Ô' fier nordique, laisse moi donc te conter
La vie héroïque d'un brave guerrier.
Ecoute donc ce poème épique
Qui chante les louanges du barde Lorik.

A la cour du Jarl de Solitude
Vivait ce jeune homme si frêle et prude.
Contrairement aux hommes de son clan,
Il n'était pas très imposant.

Il ne maniait ni l'épée, ni le marteau de guerre
Et aux arcanes magiques il n'y connaissait guère.
Car sa valeur se trouvait
Dans sa voix si haut perchée.

Dans les tavernes, le soir, il chantait.
Et lorsque ses premières notes résonnaient
Soldats et filles de joie se taisaient
Pour l'entendre conter les héros oubliés.

Dans la ville, tout le monde le connaissait
Surtout les femmes qui le courtisaient.
Mais, il ne vivait que pour la musique
Et pour chanter ses poèmes glorifiques.

Lorsque le Jarl était souffrant,
Lorik lui entonnait ses chants.
Car, sa voix douce et gracieuse
Avait des vertus guérisseuses.

Mais, au plus profond de lui-même
Comme les héros de ses poèmes,
Lorik rêvait d'une vie de guerrier
Avec ses batailles et ses gloires gagnées.

L'année de ses vingt printemps
L'Hiver arriva prématurément,
Amenant dans son sillage
La guerre et ses ravages.

La cité voisine de Solitude, sa rivale
Située dans les marais, s'appelait Morthal.
Et son Jarl, jaloux de sa beauté,
Souhaitait voir Solitude rasée.

Lorik rejoignit l'armée et s'y engagea
Car il rêvait depuis toujours d'être soldat.
La bataille eut lieu dans les plaines de Solitude
Qui étaient recouvertes de neige comme à leurs habitudes.

Les deux armées se combattirent vaillamment,
Colorant la neige de flots de sang.
Et tandis que baissait le jour,
Lorik arriva, armé seulement d'un tambour.

Il exhorta ses compagnons à se battre valeureusement
Et à repousser l'ennemi, de ses chants exaltants.
Et lorsqu'un frère d'armes était en difficultés,
Il tambourinait et chantait pour l'encourager.

Le combat dura toute la nuit
Et au petit matin tout était fini.
Les cris d'allégresse s'élevèrent
Devant l'ennemi qui fuyait leurs terres.

Le Jarl organisa un banquet
En l'honneur de la bataille remportée.
Mais lorsqu'il appela le barde à ses côtés
Seul le silence fut discerné.

Ils avaient tous compris,
Que Lorik avait péri.
Ils levèrent tous leurs verres
Et à Talos, addressèrent une prière.

"Ô' Talos, accepte en Sovngarde
Le plus grand de tous les bardes
Accueille dans ton royaume Lorik
Parmi les plus braves des Nordiques."