Une nouvelle histoire et on retrouve Sirius pour bien démarrer la journée! (en plus, il pleut!) Vous voyez que ça m'arrive de poster en avance aussi! Voilà le début de la troisième année! Petite histoire assez courte qui ne durera que quelques mois, j'en ai peur, mais vous savez combien le tome 3 est important! J'espère que ça vous plaira, à bientôt!
Réponse à mes Reviews Guests:
ariane: Merci, c'est gentil. Voilà la suite, j'espère qu'elle te plaira :)
Mamy 83: N'est ce pas? Merci, c'est gentil :) Et oui! Il va falloir attendre jusque là! Harry aussi à hâte de grandir... Voilà la suite, j'espère qu'elle te plaira!
DG Pottogue: Euh... Tom, non! Harry, oui, un peu... Et oui! Voilà enfin la fameuse raison de Lucius! Ce n'est pourtant pas faute d'avoir dit à tout le monde de relire le dernier chapitre! La statue correspond bien à Salazar selon JKR. Et c'était bien un méchant. Le nom de Salazar est vient d'ailleurs d'un dictateur espagnol... Que veux tu dire par le fait que la Chambre des Secret devrait cacher plus qu'un Basilic et une salle vide? Merci à toi d'être toujours là! Pour le re :)ste, ça va venir..!
Harry avait, cette fois encore, passé la majeure partie de ses vacances enterré -littéralement- au fond de son coffre à Gringotts. Sauf que cette fois, il s'était tenu à son programme d'entraînement, et qu'en bonus, la puberté avait fait son apparition : résultat, lorsque la rentrée commença à s'approcher, il disposait déjà de quelques centimètres en plus et ses biceps, pectoraux et abdominaux commençaient légèrement à se développer. Pour les biceps, il n'avait pas eu à beaucoup travailler : il passait ses journées à brasser des monceaux d'or, de pierreries et d'objets précieux…
Il avait expédié ses devoirs de vacances pendant les premiers jours. Il ne fallait pas s'y tromper, les professeurs, pour se venger de ne pas avoir pu leur donner d'examens, les leur donnait à faire en devoirs. Ainsi, ils pouvaient à peu près contrôler le savoir engrangé pendant la dernière année. En plus des devoirs de vacances habituels, bien sûr ! Mais Harry s'était assuré ainsi, comme pendant la première année, de disposer du maximum de temps pour sa voûte.
Il était malgré tout loin d'avoir fini. En revanche, il avait terminé d'inventorier le coffre de Dumbledore : il avait récupéré ce dont il pouvait prouver sa propriété et avait séparé le reste en cinq tas distincts : ce qui lui appartenait, mais dont il ne pouvait pas prouver sa propriété, ce qui appartenait à Helga, Rowena ou Salazar, avec ou sans preuves, et ce dont il ne connaissait pas le propriétaire. Il avait demandé de l'aide à Salazar parfois, via le journal, mais il n'avait évidemment pas réponse à tout. Même si il aimait bien le penser.
Les Gobelins se montrèrent très satisfait, d'une part du travail qu'il leur avait épargné, et d'autre part, du fait qu'il ne cherchait pas à les abuser. Harry n'était pas pressé de retrouver ses affaires et artefacts manquants. C'était des objets d'un autre temps, et ils étaient certes utiles et puissants, mais ils ne lui étaient pas nécessaires pour l'instant.
Il apprit dans la Gazette du Sorcier la victoire de la famille Weasley à la loterie et s'en montra heureux pour eux. Des gens comme ça méritaient un peu de chance. Il n'étaient pas tous fréquentables au même degré, mais même Ron pouvait être un gentil garçon, et Ginny, une fillette agréable. Harry avait souri devant la photo du clan Weasley au grand complet, badge de Préfet-en-Chef et rat compris. Merlin, qu'ils étaient nombreux ! Il était dommage que presque la totalité de leurs gains aient été dépensés dans un voyage, mais avec un peu de chance, Ron pourrait s'acheter une nouvelle baguette : il avait trouvé le moyen de casser la sienne l'année dernière, et de toute façon, elle lui venait de son frère ! Harry espérait vraiment pour lui qu'il pourrait avoir la sienne maintenant. Et puis, une famille comme celle des Weasley ne devait pas partir en vacances bien souvent. Harry comprenait leur choix, quelque part. Et de toute façon, les Weasley n'étaient pas du genre à enterrer leurs fonds dans un coffre, ils étaient trop généreux pour ça…
Malgré tout, en regardant la photo, Harry n'avait pu empêcher un léger malaise de faire son apparition. Le même qu'il ressentait à chaque fois qu'il voyait le rat de Ron. L'animal se tenait sur son épaule, plus maigre que jamais et les moustaches tombantes. Le soleil d'Égypte semblait définitivement ne pas lui réussir… Mais il se souvenait des conversations de dortoir entre Ron et les autres. Croûtard avait autrefois appartenu à Percy, le grand frère de Ron, qui lui avait donné son rat lorsque leurs parents lui avaient offert un hibou pour le féliciter pour sa nomination en tant que Préfet. Quel âge avait Croûtard ? Un rat normal ne vit qu'un à deux ans normalement. Croûtard était, de toute évidence, bien plus âgé, alors comment avait-il réussi à survivre jusqu'ici ?
Harry frissonna. Il aurait du se pencher sur la question plus tôt. Quoi que soit ce rat, l'avoir dans son entourage proche n'était certainement pas sain pour Ron. Certaines Créatures magiques se nourrissaient d'énergie vitale. Même si ce n'était certainement pas le cas de ce rat, il était trop décrépit pour ça. D'autres pouvaient se nourrir de Magie, de Connaissances, de sang, de toutes sortes de choses ! Il devrait réussir à rentrer dans les bonnes grâces de Ron cette année, et se débrouiller pour examiner Croûtard…
Connaissant le sale caractère du rouquin, ça allait être compliqué, surtout qu'il n'était pas dans de meilleures dispositions que d'habitude depuis qu'il savait que c'était sa sœur que Harry avait laissé embarquer dans la chambre des secrets…
Lorsqu'il avait du temps, c'est à dire le soir, Harry discutait avec Salazar via son journal. Patienter était dur, mais Tom semblait aller bien. Il avait réussi à transmettre l'énergie vitale qu'il avait prise à Ginny Weasley l'année précédente à son morceau d'âme libre avec succès. Il disposait d'un peu plus de forces, mais pas beaucoup. Il lui manquait l'essentiel : un serviteur pour l'aider. Quelqu'un qui lui serait entièrement dévoué. Les raisons de ce dévouement, il s'en fichait, il avait juste besoin de quelqu'un qui exécuterait ses ordres, y compris de basses besognes. Mais il ne pouvait demander d'aide à aucun des Mangemorts libres. Ils étaient soient trop dangereux, comme McNair, qui avait un sérieux grain selon lui, soit trop importants, comme Lucius Malefoy et Snape, qui étaient en poste à Poudlard…
Un soir, cependant, Harry et Tom furent interrompus dans leur correspondance par de légers coups frappés à la porte. Harry ouvrit et Tom, l'aubergiste, l'informa qu'un invité l'attendais dans le salon privé.
Harry fronça les sourcils. Il n'attendait personne, et ne voyait pas qui pouvait bien s'inviter sans prévenir. Prenant la baguette de Gryffondor, au cas où, il suivit l'aubergiste avec circonspection jusqu'à un petit salon, où un homme en costume à rayure et chapeau melon vert, le visage flasque et l'air anxieux l'attendait dans un fauteuil devant la cheminé, avec à la main une tasse de thé.
-Harry ! S'exclama l'homme en se levant et en ouvrant les bras pour l'accueillir. Mon garçon, je suis ravi de te rencontrer !
L'homme sembla s'apercevoir qu'il avait toujours sa tasse à la main et la posa prestement avec un léger rougissement, sous le regard scrutateur de Harry. Qui était cet homme ? Il ne le connaissait pas.
-Vous pouvez nous laisser Tom, dit l'homme, et l'aubergiste se retira en fermant la porte.
Harry rapprocha sa main de sa taille, la posant discrètement sur le manche de sa baguette, dissimulée sous son T-shirt.
-Est-ce que nous nous connaissons Monsieur ?
Il détestait qu'on lui parle comme à un gosse, qu'on l'appelle par son prénom d'un air familier alors qu'on ne le connaissait pas et qu'on l'appelle « mon garçon ! » Seul des enfoirés comme Dumbledore ou son oncle avaient fait ça, et Harry espérait qu'aujourd'hui, il s'en mordaient les doigts…
-Merlin ! Je manque à tous mes devoirs ! Je suis Cornélius Fudge, Harry, le Ministre de la Magie !
Harry lâcha sa baguette et retint un gloussement. Cet homme s'appelait Fudge, ce qui veut dire « caramel ». Amélia Bones l'avait plus d'une fois qualifié de « flan ». Effectivement, vu son visage flasque et ses joues tombantes, quelque chose comme « Flamby » était plus approprié. Il se souvenait encore de ces petits pots de crème dont Dudley se gavait, enfant. Les joues de l'homme en face de lui semblaient avoir la même consistance de gelée. Et cet homme n'était pas dangereux ! Agaçant, certes, bien trop sur de lui sans doute, mais pas dangereux. Pas menaçant, d'après la toute nouvelle Présidente du Magenmagot, sauf dans sa bêtise…
-Monsieur le Ministre, répondit Harry, surpris, que puis-je faire pour vous ?
A ce moment là, un léger mouvement dans l'air, comme un brouillard de chaleur attira son attention, et il remarqua les hommes qui se cachaient discrètement dans les ombres. Un sort de dissimulation, et d'un niveau assez faible. Il avait appris mieux à ses élèves les plus assidus. L'effort était louable. Inutile, puisqu'il les avait grillés, mais louable. Aussitôt, Harry fut de nouveau sur ses gardes…
-Oh ! Rien d'important ! J'espérais simplement pouvoir parler un peu avec toi. Assied-toi donc ! Du thé ? Des biscuits ?
Harry fronça les sourcils. Est ce que cet homme se fichait de lui ? La main de nouveau sur sa baguette, Harry ne fit pas un pas pour s'asseoir.
-Pas tant que je ne saurais pas ce que le Ministère me veux et qui nécessite deux Aurors ! Parlez vite et bien, voulez-vous ? Et veuillez laisser vos gardes du corps ou ils se trouvent !
Fudge sursauta, et aussitôt, les deux hommes sortirent de l'ombre.
-Comment nous avez-vous repéré ? Demanda l'un d'entre eux, que Harry reconnut comme étant Kingsley Shacklebot, Sang-Pur et membre du Magenmagot.
Harry haussa un sourcil moqueur.
-Simple, ce sort est ridiculement visible pour qui sait bien regarder. Suis-je donc une menace pour que le Ministre se veuille ainsi escorté ?
-En réalité, c'est pour vous que nous sommes là, poursuivit le deuxième Auror, un homme blond aux cheveux coupés en brosse, que Harry ne reconnu pas.
Harry lança un regard interrogateur à Shacklebot.
-Ne me regardez pas comme ça. Je lui avait bien dit que nous ne servirions à rien, répondit l'Auror noir en désignant le Ministre de la tête.
L'homme, le visage rouge, semblait au bord de l'apoplexie devant la conversation qu'il avait souhaité diriger et qui se déroulait sans lui.
-Nous ne sommes pas là pour vous attaquer, mais plutôt pour vous protéger, reprit le blond d'un ton grave.
Harry haussa un nouveau sourcil.
-Et que se passe-t-il de si grave pour que moi en particulier, je sois en danger ?
Fudge saisit aussitôt l'occasion de reprendre la main.
-Vois-tu Harry, il y a eu un incident… Un regrettable incident… Commença-t-il en grimaçant.
-Quel genre d'incident ? Et en quoi cela me concerne-t-il ?
-Et bien… C'est à dire que… Je ne voudrais pas que tu pense que c'est de notre faute… Nous avons sans doute commis une erreur à un moment donné, mais…
-Ce que Monsieur le Ministre essaye de vous dire, décoda Shacklebot, c'est qu'il ne veut pas que vous considériez le Ministère comme totalement incompétent, ce qui est malgré tout déjà le cas, j'en suis sur…
Harry se contenta de sourire d'un air sarcastique.
-Venez-en au fait, je vous prie.
-L'un de nos détenus s'est évadé, conclut l'Auror noir.
Fudge hoqueta de terreur devant l'Auror qui énonçait si clairement son incompétence… Ce Shacklebot ! Malgré tous les pots de vin qu'il avait pu essayer de discrètement lui verser, -et que l'homme avait toujours refusés-, il n'avait jamais pu le contrôler ! Mais il n'avait pas eu d'autre choix que de l'emmener, ce crétin était l'un des meilleurs dans son domaine…
Harry sentit ses yeux s'ouvrir sous la surprise.
-Et alors ? En quoi…
-Monsieur Potter, reprit l'Auror blond, savez-vous ou sont emprisonnés nos détenus ?
Et alors Harry comprit.
-Vous voulez dire que quelqu'un s'est évadé d'Azkaban ? Qu'il a échappé à l'emprise des Détraqueurs ?
-C'est ça, acquiesça l'Auror noir.
Harry fronça les sourcils.
-Et il ne vous est jamais venu à l'idée que cette personne pouvait être innocente ?
-Pardon !? S'étrangla le Ministre, en même temps que les deux Aurors le fixaient, les yeux écarquillés.
Harry leva les yeux au ciel.
-Les Détraqueurs sont des âmes en peine qui se nourrissent du bonheur des détenus. Deux solutions : la première, cet homme n'avait juste aucun souvenir heureux à leur fournir, ce qui est déjà terrible pour lui. Les Détraqueurs l'ont donc plongé dans un état de détresse permanente, auquel il a fini par résister, puisqu'il n'a jamais rien connu d'autre. La deuxième solution est, en revanche, que cette personne, malgré tous les mauvais souvenirs qu'elle puisse avoir, n'ait finalement rien commis qu'elle puisse se reprocher. Même le dernier des fous qui a perdu toute notion de bien et de mal se retrouve terrassé par les Détraqueurs parce que sa Magie sait que ce qu'il a commis est mal ! Mais si au contraire, cet homme est innocent des crimes dont on l'accuse et le sait au plus profond de lui-même, il n'est pas étonnant qu'il ait trouvé la force de s'en aller…
Fudge se redressa sur son siège, outré !
-Cet homme à tué douze Moldus et un Sorcier d'un seul sortilège, Harry !
-Premièrement, vous allez cesser de vous adresser à moi aussi familièrement. Deuxièmement, as-t-on des preuves de tout cela ?
-Il a été pris sur le fait, répondit l'Auror blond. Il s'est laissé prendre sans résistance au milieu de la rue pleine de cadavres. Il riait.
-Vous l'avez donc pensé fou. Soit. Qu'a déterminé le procès ?
Les deux Aurors s'entre-regardèrent, gênés. Harry soupira.
-Laissez-moi deviner, il n'en a pas eu, n'est ce pas ?
-Il a été pris sur le fait… Répéta l'Auror blond d'une voix basse.
-Mais c'est vrai qu'il a, parait-il, toujours montré une étrange résistance aux Détraqueurs… Renchérit Shacklebot.
-Même si il a été pris sur le fait, ne vivons-nous pas dans le Monde Magique, ou les apparences sont souvent trompeuses ?
-C'est à dire qu'avec le climat politique de l'époque… Et avec ce qu'on a retrouvé de sa victime…
-Laquelle ?
-Le sorcier. On a retrouvé qu'un doigt…
-Et qui cet homme visait-il exactement ? Pourquoi ce sorcier là ?
Les deux Aurors se regardèrent à nouveau, mal à l'aise.
-Black était fou ! Répondit Fudge à leur place. Il ne visait personne en particulier ! C'était un suivant du Seigneur-des-Ténèbres !
-C'était juste après sa Chute. Beaucoup ont pensé que Black voulait prendre sa place, renchérit l'Auror à la peau noire.
-Nous en venons enfin au fait, vous avez peur qu'il m'attaque… Soupira Harry, soudainement fatigué.
-Évidemment que nous avons peur pour vous ! Explosa Fudge, lassé d'être mis de côté dans la conversation. C'est pour ça que le Ministère vous assigne ces deux Aurors pour vous protéger, que vous êtes prié de ne pas vous balader dans le Monde Moldu et de rentrer à votre chambre avant la nuit !
Aussitôt, Harry se redressa. Sa Magie s'échappait de lui par vagues furieuses et soudain, il sembla comme grandi par sa puissance. Fudge se recroquevilla sur sa chaise…
-Comment osez-vous !? Demanda-t-il d'une voix profonde et grave, la voix de Gryffondor. Comment osez-vous me traiter comme un gamin !? Pensez-vous réellement que j'en sois un ? Pensez-vous réellement que cet homme puisse réussir à m'atteindre ? Ou bien que vos Aurors puissent m'être d'une quelconque utilité? Alors qu'ils ne sont même pas capables de se dissimuler ?
-C'est ce que je me suis tué à lui expliquer pendant trois quarts d'heure, tenta timidement l'Auror à la peau noire…
La colère de Harry retomba.
-Il est vrai que vous avez déjà vécu cela lors du procès, se rappela Harry en se rappelant de la façon dont il laissait actuellement échapper sa Magie.
Shacklebot grimaça.
-Je m'en serais bien passé, croyez-moi. Vous nous fichez la trouille…
Harry s'aperçut alors que Fudge était réduit à une masse couinante enfoncée dans son fauteuil et que les deux Aurors avaient sorti leur baguette. Il se retourna alors vers le Ministre, toujours furieux, mais plus calme.
-Que les choses soient bien claires, Ministre Fudge, je n'ai certainement pas besoin de la protection du Ministère ! Vous allez rentrer vous enterrer dans votre bureau, parce que c'est, de toute évidence, la seule chose que vous savez faire ! Et vous allez embarquer vos Aurors, parce que sinon je les fous à la porte moi-même, et ne vous avisez pas de me faire surveiller, ou bien je ferais de votre vie un Enfer, est ce que je me suis bien fait comprendre ?
Le Ministre hocha piteusement la tête comme un enfant pris en faute et les deux Aurors cachèrent leur ricanement derrière une quinte de toux.
-Je crois que nous allons prendre congé, Monsieur Potter.
-Cela serait au mieux, Lord Shacklebot, répondit Harry, et n'oubliez pas d'emmener « ça » avec vous ! Dit-il en désignant le Ministre de la tête, qui semblait furieux d'être réduit à l'état de chose. Shacklebot acquiesça.
-Messieurs, Monsieur le Ministre, salua Harry.
Et il sortit.
