Eh oui, la façon dont tu me regardes
Disclaimer: Non, les perosnnages ne sont pas à moi, ni le cadre de l'histoire. Tout pappartient à feu M. Bottero, puisse-t-il être béni pour son imagination.
Petite note: cette histoire n'a pas grand lien avec Le Pacte des Marchombres, elle est ici car la catégorie Ames Croisées n'existe pas. Elle est centrée sur Alantha et Nawel, comme vous l'indique le titre. Bonne lecture!
Alantha
C'est la deuxième fois qu'on se rencontre. Je ne connais ni ton nom, ni quoi que ce soit de toi. La seule chose que je peux affirmer, c'est que tu es une Jurilane. Je pourrais prétendre que, par là, je te connais. Je te connaîtrais parce que tu es comme tout ton peuple et que l'on m'a instruite.
Mais non je ne le fais pas. Je ne crois pas en ces contes. Toi, tu dois croire en ce qu'on te raconte. Tu dois y croire, je le vois à ton regard. A la façon dont tu me regardes. A notre première rencontre, lorsque tu m'as vue, tes yeux se sont emplis de terreur et tu as fui, tu as pris tes jambes à ton cou.
Aujourd'hui, la façon dont tu me regardes, c'est celle d'une guerrière. De quelqu'un qui doit protéger. Celle qui est l'objet de cette attention est jute derrière toi. Mais peu importe, la seule chose qui compte, c'est la façon dont tu me regardes. Tu me vois comme un animal. Tu me vois comme un danger, comme une ennemie.
Nawel
Au même endroit, il y a quelques mois, nous nous sommes rencontrées et j'ai fui.
Mais, aujourd'hui, je suis à nouveau face à toi et nous sommes debout, à nous fixer. Aujourd'hui, je n'éprouve rien envers toi. Plus de peur, plus d'horreur, juste la tranquille certitude que s'il y a combat, je devrais faire de mon mieux. Juste la concentration qui me permet de rassembler les maigres connaissances que j'ai de toi. Il n'y en a pas beaucoup mais j'espère que cela suffira.
Sauf qu'il y a quelque chose d'étrange. Ton regard ou plutôt la façon dont tu me regardes dément toutes les affirmations que je pouvais porter sur toi. Aujourd'hui, je te vois essayer d'éviter le combat. Aujourd'hui, je vois la guerrière. Je vois celle qui a quelqu'un à protéger. Mais aujourd'hui, je vois l'humaine, je vois la femme qui est toi. Aujourd'hui, je vois ma monstruosité et je vois ton humanité. Je vois la femme qui pleure sur un cadavre et je vois le monstre qui a tué. Le problème c'est que la femme, c'est toi et le monstre, c'est moi.
Alantha
Aujourd'hui, tu as compris. Eh oui, la façon dont tu me regardes a changé.
