Salut la compagnie ! Je n'ai pas grand-chose à dire sinon remercier Angelscythe pour m'avoir donné la motivation d'écrire ces OS ! Allez lire ses histoires ça vaut le coup d'oeil :D

Premier OS : WidowHanzo, Chanson : Renegades (X ambassadors) (à écouter pendant la lecture) ;)


Run away with me
Lost souls and reverie
Running wild and running free
Two kids, you and me

And I say
Hey, hey hey hey
Living like we're renegades
Hey hey hey
Hey hey hey
Living like we're renegades
Renegades, renegades

Hanzo courait entre les arbres, bondissant dans les airs sitôt qu'une racine, une pierre ou une crevasse lui barrait le chemin, roulade au sol pour mieux atterrir sur l'herbe, se remettre sur pied sans s'arrêter, sans ralentir, sinon elle allait le rattraper, et jamais, au grand jamais il ne se laisserait battre.

Il continuait de courir, continuait de foncer sur le terrain boisé de plus en plus accidenté, l'adrénaline frappant l'intérieur de ses veines, de son crâne, l'arc serré si fort dans sa main que ses jointures devenaient blanches.

Un point rouge. Il saisit une flèche, prit appui sur un rocher pour décoller et décocher le projectile, qui se planta droit au centre de la cible. Le coup de feu résonna quelques millisecondes trop tard, car l'archer avait déjà repris sa course.

Trop lente, se moqua t-il intérieurement, tandis qu'il entendait jurer en français dans son dos.

Ses jambes le portaient de plus en plus loin, de plus en plus vite, alors que le son du grappin qui se plantait dans les troncs s'élevait derrière lui. Une autre cible jaillit dans son champ de vision, mais cette fois, Amélie fut plus rapide, la balle formant un rond parfait au milieu du cercle.

Égalité, pensèrent les deux snipers en même temps. La prochaine cible, la dernière, serait la décisive.

Cette course-là, ce défi entre les deux personnes, on pouvait s'amuser à le voir comme une métaphore de leur vie actuelle. Les renégats en cavale, qui s'exerçaient au tir, améliorant leur performance pour descendre leurs poursuivants.

Long live the pioneers
Rebels and mutineers
Go forth and have no fear
Come close and lend an ear

And I said hey
Hey, hey, hey
Living like we're renegades
Hey, hey, hey
Hey, hey, hey
Living like we're renegades
Renegades, renegades

Widowmaker, la tueuse sans sentiments, avait été intriguée – oui intriguée, elle dont le cœur ne battait pas – par l'archer à l'impressionnant tatouage, cet homme stoïque, taciturne, au regard dur, qui avait prétendu qu'il était plus habile qu'elle au tir. L'homme qui avait rejoint Overwatch pour se rapprocher de son frère, l'homme qu'elle avait tenté de convaincre de rejoindre Talon, l'homme contre lequel elle avait échangé un nombre incalculable de balles, ce fut lui qui l'aida à briser les chaînes qui l'entravaient à ceux qui l'avaient transformée en monstre.

Le plaisir de tuer avait été petit à petit remplacé par le plaisir d'être à ses côtés, fussent-ils ennemis. Il refusait contre vent et marée d'être avec elle au sein de Talon – solution si simple au premier abord – refusait d'entendre le venin de la tueuse, mais malgré tout, lorsque la bataille les isolait, ils avaient commencé à échanger autre chose que des menaces. D'abord des défis, parier qu'ils étaient meilleurs que l'autre, à tenter de prouver leur supériorité au tir, puis quelques mots, puis quelques phrases, puis de brèves discussions, entrecoupées par les combats qui les ramenaient à la réalité.

Mais Widowmaker en voulait plus. Amélie voulait plus, tout comme Hanzo. Côtoyer l'archer était devenu un besoin. S'il ne voulait – pouvait pas la rejoindre au sein de Talon, alors ce serait à elle de se joindre à lui.

Elle avait déposé son fusil. Elle s'était rendue. Ce que Overwatch avait retrouvé était une Widowmaker mourante, tandis qu'Amélie renaissait, mais pas entièrement. Elle n'était et ne serait plus jamais la femme d'autrefois.

Personne ne lui faisait confiance au sein de l'organisation, tout comme beaucoup se méfiaient de Hanzo, lui qui avait mutilé son frère. Mais lui venait lui parler alors qu'elle était en cellule, la seule personne à la voir sans préjugés, sans crainte.

Chacun s'ouvrit à l'autre. Et chacun comprit que leur place n'était pas ici. Hanzo s'était réconcilié avec Genji, mais Overwatch se souciait peu des efforts de l'archer. Quant au cyborg, il avait remarqué l'imperceptible changement qui s'opérait en son frère, et il fut près à l'aider.

Une nuit, la porte de sa cellule s'était ouverte. Il s'était penché au-dessus d'elle et avait murmuré :

« Veux-tu t'enfuir ? Partir, loin d'ici, avec moi ? »

Et même si elle savait qu'il y avait Talon au dehors, qu'il faudrait courir, encore et encore, que cette vie serait difficile, elle hocha la tête. Les deux tireurs s'enfuirent dans le noir, Genji leur ouvrant les portes et leur souhaitant bonne chance.

So, all hail the underdogs
All hail the new kids
All hail the outlaws
Spielbergs and Kubricks
It's our time to make a move
It's our time to make amends
It's our time to break the rules
Let's begin...

Renégats, voilà ce qu'ils étaient, vagabonds qui luttaient pour survivre, à demi-caché, mais le frisson de ce combat leur rappelait à quel point ils étaient vivants, à quel point elle était vivante, aimante de cette vie et de cet archer, archer qui allait bientôt sortir de la forêt, où trônait la dernière cible.

Oh non, elle n'allait pas le laisser gagner si facilement. Elle se jeta dans le vide, fonçant vers l'homme alors qu'elle lançait son grappin vers le haut, afin d'amortir le choc alors que son corps cogna brutalement le sien, enroulant ses jambes autour de sa taille pour le déséquilibrer et le plaquer au sol, tandis que le coup de feu partait, faisant mouche dans le point rouge.

Elle sentit une pointe contre sa gorge, mais elle n'en tint cure, baissant le regard, moqueuse, vers l'archer.

- Tu as perdu.

- Et tu es morte, répliqua t-il alors que la flèche traçait le contour de son cou.

- N'importe, j'ai eu la dernière cible.

- En trichant.

- Tu sais que je suis prête à tout.

- Même à ça ?

En parlant, il s'était vivement redressé pour l'embrasser passionnément, et elle répondit au baiser avec la même fougue.

D'accord, peut-être que là, son petit renégat l'avait prise au dépourvu. Mais pas question de le lui avouer, elle avait sa fierté de tireuse elle aussi !

Il devina, malgré tout, ses pensées, alors qu'il enroulait ses doigts autour des siens. Les deux amants s'enlacèrent avec tendresse, le temps d'une pause, un moment de calme avant de devoir courir à nouveau.

And I said hey
Hey, hey, hey
Living like we're renegades
Hey, hey, hey
Hey, hey, hey
Living like we're renegades
Renegades, renegades


Merci d'avoir lu jusque là ! Les reviews sont les bienvenus :3

À bientôt,

Cao