Notes: Ceci est un UA, A.K.A un Univers Alternatif. L'histoire se déroule à New York, aux environs de 1930. Les personnages ne m'appartiennent pas (si c'était le cas, l'anime se serait barré en yaoi il y a longtemps!) et je risque de mettre deux-trois anachronismes, vous êtes prévenus! C'est ma première fanfic, mais j'espère que vous aimerez quand même! N'hésitez pas à me donner des conseils pour m'améliorer, ça m'intéresse. Même si c'est négatif, un retour est un retour! ...Mon optimisme me perdra un jour... Bref, bonne lecture chers camarades lamas!


L'endroit était bondé. Après tout, quoi de plus normal pour une rue commerçante de New York des années 1930. Les vendeurs vendaient, les acheteurs achetaient et les simples observateurs de ce spectacle qu'est la vie quotidienne observaient. Tout était ordinaire.

Il y avait dans cette rue commerçante new-yorkaise une boutique un peu spéciale. C'était un endroit simple mais plaisant, que les acteurs de cette scène précédemment cités s'amusaient à reluquer à chacun de leurs passages. Avec son ambiance apaisante, son doux parfum s'échappant de par la porte à chaque entrée et sortie des quelques clients et son emplacement d'une discrétion étonnante, ce magasin avait tout pour plaire.

Et c'est devant ce petit bâtiment qu'ils se rencontrèrent pour la première fois. L'un était nonchalamment appuyé contre le mur de ladite bâtisse. L'autre, quant à lui, marchait tout aussi nonchalamment le long du trottoir. Le hasard voulu que tout deux soit accompagnés d'un journal, la seule différence entre les deux étant que un était flambant neuf et datait du jour même son compère, lui, paraissait bien plus ancien -comme en témoignait les traces de jaunissement ça et là- et, pour sûr, ne datait ni de ce matin-là, ni de la veille. Le hasard voulu également que tout deux soient en train de lire lesdites nouvelles.

Le premier des deux – celui adossé au mur – se détacha de sa lecture informative pour sortir de son pardessus une montre à gousset, qu'il consulta. Puis, ayant constaté à quelle heure il se trouvait, il rangea son élégante horloge miniature teintée de rouille, plia son journal qu'il glissa sous son bras gauche, se redressa de toute sa hauteur (ce qui n'était pas peu dire) et se mit à marcher le long de la rue, rapide mais détendu.

L'autre – le second – était en pleine lecture. Il lisait en marchant d'un pas pressé et pourtant élégant, évitant précipitamment chaque obstacles, ce qui lui valut de faire ce retourner nombre de curieuses – à moins que ce ne sois à cause de son minois d'une rare beauté ou bien de sa taille quelque peu imposante parmi la foule.

Quelques minutes passèrent ainsi, l'un et l'autre continuant leur promenade respective Quand tout à coup, un bruit de cloche retentit, sonnant plusieurs fois, annonçant l'heure qui passait. Ce son surpris le marcheur bouquineur qui ne s'attendait probablement pas à ce que le temps passe si vite – trop vite, hélas. Il sursauta et leva précipitamment la tête sous la surprise, mais ne s'arrêta pas pour autant.

Et là, encore une fois par pur hasard, leurs regards se croisèrent. Le bleu azuré rencontra l'or mielleux et toutes autres couleurs semblèrent disparaître, s'évaporant sans bruit, se transformant en petites étincelles qui dansaient autours d'eux, les frôlant sans pour autant les touchés. Ils passèrent l'un devant l'autre, les yeux verrouillés sur ceux de celui leur faisant face. Ce fut d'une lenteur extrême ce fut d'une rapidité démente. La notion du temps semblait avoir disparu. Leurs yeux s'agrandirent de stupéfaction mais ils ne brisèrent par le contacte pour autant. Puis, au bout d'une durée indéfinissable, le lien se brisa par un simple clignement d'yeux, et leur marche repris. Cette scène, pour n'importe quelle autre personne, aurait été qualifiée d'anodine. Mais pas pour ces deux-là. Ils n'étaient pas près d'oublier ce moment si unique que leur cœur en battait la chamade. L'un et l'autre se retournèrent quelques instants plus tard, et pour quelques précieuses secondes encore, leur regards se croisèrent pour la deuxième fois avant de se séparer.