Hello les poulets !
Me voilà revenue des morts avec cette traduction. J'adore l'originale donc j'ai voulu la partager avec ceux qui ne peuvent pas (ou ne veulent pas, petits flemmards :P) la lire en anglais. Et pour ceux qui sont intéressés, la fanfiction vient de Alligates avec le même titre donc FEEL FREE TO READ ! :D
En tout, le total est de quatre chapitres (oui, oui, elle est terminée) que je posterai sous peu. Ou presque, tout est relatif :)
Sur ce, bonne lecture et que votre vie soit longue et prospère !
C'était un lundi matin assez froid, ce qui voulait dire que la file d'attente pour accéder au comptoir de commande du Camelot Café allait pratiquement jusqu'à la porte. C'était évidemment bondé, puisque c'était l'un des seuls endroits à offrir la dose – ou double-dose – de café à des prix raisonnables et avec une véritable quantité de caféine, en plus d'une grande variété de choix. Pour faire court, c'était l'endroit rêvé de tout accro au café.
Bien sûr, aucune de ces pensées ne traversaient l'esprit des businessmans observant leurs montres en ronchonnant, ni des étudiants en masse qui baillaient ouvertement ou avaient le nez plongé dans leurs bouquins, ni même aux baristas transpirants qui s'inquiétaient pour toutes les boissons qu'ils manipulaient.
Merlin était levé depuis à peine une heure, et déjà sa journée promettait d'être longue. La foule autour ne lui prêtait que peu d'attention, mais le manque de considération pour chacun les rendait bruyants alors qu'ils attendaient tous leurs différents breuvages. Il était vraiment très, très tôt. Merlin sentait un mal de tête pointer le bout de son nez.
Il fut presque bousculé par la femme devant lui alors qu'elle se dirigeait vers le comptoir d'attente.
« Merlin ! » l'accueillit joyeusement le barista lorsqu'il s'avança pour commander.
Merlin eut un sourire en coin : « Salut, Gauvain. Le travail se passe bien ? » Enfin quelque chose pour illuminer sa journée. Gauvain réussissait toujours à le faire rire.
« Dépêchez-vous » grommela l'homme derrière Merlin. Il semblait appartenir à la catégorie des "mauvaise humeur regardant l'heure".
Gauvain haussa un sourcil, pas le moins du monde impressionné : « Attendez votre tour, Princesse. »
Merlin se retint pour ne pas laisser échapper un reniflement : « Hum. Je vais prendre… »
« Comme d'habitude ? »
« Oui, merci. » Merlin sourit, soulagé, tendant la monnaie au barista sans aucun mot. Tout était toujours plus facile avec Gauvain.
Gauvain hocha la tête : « Tu peux y aller et attendre là-bas, mate. Je t'appellerai quand ce sera prêt. »
« Merci, Gauvain. » répondit Merlin alors qu'il s'éloignait, ignorant royalement le « enfin » amer venant de "Princesse" derrière lui.
Merlin marcha jusqu'à l'endroit où se trouvaient tous ceux attendant leurs boissons, jetant un furtif regard à l'homme énervé qui avait été derrière lui. Il fut assez surpris de ne pas trouver un vieux grincheux ravagé par les rides, ce qu'il aurait presque espéré, mais plutôt un jeune homme en costume pas vraiment plus âgé que lui.
Il lui semblait étrangement familier, mais Merlin n'allait pas s'embêter à penser plus longtemps à ce nouveau personnage mal élevé, et il décida de sortir son téléphone pour passer le temps.
Après quelques interminables minutes, "Merlin" et "Arthur" furent appelés simultanément par une barista semblant de mauvaise humeur. Elle posa leurs deux boissons sans un mot sur le comptoir et retourna affronter la horde de clients.
La "Princesse" d'un peu plus tôt devait être Arthur, puisqu'il prit à peine une poignée de secondes pour attraper une des tasses et dépasser Merlin.
Ce dernier, pour sa part, pouffa et prit la deuxième tasse.
Ça devait être une coïncidence s'ils levèrent tous les deux leurs boissons à leurs lèvres au même moment, réalisant tous deux avec un sursaut que ce n'était pas du tout ce qu'ils avaient commandé.
« C'est du thé ! » s'exclama avec choc Arthur, semblant plutôt consterné. « J'ai commandé un expresso ! »
« Je n'ai pas commandé ça, » grommela Merlin pour lui-même alors que le goût amer du café lui envahissait la langue, se tournant vers le comptoir. Il nota à peine qu'Arthur faisait de même.
Gauvain cligna des yeux en les voyant : « Déjà de retour ? »
« Je pense que j'ai eu la mauvaise boisson, » expliqua Merlin, en même temps qu'Arthur disait : « Ce n'est pas mon expresso. » Il se regardèrent tous les deux avec surprise.
Gauvain se passa une main sur le visage : « Oh non, vous plaisantez. Bon, bon, qu'avez-vous commandé ? »
« Mon habituel, Earl Grey avec du lait, » déclara Merlin.
« Oh, ça doit être l'atrocité que j'ai dans ma tasse, » marmonna Arthur.
Merlin l'ignora pour terminer : « Et il semblerait que j'ai du café. »
« C'est un double expresso avec de la crème, espèce d'ignorant… »
« Ah, vous vous connaissez tous les deux ? » intervint Gauvain avec un sourire malicieux.
« Non, » répondirent-ils à l'unisson, semblant scandalisés rien qu'à l'idée.
Gauvain fit un mouvement de la main nonchalamment : « Eh bien, vous ne pourriez pas simplement échanger vos tasses ? »
Merlin et Arthur grimacèrent. « Sa bouche l'a touchée », couina silencieusement Arthur, alors que Merlin déclarait : « Je préfèrerai éviter, merci. »
Gauvain souffla lourdement et roula des yeux. « Bon, je vous connais tous les deux, et donc je vous implore de juste échanger vos boissons pour qu'on en termine là, à moins que vous ne vouliez attendre disons… oh, une quinzaine de minutes, » suggéra-t-il, regardant précisément dans la direction d'Arthur, qui jeta un coup d'œil à sa montre avant de grimacer.
Merlin fixa Arthur, attendant de lui qu'il fasse le premier pas. Il essaya de transmettre le fait qu'ils étaient tous les deux mécontents de cet arrangement, et donc si l'autre homme pouvait arrêter de bouder comme un enfant, mais le temps leur était compté, et ils devaient tous les deux partir, avec ou sans leurs boissons.
« Ça ira pour moi, » grommela finalement Arthur, sonnant comme si ça n'irait pas du tout pour lui.
Merlin haussa un sourcil : « Vraiment ? »
« Merlin, » prévint Gauvain, « soit gentil. »
Il leva les mains dans un geste d'abandon. « C'est bon, ça ira pour moi aussi. »
« Bien. » Gauvain se détourna d'eux, disparaissant dans la marée de barista tous habillés de la même manière, se pressant derrière le comptoir.
Merlin laissa échapper un soupir, tendant l'expresso. « Et voilà, Princesse, » déclara-t-il avec un sourire malicieux.
Arthur lui lança un regard agacé, attrapant sa boisson d'un mouvement vif – se la renversant presque sur lui. « Idiot » gronda-t-il, avançant impatiemment son bras. Il attendit à peine que Merlin ne prenne sa tasse en main avant de le laisser retomber et de se diriger vers l'extérieur.
Merlin le regarda partir, se réchauffant les mains sur son thé. Il soupira.
« Quel crétin. »
Un crétin étrangement familier, mais un crétin tout de même.
Merlin prit une gorgée de son thé et se dépêcha d'échapper à la foule matinière du café, atterrissant sur les pavés froid en-dehors, regardant la fumée de sa boisson s'évaporer comme un petit dragon dans l'air.
