Diluculo.

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Au-delà de minuit les cachots sombres et humides de Poudlard étaient encore moins fréquentables et accueillants qu'à l'ordinaire. Cette nuit là, malgré le bal de Noël qui se déroulait dans la Grande Salle, la salle commune des Serpentards ne dérogeait pas à la règle : l'endroit se trouvait dans un état déplorable. L'opaque fumée que provoquait l'abus de la nicotine rendait la vision des personnes dans la salle légèrement floue, leurs yeux les brûlaient. Le whisky et autres spiritueux coulaient à flot, les filles passaient d'hommes en hommes, fumant et buvant, laissant les débris joncher le sol en pierre froide.

Assis dans son fauteuil en cuir noir, les yeux gris menaçants, Drago Malefoy regardait impassiblement les gens dans la salle. Il était leur Prince, et tout ce qu'il avait à faire pour qu'on ne l'emmerde pas, c'était d'arborer cette expression de profond ennui qui ne la quittait que trop rarement.

Soupirant, Pansy s'agenouilla à côté de lui, mettant ses fines mains sur l'accoudoir, dont la blancheur éclatante tranchaient de manière déconcertante avec le sombre cuir.

_Drago, commença-t-elle peinée. Ne reste pas ainsi.

_Fous moi la paix.

Son ton cinglant la fit frissonner. Elle le savait très bien que ce bal était loin d'être une bonne idée. Quelle idiotie de fêter Noël avec de somptueuses robes, des musiques toutes aussi idiotes que l'idée, et supporter la vue de tous les petits couples enamourés. Surtout, cette vue-là.

_Dray, insista la brune laissant échapper un petit sanglot.

_Putain de merde, je t'ai dis de me foutre la paix ! Merde !

Il s'en alla brutalement, la laissant sur place, choquée et désappointée. Elle le savait. Cela faisait quatre ans qu'elle le savait. Elle l'avait même probablement su avant lui. Leur ordonnant sèchement de continuer la fête, elle se laissa choir dans le fauteuil qu'occupait le blond plutôt, et entama sa dixième cigarette de la soirée.

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Drago marchait d'un pas furieux dans les couloirs déserts. Le bal avait surement dû s'achever, songea-t-il ne remarquant plus aucune agitation. Poussant les grandes portes, il enjamba diverses bouteilles au contenu illicite qui le fit sourire. Il aurait intérêt à vite fait débarrasser ces détritus, sinon, son homologue et lui même allaient prendre cher.

Soupirant, il se laissa tomber sur une chaise avec la grâce d'un éléphant. Il attrapa une bouteille de whisky à moitié vide à côté lui, passa sa main droite sur ses yeux tout en rejetant la tête en arrière.

Soudain, alors qu'il était dans cet état de semi-conscience depuis déjà cinq bonne minutes, un bruit sourd suivit d'un cri étouffé le fit se redresser rapidement. Tandis qu'il se penchait sous une table, soulevant la longue nappe blanche, il vit Hermione Jean Granger à quatre pattes qui semblait chercher quelque chose.

_Je sais que parfois je t'insulte d'animal, mais tu n'es pas obligée de faire le chien, remarqua Drago, un brin moqueur.

Poussant un couinement strident, Hermione se redressa vivement, se cogna violemment le dos contre le teck de la table et gémit de douleur.

Levant les yeux au ciel, le blond l'aida toutefois à sortir de la table, alors qu'elle se massait le bas du dos, devenu douloureux.

La détaillant d'un regard torve, Drago se sentit néanmoins légèrement sourire. Elle portait une petite robe en mousseline rose pâle, lui arrivant aux cuisses, dont les bretelles descendait jusque dans le bas de son dos, là où le long décolleté s'arrêtait. A ses pieds, des escarpins dorés la grandissait un peu, bien que le blond faisait toujours une bonne tête et demie de plus qu'elle.

Elle épousseta sa robe, tentant de garder un minimum de dignité qui fut achevée lorsqu'elle vit la lueur moqueuse dans les prunelles anthracite du Serpentard.

_Si tu veux m'insulter fais-le demain s'il te plait, pour ce soir, je suis exténuée, demanda-t-elle dans un sourire fatigué.

_J'avais envie d'être tranquille, mais visiblement, c'est mort.

_Désolée, je termine de chercher ce que je cherche depuis deux heures et je te laisse.

La voyant repartir sous la table, à quatre pattes le blond détourna le regard, enfonçant les poings dans les poches de son pantalon noir.

_Tu veux peut-être un coup de main ?, proposa-t-il avec un semblant d'amabilité.

Hermione se cogna de nouveau et sortit de la table, tout en le dévisageant avec surprise.

_Cesse de me regarde comme ça, ça m'fout les jetons, maugréa-t-il avec mauvaise foi.

_Tu me proposes de l'aide ?, répéta-t-elle surprise.

Il lui jeta un regard peu amène, l'air presque... Blessé ?

_Ça t'étonne à ce point là ?

_Le fait que tu m'aides ? Assez oui, tu prépares un mauvais coup ?

_Granger, soupira-t-il las, tu ne peux pas croire qu'on veuille t'aider sans raisons apparentes ?

_Venant de ta part, je dois t'avouer que ça m'étonne, rétorqua la brune en haussant les épaules.

Drago lui lança un regard indéchiffrable tout en allant à son tour sous la table. Hermione, elle, le regardait alors qu'un panel d'émotion la traversait. Drago Malefoy, à quatre pattes entrain de chercher sa boucle d'oreille perdue. C'était insensé.

_Granger ? Bordel tu m'écoutes ? Je veux bien te filer de l'aide, mais dis-moi ce que je dois chercher au moins !

_C'est... Hum ma boucle d'oreille, rougit-elle toujours debout.

_Un simple Accio n'aurait pas été plus simple ?, sourit le blond, sachant qu'elle ne le verrait pas.

Elle rougit de nouveau se laissant tomber sur le sol, et rampant doucement sous la table.

_Je n'avais pas ma baguette. Tu n'as qu'à le faire toi !

_Je ne l'ai pas non plus, soupira le blond. Elle est restée à mon dortoir.

Hermione lui lança un regard amusé, au même moment qu'il détourna le regard, l'air faussement boudeur.

_Donc, on cherche à la manière moldue !, reprit la brune avec entrain.

Ils restèrent cinq minutes à fouiller sous une table, puis à aller chercher sous une autre, d'où ils ressortirent quinze minutes plus tard, toujours bredouilles.

_Maël va me tuer, geignit Hermione en s'asseyant par terre.

_De La Rochefoucauld ?, grinça le blond.

_En personne... Mais pourquoi demandes-tu cela ?, questionna la jeune fille décontenancée.

_C'est lui qui te les a offertes ?, insista-t-il occultant le malaise de la Griffondor.

_Pour notre première semaine ensemble, confirma la brune en hochant la tête.

Elle fut coupée par Drago qui s'était subitement levé, dardant sur la jeune brune un regard meurtrier.

_Tu sors avec ce type ?

_Malefoy, tout Poudlard ne parle que de ça depuis une semaine, précisa-t-elle doucement.

_Non mais sérieusement, Maël ?

_Qu'est ce qui t'énerves à ce point ? Qu'un Sang-Pur daigne poser son regard sur moi ?, murmura-t-elle choquée.

_Laisse-tomber, je me tire.

Sur ces paroles dites avec une profonde rancœur et un mépris bien ressentit, le blond claqua les portes et retourna dans sa salle commune où la fête battait toujours son plein. Il attrapa une autre bouteille de whisky, s'assit dans un siège et se claquemura dans son mutisme, un sentiment de dégoût et de rage dansant dans ses prunelles menaçantes.

Pansy alla le voir de nouveau, s'interdisant de flancher cette fois-ci.

_Drago, il faut qu'on discute.

_C'était vrai, souffla-t-il absent.

_De quoi parles-tu ?

_De Granger et De La Rochefoucauld, la rumeur était fondée.

Pansy se mordilla la lèvre inférieure. Elle avait tout fait pour qu'il ne l'apprenne pas, mais finalement, c'était quand même parvenu à ses oreilles.

_Je suis désolée.

_Tu le savais ?, gronda-t-il d'un air menaçant.

_Comme tout le monde, annonça la brune en baissant la tête.

_Casse-toi, murmura Drago.

_P-Pardon ?

Il se tourna vers elle, plus furieux que jamais.

_Je t'ai dis de dégager Parkinson. Vire de là !

_Mais attends Dray...

_Mais putain, vire ! Casse-toi !, hurla-t-il faisant frémir tout le monde.

Obtempérant, elle partit sans demander son reste tandis que le blond se calmait, reprenant son allure impassible, tout en regardant la pièce. Les élèves présents dans la salle ignorèrent l'accès de colère de leur prince et continuèrent à danser comme ci de rien n'était. D'une vue extérieure, le noble paraissait comme à son habitude, froid, méprisant, et désagréable à souhait. Cependant, Blaise Zabini, adossé à la cheminée décela la profonde tristesse qui habitait le regard du Prince des serpents. Pour le métis, Drago Malefoy avait toujours été un modèle, presque-parfait, l'incarnation du Sang-Pur dans toute sa splendeur. Il le considérait vraiment comme son frère, et le voir ainsi dans cet état de déchéance lui broya le cœur.

Malgré le fait que Malefoy paraissait intouchable, Blaise avait aussi découvert le garçon torturé derrière sa carapace quasi-inébranlable, qui devait choisir entre sa famille, ses croyances et ses convictions, et une jeune brune insolente qui lui vouait une haine sans borne.

Drago n'avait jamais déclaré aimer Granger, il se contentait juste d'éprouver une jalousie maladive envers le moindre garçon qui l'approchait, et Blaise ne doutait pas que les prochains jours seraient périlleux. D'une part car un Malefoy énervé, cela ne se supportait pas, ça se subissait et d'autre part car lui et son homologue -qui étaient loin d'avoir une entente cordiale- allaient carrément s'avada-kédavriser dans les prochaines quarante huit heures si Drago ne calmait pas un tant soit peu.

Ce qui était, soit dit en passant, foutrement mal parti.

Vers cinq heures quarante cinq, la salle commença à désemplir, l'air devint plus respirable, pourtant Drago demeura dans son fauteuil, impassible, fixant la cheminée d'un air absent.

Dans un silence religieux, Pansy, Theo et Blaise regardèrent leur Prince déchu, alors qu'il semblait inconscient. La première était assise dans le canapé, un pli soucieux sur le front. Le second, affalé sur la table basse lisait un livre d'histoire de la magie, tout en jetant quelques coups d'œil vers Drago. Enfin le troisième lui, ne bougeait pas de la cheminée, regardant pensivement Drago.

Ces trois-là avaient déjà vu un Malefoy en colère, un Malefoy fier, un Malefoy blessé. Mais celui qu'ils avaient devant leurs yeux ébahis, c'était un Malefoy brisé et effondré, qui ne comprenait sans doutes rien à ce qui lui arrivait.

_Drago... Dis-nous ce qu'il s'est passé ?, quémanda difficilement Pansy.

_Je suis parti prendre l'air, Granger était encore là. Elle cherchait la boucle d'oreille que son crétin lui a offert, c'est tout.

_Et, elle te l'a dit c'est ça ?

Devant la question de Blaise, il crispa imperceptiblement, mais pas assez rapidement pour ne pas se faire remarquer. Il ne put s'empêcher d'avoir un ton assassin pour rétorquer :

_J'en ai rien à foutre. Que voulez-vous que ça me fasse qu'elle sorte avec l'autre abruti de Serdaigle ? Elle pourrait même se taper toute la gente masculine de Poudlard que je m'en foutrai comme de mon premier jour.

_On le sait, déclara subitement Theo.

_Et tu sais quoi ?

_On sait que tu l'aimes.

A la mention du verbe interdit, le blond bondit vivement sur le brun, le plaqua contre un mur prêt à lui en coller une. Le tenant fermement par le col de la chemise, le poing droit brandit à quelques centimètres du jeune brun, Drago le regardait avec toute la haine dont il était capable. Theodore ne broncha pas, gardant son regard d'un bleu prussien profond ancré dans celui du Malefoy.

_Répète si tu oses, défia le blond.

_On le sait tous les trois. Tu es le seul qui te voile encore la face. Alors agi en parfait prince des serpents, et défile-toi comme tu as l'habitude, cingla Theodore.

Le blond lâcha vivement le brun qui glissa le long du mur et alla éclater son poing dans le mur, effritant le pied alors que ses os craquaient dans un bruit lugubre.

_Putain vous me faites vraiment chier tous les trois, cracha-t-il en s'en allant.

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Drago avançait d'un pas rageur. Il était furieux. Contre Maël, contre Hermione, mais surtout contre lui. Depuis la monumentale droite qu'elle lui avait collé, durant tout l'été qui avait séparé la troisième de la quatrième année, il n'avait songé qu'à elle, ne rêvant que d'elle. Les années passèrent, et sachant que tout espoir de relation était vain, il s'était mis à l'insulter encore plus, à l'aimer et la désirer encore plus, alors qu'elle ne faisait que le haïr, chaque jour toujours plus.

Sentant sa respiration se hacher, les larmes lui brouiller la vue, il ne cessa de murmurer des pourquoi quasi-inaudible, cherchant toujours à avancer un peu plus. Sentant les perles salée traitresses couler le long de ses joues pâle, il se laissa glisser contre un mur glacial poussant un hurlement déchirant avant d'éclater en sanglot. Assis dans le grand hall du collège, Drago ramena ses genoux contre son torse, les enroula de ses bras et posa sa tête sur eux, ses épaules secouées par de soubresauts incontrôlables . Ainsi, pour la première fois depuis longtemps, il versa des larmes. De tristesse, d'impuissance, de rage. Pour la première fois depuis longtemps, la carapace inébranlable de Drago Lucius Abraxas Malefoy, venait d'exploser, le laissant encore plus vulnérable que jamais.

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Hermione était remontée au dortoir des Griffondors vers un bon cinq heures du matin, exténuée, sans aucune trace de la dite boucle d'oreille, et définitivement penaude. Elle se faufila le plus silencieusement possible dans les douches, se lava rapidement, shampooinant énergiquement sa chevelure pour la débarrasser de la tonne de laque qu'elle a dut mettre pour finir par faire tenir un tant soit peu son haut chignon.

Elle passa un pantalon de jogging en laine grise, enfila un large sweat couleur pêche, vingt fois trop grand pour elle, qui lui arrivait aux cuisses et dont les manches engloutissaient complètement ses mains. Elle enfonça un bonnet en laine sur sa tête assorti à son écharpe faite dans la même matière et sortit à pas calfeutrés.

Il serait bientôt l'heure du lever du soleil, et comme d'habitude, elle se leva pour aller admirer l'aurore. Depuis le début de sa septième année, c'était son rituel. Elle ne savait que trop bien que bientôt, les aurores pourraient complètement disparaître.

Arrivée dans le hall, elle se cacha immédiatement alors qu'un hurlement déchirant résonna dans la pièce vide. Lorsqu'il ne resta plus qu'un lourd silence de mort, elle avança de manière presque timide, et se figea à l'entente de sanglots étouffés. Tandis qu'elle reconnut la forme roulée en boule, Hermione plaqua le dos de sa main droite contre sa bouche, écarquilla les yeux dont une larme vint rouler sur sa joue.

Elle qui avait longtemps bataillé avec Drago Malefoy, le voir ainsi dans cet état d'apitoiement, presque désespéré, lui broya le cœur. Elle n'aurait jamais songer à pouvoir voir un jour le prince des Serpentards, recroquevillé comme un enfant, pleurant comme elle ne l'avait jamais vue.

Hermione s'empressa d'essuyer la larme qui avait sillonnée le long de sa joue et renifla légèrement. À l'entente d'un bruit, Drago releva vivement la tête et la vit, elle, les yeux humides et écarquillés, le regardant avec... Pitié ? Il se rembrunit immédiatement et s'enferma dans sa carapace tout en la fusilla de ses yeux rougis.

_Tu veux jouir du spectacle ?, cracha-t-il avec amertume.

Hermione sembla sortir de sa léthargie et secoua vigoureusement la tête de droit à gauche, tout en plongeant son regard chaud et bienveillant dans celui dur du serpent.

_Dégage de là, souffla-t-il en se relevant.

Il s'en alla pour partir lorsqu'il sentit une prise douce mais ferme sur son avant bras gauche. Il vit la petite main fine le retenir, et ses grands yeux chocolats semblaient déterminés.

_Tu peux hurler, me frapper et me faire tout ce que tu désires, je m'en contre-fiche. Tu as besoin d'aide, et même si je ne suis pas la personne idéale pour t'aider, je veux quand même essayer, annonça-t-elle avec fermeté.

_Bordel Granger, tu ne me lâcheras pas hein ?, soupira-t-il en collant sa tête au mur.

Elle secoua de nouveau la tête et le tira gentiment dehors.

_Il caille pas mal, et je suis seulement en chemise. Si tu veux m'achever, jette moi un sort ça ira plus vite.

_Je veux te montrer quelque chose, sourit-elle en ignorant sa remarque acerbe.

Elle continua de l'entrainer dans l'immense parc du château, où une fine brume couvrait l'air. Voyant que le blond grelottait, et claquait des dents malgré le fait qu'il essayait de se contrôler, Hermione fit apparaître un épais duffle-coat noir et lui ordonna de l'enfiler. Obtempérant, le blond la suivit toujours sans comprendre toutefois où elle voulait aller.

Elle s'arrêta près de la berge du lac, s'assit sur un énorme rocher gris et invita Drago à en faire de même. Une fois assis, le blond décida de mettre fin à ce lourd silence.

_Pourquoi m'as-tu emmené ici ?

_Ça va être l'aurore, répondit-elle en regardant le ciel sombre.

Le jetant un regard incompris, Hermione sourit légèrement avant de reprendre posément :

_Et bien... Maintenant que la guerre se fait de plus en plus proche, je profite de chaque lever de soleil que je peux voir, car comme-ça, si je meurs dans la bataille, j'aurais au moins vu mon dernier lever de soleil.

_Tu appréhendes ?, questionna-t-il après un bref silence.

_Pas vraiment. Je me suis faite à l'idée. Et puis,Harry et Ron crapahutes aux quatre coins du monde pour la quête des Horcruxes, si je montre que je suis effrayée, ça serait idiot ne penses-tu pas ?, sourit-elle en se tournant vers lui.

_Tu n'es pas partie avec eux ?

_Ils ont voulus que je reste à Poudlard et que je mette mes connaissances à leurs profits. Ils continuent leur quête, m'envoient leurs informations, et j'y travaille.

Ils se turent à nouveau, profitant chacun de la sérénité ambiante.

_Alors !, reprit-elle d'un ton enjoué. Maintenant que je t'ai dis pourquoi je venais ici très tôt chaque matin, dis-moi pourquoi tu étais dans cet état-là.

_Granger, souffla-t-il désabusé.

_Allez Malefoy, sois pas idiot et dis-le moi ! Qu'est ce que ça te coûte ?, insista-t-elle de manière enfantine.

_Ça me coûte que ça te donnera une raison de plus pour me charrier, et que je n'en ai pas envie.

_Je te rappelle tout de même que je t'ai dis qu'Harry et Ron partaient pour trouver un moyen de détruire Voldemort !, s'emporta Hermione excédée. Ils ne sont pas partis étudier à Durmstrang, ou autre connerie que j'ai sortie comme excuse. Je te fais confiance, alors tâche d'en faire de même, s'il te plait, acheva-elle plus calmement.

Drago leva les yeux au ciel qui commençait à se teinter d'orange. Bah après-tout, qu'avait-il à perde ?, songea-t-il en haussant les épaules. Il prit une profonde inspiration et ferma les yeux afin de calmer les battements affolés de son cœur.

_C'est à cause d'une fille, lâcha-t-il abruptement.

Hermione respecta son silence et attendit la suite avec patience. Soufflant frénétiquement dans ses mains pour éviter qu'elles se congèlent.

_Elle m'énerve, avec ses airs de sainte-nitouche, reprit Drago, elle est si petite que ça en est presque ridicule. Elle a le chic de toujours me faire sortir de mes gonds, bien que parfois, je suis presque sur que ce n'est même pas volontaire. Je la déteste. Je la déteste de me faire ressentir tout ça.

Il répéta un dernier « Je la déteste » qui provoque une douleur lancinante dans la poitrine d'Hermione, à l'endroit même de son cœur. Drago Malefoy avait beau être un magnifique connard quand il le désirait, il savait aussi éprouver des choses. La griffondor avala difficilement sa salive et déclara avec douceur :

_Tu l'aimes, n'est ce pas ?

Il se leva, furieux, attrapant la jeune fille par les épaules, les serrant de manière compulsive, et la regarda avec fureur.

_Ne dis jamais ça, Granger tu m'entends ? J'ai le droit de tuer, de torturer, de faire du mal à tout le monde, mais celui d'aimer... J'ai pas le droit de l'aimer, elle.

_Tu devrais lui dire, conseilla la brune tandis que Drago la serrait toujours.

_Foutaises, soupira Drago en se détachant d'elle.

_Dis-moi au moins son surnom, demanda-t-elle en faisant la moue.

Le blond la regarda, grimaça avant de fermer les yeux.

_Rêve Granger.

_Allez, s'il te plait, insista-t-elle en gonflant les joues et en lui faisant de petits yeux.

Se crispant, Drago comprit que c'était maintenant ou jamais. Mu par un courage venant de Merlin-savait-ou, mais aussi fortement aidé par la quantité de spiritueux qu'il avait dans le sang, il se tourna vers le lac, un léger sourire flottant sur les lèvres.

_Tu veux vraiment savoir hein ? Miss-je-sais-tout.

_Mais, allez dis-moi, insista de nouveau Hermione.

_Miss-je-sais-tout.

_Mais tu n'es pas croyable Malefoy ! Et dire que je croyais que tu pouvais changer... Rah tu m'énerves !, cria-t-elle en agitant les bras.

D'un geste habile, il la retourna et la plaqua contre son torse, plongeant son regard devenu doux et douloureux dans les yeux de la jeune fille qui comprit immédiatement. Elle se souvint de Ron qui lui disait au début d'année que quelqu'un veillait sur elle, de Maël qui se disait prêt à affronter les conséquences de leur relation, des piques plus acérées que jamais de la part de Pansy, de Blaise et Theo qui la regardaient peinés. De Drago, qui lui lançait des paroles plus haineuses et glaciales à chaque altercations.

La sentant se calmer, et voyant son regard choqué, Drago sût qu'elle avait compris. Il se recula, contemplant l'aube, et ne put néanmoins s'empêcher de rajouter :

_Son surnom, à cette fille emmerdante, c'est Miss-je-sais-tout.

_Malefoy... Je...

_Et bordel je ne t'aurais surement pas dis ça si je n'étais pas complètement jeté. Quand j'irai me coucher, je serai soulagé de te l'avoir enfin dit, et je me réveillerai ce soir, avec une gueule de bois pas croyable et avec la même douleur qui m'envahit chaque jour depuis que je sais que tu as de l'importance pour moi.

Elle baissa la tête, serrant les poings, et hoqueta doucement. Percevant ses sanglots étouffés, le blond sourit tristement. Voilà qu'il la faisait à nouveau pleurer.

_Ç-Ça fait combien de temps que tu … Enfin, tu vois ?

_Depuis la droite que tu m'as collée en troisième année. À ce moment là, j'ai compris que tu étais différente des autres. Et voilà, conclus-t-il, la douleur se percevant dans sa voix.

_Je... Si je pouvais, je remonterai le temps pour ne pas te le mettre ce coup de poing, s'excusa-t-elle en gardant la tête baissée.

_Et pourquoi ça ?

_Comme ça, tu ne te serais pas intéressé à moi, et tu n'aurais pas souffert comme tu souffres aujourd'hui.

_C'est le destin Granger, sourit-il. C'est parce que j'étais fais pour cela, et je m'en serai rendu compte tôt ou tard. Je l'ai appris à ce moment-là comme j'aurais pu l'apprendre à un autre. C'est la vie, c'est fait ainsi.

Une larme, puis une autre roulèrent sur ses joues. Merlin qu'elle s'en voulait de l'avoir ainsi insulté. Elle voulait lui faire de la peine, c'était sur, cependant elle lui en avait sans nuls doutes fait bien plus que ce qu'elle aurait voulu.

L'entendant renifler, Drago sourit en secouant la tête.

_Granger, c'est moi qui me déclare à une fille qui ne m'aimera jamais, et c'est moi qui devrait te consoler ? C'est de l'ironie ou...

Il fut interrompu par les petits bras de la jeune fille qui entourèrent sa taille et qui lui collèrent le dos à la poitrine de la brune.

_Je suis désolée, je suis réellement désolée, s'excusa-t-elle de nouveau.

Drago se retourna dans l'étreinte d'Hermione, qui gardait ses bras fermement serrés dans son dos, et passa son bras droit dans le dos de la brune en même temps qu'il plaquait sa main gauche sur la tête de la jeune fille. Ils restèrent ainsi de longues minutes, Hermione voulant le laisser profiter autant qu'il voulait de cette étreinte, même si elle s'en mordrait les doigts plus tard.

_Les mœurs sont vouées à évoluer, chuchota-t-elle calmement. Je n'éprouve pas les même sentiment que toi en ce moment, mais rien ne nous dit que je ne pourrais jamais t'aimer.

_Tu penses qu'un jour...

_Je ne sais pas, l'interrompit-elle. Ça pourra peut-être arriver, comme ça ne pourra peut-être pas. Mais merci.

Il arqua un sourcil, clairement surprit.

_Pourquoi tu me remercies Granger ?

_Parce que tu me l'as dis, sinon j'aurais continué à t'insulter et ça n'aurait pas été bon pour toi. Alors, merci de m'avoir prévenu.

_Je t'ai dis que je ne m'en souviendrais pas ce soir, rit-il contre ses cheveux.

_Mais moi si.

Elle se détacha de lui et lui fit un sourire franc avant de l'obliger à se baisser. Il obéit et sentit la fine pression des lèvres gelées de la jeune fille sur son front. La pression se dégagea et il la vit retourner dans le château, alors qu'il avait un sourire goguenard sur les lèvres.

_À lundi Drago et joyeux Noël !, cria-t-elle devant les portes.

_Joyeux Noël, souffla-t-il pour lui même. Hermione...

Il prit le même chemin, retournant dans les cachots de Serpentard où Blaise somnolait dans un fauteuil. Le voyant passer avec un sourire qu'il qualifierait de très con sur les lèvres, il ne put s'empêcher d'avoir le même.

_Eh Malefoy, t'as été voir Granger ?, questionna Blaise.

_Qu'est ce que ça peut te foutre ?, grogna l'intéressé.

_T'as l'air un peu con.

_Je t'emmerde.

Les deux se sourirent. C'était l'une de leurs gentilles querelles habituelles. Quelques noms d'oiseaux jetés à la figure, comme ils le faisaient à chaque fois. Blaise se sentit soulagé. Au fond de lui, il savait que Drago s'était confessé à Granger, elle ne lui avait surement pas donné la réciproque, mais qu'elle le sache devait lui ôter un lourd poids des épaules. Il avait déjà assez de charge ainsi...

_Alors, raconte moi tout mec, sourit Blaise en montrant le canapé d'un signe de tête.

Le blond s'y avachit, rejetant la tête en arrière, la laissant pendre dans le vide.

_Tu le sais depuis longtemps ?

_Depuis que dès qu'on mentionne Granger, t'étais prêt à nous buter, répondit le métis en souriant.

_Tu exagères.

_Absolument pas, d'ailleurs c'est pour ça qu'on t'a caché qu'elle et Maël se fréquentaient. On avait... Peur ?

Une lueur sadique traversa le regard du blond, accompagné de son sempiternel sourire en coin.

_Remarque, si je le tue, je serais peut-être en paix, déclara le noble en haussant les épaules.

_Surement. Mais Granger risque de t'en vouloir, souligna le métis.

Drago sourit légèrement.

_Bah, elle s'en remettra.

Il eut un silence entendu, où les deux frères de cœurs cessèrent de discuter. Blaise réfléchissant, Drago ayant toujours l'infime sensation des lèvres de Granger sur son front.

_Qu'est ce qu'on va faire pour Tu-Sais-Qui ?, lâcha Blaise au bout d'un moment.

_J'en sais rien, on fera au jour le jour, répondit laconiquement le blond.

_Si on quitte le Lord, tu gagneras en réputation avec Granger, si reste avec eux, tu perds tes chances avec Granger, c'est mathématiques.

_Va chercher Nott et Pansy, faut qu'on parle.

Le métis acquiesça tout en se dirigeant vers les chambres. Il réveilla ses deux compères sans ménagements. Dans la salle commune, Drago fixait le feu qu'il venait d'allumer. Il poussa un profond soupir alors qu'un léger sourire flottait sur ses lèvres. Appuyé avec nonchalance contre l'une des grandes fenêtres, il entendit les trois s'assoir silencieusement à attendre qu'il parle.

_Je vais partir, annonça-t-il.

_Que... Quoi ? Non mais t'es givré !, s'écria Pansy.

_Cesse de beugler ainsi, tu vas me donner mal au crane.

_Tu ne peux pas partir ainsi Drago, reprit-elle calmement. Tu n'en as pas le droit.

Drago sourit tristement, le regard toujours fixé sur l'horizon.

_Je ferais tout pour qu'elle soit à l'abri. Si je reste dans les parages, mon père voudra m'atteindre par elle,et elle est ma seule faiblesse. Aussi c'est pour ça que je pars.

_Tu vas entrer dans les rangs de l'Ordre ?, questionna Theodore.

_Ni l'Ordre, ni le Lord, admit-il. Je compte me cacher jusqu'à la bataille finale, où j'apporterais mon aide à Granger, et uniquement à elle.

_On te suit, déclara fermement Pansy.

_Non.

_Mais...

_J'ai dis non !

Le ton du prince des Serpents était cinglant et glacial, ne laissant aucune place au choix.

_J'ai besoin de vous pour que vous la surveillez.

_On fera selon tes désirs, coupa Theodore en voyant que Pansy allait de nouveau répliquer.

_Zabini, Nott, si jamais quelqu'un touche à le moindre de ses cheveux vous le tuez ou c'est moi qui vient vous faire la peau, vu ?

Les deux garçons hochèrent la tête de concert, tout en se souriant légèrement. Drago Malefoy reprenait du poil de la bête, et ça faisait plaisir à voir.

_Pansy, si jamais ce crétin de De La Rochefoucauld la fait souffrir, je compte sur toi pour lui régler son compte.

_Tu peux, sourit-elle à travers ses larmes qui menaçaient.

_Bon... Eh bah, je partirai ce soir, après le coucher du soleil.

_Eh mec !, l'apostropha Theo.

L'intéressé se retourna lentement, dardant sur le brun ses prunelles anthracite.

_Tu te rends comptes que tu fais ça pour une fille quand même ? Ça te fait pas bizarre ?

Drago sourit.

_Tu sauras ce que ça fait lorsque tu éprouveras les mêmes choses.

Sur ces mots il alla se coucher alors que les trois se dévisageaient. D'un commun accord, ils scellèrent le pacte que personne ne serait au courant des desseins de Malefoy, excepté Granger. Ils ne dirait rien à Drago, mais Granger, elle, serait au courant. C'était impératif.

Ce jour-là, les quatre préparèrent le départ de leur chef, réglant le moindre détails. Drago se leva à dix-huit heures, un léger sourire sur les lèvres. Il avait beau avoir une sacrée gueule de bois, il se souvenait très bien des évènements de la nuit.

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Assise à la bibliothèque, Hermione lisait distraitement un livre sur les objets magiques, Maël assit à ses côtés qui la regardait amoureusement. Elle avait beau avoir un livre passionnant et son parfait petit-ami à côté d'elle qu'elle ne cessait de songer à la révélation de Malefoy, ses mots tournant sans cesse dans sa tête. « Son surnom, à cette fille emmerdante, c'est Miss-je-sais-tout. »

Frissonnant légèrement, elle secoua vivement la tête et reprit sa lecture. « Miss-sais-tout » « Je la déteste. Je la déteste de me faire ressentir tout ça. » Hermione secoua de nouveau la tête, un étrange sentiment l'envahissant tout à coup.

Soudain, un petit papier griffonné à la hâte atterrit sur la page de son livre, droit devant ses yeux :

« Drago va quitter Poudlard, il doit déjà être dans le parc. Si tu veux lui dire au revoir, grouille-toi.

Pansy Parkinson. »

Hermione releva vivement la tête et vit avec un effroi considérable Pansy, à quelques mètres d'elle, qui la regardait avec une expression si sérieuse qu'Hermione en frissonna. Sa raison lui dictait de ne pas aller le rejoindre mais une voix, enfouie au fin fond de sa tête lui ordonna de s'élancer à la poursuite du blond. L'écoutant, elle se redressa renversant sa chaise.

Maël qui somnolait, lui jeta un regard incompris.

_Où vas-tu ainsi ?

_Ne cherche pas, je dois y aller désolée !

Après avoir crié ses mots à la hâte, elle remercia Pansy d'un regard et s'élança vers la sortie.

Voyant que Maël allait se lever pour tenter de la rejoindre, Blaise appuya sur l'épaule du brun, tout en croisant ses bras musclé sur son torse, l'air plus menaçant que jamais. Le Serdaigle se rassit, fusillant du regard Pansy et Blaise qui eux, avaient un léger sourire satisfaits sur les lèvres.

Assis dans le couloir près de la porte de la bibliothèque, Theodore Nott releva la tête de son livre en entendant les lourdes portes claquer. Voyant la jeune fille courir à vive allure, il ne put s'empêcher de sourire légèrement.

_Et après il osera encore dire qu'on est ingrat, soupira-t-il en s'étirant.

Hermione courait à vive allure, se moquant des élèves qu'elle bousculait sans ménagement. Lorsqu'elle passa les grandes portes de l'école, un vent glacial lui glaça les os mais elle n'en avait cure. Si elle s'arrêtait, elle ne le reverrait peut-être pas. À cette pensée, elle se raidit et continue de courir toujours plus vite, serrant les pans de son fin gilet contre elle.

Ses vieilles tennis dérapaient dans la boue, et de l'eau glacée se mit à descendre du ciel. Son jean se maculait de boue, et elle glissa plusieurs fois, évitant la chute à chaque fois. Arrivée devant les hautes grilles de Poudlard, elle le vit en face d'elle, prêt à les passer.

_Je croyais qu'on devait se revoir lundi, cria-t-elle pour couvrir le bruit de la pluie torrentielle.

_Je vais les tuer, grommela Drago en se retournant.

_Tu comptais partir sans rien dire, comme ça ?

_Un peu ouais, ricana-t-il.

Elle se rapprocha de lui, trempée, scandalisée et blessée.

_Après ce que tu m'as dis hier soir, tu allais vraiment partir comme ça, l'air de rien ?

_Tu voulais que je passe te dire au revoir ?

_Bah oui !, cria-t-elle blessée.

_Très bien, au revoir !, cracha-t-il en s'énervant.

Elle tapa du pied sur le sol, mettant les poings sur les hanches.

_Tu en reveux une autre ?, menaça-t-elle.

Comprenant à quoi elle faisait référence, Drago sourit et secoua la tête, blasé.

_Si je te tends l'autre joue, tu me donnes une chance ?

_Idiot, murmura-t-elle en se mettant sur la pointe des pieds pour le prendre dans ses bras.

Drago resta les bras ballant alors qu'Hermione avait passé ses bras autour des épaules musclées du jeune homme, calant sa tête au niveau de la clavicule du jeune homme.

_Tu reviendras ?

_Si je ne me fais pas tuer, éluda-t-il.

_Alors ne meurs pas. Parce que je ne sais pas c'est étrange mais... Je ne crois pas pouvoir tenir si je ne me querelle plus avec toi, confia-t-elle en s'abaissant.

_Tu te confesses ?, sourit Drago.

_Crétin, escamota Hermione.

Il lui releva le menton et posa rapidement ses lèvres sur les siennes, presque assez furtivement pour qu'Hermione crut l'avoir rêvé. Cette dernière sentit une étreinte autour de son poignet et sourit légèrement en voyant un bracelet en vieux cuir noir avec gravé dessus : D.M. Elle l'avait déjà remarqué plusieurs fois à son poignet droit, mais l'avoir autour du sien la fit sourire.

Il se retourna de nouveau vers les grilles et s'apprêta à les passer lorsqu'à nouveau, la voix chevrotante d'Hermione le retint :

_Quand est-ce qu'on se reverra ?

_Quand le temps sera voulu, et que la guerre sera achevée.

_Tu seras dans quel camp ?, se risqua-t-elle hésitante.

_Contre celui qui tentera de te toucher. Allez Granger, on se revoit à la bataille finale !, cantonnât-il en s'en allant.

Lorsqu'Hermione le vit transplaner, elle ne put se retenir d'éclater de rire. Elle n'aurait jamais cru pouvoir éprouver autre chose que de la rage envers ce goujat, mais pourtant... Il y avait ce elle-ne-savait-quoi au fond d'elle qui la faisait frémir. Retournant au château, elle avait un grand sourire. Drago Malefoy était vraiment le seul à arriver à la mettre ainsi dans le doute. Mais... étrangement cette incertitude et ce doute n'étaient pas pour la déplaire.

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Les petits potins de l'Auteur : Tadaaam ! D'accord, j'ai eu une pulsion pour écrire ce one-shot. J'ai essayé de bien coller à l'esprit des personnages et de respecter le contexte assez délicat. Bref quoi qu'il en soit, j'ai voulu faire cet écrit pour me changer un peu de Golden Jail, mais cette fiction reste ma priorité ! Je tiens à le préciser.

Sois dit en passant, merci à ma chère Izzie qui a l'amabilité de corriger mes erreurs aberrantes ! u_u".

Je voulais juste ajouter que une suite est envisageable -voir même que l'idée est déjà bien présente dans ma petite tête- et que reste à savoir si vous ça vous tenterait :p.

Mais je le clame haut et fort, Golden Jail reste une priorité ! =D. (D'ailleurs, le septième chapitre est entamé (si l'on considère que deux lignes word c'est entamé alors oui .)).

J'espère que ça vous a plu, n'hésitez pas à reviewer et à me faire part de vos avis ! =)

Bisous, votre Ely Sword.