Auteur : sasunaru-doujins « J'écris par plaisir mais je publie pour vous, pensez aux reviews »
Bêta : Sonnyus
Pairing : Udon/Konohamaru/Udon et SasuNaru
Rating : M
Genre : Romance et Spin off de SUIS MOI JE TE FUIS, FUIS-MOI JE TE SUIS.
Disclamer : Les personnages appartiennent à Maître Masashi Kishimoto


Être gay n'est pas quelque chose que l'on décide,
mais être homophobe oui.
Mario Scolas


Place dans l'histoire principale: entre le chp8 et le chp9

Udon se présenta au foyer avant l'heure des cours, pour récupérer Konohamaru, son petit ami. Ça fait à peine quelques semaines qu'ils étaient ensemble, mais Udon était toujours aux anges.

Il était amoureux de son meilleur ami depuis ses quinze ans et ils en avaient dix-sept ans depuis peu. Bien qu'il sache que Konohamaru avait toujours été tourné vers les filles, la preuve étant qu'il sortît avec Moegi, une amie d'enfance qui déménagea l'année de leurs seize ans, ça n'empêcha pas Udon de lui envoyer des signaux.

Udon commença par changer de style vestimentaire. Il adopta des vêtements bien cintrés, le mettant plus en valeur. Il troqua ses lunettes arrondies pour des carrées, qui faisaient plus adulte et changea de coupe de cheveux, ses cheveux mi-longs disparussent pour une coupe à la brosse en arrière.

Il se souvint encore de la surprise dans le regard et du compliment de Konohamaru. Ce dernier le trouva sincèrement beau. Ce jour-là, Udon comprit qu'il devait tenter sa chance pour ne pas regretter. Ses gestes fussent moins innocents, ses insinuations également, mais Konohamaru fît comme si de rien était.

Tout bascula quand il décida de présenter Sansho, un adolescent de leur âge qui le draguait ouvertement depuis plusieurs mois, Udon avait cédé. Il ne regrettait pas, car ça avait fait réagir son meilleur ami, mais les insultes homophobes que Konohamaru lui avait crachées à la figure, avaient été durs à encaisser. Ils avaient failli se perdre définitivement.

Aujourd'hui, il savait que Konohamaru n'avait simplement pas eu le courage d'affronter ses sentiments à son égard et que ça avait été la seule solution qu'il avait trouvée pour se protéger. Udon ne lui en tenait plus rigueur. Il était tellement heureux d'être enfin avec lui, dans ses bras, même s'ils se cachaient encore de la majorité.

Iruka le sortit de ses pensées quand il ouvrit la porte du foyer.

- Bonjour Iruka.

- Bonjour Udon, rentre, Konohamaru est avec les petits, en train de les aider à se préparer.

Udon le remercia. Ils se dirigèrent à la cuisine où le responsable du foyer lui proposa un pancake, mais Udon refusa poliment, il avait déjà petit-déjeuner chez lui et il préférait le laisser aux orphelins qui vivaient ici. Il ne refusa cependant pas de prendre place à la table.

Il déposa son sac au pied de sa chaise et regarda Iruka évoluer dans la cuisine, pour finir de préparer le petit-déjeuner. Udon entendit les enfants et Konohamaru se battre à l'étage et ça le fit rire. Ce dernier se plaignait souvent de « ses petits frères et petites sœurs de cœur », mais il donnerait leur vie pour chacun d'eux et les défendrait sans hésitation.

- Merci.

Udon tourna la tête vers Iruka. L'adulte s'appuyait contre le lavabo face à lui, une tasse de café fumante devant sa bouche.

- Merci ? demanda l'adolescent, sans comprendre.

- Merci de faire partie de la vie de Konohamaru. De ne pas l'avoir abandonné, surtout après son dérapage à ton égard.

Iruka était sincère et ça le toucha.

Udon tendit l'oreille pour s'assurer que Konohamaru n'arrivait pas avant d'avouer :

- J'aime Konohamaru depuis tellement longtemps que je lui aurais tout pardonné. Il était juste perdu vis-à-vis de ses sentiments pour moi, il fallait lui laisser le temps de remettre de l'ordre dans sa tête.

- Et dire que je n'avais pas réellement compris le sens de sa détresse.

Udon sentit le mal-être du directeur du foyer, il connaissait l'histoire de Sora et Naruto, sûrement qu'il avait eu peur de le revivre avec Konohamaru et lui.

- Je ne l'avais pas non plus compris, le rassura-t-il. Pourtant, je suis son meilleur ami depuis l'enfance. Naruto est le seul à avoir compris.

Iruka murmura le nom de Naruto, le sourire aux lèvres, une certaine fierté dans le regard. Il se perdit dans ses pensées avant de soupirer et secouer la tête comme pour les chasser.

- Est-ce que ça se passe bien ? demanda Iruka en revenant à lui, enfin, tu n'es pas obligé de me raconter, rajouta-t-il aussitôt,je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas.

Udon lui offrit un immense sourire devant la gêne, plus qu'évidente, de l'adulte. Contrairement à son amant, lui n'avait aucun mal à parler ouvertement de sa relation avec les autres, surtout ceux qui les soutenaient et les acceptaient. Iruka faisait partie de ces personnes, tout ce qui pouvait rendre « ses enfants » heureux, lui suffisait.

- Pour le moment, tout se passe bien. On va à son rythme, je le laisse découvrir et se faire à cette partie de lui qu'il ne connaissait pas. Nous sommes dans une petite bulle avec vous et les autres, avoua-t-il en parlant de Naruto et ses amis, mais dès qu'elle rentre en collision avec les bulles des autres, c'est plus compliqué.

- Si la bulle éclate, nous serons tous là pour vous aider.

L'adolescent n'eut pas le temps de remercier Iruka pour cette confession que Konohamaru déboucha dans la cuisine. Il vola un pancake, salua Iruka en lui expliquant que tout le monde était près de descendre pour aller à l'école puis il prit la main d'Udon et le traîna jusqu'à la sortie.

Udon récupéra son sac de justesse avant d'être tiré.

- Je n'ai même pas eu le temps de-

Konohamaru ne lui laissa pas finir sa phrase. Il le plaqua doucement contre la porte d'entrée avant de l'embrasser, à l'abri des regards.

- Bonjour, souffla-t-il en frottant leurs lèvres l'une contre l'autre.

Udon ne résista pas, il laissa tomber son sac de cours pour entourer le cou de son amant et l'embrasser de nouveau. Ils se forcèrent à se décoller quand les enfants descendirent en courant des escaliers qui donnaient pile sur l'entrée du foyer.

- Bou, ils se font des bisous d'amoureux devant nous, Iruka ! Iruka ! les dénoncèrent-ils.

Udon se mit à rire tandis que Konohamaru les envoya paître, puis ils s'échappèrent pour aller au lycée.

Sur le chemin, ils restèrent côte à côte, leurs épaules se touchant, leurs doigts s'effleurant, mais ils n'allaient pas plus loin. Konohamaru n'était pas prêt à faire entièrement son coming-out et Udon le il l'avait dit plus tôt, il allait au rythme de Konohamaru, Udon était déjà fier, qu'au foyer et devant les amis de Naruto, il ne le cachait pas.

Udon entendait son amant lui parler sans vraiment l'écouter, il préférait le détailler.

Konohamaru portait l'uniforme de leur lycée ; pantalon noir et veste de blazer noir, avec chemise blanche et cravate rouge, seulement la chemise n'était pas fermée jusqu'au cou et la cravate, non noué, pendait de part et d'autre, il n'avait pas pris le temps de s'habiller correctement.

- Tu m'écoutes ? demanda Konohamaru en croquant dans son pancake.

Udon se contenta de lui sourire et son amant soupira, comprenant. Konohamaru regarda autour de lui avant de prendre la main d'Udon et l'entraîner par un chemin peu fréquenté, qui permettait de contourner l'école et rentrer par-derrière.

Sur la route, il prit le visage d'Udon en coupe et fondit sur sa bouche. Ils s'embrassèrent langoureusement. Konohamaru lui usait les lèvres, mais loin de lui déplaire, Udon adorait les baisers volés, c'étaient les meilleurs à ses yeux. Ils en profitèrent encore, pendant une journée, ils allaient redevenir des amis aux yeux de tous.

Les mains sur les hanches, Udon collait leur bassin et quand ils sentirent leur désir s'éveiller, ils s'arrêtèrent. Udon mentirait en disant que ça ne devait pas de plus en plus dur de se retenir. Il avait tellement envie que Konohamaru touche son corps et l'utilise comme bon lui semblait.

Pour reprendre une contenance, il se racla la gorge et entreprit de remettre correctement la chemise de son amant et de faire la cravate, il ne voulait pas que Konohamaru se prenne un avertissement. Ils arrivèrent à la sonnerie du début des cours et se séparèrent pour retrouver leur classe respective.

XxX

La matinée se passa relativement bien jusqu'à la pause de midi, où Konohamaru sortit de la classe pour retrouver Udon. En traversant les couloirs, il se fit bousculer plusieurs fois avant qu'on lui adresse des insultes homophobes qui étaient généralement destinées à Udon, sauf que cette fois, son amant n'était pas à ses côtés.

- Un problème ? attaqua-t-il quand un ainé lui barra la route.

- Alors, ça y est, ton meilleur pote t'a contaminé ? Tu suces sa bite ? Elle est bonne ?

Les autres élèves, aux alentours, s'arrêtèrent et attendirent sa réponse. Il ne chercha même pas à savoir comment tout le monde savait pour eux, il voyait très bien du coin de l'œil, les filles et les garçons se montrer leur portable. Quelqu'un avait dû les surprendre. Ce n'était pas comme s'ils se cachaient complètement, mais Konohamaru aurait aimé que la nouvelle ne se repende pas, tant qu'il n'était pas prêt.

Les ou la personne qui les avait surpris, aurait pu respecter leur vie privée. Son ainé le relança et d'autres l'attaquèrent verbalement. Konohamaru n'était pas lâche, mais il se sentit étouffer sous tous les regards scrutateurs. Il était jugé et maintenant, catégorisé. Soudain, il sentit une présence à ses côtés et ce fut comme s'il put de nouveau respirer.

- Et si au lieu de demander, tu venais la goûter ? Je sais que tu en rêves.

Konohamaru regarda Udon se dresser contre leur ainé, ça ne devrait pas l'étonner, ce n'était pas la première fois, Udon subissait depuis son coming-out et Konohamaru l'avait, de nombreuses fois, défendu, mais ce n'était pas pareil. Il n'avait jamais été attaqué personnellement.

- On sait qui fait la fille, se moqua l'un des garçons en frappant amicalement contre le torse de son ami.

Konohamaru n'aima pas du tout ce qu'il insinuait, il n'était pas celui qui écartait les cuisses, ni Udon, ils n'en étaient même pas encore là, mais il ne supportait pas que les gens s'imaginent ce genre de choses et Udon le connaissait assez pour le comprendre et rétorquer :

- Désolé de te décevoir, mais c'est moi qui écarte les cuisses et t'imagine même pas à quel point j'aime que sa queue me remplisse.

Sans attendre la réponse, Udon prit le bras de Konohamaru et l'entraîna avec lui. Ils montèrent sur le toit, même si c'était interdit, pour être seul pendant l'heure de pause. Ils restèrent silencieux, Udon attendait que Konohamaru parle, mais il resta enfermé dans un mutisme inquiétant.

Ils mangèrent les sandwichs qu'Udon avait pris à la cantine.

- Je suis désolé.

Udon ne savait pas pourquoi il s'excusait, mais il le faisait quand même, espérant que Konohamaru ne retourne pas en cours, sans un mot. Ce qu'il s'apprêtait à faire, debout près des escaliers qui ramenaient dans l'enceinte de l'école.

- Merci de rester avec moi. Je vais y arriver, ne t'inquiète pas. Toi et moi, c'est ce qu'il y a de plus important et de plus vrai.

Konohamaru partit du toit quand la sonnerie résonna. Le cœur d'Udon se réchauffa à ses mots, bien qu'ils aient été dits comme un robot.

À partir d'aujourd'hui, la vie de Konohamaru allait prendre un sacré tournant et il était le seul à choisir s'il voulait freiner et repartir en arrière ou continuer. Udon comptait rester à ses côtés, quoi qu'il advienne, lui apportant toute l'aide dont il avait besoin.

Il sortit son téléphone, chercha le contact de la seule personne qui avait réussi à atteindre le cœur de son amant.

- Udon, un problème ?

Udon ne l'appelait pas assez souvent et, surtout, pendant les heures de cours, pour que son interlocuteur ignore qu'il y avait un problème.

- Konohamaru va avoir besoin de toi.

XxX

Konohamaru sortit aussitôt de sa classe, quand la fin des cours fut annoncée. Il n'avait rien suivi de la journée. Les élèves de sa classe lui avaient jeté regards sur regards et son esprit avait essayé de trouver une solution pour faire cesser ça, avant que ça prenne plus d'ampleur.

Malheureusement, les solutions ne côtoyaient pas Udon et c'était impossible pour lui. Konohamaru ne pouvait vivre sans lui, si ce n'était en tant qu'amant, c'était en tant que meilleur ami. De plus, il n'avait pas pris la décision de l'embrasser dans la boîte et de se lancer dans une relation pour arrêter maintenant, pour retourner en arrière. Il n'était pas question qu'il blesse de nouveau Udon et l'éloigne de lui. Il savait déjà ce que c'était et ne voulait pas le revivre.

Il traversa les couloirs rapidement, atterrissant dans la cour, voulant attendre Udon au portail. Il s'arrêta cependant en plein milieu quand, devant lui, à la sortie du lycée, se trouvait Naruto et Sasuke.

Il ne s'attendait pas à le voir et pourtant, il était là, « son grand frère ». Konohamaru se sentit aussitôt apaisé et en confiance. À peu de chose près, Udon lui faisait ressentir la même chose. Son amant apparut à ses côtés, un petit hochement de tête en direction des adultes et Konohamaru comprit que c'était lui qui les avait appelés.

Dans un élan de courage, Konohamaru entrelaça leurs doigts devant tout le lycée.

- Merci, dit-il.

Il entraîna Udon, marchant la tête haute, vers Naruto qui le regardait avec fierté. C'était tout ce dont il avait besoin pour affronter l'avenir.

XxX

Naruto, Sasuke, Udon et Konohamaru mangeaient tranquillement dans un fast-food.

À la sortie du lycée, il avait fait un tour dans la ville, joué aux arcades, avant de venir terminer la soirée. Demain, c'était samedi et ils n'avaient pas école avec Udon.

- Tu veux en parler ? lança Naruto, après un blanc.

Konohamaru mit quelques secondes à comprendre. Il signe négativement de la tête. Il ne voulait pas en parler, il voulait juste être avec les personnes qui comptaient pour lui, qui le comprenaient et qui l'acceptaient.

Naruto n'insista pas, mais l'adolescent savait qu'il serait disponible pour lui, jour et nuit. Ils continuèrent la soirée jusqu'à que Sasuke ramène tout le monde dans sa Jeep. Ils déposèrent Udon qui les remercia, Konohamaru l'accompagna jusqu'à la porte de chez lui.

- Tu veux rester dormir ? tenta Udon.

Konohamaru prit son visage en coupe. Il ancra ses yeux dans le regard de son amant et meilleur ami.

- Je pars ce soir, mais je vais revenir demain. Je ne te quitte pas, Udon, rassura-t-il. Un jour, je ne te quitterais plus du tout, je te le promets.

Udon se hissa jusqu'aux lèvres de Konohamaru et l'embrassa pour lui dire bonne nuit, mais le baiser dura jusqu'à que le souffle leur manque. Konohamaru attendit qu'Udon rentre et repartit jusqu'à la voiture.

Il s'assit à l'arrière et Sasuke le ramena chez lui avec Naruto, mais avant qu'il sorte de la voiture pour retourner au foyer, Sasuke l'arrêta :

- Le lycée ça ne dure pas. Il te reste un an et demi et après, tu ne verras plus les gens qui y sont. Les gens, surtout les adolescents, peuvent être cruels, mais tu dois passer au-dessus, tu verras, l'ignorance est la meilleure chose à faire, ils se lasseront. Vis ta vie, avec les personnes que tu veux à tes côtés dans l'avenir, les autres, tu les oublieras. Fais-moi confiance.

Instinctivement, Konohamaru chercha le regard de Naruto, ce dernier lui sourit et hocha de la tête pour confirmer les mots, de son garde du corps.

- Merci. Et pas de bêtise tous les deux.

Konohamaru sortit de la voiture sous la gêne de Naruto et le raclement de gorge de Sasuke.

Il ne savait pas exactement ce qui se passait entre eux deux, mais ils ne les jugeraient jamais. Ils étaient faits pour être ensemble, Konohamaru en avait l'intime conviction. Il espérait seulement qu'ils s'en rendent compte. Quoi qu'il arrive, il serait là pour Naruto, comme ce dernier était là pour lui.


Petite note de l'auteure:

Bienvenue à tout le monde sur ce Spin-off ! Je suis vraiment contente de votre confiance pour venir le lire surtout qu'il s'agit d'un couple qui n'a pas encore été réellement exploité sur le site et qui ne concerne pas nos héros. J'espère vraiment que ce prologue vous donnera envie d'en savoir plus. Il y aura 6 publications avec celle-ci et à chaque chapitre, il y aura des sauts dans le temps d'un an.