Ceci est le prologue à une fanfiction qui traîne depuis quelques temps - je visionne les épisodes de la série depuis quelques mois, à mes heures perdues, et une idée d'enquête a fini par germer dans mon esprit. Comme je n'ai pas encore atteint la sixième ou septième saison, vous comprendrez, chers lecteurs, que l'équipe que je mets en scène est constituée de Hotchner, Morgan, J.J., Prentiss, Garcia, et Reid. Je ne connais pas encore Blake, ou Maeve. Mais je pense que l' "épisode" que je vous propose peut être intercalé un peu n'importe quand, ou pas du tout.
Il se peut que j'aie fait des erreurs (mathématiques, géographiques, historiques, grammaticales, orthographiques...). Il se peut que j'invente des choses. Ne m'en tenez pas rigueur ! Signalez-moi ce qui vous semble absolument incongru.
Je n'interviendrai que très peu par la suite - je préfère vous laisser découvrir cette histoire par vous-mêmes ! Je publierai les chapitres, je l'espère, de façon régulière. Si je le peux, je répondrai à chaque review de façon personnelle. A vos claviers !
Les personnages de Criminal Minds ne m'appartiennent pas. La série ne m'appartient pas.
Sauf les personnages secondaires nécessaires à cet épisode. Et la rouquine. Ça, c'est mon invention.
Bonne lecture !
The Dead Shall Be Raised
Prologue
Sur les étendues de gazon au centre de l'Old Campus, qu'encadraient les gigantesques bâtiments de briques rouges, des groupes d'étudiants flânaient à l'ombre des arbres. L'ambiance studieuse qui régnait semblait même gagner les quelques courageux qui parcouraient, à petites foulées, les allées jonchées de feuilles mortes.
C'était la fin de l'automne à l'université de Yale, une période de révisons avait commencé pour les étudiants, après la coupure du mois de novembre. Il faisait encore doux, à cette époque de l'année, malgré un petit souffle d'air frais qui se levait de temps à autre.
Personne ne faisait plus guère attention à cette série de vieilles affichettes, qui avaient été placardées un peu partout quelques semaines auparavant, et qui maintenant s'effaçaient sous les effets du temps et de la pluie, ou qui s'envolaient au gré du vent. L'une d'entre elles, l'une des plus récentes, montrait un visage féminin souriant encadré par une épaisse chevelure brune. Au-dessus de la photographie aux couleurs éteintes, l'inscription « Missing » s'étalait en grosses lettres capitales. À côté d'elle, une autre affiche, un autre visage, et encore un autre, un peu plus loin, un peu plus effacé, un peu plus oublié. Et toujours cette litanie lancinante, de disparues.
oOo
Comme toujours, J.J. appréhendait ce moment où, face à l'équipe réunie, elle appuierait sur les touches de la télécommande pour afficher les visages des victimes. Alors que tous se rassemblaient autour de la table, que Morgan taquinait Reid à propos de sa nouvelle coupe de cheveux, que Prentiss surenchérissait en les lui ébouriffant, que Rossi, un petit sourire au coin des lèvres, sirotait son café pur arabica, et que Hotchner toussotait distraitement pour attirer leur attention, J.J. leur distribua les dossiers. Aussitôt, la bonne humeur laissée de côté, le sérieux reprit le dessus.
– Il y a deux semaines, commença J.J., la police de New Haven dans le Connecticut a reçu un appel pour signaler une jeune femme disparue.
En règle générale, une sarabande de photos ponctuait ses paroles. Mais aujourd'hui, une seule image vint s'afficher sur l'écran, sur le sceau du BAU. Un portrait en buste fit voir le visage d'une jeune femme souriante, aux yeux pétillants, et dont les épais cheveux bruns dissimulaient mal des joues rebondies. L'arrière-plan de couleur neutre laissait penser qu'il s'agissait d'une photographie prise à la fin de l'année scolaire, pour un yearbook.
– Les parents d'Elisa Smith ont déclaré sa disparition à la veille des vacances de Novembre. Elle n'a toujours pas été retrouvée.
– Pourquoi la police de New Haven nous appelle à l'aide pour une affaire de disparition ? demanda Prentiss en consultant le maigre dossier remis par l'agent de liaison.
J.J. saisit alors à bouts de bras une nouvelle pile de chemises en carton beige, portant le sceau du département des sciences du comportement. Si le premier dossier ne contenait qu'une photographie et une feuille de papier, celui-ci en revanche était bien plus épais. Des dizaines de portraits, de fac-similés d'interrogatoires, de copies de dépôts de plainte, de déclarations de disparitions...
– L'inspecteur Harris, qui m'a contactée, a été nommé il y a trois mois au bureau de New Haven, dit J.J. en donnant à chacun un second dossier. Au moment d'enregistrer la déclaration de disparition d'Elisa, un père s'est manifesté pour savoir où en était l'enquête concernant sa propre fille. Harris s'est alors renseigné et a découvert que plusieurs disparitions similaires avaient été déclarées auparavant.
L'agent de liaison saisit la télécommande et la folle danse des photographies commença.
– La première disparition a été signalée en novembre, il y a quatre ans. Il s'agit de Jane Levis. La semaine suivante, on a déclaré la disparition de quatre autres jeunes femmes. L'année d'après, à la même période, six disparitions inquiétantes il y a deux ans, sept ; l'année dernière, quatre.
– Les corps n'ont jamais été retrouvés... signala Rossi en feuilletant le dossier, si tant est qu'elles soient mortes.
– Visiblement, il ne s'agit pas de simples fugues, commenta Hotchner à son tour. Les familles n'ont eu aucune nouvelle, pas d'appel, de mail, de lettre, rien.
– Et les disparitions semblent se concentrer à une même période de l'année, apparemment, dit Morgan. Aucune autre n'a été signalée en dehors du mois de novembre ?
– Si, mais pas si nombreuses et pas en si peu de temps, répondit l'agent de liaison. Ce qui a interpellé l'inspecteur Harris, c'est surtout le lien qu'il y a entre ces femmes.
– Elles sont toutes étudiantes à Yale, réfléchit Reid à voix haute.
– Personne n'a pensé à du bizutage ? interrogea Morgan.
– À la rigueur, dans une sororité, pourquoi pas, dit l'ancien écrivain. Mais là, à part le fait qu'elles étudient à Yale, rien ne les relie. Ni les études, ni l'âge, ni l'appartenance à une quelconque société. Et puis... vingt-trois disparues, ça fait beaucoup.
– On peut s'attendre à d'autres disparitions dans les prochains jours, déclara Hotchner. Rien d'autre ?
J.J. secoua la tête, désemparée. Hotchner souleva le combiné du téléphone et demanda Garcia en visio-conférence. Le visage de l'analyste apparut presque aussitôt sur l'écran, par-dessus les photos des disparues. Voir cette physionomie vive et optimiste fit du bien à toute l'équipe, d'autant plus qu'il y avait peu de chances que l'on retrouve toutes ces femmes vivantes, un jour.
– Ordonnez, ô redresseurs de torts, Garcia à votre service !
– Garcia, je veux que tu rassembles toutes les informations disponibles sur les victimes et leurs familles. Cherche des liens éventuels entre elles, les cours suivis, leurs fréquentations, leur scolarité, leurs professeurs...
– À vos ordres
– Inscris Reid et Morgan à Yale en auditeurs libres, poursuivit son supérieur, ils enquêteront en interne. On se charge d'interroger les familles. Garcia, tu restes en contact. Décollage dans une demi-heure.
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