quand même lui envoyer un message d'accord ? » Sofia hocha la tête. Arizona prit une position assise et chercha dans la poche de son gilet qui était accroché sur le dos de la chaise qui était installé à côté du lit. Elle envoya un rapide message à sa femme et s'allongea de nouveau à côté de sa fille. Elle se mit sur le côté de sorte qu'elle puisse lui faire face et commença observa le beau profil de sa fille. Elle était le portrait craché de sa femme et elle ne s'en plaignit absolument pas, bien au contraire.

Avec son index, elle suivit la ligne de son profil et finit par caresser sa joue toute douce et bronzée, comme celle de sa mère et Sofia ne put s'empêcher de rire sottement car les caresses la chatouillaient un peu.

« Je t'aime. » dit Arizona en s'inclinant pour lui donner un bisou sur la joue. Sofia ne tourna même pas son visage et répondit automatiquement.

« Je t'aime aussi, maman. » Sofia commença à boutonner et à déboutonner le bouton du milieu de sa petite chemise rose à pois blanc pour occuper ses mains tandis qu'Arizona continuait de fixer son profil. « J'ai déjà choisi pour ce soir. J'ai hésité entre La Belle et la Bête et Raiponce mais je préfère regarder Raiponce ce soir et la semaine prochaine ce sera La Belle et la Bête… Ou peut-être Némo ? Ou la Reine des Neiges ! Oui la Reine des Neiges pour la semaine prochaine. Lequel tu préfères toi ? » Sofia balança sa petite jambe de haut en bas et attendit que sa mère réponde. Les vendredis soirs étaient définitivement ses soirées préférées désormais. Même si elle possédait tous les DVDs des dessins animés et qu'elle pouvait les regarder quand elle voulait, les vendredis elle les regardait avec sa mère et c'était mieux que n'importe quoi.

Arizona baissa les yeux. Elle espérait jusque là que Sofia avait oublié mais apparemment non… Huh, qu'elle mauvaise mère elle était… Pensa-t-elle et commença à masser le petit ventre rond de sa fille.

« Je crois que maman ne pourra pas sortir de l'hôpital ce soir, ma chérie. Je suis désolée. Moi aussi j'étais super excitée toute la semaine… »

« Tu es obligée de rester ici ? Pourquoi tu ne peux pas rentrer à la maison ? » demanda-t-elle sans cacher sa déception.

« Tante Teddy doit me faire passer quelques tests pour voir si l'incident de cet après-midi ne se reproduis pas à nouveau. » Sofia fit la moue et voulut se tourner pour faire face au mur mais Arizona la retint. Elle n'avait pas envie que sa fille soit fâchée contre elle et sa culpabilité augmenta aussitôt. Après tout, c'était uniquement sa faute si elle se trouvait à l'hôpital. « La semaine prochaine, c'est promis. Si tu veux on rattrapera la soirée qu'on a manqué et on regardera deux dessins animés à la suite. » Sofia regarda immédiatement dans les yeux bleus de sa mère pour voir si elle n'essayait pas de mentir.

« Et on pourra aussi manger deux pizzas à la suite ? » Arizona pouffa de rire.

« Oh non… Je doute que ton petit ventre puisse contenir autant de nourriture. Une seule suffit, Sof. Mais deux dessins animés d'affilés, à coup sûr. »

« Ouaaaais ! Super ! » Elle leva les bras en l'air de joie et se tourna pour faire face à la blonde avec un grand sourire. Arizona ne put s'empêcher de sourire à son tour. Le sourire de sa fille était contagieux, d'autant plus qu'il lui manquait ses deux incisives. Mais le sourire de Sofia s'effaça quand elle sentit un petit bourdonnement dans son estomac. « Maman, j'ai faim. » dit-elle.

« Ca tombe bien j'ai apporté ce qu'il faut. » Callie apparut à l'entrée de la chambre avec un sourire et un plateau qui provenait de la cafétéria. Sofia se tourna quand elle entendit la voix de son autre maman et bondit aussitôt du lit. Elle couru vers elle pour lui donner un câlin même si elle tenait un plateau.

« MMMMiam. Ca sent bon ! » Sofia presque hurla de plaisir quand l'odeur de la nourriture vint taquiner ses narines, ce qui fit rire ses mamans.

Sofia retourna près du lit et tendit les bras pour qu'Arizona la soulève et la place sur le lit. Elle reprit sa position initiale et attendit patiemment. Callie tira la table à roulette qui se trouvait sur le côté et la plaça devant sa femme et sa fille. Elle déposa le plateau et retira l'emballage de la fourchette en plastique pour sa fille.

« Alors, Sofia. T'es dents n'ont toujours pas poussé ? » demanda Callie en levant le menton de sa fille pour que Sofia montre ses dents et elle secoua la tête. Callie s'inclina pour donner un petit bisou sur la bouche de sa fille et s'installa à son tour sur le lit, en face d'Arizona et de Sofia. Elle leva les yeux en direction de sa blonde qui était sur la droite de Sofia qui elle l'a fixait amoureusement. « Quoi ? » demanda-t-elle en essayant de ne pas rougir.

« Rien. » répondit aussitôt Arizona avant d'enlever l'emballage de sa fourchette et se concentra sur le plat qu'avait apporté sa femme. Elle regarda l'assiette de sa fille et grimaça. « Pourquoi j'ai eut de la salade à la place des frites comme Sof ? » Callie leva les yeux au ciel à sa question.

« Parfois j'ai l'impression que j'ai deux enfants… » Arizona sourit malicieusement et piqua une frite dans l'assiette de sa fille.

« Oh, maman. Regarde ce que j'ai fait quand j'étais à la nurserie. » Sofia sortit à nouveau le bout de papier avec son nom inscrit et le tendit à sa mère.

« C'est toi qui a fait ça !? Whoaa ! Je suis impressionnée. » Sofia sourit toute fièrement et tendit sa joue pour recevoir un bisou. Callie lui fit un bisou et rendit son bout de papier. Sofia le plia et le remit dans sa poche avant de continuer à manger.

« Tu manges pas, chérie ? » demanda Arizona quand elle remarqua qu'il n'y avait que deux assiettes.

Callie haussa les sourcils. Quand Arizona utilisait 'chérie', cela voulait dire qu'elle voulait dire qu'elle essayait d'éviter une discussion mais c'était justement inévitable… Callie ne disait rien uniquement parce que Sofia était là et Arizona en profitait largement.

« J'ai déjeuné tard donc non j'ai pas trop faim. »

« T'es sûre tu veux rien ? » demanda Arizona en mettant une tomate-cerise dans sa bouche.

« Non, merci. » répondit Callie en secouant la tête. Elle sortit son téléphone de sa poche et vérifia ses mails. Sofia commença à mâcher bruyamment ses frites, ce qui énerva Callie. « Sofia, tu veux bien mâcher la bouche fermée, s'il te plaît ? » dit-elle sèchement et se re-concentra sur son téléphone. Sofia arrêta nettement de mâcher et se tourna vers son autre maman en la regardant d'un regard questionneur. Arizona haussa les épaules et continua de manger.

Durant qu'elles dinèrent, Callie n'arrêtait pas de jeter des coups d'œil en direction de sa femme, ce qui n'échappa pas à Arizona d'ailleurs. Dès qu'elles eurent terminé de manger, Sofia se rendit aux W.C. et Callie saisit cette chance pour aborder le sujet.

« Qu'est-ce que Teddy a dit ? » demanda-t-elle en débarrassant la table à roulette.

« Yang ne devrait pas tarder à venir me chercher pour passer quelques tests. »

« Quoi comme tests ? »

« Je sais pas… Euhmm… Scans, je suppose… » dit-elle en se gratta le haut de la tête. Callie la regarda dans ses yeux bleus et Arizona savait qu'il avait quelque chose qui inquiétait sa femme alors elle la poussa. « Ok, qu'est-ce qu'il se passe, Callie. T'as pas arrêté de me regarder, comme si j'allais mourir d'une minute à l'autre. »

« Qu'est-ce qui t'as prit de faire un jogging ? On t'avait pourtant parlé des risques. Si tu voulais prendre l'air, tu auras pu me le dire et- » Arizona la coupa.

« J'ai fait une erreur. Ok ? C'était stupide, je sais. Je suis désolée… » dit-elle calmement avec le regard d'un petit chiot battu. Callie avait du mal à lui en vouloir maintenant … Elle la regarda dans ses yeux encore comme pour voir directement dans son âme et en une fraction de seconde elle posa ses mains sur les joues de sa femme et attira son visage pour que leurs lèvres se rencontre.

Arizona haussa les sourcils en fermant les yeux, agréablement surprise du geste soudain, elle ramena une de ses mains pour la déposé sur son épaule et retourna immédiatement le baiser. Callie prit férocement entre ces lèvres la lèvre supérieure de sa femme et la suça avidement avant de se redresser et d'interrompre soudainement le baiser. Elle garda cependant leurs visages très près l'un de l'autre et elle ne quitta pas du regard les lèvres meurtries de sa femmes.

Arizona ouvrit lentement les yeux en souriant. « C'était pourquoi ça ? »

« J'ai juste… Tu m'as manqué, c'est tout. » Arizona lui manquait beaucoup en effet. Elles n'avaient pas eut de relations sexuelles depuis un bon moment à cause de l'emploi du temps chargé de Callie et quand elles se trouvaient enfin seules toutes les deux, Sofia trouvait toujours un prétexte pour les interrompre. Elles ne s'étaient fait prendre qu'une seule fois dans le feu de l'action quelques mois auparavant. La tête de Callie était littéralement plongée entre les jambes d'Arizona quand Sofia avait subitement surgit dans la chambre en pleine nuit. C'était sans doute le moment le plus gênant de leur vie… Callie réussit cependant à éviter la conversation pendant qu'Arizona, bouche bée, tenait la couverture pour cacher leur corps dénudés. Elles furent soulagées le lendemain matin quand Sofia ne rapporta pas l'incident de la veille car elles n'étaient ni l'une ni l'autre dans l'humeur d'expliquer à une enfant de cinq ans que des parents avaient parfois besoin d'exprimer leur amour…

Elle lâcha enfin le visage d'Arizona de son emprise quand elle entendit la chasse d'eau des toilettes, elle se racla bizarrement la gorge et réajusta sa position. Arizona était complètement abasourdie et elle avait juste besoin de sa femme toute nue au-dessus d'elle… Maintenant… Ugh ! Sa femme était mauvaise… Oh oui très mauvaise…

Sofia réapparut dans la chambre et sauta dans les bras de Callie.

« Ompf… Doucement, Sofia. » Elle rit et plaça correctement sa fille sur ces genoux. « Tu t'es lavé les mains ? » Sa fille hocha la tête. « Ok. Qu'est-ce que tu dis de passer la soirée avec Zola ? »

« Nooooon ! Je veux rester ici avec maman. » répondit-elle en faisant la moue.

« Sofia chérie, tu vas t'ennuyer et maman n'a pas la force d'arpenter les couloirs de l'hôpital avec toi. Et moi, tu sais que je travaille le vendredi soir. C'est mieux si tu passes la nuit chez Zola, tu ne penses pas ? » Sofia secoua la tête et avait déjà des larmes qui se formaient au coin de l'œil.

« Sofia… » Arizona intervenu et Sofia tourna sa tête vers son autre maman. « Tu te rappelles ce que j'ai dit tout à l'heure ? Deux dessins animés d'affilés la semaine prochaine. Et si tu restes sage, j'achèterais même de la glace. » Le visage de Sofia s'éclaira aussitôt.

« Daccord ! » soupira Sofia.

« Daccord ? » demanda Callie pour être sûre et Sofia hocha la tête. « Ok alors… J'appelle Derek. » Callie appela aussitôt Derek pendant que sa femme et sa fille discutait de la journée qu'avait passé Sofia. Une fois le coup de fil terminé, elle s'assit à nouveau sur le lit avec un sourire. « Il passe te prendre dans 5 min Sofia. Tu veux bien remettre tes bottes ? » Sofia s'exécuta aussitôt et elles attendirent Derek. Elles commencèrent à discuter pour passer le temps. Enfin… c'était plutôt Sofia qui parlait et Arizona et Callie l'écoutaient attentivement mais se lancèrent quand même des regards furtifs par-ci, par-là.

Derek arriva enfin. Au grand soulagement de Callie… Les deux mamans firent un bisou sur la joue de leur fille pour dire au revoir et ils s'en allèrent. Callie s'assit sur le lit près de sa femme en lâchant un soupir.

« Elle parle vraiment beaucoup. » dit-elle.

« Ce n'est pas pour rien qu'elle est ta fille… » taquina Arizona et elle gagna un coup de poing de la part de sa femme sur l'épaule.

« Hey ! » Callie fit semblant de paraître offensée et sourit quand Arizona rit sottement.

Elles entendirent ensuite quelqu'un toqué à la porte et Arizona cria 'entrer'. Cristina Yang arriva avec un interne.

« Hey, comment ça se passe ici ? » dit-elle avec un grand sourire. Callie et Arizona s'échangèrent un regard avant de se tourner à nouveau vers la nouvelle arrivante.

« Cristina, de bonne humeur ? » demanda Arizona. « C'est louche. »

« Qu'est-ce que vous voulez ? Le sexe fait des miracles. » L'interne à côté d'elle regarda le ciel en faisant semblant de ne pas s'intéresser à la conversation et Callie gloussa. « Ramène-moi une chaise roulante, toi. » dit-elle sèchement en s'adressant à l'interne et il sortit aussitôt. Cristina feuilleta le dossier quelques secondes et hocha la tête.

« Quel examen tu vas faire ? » demanda Callie.

« Radio du thorax, ECG et peut-être une angio pour demain matin. Il pourrait y avoir une malformation artérioveineuses, on sait jamais. » Callie hocha la tête. L'interne arriva et plaça la chaise à côté du lit. Arizona se leva et s'y installa. Callie prit aussitôt la chaise par derrière et commença à la pousser. « Euh, Callie. Tu es de garde. » protesta aussitôt Cristina.

« Si on me bipe, je m'en vais ok ? » Cristina leva les yeux au ciel et hocha la tête.

Environ 45 min plus tard, Callie fut bipé pour une petite consultation mais pu retourner auprès de sa femme. Elles retournèrent ensemble dans la chambre mais Cristina resta à l'extérieur de la pièce en les regardant à travers la fenêtre avec les bras croisés. Heureusement, Callie n'avait pas insisté pour voir les résultats des examens… Teddy s'approcha de son élève favorite et miroita sa position.

« Dis-moi tout. » Cristina se retourna et prit les radios qui étaient posées sur le bureau des infirmières. Elle les retira de l'enveloppe et les tendit à Teddy. Teddy jeta les regarda longuement et soupira.

« J'ai détecté un souffle d'insuffisance mitrale à l'auscultation et sa pression artérielle est basse… »

« Qu'est-ce que tu vois sur les radios ? »

« Dilatation du ventricule gauche… Et ses valves sont dans un sale état, Dr Altman. » dit tristement Cristina en regardant aussi sur les radios.

« Merde, Arizona… » murmura-t-elle à elle-même. Elle secoua la tête en fermant les yeux et elle redonna à Cristina les radios. Elle soupira et plaça la paume de sa main sur son front.

« Diagnostique ? » demanda-t-elle même si elle connaissait déjà la réponse.

« Cardiomyopathie dilatée. » Teddy hocha la tête pour montrer à Cristina qu'elle avait vu juste.

« Traitement ? »

« Implantation d'un stimulateur cardiaque. Mais à ce stade, la transplantation est la seule chance de survie. » Teddy hocha à nouveau la tête comme un robot.

« Pourquoi on a rien vu la dernière fois qu'elle a fait une tachycardie ? » Teddy n'avait en rien envie de poser toutes ces questions mais elle le devait pour enseigner à son élève…

« Son cœur n'allait déjà pas bien i ans mais on pouvait le savoir que si on lui avait ouvert la poitrine… Et maintenant que la maladie a progressé et que ça à atteint son muscle et ses valves… » dit-elle le plus professionnellement possible. Cristina était douée pour ne pas affecter ses sentiments à son travail. Mais elle éprouvait de la culpabilité car elle n'avait pas cherché plus profondément pour savoir pourquoi Arizona avait déjà fait une tachycardie i ans.

« Bien. Qu'est-ce que tu leur as dit ? » demanda Teddy.

« Rien du tout, c'est vous la titulaire. »

« Oui…Oui… Bien sûre… Umm c'est bon, tu peux t'en aller et vérifie le patient de la 34 40. »

« Vous n'allez pas le leur annoncé ?! » demanda Cristina, outrée.

« Demain… Je leur dirais… Je veux pas que Callie vienne fouiller dans le dossier d'Arizona pendant la nuit. T'as intérêt à ce qu'elle ne sache rien du tout jusqu'à demain. »

« Mais enfin- »

« Qu'est-ce que j'ai dit Cristina ! Tu caches le dossier et tu vérifies que le patient de la 34 40 va bien. Oh et fait en sorte que personne ne bipe Callie. » Cristina grogna, balança ses mains en l'air et s'en alla. Teddy regarda quelques secondes dans le vide en pensant à son amie qui risquait de mourir d'ici 6 mois si elle ne recevait pas un nouveau cœur… La vie était tellement injuste… Elle ferma les yeux quelques secondes pour empêcher ses larmes de couler et s'en alla à s'en tour pour laisser le couple profiter de cette nuit d'ignorance…


Callie était couchée sur le côté, sa tête posée sur l'épaule gauche de sa femme qui elle était allongée sur le dos. Elle prit la main droite d'Arizona et commença à jouer avec ses doigts. Elles fixèrent toutes les deux leurs mains dans les airs en face d'elles et elles se perdirent chacune dans leurs pensées. Callie traça distraitement des petits cercles avec son index sur le dos de la main de sa femme. Arizona tourna ensuite sa main après quelques secondes pour que Callie en face de même sur la paume.

« Tu m'as vraiment excité tout à l'heure avec ce baiser et c'était pas sympa parce qu'il y avait Sofia juste à côté qui pouvait surgir à tout moment. Sans compter que nous sommes dans un hôpital… Avec des tas de malades… » dit Arizona en rompant le silence confortable dans lequel elles s'étaient installées.

« Ca t'a excité, c'est vrai ? » demanda Callie en entrelaçant ses doigts avec ceux de sa femme et elle gloussa.

« Ouais ! Et c'était pas sympa parce que tu n'as pas pu terminer. » répondit-t-elle. Callie leva sa tête et regarda dans ses beaux yeux bleus avec un sourire. Arizona fronça les sourcils car elle connaissait bien ce sourire. Ce sourire là, voulait dire que sa femme avait une idée folle en tête et c'était rarement le cas qu'Arizona la soutenait à fond dans cette idée.

Callie se leva du lit et se dirigea vers la fenêtre. Elle ferma les volets et verrouilla la porte.

« Euhh… Qu'est-ce que tu fais ? » demanda prudemment Arizona.

« Je termine ce que j'ai commencé. » dit-elle en retirant la couverture jusqu'à ce qu'elle ne recouvre que les pieds de sa femme. Elle grimpa ensuite sur le lit et chevaucha aussitôt ses hanches. Arizona plaça automatiquement ses mains sur ses longues jambes mais recula sa tête quand Callie approcha son visage pour l'embrasser.

« Je suis pas sûre que ce soit autorisé qu'un médecin baise avec sa patiente. »

« Eh bien, tu n'es pas ma patiente. » répondit-elle en approchant son visage pour laisser seulement quelques millimètres d'espace qui les séparaient de leurs lèvres. « Tu es ma femme. J'ai le droit. » Leurs paupières n'étaient pas complètement fermées, juste l'ouverture nécessaire pour voir si l'autre oserait ou pas faire le premier pas.

« Calliope… » Arizona essayait de toutes ses forces de résister mais Callie pouvait l'a chauffée dans des moments très inappropriés. Mauvaise Callie…

« Hmmm ? » Callie commença à frotter son centre contre les hanches de sa femme mais gardait toujours la même distance qui séparait leur visage. Arizona la laissa faire et colla son front contre celui de Callie. « On la déjà fait des centaines de fois, ici. » Callie savait que ce n'était pas bien était donné qu'Arizona avait des problèmes au cœur et qu'elle était à l'hôpital en tant que patiente mais le fait qu'elle ne l'avait pas fait depuis au moins deux semaines, lui donna encore plus envie de briser les règles. Arizona sourit en repensant aux multiples fois qu'elles l'avaient fait dans la salle de garde ainsi que sur le bureau de Callie. Oh oui que c'était bon…

Arizona se servit de sa main droite pour défaire lentement le nœud à la taille du pantalon bleue marine de sa femme, tout en gardant les yeux baissés.

« Et si quelqu'un toque ou qu'on te bipe ? » demanda-t-elle en lui chuchotant. Elle ne voulait absolument pas se faire prendre mais c'est vrai que c'était excitant.

« On les ignore. » répondit Callie en fermant complètement ses yeux et n'arrêta pas le mouvement répétitif de ses hanches sur sa femme.

« Tu dois être silencieuse. Je n'ai pas envie de me faire gronder plus tard. » dit Arizona en souriant et Callie jubilait à l'intérieur quand elle se plia enfin à son désir. La blonde élargit un peu plus le pantalon à la taille et y plongea sa main. Elle sentit immédiatement l'humidité chaude entre les jambes de sa femme et gémit. Le pantalon empêchait cependant qu'Arizona puisse aller plus loin alors elle recula son visage.

« Enlève-le. » ordonna-t-elle et Callie obéit aussitôt. Elle se leva rapidement et retira son pantalon en même temps que son sous-vêtement mais Arizona décida subitement qu'elle voulait y allé doucement alors elle la stoppa en lui tenant le poigné. « Garde la culotte. » Callie sourit à sa femme autoritaire, reprit sa position initiale et elle entreprit un baiser en fermant automatiquement les yeux. Arizona plongea ses mains en dessous du haut bleu marine de sa femme et elle passa ses mains le long de son abdomen ainsi que sur ses côtés avant d'enlever complètement le haut. Elle soupira quand elle eut la vue spectaculaire de Callie en simple sous-vêtements de couleur assortie. Elle massa ensuite ses deux seins au dessus du tissu et reconnecta leurs lèvres pour un autre baiser. Elle déclipsa le soutien-gorge rose dans le dos de sa femme, le retira et stoppa aussitôt le baiser pour que ses lèvres se concentrent sur ses mamelons. Callie gémit au contact de sa peau contre la langue de sa femme et balança sa tête en arrière. Elle passa ses mains dans sa chevelure blonde tandis qu'Arizona donna la même attention pour l'autre mamelon.

Callie défit ensuite le nœud de la blouse dans la nuque de sa femme et la retira entièrement pour avoir le contact peau contre peau. Elle ne portait qu'une petite culotte noire en-dessous, pour le grand plaisir de Callie. Elle commença à émettre des petits gémissements quand Arizona décida enfin de s'attaquer à la ceinture. La blonde éloigna un peu son visage du corps de Callie pour avoir une vue entière sur son bassin et elle passa lentement sa main entre les jambes de sa femme.

« Hmm. Tu es chaude. » dit-elle et elle fut récompensée par un autre gémissement de Callie au-dessus d'elle. Elle décala ensuite le slip pour que ses doigts puissent entrer directement en contact et commença à faire des cercles autour de son entrée. Elle massa ensuite son clitoris, et étant donné qu'elle connaissait le corps de sa femme qu'elle vénérait pendant toutes ces années, elle commença à le masser de plus en plus vite puis sans prévenir, elle la pénétra aussitôt le plus profondément possible.

« Oh mon dieu, Arizona ! » s'exclama Callie. Elle continuait toujours son mouvement des hanches d'avant en arrière sur la main de sa femme et entrelaça ses doigts avec la douce chevelure blonde. Quand elle sentit les doigts d'Arizona se courbés en elle, elle attira la tête de sa femme contre son corps. Arizona sourit et commença à glisser sa langue partout sur le torse de sa magnifique femme. Elle mordit, lécha, suça chaque centimètre carré de la douce peau mate qui s'offrait à elle pendant qu'elle continuait ses soins à l'intérieur d'elle et jamais elles ne quittèrent le contact des yeux. Et quand Arizona toucha un point sensible Callie poussa un cri. « Ahh ! »

« Chhh. J'ai dit que tu devais être silencieuse. » dit Arizona avec un sourire. Même si elle adorait comment les sons de la bouche de Callie sortaient quand elle hurlait de plaisir, elle se força à couvrir ses cris en l'embrassant.

Elles pouvaient continuer encore pendant des heures dans cette même position mais quand le premier orgasme de Callie frappa, elle reprit son souffle quelques secondes en posant son front sur l'épaule de sa femme et commença ensuite à donner des baisers juste en-dessous de l'oreille de sa blonde. Elle glissa sa langue le long de son cou pour atteindre ses lèvres en passant par le menton puis Callie explora sensuellement la bouche de sa femme avec sa langue et elle rompit enfin le baiser pour descendre le long de son corps. Elle réajusta sa position de sorte qu'elle soit entre les jambes de sa femme et que sa langue puisse lui procurer tous les talents dont elle possédait. Elle prit conscience de l'odeur fastueuse que dégageait Arizona et embrassa l'intérieur de ses cuisses avant de lui prodiguer ses soins. Même au bout de six ans de mariage, jamais Callie ne se lasserait du goût délicieux de sa femme et continuait à être surprise de chaque premier contact qui lui procurait une explosion de sensation…

« Oui, Calliope. Juste là. T'arrête pas ! » Arizona s'enfonça plus profondément dans le lit et s'agrippa de toutes ses forces au coussin derrière sa tête. Elle se posa ensuite sur ses coudes pour qu'elle puisse baisser son regard vers sa femme.

Callie augmenta son plaisir quand il y inséra deux doigts lentement. Elle essaya un maximum de garder les hanches de sa femme en place mais elles n'arrêtaient pas de balancer dans tous les sens. Elle sentit ensuite le corps entier d'Arizona trembler, se tendre puis se détendre sans qu'elle ne la lâche de son emprise.

Elle la libéra enfin et remonta vers le visage d'Arizona qui avait les yeux fermées. Callie lui donna des baisers partout sur le visage et supporta son poids à l'aide de ses mains posées de chaque côté d'Arizona.

« Tu m'as aussi manqué. » dit Arizona en lâchant un soupir d'épuisement et en gardant les yeux fermés. « Plus jamais on ne passe une semaine sans avoir fait l'amour plus d'une fois. Oh mon dieu, qu'est-ce qu'on a fait pendant ces deux semaines ?! » demanda-t-elle en enroulant la taille de Callie avec ses jambes et en posant ses mains sur sa nuque.

« Je sais pas. Mais je suis d'accord pour du sexe au moins une fois par semaine. » Elle gloussa et couvrit leur corps à l'aide de la couverture. Elle se repositionna pour se coucher sur le côté à la droite d'Arizona et fléchit sa jambe pour la déposer sur les celles de sa femme. Elle se recroquevilla sur elle-même et se colla presque à sa blonde. « Hmmm… Je devrais pas me mettre à l'aise. On va pas tarder à me biper… Mais- » Elle fronça les sourcils et tendit son bras en arrière pour chercher son bipeur qui était sur la table de chevet. « Tien …? On m'a pas bipé une seule fois et je suis de garde… »

« Ummouais … C'est louche. Enfin… On va pas s'en plaindre non plus. J'ai horreur d'être interrompu. » répondit Arizona en caressant les cheveux noirs de sa femme et lui donna des baisers sur le haut de son front pendant que Callie continuait de fixer son bipeur.

« Je devrais y aller. C'est trop bizarre qu'ils ne m'ont pas bipé. Et puis j'ai un patient à qui j'ai dû réparer presque tous les tendons de la main. T'imagine ? Enfin… Je dois vérifier au moins toute les deux heures si tout est normal. Oulla ! ça fait presque une heure qu'on est là. Merde ! » Callie bondit du lit sous le regard perdu de sa femme. « Agh… J'aurais dû enlever ma culotte, elle est ruinée. » dit-elle en regardant son corps. « C'est à cause de toi que je l'ai ruiné… Bon tant pis je vais devoir faire un détour pour me changer. » Callie enfila son soutien-gorge ainsi que sa blouse bleue marine. Elle alla dans la salle de bain et s'attacha les cheveux car ils étaient vraiment en désordre. Elle mit son bipeur dans sa poche et se rendit à nouveau dans la chambre. Elle ramassa la blouse de sa femme qui était pare-terre et la lança en plein sur le visage de sa femme. Elle prit sa blouse de labo et déverrouilla la porte.

« Attend ! Callie ! Et mon- » Et la porte claqua. «… Bisou. » Arizona grogna et leva les yeux ciel, frustrée. Elle adorait faire des câlins après avoir fait l'amour mais le travail de Callie ne le permettait pas ce qui l'ennuyait un peu. Elle souleva le drap qui recouvrait son corps mais le remit aussitôt à sa place quand elle entendit que la porte s'était ouverte à nouveau. Elle soupira de soulagement quand elle vu que ce n'était que sa femme mais Callie ne ferma même pas la porte quand elle entra et se précipita vers le lit.

« Oh Callie, j'ai vraiment cru q- » Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que sa femme avait ses lèvres collées aux siennes et elle ferma instantanément les yeux. Quand Callie sépara leur visage de quelques millimètres pour qu'elle puisse parler, Arizona rouvrit les yeux avec un sourire sur les lèvres et regarda droit dans les beaux et grands yeux chocolats de sa femme.

« C'était super. »

« Super ? » demanda Arizona en haussant un sourcil, un peu outrée du pauvre adjectif qu'avait utilisé sa femme pour décrire ce qu'elles venaient de faire.

« Je veux dire… Incroyable. Le sexe avec toi c'est toujours incroyable, formidable, sensationnel, extraordinaire… Excitant, troublant et surprenant à la fois… Divin, fantastique... Magique… » chuchota-t-elle en effleurant son bout de son nez avec celui de sa femme avec un sourire béant sur les lèvres. « Et une fois que tu seras rentrée à la maison, y'en aura pour toute la nuit. » ajouta-t-elle sensuellement avec la voix rauque qu'elle avait toujours après avoir eu un orgasme et qu'Arizona aimait par-dessus tout. Elle s'inclina encore pour lui donner un baiser. « Je t'aime. » Et elle lui en vola encore une demi-douzaine avant de s'en aller en fermant la porte.

Arizona prit une minute pour se recomposer mais ne pu enlever son sourire qui rendrait des malheureux nauséeux… Elle se rhabilla avec la blouse et se recoucha pour rêvasser. Elle avait une petite fille magnifique et intelligente, elle avait une femme qu'elle aimait et qui l'aimait plus que tout en retour… Tout était parfait.

Excepté le fait que le lendemain, leur monde s'effondrerait subitement en apprenant la nouvelle. Leur petite bulle rose dans laquelle elles vivaient allait éclater et elles n'en avaient aucune idée.


J'ai déjà l'histoire déjà toute tracée dans ma tête mais j'ai besoin de vos avis si vous trouvez que c'est un bon début et si je devrais continuer ? Je remercie d'avance aux gens qui en prit la peine de lire et de rewiever !