Disclaimer : Le présent récit est une fanfiction emprunté au monde de BSG remis au goût du jour par Ronald D. Moore (que je salue au passage), quand aux principaux personnages, en dehors d'Helena Cain, Cyrus Xander etc... ils viennent de mon imagination, donc soyez indulgents.
Mon souhait serait de vous offrir une autre vision du monde des 12 colonies de Kobol, éloigner des clichés habituels, n'hésitez pas à poster des critiques, bonne ou mauvaises sur la qualité de mon travail.
Fandom : BSG 2003.
Personnage : Amiral Helena Cain
Principe : Le fanfiction que vous allez lire et suivre a deux axes, le premier narré la vie du célèbre amiral Helena Cain depuis son enfance jusqu'à l'âge adulte, j'ai pris le parti de m'appuyer sur mon imagination et la documentation trouvé sur le wiki de BSG pour décrire les mondes des 12 colonies. Le deuxième axe est narré les évènements que je suppose avoir eu lieu entre la première guerre Cylon et la chute des Douze colonies de Kobol, c'est à dire que j'englobe dans cette fanfiction tous les mondes peuplés par les coloniaux. Je ne me suis pas cantonné à centré le récit sur tel ou tel personnage, ou ambiancé toute l'histoire à bord d'un battlestar, tout mon propos est de faire vivre l'univers des 12 colonies aux travers de la vie de l'amiral Cain.
Chapitre 1 : La deuxième mort de Cain
Battlestar Pegasus, quelques minutes après la fin de l'opération Resurrection…
La Six infiltré Gina Invier peu après son évasion n'avait eu plus qu'une idée en tête, abattre celle qu'elle considérait comme sa cible numéro un, l'amiral Cain.
Elle avait réussi sa mission qui enfoui profondément dans son « être » de Cylon lui avait permise de ce mouvoir avec aisance dans ce monde d'humains, elle avait aussi réussie à gagné la confiance de sa cible.
Sa mission originelle était d'infliger le plus possible des dégâts à l'ennemi, et durant des semaines elle avait œuvré bien à l'abri à la perte du Battlestar Pegasus.
Elle ignorait si d'autres Six s'étaient infiltrés sur d'autres Battlestar, mais une chose était sûre, c'est qu'elle avait atteint son objectif premier, la mort de l'amiral Cain. Gina Invier faisait partie d'une unité spéciale d'infiltration et d'assassinat connu sous le nom de code « Lucifer ».
Cette unité secrète et inconnue du reste des Cylons, créé bien avant la deuxième guerre Cylon, avait pour mission l'élimination des plus hautes personnalités des 12 colonies, dont l'amiral Cain faisait partie.
Car, Helena Cain, n'était pas un simple officier de la Flotte coloniale, elle était, depuis toujours l'un des ennemis les plus acharnés de la race Cylon.
Et en appuyant sur la gâchette, ce n'était pas seulement le commandant du Pegasus qui disparaissait, mais aussi l'une de plus grandes menaces que la Race Cylon eu a affronté qui s'évanouissait, personne à part la Six n'était aussi consciente de ce fait capital.
Gina Invier prenait son temps, elle savait que l'équipage mettrait du temps à venir, malgré la détonation.
La Six avait subi durant des jours d'effroyables tortures, pratiquées avec sadisme par certains membres de l'équipage.
Après avoir abattue froidement l'amiral Cain, la Six eu envie de profanée le corps de son ennemie, était-ce par mimétisme de l'humain ? Elle voulait sa vengeance, et elle savait par expérience que l'espèce humaine aimait à conservé dignement ses morts, et que le plus grand outrage que l'on pouvait commettre était de profané un mort.
Elle se mise à genou à côté du cadavre de l'amiral sans vie, sa force de machine permettait à la Six de briser des os, et c'est ce qu'elle avait en tête.
Elle posa un regard froid sur le cou de l'amiral, lui coupé la tête était sa première idée, elle avait vu un couteau sur la table, elle allait se lever pour le prendre, lorsqu'elle remarqua quelque chose…, elle posa sa main sur le cou de l'amiral et lui arracha une chaîne en or.
Quelque chose dans sa mémoire cybernétique lui rappela que la chaîne en or qu'elle tenait avait de l'importance.
Le souvenir de l'amiral Cain portant cette chaîne au cou lui revint, cette image était restée gravée dans sa mémoire, jamais elle ne l'avait vue avec elle, Cain était très mystérieuse sur son passé, l'amiral l'était aussi ailleurs, et cette chaîne en or avait attiré l'attention de la Six bien avant l'attaque des Douze Colonies.
Ce souvenir remontait au premier jour de son arrivée à bord du Pegasus, à son entrée dans la cabine de l'amiral, elle l'avait trouvée debout lui tournant le dos, faisant face au minibar, quand l'amiral s'était rendu compte de sa présence, elle se retourna et pendant une fraction de seconde la Six vit que l'amiral avait reboutonné son chemisier.
À l'époque elle avait pris cela pour un geste de discipline militaire, et l'avait mis de côté. En y repensant, elle n'avait plus jamais revu cette chaîne en or, qui représentait Arès l'un des Dieux tutélaires de Tauron, planète d'origine de Cain.
Pourquoi attacher tant d'importance à cette chaîne en or ? Gina Invier n'arrivait pas à comprendre, son cerveau de machine concentrait d'habitude tout son « être » sur les questions pratiques et logiques, et non sur des détails abstraits comme l'était la signification que revêtait cette chaîne en or pour l'amiral Cain, qui ne le lui avait jamais montré, même à l'époque où elle et l'amiral étaient intimes.
Pourquoi ce dit-elle l'amiral Cain lui avait cachée l'existence de cet insignifiant objet de culte polythéiste ?
La Six hésitait… quelque chose lui disait que cette chaîne en or était importante.
Son cerveau de machine se mit tout à coup à raisonner en toute logique et à additionner les indices, en fouillant dans ses souvenirs, elle comprit que la chaîne en or était liée à quelque chose qui se trouvait quelque part dans la pièce.
Le temps commençait à lui manquée et Gina Invier avait une autre mission à remplir, elle devait quittée les lieux et s'enfuir, grâce à l'aide de Baltar, sa mission que son cerveau de machine alla chercher enfoui dans sa base de données lui serait révélée plus tard.
Elle devait donc partir maintenant, mais, elle resta sur place, et commença à fouiller l'endroit où elle avait vu la première fois l'amiral et sa chaîne d'Arès, c'est-à-dire près du minibar.
Était-ce un défaut de fabrication ou la trop longue exposition aux multiples sévices qu'elle avait subis ? Gina Invier sentait ses forces l'abandonner, et ses recherches ne donnait rien, elle avait mis le bar sens dessus dessous.
Elle tomba sur le sol transi de fatigue, selon ses critères de Cylon, elle était arrivée au point critique de résistance physique, au-delà elle risquait une complète paralysie de ses muscles qui tournaient à pleins régimes depuis son arrestation.
Ce qui lui avait permis de supporté la torture, mais en tant que Cylon, elle savait qu'elle aussi avait une limite, et cette limite elle l'avait atteinte, elle se releva avec peine, décidée à partir maintenant et sauvée sa vie…
Quand tout à coup son regard buta, alors qu'elle se relevait, sur une feinte bien cachée dans le meuble en acier…
L'avantage de l'esprit Cylon sur celui de l'homme c'est sa très grande vitesse à comprendre les choses.
Et Gina Invier compris vite que la fente, qui semblait être une espèce de déformation dans le métal dû peut-être à une des nombreuses réparations qu'avait connu le Pegasus tout au long de sa carrière, était en fait une serrure, son cerveau cybernétique avait fait le rapprochement entre la forme de la chaîne d'Arès et la fente.
Quand la Six introduit la petite figurine dans la fente, quelque chose se passa, un tiroir apparut à l'intérieur duquel se trouvait une capsule que Gina Invier identifia comme une microbase de données ? Automatiquement, elle comprit l'importance de cette découverte, l'amiral Cain avait livré son dernier secret, ce secret que depuis des générations de Cylons cherchaient à percer les mystères…
Battlestar Pegasus, peu avant l'assassinat de l'Amiral Cain, quelques secondes après l'annonce du succès de l'opération Resurrection…
Kara Thrace plus connu sous le sobriquet de « Starbuck . » salua du salut militaire l'Amiral Cain et tourna les talons. En quittant la salle de commandement, elle eut un petit soupir de soulagement.
Durant de longues minutes elle avait attendu avec anxiété l'ordre fatal, l'ordre que l'Amiral Adama donnerait à l'exécution de son plan, abattre l'Amiral Cain. Et lorsqu'elle avait pris le combiné de la radio de bord pour répondre à l'Amiral Adama, elle avait retenu sa respiration. La main droite prête à sortir son arme et abattre l'Amiral Cain. L'ordre ne vint jamais de la bouche d'Adama, il s'était contenté de la félicitée.
Quant à l'Amiral Cain, elle jubilait comme tous les membres de l'équipage présents dans la salle de commandement. Elle avait aussi donné l'ordre d'annulation de son plan d'assassinat de l'Amiral Adama. Le succès de l'opération « Resurrection » était total. Ils avaient infligé pour la première fois un coup sévère à l'ennemi Cylon.
Dorénavant les Cylons humanoïdes réfléchiraient à deux fois avant de tenter des opérations suicides, maintenant qu'ils étaient certains de ne plus retrouver le vaisseau Resurrection censé les accueillirent peu après leurs morts.
Cain se massa le cou, elle était fatiguée, bien que dans le poste de commandement l'heure était à la liesse, l'Amiral avait très vite repris sa proverbiale sobriété, et sortie de la salle de commandement. Elle se dirigeait vers sa cabine, elle avait remis à plus tard son explication avec l'Amiral Adama, pour l'instant elle ne pensait qu'à prendre un bain et à s'accorder une heure de sieste.
Durant son trajet funeste, l'Amiral Cain repensa aux derniers évènements qui l'avaient amené au bord de la guerre avec Adama, pourquoi donc ce vieil entêté refusait-il d'accepter ses décisions ? Pourquoi donc ? Elle était sa supérieure hiérarchique.
Ce n'était pas parce qu'elle retenait prisonniers deux des membres de son équipage accusés du meurtre de l'un de ses officiers, le lieutenant Thorne. Il y avait plus que cela, mais l'Amiral n'arrivait pas à comprendre.
Le comportement violent du Lt. Thorne n'était plus à démontrée, autrefois, Cain, n'aurait pas toléré autant de violence, elle aimait la discipline militaire, mais pas au point de cautionné autant de débordements susceptibles de dépeindre sur le moral et la discipline de l'équipage. Elle se consola en se disant que la guerre avait transformé tout le monde en machine à tuer, et que fasse à un ennemi impitoyable comme les Cylons, il fallait mettre de côté et même oublié toute humanité.
Cette façon de penser n'aurait pas été du goût de son ancien XO (commandant en second), le colonel Jurgen Brezen, malgré sa longue amitié, elle avait été forcée de l'abattre, car il avait contesté ses ordres au cours d'une bataille contre un poste de relais Cylon quelque temps après l'attaque des 12 colonies de Kobol.
Son vieil ami le colonel Jurgen n'aurait certainement pas consenti toutes ces dérives observées à bord du Pegasus. Durant des années, à ses côtés, il lui avait servi de frein, un frein à ses pulsions meurtrières, hérité d'un passé douloureux et sombre que la guerre avec les Cylons avait soudainement fait ressurgir à la surface.
Elle s'approchait de sa cabine tout en rabâchant ses souvenirs, ce qui était bizarre selon elle c'est que ses souvenirs d'enfance étaient bien distincts, encore vivaces comme s'il s'était s'agit d'hier, maculé de sang et d'horreurs, mais que certaines parties de sa vie plus récente manquaient…
À bien y pensé, pourquoi donc avoir infligé à la Cylon Gina Invier autant de souffrances ? Était-ce par colère pour s'être laissé un moment abusé par une espionne Cylonne ? Cain se mordit les lèvres à cette pensée, oui, la Cylon l'avait abusée et trahit aussi.
Gina Invier avait saboté le système d'armement du Pegasus avant l'attaque des docks de Scorpion par des Raiders Cylons, tout cela à cause de la confiance que l'Amiral Cain lui avait accordée. Sans cette confiance et sa relation amoureuse, Gina Invier n'aurait jamais pu se mouvoir aussi aisément parmi les membres de l'équipage.
Un souvenir pénible refit surface dans son esprit, ce n'était pas la première fois qu'un instant de faiblesse avait coûté la vie à d'autres… non, il y a des années de cela, l'amour qu'elle éprouvait pour quelqu'un avait changé le cours de la guerre contre les Cylons.
Un nom lui revint à l'esprit, un nom oublié depuis des années : Karlson.
Elle marqua un temps d'arrêt, puis ouvrit la porte de sa cabine elle repensa à quelque chose en relation avec son passée et qu'elle avait une fois sorti, oui se dit-elle, elle avait à son arrivée dans la station Scorpion mise tout de suite à l'abri un objet qu'un ami lui avait confié. Cet objet la chaine en or qu'elle portait au cou en était la clef, c'est au moment où elle ôtait sa veste que la Cylon appelée Gina Invier fit son apparition une arme à la main.
Astrobase Cylon, R, gravitant dans l'espace intérieur des 12 colonies de Kobol.
Le Numéro 5, un humanoïde ultra-perfectionné, n'arrivait pas à comprendre l'utilité qu'avait d'avoir à bord de l'astrobase une pièce avec un lit, lui comme ses congénères n'avaient pas besoin de sommeil. C'était dans ce cas là, un caprice du Numéro Un, Cavill, dont l'excentricité déroutait tout le monde à bord.
Et lorsque l'humanoïde Numéro 5 escorté par deux Centurions apporta une capsule au Numéro Un dans la dîtes pièce, il trouva celui-ci en fort méchante posture, nu comme un ver au lit avec un des Numéro Huit : Sharon.
Le Numéro 5 ouvrit de grands yeux.
C'est tout juste si Cavill prit la peine de mettre une serviette avant de quitter le lit lorsque le Numéro 5 lui tendit la capsule avec dans la bouche une phrase :
«Cela vient de Six sur le Pegasus, elle a réussie.»
Le Numéro Un, fronçât les sourcils tout en ce couvrant avec le drap du lit, quittant la pièce où il avait installé un lit, il s'engagea dans l'une des nombreuses coursives de l'Astrobase. Sur ses talons le Numéro 5 qui avait laissé son escorte.
Le numéro Un, ne dit pas un mot, il était plongé dans ses pensés, quand ils arrivèrent à la salle de contrôle de bord, où se tenait 3 modèles de la Sharon et un Numéro Quatre, tous étaient occupés. Quand le Numéro Un entra dans la salle, il demanda rapidement à ce que la capsule soit déchiffrée.
Ce fut l'une des Sharon qui s'en chargea, introduisant l'objet dans l'une des consoles, elle vit apparaitre sur son pupitre une série de lettres humaines qui défilèrent à une grande vitesse.
Le Numéro Un, visiblement impatient l'interrogea.
« As-tu des résultats ma sœur ? »
La Sharon, acquiesça.
« D'après ce que l'ordinateur a pu déchiffrer des premières lignes, il s'agit d'un journal intime, celui de l'amiral Helena Cain.»
La réponse de la Sharon, ne plut visiblement pas au Numéro Un qui entra dans une colère monstre, bien atypique de la morgue dont il était si coutumier.
Pestant contre l'incompétence des uns et des autres, et raillant la stupidité des autres, quand à l'utilité de connaitre les états d'âme d'une humaine, furent-elles aussi importantes que l'était l'amiral Cain. Il se tourna vers le Numéro 5 qui lui avait apporté la capsule.
- À quoi pensais-tu ?
Ce dernier ce défendit. Il savait que le Numéro Un n'était pas un tendre. Il répondit :
« Gina Invier, notre agent infiltré à bord du Pegasus nous a fait parvenir cette capsule par des moyens très dangereux et inhabituels au risque de griller la couverture de l'un de nos meilleurs agents à bord du Battlestar Galactica. Notre agent qui nous a fourni la capsule, la camouflée à l'intérieur d'une cartouche de thylium largué du Galactica, un de nos Raider l'a récupéré. Notre agent a ajouté un mot pour nous expliquer que Gina Invier lui avait dit que la capsule avait un rapport avec le cercle d'Arès. »
Lorsqu'il entendit ces deux derniers mots, l'attitude du Numéro Un changea radicalement.
Il parut plus intéressé.
- Continue.
Le Numéro 5 visiblement satisfait d'avoir évité les foudres de son frère, repris de l'assurance.
- Gina Invier, d'après ce que dit notre agent à bord du Galactica, aurait trouvé la capsule dans les quartiers de l'amiral peu après qu'elle l'eut tué, grâce à une chaîne en or qu'elle aurait arrachée sur le corps de l'amiral, elle dit aussi que jamais elle n'avait vu l'amiral porté une chaîne en or, et que par conséquent elle trouvait suspect que l'amiral Cain portât au moment de sa mort la chaîne en or. Elle lui dit aussi que la chaîne en or représentait Arès, l'un des dieux protecteurs de Tauron, et accessoirement le signe de reconnaissance des membres du Cercle d'Arès.
Les explications du Numéro 5 apaisèrent un peu plus la colère du Numéro Un, qui les bras croisés retrouva toute sa maîtrise de soi.
- Hum, je dois dire… Commença-t-il en feignant l'humilité et en s'adressant à ces compagnons cylons. Que le contact avec certains humains est en train de dépeindre sur mon caractère Cylon. Comme vous l'avez remarqué je couche souvent avec certaines de nos sœurs, hum… je le faisais chez les humains au temps de ma mission d'infiltration et il me faut encore du temps pour perdre ses vieux automatismes.
Puis il se tourna vers Numéro 5.
« Est-ce que la Numéro Six, Gina Invier dont la mission numéro 1 était de supprimer l'amiral Cain en temps voulu, a réussi pendant sa période d'infiltration chez l'ennemi à en apprendre plus sur les mouvements de la flotte humaine ? »
- Cela elle ne l'a pas dit à notre agent, elle était trop concentrée sur le Cercle d'Arès qu'elle a jugé bon selon ses critères Cylon, de faire passer cette question au premier plan.
La Sharon au pupitre devant la série de mots humains, intervint voyant que le Numéro Un allait encore exploser.
« La couverture de Gina Invier est découverte, on ne doit pas compter sur elle, en temps voulu elle nous donnera de ses nouvelles, et nous avons toujours à bord du Galactica notre agent infiltré. »
L'intervention de la Sharon permit de désamorcé la crise, et la discussion revint autour du Cercle d'Arès.
« Si l'intuition de Gina Invier s'avère être la bonne, son sacrifice aura une portée encore plus importante pour le futur de la race Cylon que ne l'a été celui de Caprica Six au moment de l'attaque sur les 12 colonies. »
La Sharon qui continuait à lire ce que l'ordinateur déchiffrait attira tout à coup l'attention du Numéro Un. Ce dernier la rejoint derrière le pupitre et commença à lire à voix haute au fur et à mesure ce qui apparaissait à l'écran, il ouvrit la bouche et failli s'étrangler par l'émotion qui l'avait soudainement gagné…
Avec une sorte de frénésie bien inhabituelle de la part d'un humanoïde, Numéro Un, frappait des deux mains en répétant le mot « victoire.»
Il pouvait être satisfait de ce qu'il lisait, car devant ses yeux ébahis, défilait toute une série de noms, de lieux et de dates, ce n'était pas comme avait pu le pensé Numéro 5 le journal intime de l'humaine appelée Helena Cain, mais plus encore, le récit de sa vie et de son passage dans le Cercle d'Arès.
Le Cercle d'Arès, ce réseau d'humains qui au cours des 50 dernières années avait mis en danger le vaste plan d'extermination de la race humaine par les Cylons.
Ce même cercle d'Arès, dont les membres étaient tous issus et répartis dans les différents mondes des 12 ex-colonies et dont rares furent les membres que l'unité spéciale d'Infiltration put identifier et éliminer, Cavill, était transporté par la joie !
Jamais il n'aurait pensé un seul instant que l'amiral Helena Cain fusse en possession d'un document aussi essentiel et secret, bien sûr, les Cylons pensaient que l'amiral Cain devait occupée une position très élevée dans la hiérarchie militaire différente de celle d'amiral commandant d'un battlestar, et même être membre du très honnis et redouté Cercle d'Arès.
Mais jamais il n'était venu à « l'esprit » de ces machines, que Helena Cain, l'ennemie héréditaire fusse une figure aussi importante du Cercle d'Arès au point de posséder un tel document. Sous son aspect anodin, un journal intime, de précieuses informations y figuraient.
Cavill, était même surpris que la défunte amirale eu en sa possession à bord du Pegasus un document aussi sensible, même s'il s'agissait du journal intime d'un humain ! Etait-ce dû à la soudaineté de la guerre qui les auraient pris au dépourvu ? Où était-ce la bêtise de l'homme ? Ce document anodin revêtait une très haute importance !
Cela expliquerait, selon lui, que Cain eut ce document à sa disposition, car, d'après ses sources, on n'avait jamais trouvé un tel document sur un membre du Cercle d'Arès capturé ou assassiné au cours de ces 50 dernières années.
Ce fait laissait songeur Numéro Un qui ne s'occupait plus des autres, qui avaient pris sa place et prenaient connaissance du contenu de la capsule déchiffré.
Le Numéro Un, savourait intérieurement sa victoire, en fouillant ce journal intime, ils pouvaient facilement identifier ceux des membres du Cercle d'Arès qui n'avaient pas échappé à l'holocauste des 12 colonies et les faire taire une bonne fois pour toutes.
Même, si l'unité spéciale d'infiltration Lucifer avait pratiqué l'assassinat systématique des rares membres du Cercle d'Arès qui avaient commis l'erreur de ce faire connaitre dans les 12 colonies, ce document en disait long sur ce qu'était le Cercle d'Arès.
Cavill avec son cerveau cybernétique avait aisément analysé les données que lui avait fournies l'ordinateur. Il en avait très vite déduit, que le Cercle d'Arès jusqu'à la veille de l'Holocauste des 12 colonies avait constitué une menace encore plus sérieuse que les rapports des espions ne l'avaient laissé présagé.
Dans le cerveau cybernétique du Numéro Quatre, resté en retrait, une idée venait troubler la satisfaction générale… et si en réalité ce document ultra-sensible était un leurre ?
Il commençait à douter de la véracité de ces informations…
Il s'en ouvrit à ces congénères.
« Mais mon frère. Objecta le Numéro Un hochant la tête. Sous prétexte que les informations sont trop sensibles, tu doutes maintenant de ce qui est écrit dans cette microbase de données ? .»
- Croyez-moi mes frères et sœurs, je voudrais y croire, j'y ai cru au début, mais je ne peux pas concevoir que les humains, en particulier le Cercle d'Arès a commis une erreur aussi grossière. Répondit-il sur un ton docte. Je connais les humains, un journal intime relatant toute une vie ne peut pas tomber aussi facilement entre nos mains, surtout s'il s'agit du journal intime de Cain.
- Alors, tu ne crois pas un seul instant que le Cercle d'Arès comme indiqué dans cette microbase de données, dispose d'une colonie secrète hors du système des 12 colonies ? Répliqua le Numéro 5.
- J'ignore si le Cercle d'Arès avait les ressources pour ce construire une base ou une colonie hors du système des 12 colonies, mais ce que je sais c'est que la flotte d'Adama est à la recherche de la Treizième colonie et qu'elle nous a filé entre les doigts.
Le ton montait, car les Numéro Un et 5 n'étaient pas d'accord avec le Numéro 4 qui se défendit.
- Écoutez-moi, si le Cercle d'Arès disposait d'une telle colonie et de surcroit une base, pourquoi donc n'est-elle pas entrée en action durant les premiers jours de l'attaque-surprise des 12 colonies ?
Numéro Un s'emporta à nouveau.
- L'inaction du Cercle d'Arès avec cette base peut s'expliquer par la soudaineté de notre attaque, les humains ont des réactions parfois absurdes et bizarres, peut-être ont-ils estimé que les 12 colonies étaient perdues et que faire entrer en action leur base était l'exposer, n'oublie pas que les humains comme Adama sont à la recherche d'autres humains, c'est bien sur ce fait que je m'appuie, si le Cercle d'Arès avait une base opérationnelle à 100%, ils auraient agis, et c'est belle et bien pour éviter qu'elle ne soit opérationnelle que nous devons agir.
- Ainsi, si on suit ta logique, la découverte des informations contenues dans cette microbase de données va avoir une influence sur nos décisions futures n'est-ce pas ?
Le Numéro Un leva les bras et éructa.
- Ah parce que toi mon frère tu ne penses pas que l'existence d'une base secrète humaine de surcroît tenue par le Cercle d'Arès sur nos arrières, ne nous impose pas d'agir et de mobiliser des ressources pour la détruire ? As-tu oublié qu'elle pourrait menacer nos forces d'occupation dans les 12 colonies ?
Le Numéro 4, éclata de rire.
- Mais mon frère, c'est exactement ce que veulent Adama et la présidente Roslin ! Nous pousser à divisé nos forces ainsi ils pourront nous échapper plus facilement et trouver la 13e colonie ! Car je suppose que pour t'attaquer à la soi-disant colonie secrète du Cercle d'Arès cela nécessitera l'emploi de deux, voir 3 astrobases ?
- Non pas 3 mais, 5 ou 10 au moins ! Dit froidement le Numéro 5.
Numéro 4 n'abandonnait pas la partie.
- Comptes-tu en informé nos frères des autres astro-bases et de surcroit notre monde mère de ta décision ?
Cavill haussa les épaules, il réfléchit un moment, puis dit :
- Mobilisé 10 astro-bases et prévenir le monde mère serait risqué, en cas d'interception par l'ennemi de nos transmissions nous pourrions perdre l'avantage de la surprise, si la colonie du Cercle d'Arès possède un ou plusieurs Battlestar nos astro-bases n'auraient certainement pas le dessus. Il nous faut agir de notre propre chef, c'est dans l'intérêt de la race Cylon. Quand nous aurons réglés le problème de la colonie fantôme, nous nous expliquerons.
- Mais mobilisé pas moins de 10 astro-bases c'est dégarnir nos défenses dans les 12 colonies, cela obligerait même nos frères et sœurs à abandonnés le projet de re-peupler les 12 colonies !
Numéro Un fit une moue de dépit, il était ennuyé, puis il répondit tout de go :
- Nous n'avons pas le choix, il ne s'agit pas d'une flotte en fuite comme celle de Adama, qui ne représente qu'une gêne pour nous, mais du Cercle d'Arès qui lui constitue la pire des menaces pour nous. As-tu oublié ce que le Cercle d'Arès nous a fait sur l'une des lunes de Leonis ?
Ce souvenir était resté gravé dans la mémoire cybernétique de tous les Humanoïdes comme ayant été le déclencheur de la 2e guerre Cylon.
Chapitre 2 : L'enfer est pour Helena Cain
Hypathia, Capital de la planète Tauron, 12e année et premier jour après la Première Guerre Cylon.
(14 ans avant l'épisode de la lune de Leonis).
40 ans avant l'Holocauste Cylon…
La petite fille de neuf ans qui marchait tel un mort vivant parmi les gravats des maisons écroulées s'appelait Helena Cain, elle avait perdu toute sa famille la veille, dans ce qui ressemblait au dernier coup de boutoir de l'ennemi Cylon.
Son père et sa mère étaient morts durant la bataille et sa sœur Lucy avait disparu, probablement enlevée par les Cylons au cours de leur retraite.
Partout dans la capitale en ruine, les cris de joie retentissaient, l'armistice avait été signé, mais de cela Helena n'en avait cure, en loque et errant comme une âme en peine, la petite fille malgré tout conservait toute sa lucidité, elle tenait dans sa main droite un canif trouvé la veille.
S'était l'arme dérisoire qu'elle avait brandit pour se défendre terré dans un container à l'approche d'un centurion aux tous derniers moments de la guerre, peu avant que les forces d'invasion Cylons ne repartent, dans leur fuites, ils avaient emporté sa sœur Lucy, Helena le croyait dur comme fer.
Ce à quoi elle pensait pour le moment c'était retrouver sa sœur Lucy, mais où ? Elle pensait que peut-être les Cylons l'avaient emmené dans l'une de leurs bases qui pullulait dans tout le système des 12 colonies.
Mais pour cela il lui fallait trouver un moyen de locomotion, c'était le chaos partout en ville, malgré la liesse, plus aucun bâtiment n'était debout, et les cadavres jonchaient les rues de la ville apportant une odeur pestilentielle insupportable.
Les combats de rues avaient été sanglants, car les forces d'invasion Cylons avaient littéralement pris d'assaut toute la surface des grandes villes de Tauron, et ici et là des débris encore fumants de véhicules de l'armée Tauron gisaient en pleins milieux de la voie que la petite Helena parcourait à la recherche de nourriture, car la faim avait pris le pas sur la colère et la tristesse.
Elle n'avait rien mangé depuis 24 heures Tauronienne.
Au détour d'un pâté de maisons écroulé, elle assista à une scène qui lui glaça le sang, un groupe de survivants, des non-combattants, avaient pris à partie un individu, elle ignorait pourquoi la foule le rouait de coups, mais quand cette même foule lui mis la corde autour du cou et le pendit à un des rares lampadaires encore debout, elle comprit très vite, que l'homme était un profiteur de guerre.
Lorsque la foule, eu quitté la place quelques minutes plus tard, Helena s'approcha du cadavre qui ce balançait telle une marionnette cassée, le cadavre ne portait aucun tatouage Tauron, s'était donc un étranger.
Helena monta sur une caisse qu'elle avait trouvée au fond de la ruelle, elle remit son canif dans sa poche et commença à fouillé les poches du cadavre, elle savait par expérience pour l'avoir entendue de son père, que les profiteurs de guerre étaient des trafiquants qui gagnaient des fortunes en pratiquant le marché noir.
En temps de guerre, les restrictions étaient nombreuses, et les profiteurs de guerre étaient les premiers à offrir des marchandises devenues introuvables, telles que la nourriture, des boissons et certaines drogues pour les toxicomanes.
Mais ce qui avait rendu détestable aux yeux des fiers Tauron les profiteurs de guerre, en plus d'être souvent des Sagittarons ou des Géménons hais, était que ces trafiquants n'hésitaient pas à tuer pour obtenir les organes et surtout le sang qui en période de guerre était aussi précieux que de l'or.
Helena ne trouva rien de bien nourrissant dans les poches du cadavre, à part des babioles sans valeurs. Elle était déçue. Quand tout à coup une main rugueuse s'abattit sur sa bouche, tandis qu'une autre la saisissait par la peau du dos.
Elle sentit une pression formidable sur sa nuque, un individu qui s'était approché d'elle par-derrière la tenait entre ses bras puissants, tandis qu'un autre à la jambe métallique regardait tout autour de lui.
«C'est bon, emmène-la chez Adjon . » Lança l'homme à la jambe métallique.
Ce à quoi son compagnon qui empêchait la petite fille de crier ou de bouger répondit :
« Elle est pas mal dans son genre, ce n'est pas chez Adjon qu'il faudrait l'emmener, mais chez Krotone, le proxénète. .»
- Tu le penses ? Continua l'autre. Elle est trop maigre, et la nourrir coûterait cher par rapport au bénéfice qu'ils pourraient en tiré.
- Ouais, mais Krotone est moins regardant sur l'état de la marchandise. Il la prendra.
Il s'arrêta de parler, et regarda tout autour de lui avant d'ajouter l'air visiblement pressé.
- Grouille-toi, on pourrait nous voir. La foule pourrait revenir !
Celui qui avait une jambe métallique, s'approcha d'Helena, il avait la peau aussi blanche que la neige et ses yeux étaient exorbités, il devait avoir dans les 60 ans, ce n'était pas un Tauron, il ne portait aucun tatouage. Il tendit une cagoule à son compagnon qui venait d'attacher les bras de la petite fille et de la bâillonner. Il la mise sur son épaule.
Ensuite, les deux individus, sûrs de ne pas avoir été remarqués, ce faufilèrent dans la ruelle.
Ses deux ravisseurs avec elle sur le dos, n'arrêtaient pas de courir comme des loups pourchassés par une meute de chiens. On les sentait inquiets, ils ce déplaçaient uniquement à travers le réseau tortueux des ruelles, entre les immeubles effondrés, de temps en temps on entendait des détonations, voir des explosions.
Puis, ils s'arrêtèrent lorsqu'ils furent en vue d'un gigantesque hangar éventré, dans la cour qui juxtaposait un immeuble en ruine, ce trouvait une multitude de carcasses, Helena ne voyait rien, elle ne pouvait qu'entendre le martèlement que faisait les pas de ses ravisseurs, dont le cliquetis mécanique que faisait la jambe artificielle de l'étranger.
À l'entrée du hangar se tenait trois individus, armées de fusils, ils portaient des casques de l'armée Tauron, mais pas leurs uniformes.
Celui à la jambe artificielle leva les mains en l'air et leurs dits :
« Je veux parler à Krotone.»
L'un des trois gardes, tous des Tauron d'après leur tatouage au cou ou aux bras, ce détacha du groupe et entra dans le hangar en courant, il en ressorti quelques instants plus tard, accompagnés par un gros homme en chemise rouge chatoyante.
- Que veux-tu Malher ? Aboya-t-il en direction des deux ravisseurs. La guerre est finie, et les affaires vont être dures.
Celui qui portait la petite fille, la jeta au sol tel un sac vide.
Helena gémit, elle avait mal.
- Je t'amène une nouvelle marchandise mon ami. Dis celui qui s'appelait Malher.
Krotone, dit un mot à l'un de ses hommes, qui au pas de course, alla ôter la cagoule de la petite fille et commença à examiner sa dentition ainsi que ses oreilles et son cou. L'inspection faite, il rejoignit son patron et lui glissa quelque chose à l'oreille.
Krotone ouvrit de grands yeux. Et il demanda à Malher qui visiblement était le chef.
« Combien en demandes-tu ? . »
- Je te la donne pour 200 cubits, plus un des engins que l'un de tes hommes braque sur nous.
- Et si je vous tuais tous les deux ?
Malher ce mis à rire, tandis que son compagnon restait dans l'expectative.
Malher répondit sur un ton cinglant.
- Tu sais très bien que ma jambe est un cadeau des cylons, c'est la jambe d'un Centurion, tu sais ce que cela veut dire ?
Krotone grimaça, il avait très bien compris.
Durant la guerre, des histoires parlant de carcasses de centurions cylons piégés avaient courus, on disait que les Cylons durant les batailles de rues sur Tauron laissaient les carcasses de leurs camarades qui présentaient une gêne, les piégeaient à l'aide d'ingénieux systèmes d'autodestruction. Malher avait dû récupérer l'une de ses carcasses et s'en faire une jambe artificielle. Krotone le savait, et ce mordit les lèvres pour avoir oublié ce détail. Malher allait jouer sur ce fait pour augmenter la mise.
Mais, à la grande surprise de Krotone, Malher abaissa ses prétentions, et les deux hommes s'entendirent pour ramener la somme à 150 cubits plus le fusil.
Malher avant de les quittés lui tendit le canif qu'il avait trouvé dans la poche de la petite fille.
- C'est un cadeau, c'est gratuit, il était à mon grand-père, je te l'offre, histoire de consolider nos relations d'affaires.
Krotone le mis dans sa poche.
Helena une nouvelle fois passa d'une épaule à une autre, on la conduisit à l'intérieur du hangar, à l'intérieur tout n'étais que déchets et ordures, au fond du hangar ce trouvait une petite pièce, Krotone ainsi que son homme de main y entrèrent, le gros homme souleva une dalle dans le plancher, qui fit apparaitre une échelle en fer.
Krotone dit à l'intention de la petite fille.
« Tu m'as coûté cher, t'avoir gratis aurait été plus convenable, mais ton ami Malher disposait d'un atout imparable .»
Elle n'avait rien compris, elle était toujours bâillonnée et commençait à ne plus sentir ses poignets, ses liens avaient été serrés à l'extrême.
Elle était balloté et avait mal au cœur malgré qu'elle n'avait plus rien mangée depuis 24 heures, Krotone ouvrait la marche, il tenait dans sa main une torche, tout en marchant il tenait conversation pour une raison obscure, à la petite Helena.
- C'est un tunnel secret que nous empruntions, au temps de la guerre, quand les Cylons ce battaient à la surface de Tauron, on ce servait de ce tunnel comme nœud de communication entre Hypathia, et la banlieue, là où toutes nos affaires ce font…
De temps en temps, Krotone, projetait le rayon de sa torche sur les parois suante d'eau.
«Bien entendu, les affaires vont allés de mal en pis dans un premier temps, mais grâce à l'appui du Ha'la'tha pour lequel je travaille, elles reprendront vite.»
Helena connaissait le Ha'la'tha, à l'origine, elle était une opposition politique, mais s'était convertie en une organisation criminelle à l'échelle du système des 12 colonies.
«Petite. Continuait Krotone. Te nourrir coûtera des cubits, lorsque tu seras plus grande tu seras réservée à l'un de nos bordels, pour le moment tu seras envoyée dans un endroit où tu seras dressée.»
Bientôt ils atteignirent la sortie, et l'enfer recommença pour la petite Helena Cain…
Minos (Tauron City) sur la planète Tauron,
un mois après la Première Guerre Cylon
(14 ans avant l'épisode de la lune de Leonis).
40 ans avant l'Holocauste Cylon…
A son arrivée on lui avait rasé le crâne pour dit-on éviter qu'elle n'apporte avec elle des poux.
Jours et nuit, minutes après minutes, elle était victime de coups et de remontrances. Ces geôliers voulaient la brisée physiquement. Car l'endroit où elle avait atterrit était une espèce de centre de redressement pour petite filles, mais au lieu d'apprendre à vivre en société, ici on préparait les filles à devenir des prostitués, et pour y parvenir on brisait la volonté des filles, avant de les brisées moralement par les viols, s'était ce qu'elle avait entendu dire.
L'une des méthodes, plus pernicieuse pour la brisée, était de lui servir de la viande de rat pour le dîner, et de l'eau pour accompagner ce repas, au lieu de reprendre des forces, elle en perdait jours après jours.
La brisée en lui servant une nourriture infecte était l'une des méthodes censé dompté son caractère farouche. La viande de rat était sa seule nourriture tandis qu'en cuisine, ses geôliers faisaient ripailles, et de temps en temps elle entendait l'un d'eux lui dire de monter manger à sa faim. Par ce traitement alliant la carotte et le bâton ils pensaient l'acheter, mais Helena plus que la faim, éprouvait une véritable haine pour tout ce petit monde qui gravitait autour d'elle.
L'enfer durait depuis un mois, mais il paraissait duré depuis toute une éternité pour la petite Helena.
Et Krotone lui avait dit qu'elle serait dressée, en dépit des coups, Helena ne flanchait pas, malgré la situation désespérée dans laquelle elle vivait, elle ne baissait pas les bras, son unique bouée de salut était l'idée folle de retrouvée sa petite sœur. Elle s'y accrochait comme si sa vie en dépendait.
Elle avait tentée au début de s'évader, deux fois elle fut reprise et passé à tabac, l'un des gérants, failli même lui coupée un doigt, mais l'intervention de l'amant du gérant, l'en dissuada.
Pendant la journée, et depuis un mois, elle vidait les latrines, servait en cuisine et nettoyait le plancher quand l'établissement était fermée pendant une heure.
C'était une gigantesque salle de pari clandestin. L'après-guerre avait attiré de nouveaux clients, très fortunés, venus de Caprica et qui rachetaient pour une bouchée de pain les terrains laissés à l'abandon suite aux destructions provoqués par l'attaque Cylon sur Tauron.
Les Capricains riches étaient clients du bordel et de la salle de pari clandestin, rares étaient les Taurons qui pouvaient ce permettre de fréquenter ces lieux de débauches.
Tauron était déjà pauvre, et la guerre n'avait pas arrangé les choses. Helena savait fort bien qu'aucun des clients ne lui viendrait en aide.
Elle ne pouvait compter que sur elle-même, mis à part les deux gérants, l'établissement comptait une cuisinière Sagittaron irascible et raciste qui détestait les Taurons et un serveur muet Sagittaron lui aussi, aucun des membres du personnel ne lui apporterait une quelconque aide, pire encore le serveur Sagittaron du nom de Nikko, avait la main baladeuse et lui faisait peur.
La petite cellule dans laquelle elle croupissait la nuit, son service terminée, était minuscule, sale et puante, malgré toutes ses privations, Helena voyait qu'elle avait encore de la chance, la chance d'être en vie, en repensant à ses parents morts, elle avait du mal à contenir ses larmes. Seule l'idée de retrouver sa petite sœur lui permettait de tenir encore le coup.
Elle était la seule petite fille travaillant ici, à son arrivée elle avait croisée un groupe de jeunes filles à peine plus âgé qu'elle et qui quittait l'établissement pour une destination inconnue. Elle apprit que s'était les petites filles enlevées durant la guerre et qui avaient terminés leur « stage » comme disait l'un des gérants.
De ce fait, Helena s'attendait à voir débarquer d'autres petite filles kidnappés ou ramassés dans la rue, les orphelins de guerre étaient légion sur Tauron, mais disait-on, le gouvernement provisoire de Tauron avait dès les premiers jours de la fin de la guerre organisé de véritable rafle dans les rues pour capturés tous les orphelins de guerre, ceci pour éviter que les orphelins ne causent des problèmes à la Tauron qui ce reconstruisait avec l'aide financière de Caprica et de Virgon moins affectés par la guerre.
Mais tout cela était au-delà de la compréhension de la petite Helena Cain, elle mourait de froid la nuit et ne mangeait jamais à sa faim, battue et insulté toute la journée, son avenir était sombre.
L'avenir que l'on lui réservait était tout tracé, à moins qu'elle ne meure suite aux privations ou aux mauvais traitements, elle serait brisée tôt ou tard, et serait envoyer dans la prostitution comme les autres filles.
Trois ans avaient passés, puis un jour Krotone vint, il était en visite privée, les deux gérants, Alfio et Alfy l'accueillir au milieu des clients.
- Mon vieille ami Krotone ! Jeta Alfy. Que me vaut ta visite ?
Krotone jeta un regard circulaire dans l'établissement, il vit la petite Helena en loque et toujours aussi sale qui sortait des toilettes portant un seau d'eau. Alfo alla s'occuper des clients, tandis que son amant Alfy faisait entré Krotone dans son bureau situé à l'arrière, lui offrant un siège et un verre de liqueur de Scorpion, il lui demanda la raison de sa visite.
Krotone son verre de liqueur de Scorpion siffla, regardant le plafond délabré.
- Comment as-tu pu survivre aux bombardements durant la guerre ?
Alfy haussa les épaules.
- Les ¾ des immeubles de Minos sont rasé, le nôtre servait avant la guerre d'hôtel, nous l'avons restauré...
Krotone changea de sujet.
- La petite que je t'ai vendue travail encore ici ? Tu ne l'as pas livré à tes professeurs ?
Professeur était un euphémisme lorsque l'on parlait de violeurs professionnels. Alfy grogna.
- Oui, cette gueuse à le cuire épais, elle n'a pas encore baissé les bras, je le vois dans son regard plein de défiance, si elle pouvait elle me tuerait, le jour où ce regard aura disparu à force de coups, je l'enverrai chez mes professeurs et on en fera d'elle une belle petite putain. Pour le moment elle n'a pas dit un mot depuis qu'elle est arrivée. Et cela fait trois ans déjà.
Krotone sourit. Il fouilla dans la poche de son veston immaculé et en sorti un canif, celui qu'il avait pris à la petite Helena Cain et il commença à ce limer les ongles avec tout en discutant. Visiblement il espérait impressionner Alfy.
- Je suis en service commandé pour le Ha'la'tha, et je suis venu te demander de me prêter la petite que je t'ai vendue le mois dernier. Dit Krotone.
Alfy commença à changé d'attitude, ce calant dans son fauteuil il répondit.
- Ce sera assez cher mon ami. 1000 cubits.
- 1000 cubits ? Je t'ai vendu la petite pour 600 cubits, tu veux me rouler, il s'agit juste d'une location pour une journée. D'autre part tu sais très bien que c'est dans l'intérêt de l'Ha'la'tha, cette même Ha' la' tha qui protège tes affaires.
- Et c'est bien pour cela, je te connais mon ami, tu voulais tourner autour du pot, mais si l'Ha'la'tha prépare quelque chose, cela signifie qu'il y aura un paquet de cubits à la clef, et je veux avoir ma part, donc tu payeras à la place.
D'habitude, Anders Krotone était calculateur, et rusé, seul l'appât du gain le faisait agir, reconnu comme un avare d'entre les avares, il ne lâchait pas un cubits lors d'une négociation, il avait vendu Helena 3 fois le prix qu'il avait payé pour son achat, mais parfois Krotone savait faire des exceptions.
Alfy lui pensait tout le contraire, dès qu'il avait su que Krotone était en service commandé pour l'Ha'la'tha, il ce dit qu'il pouvait profiter de l'occasion pour gagner plus de cubits.
Les deux hommes, arrivèrent à un accord profitable pour les deux parties.
Une heure après Krotone sorti en compagnie de la petite Helena, sous les regards satisfait d'Alfy et Alfio qui avaient loué une fortune la petite fille.
Caprica City, Caprica
Résidence de Fidelia Fazeka
8e année de la première guerre Cylon
(16 ans avant l'épisode de la lune de Leonis).
44 ans avant l'Holocauste Cylon…
Fidelia Fazeka, Gautrau de l'Ha'la'tha de Caprica ajusta le col de sa chemise et sortie de la salle de bain. Bien qu'approchant de la cinquantaine, elle n'aimait pas se teindre les cheveux, mais pour les besoins de sa fonction elle devait montrer à ses hommes que les années n'avaient pas de prise sur elle. Son immense chambre était décorée sommairement elle n'aimait pas le luxe. Vivant simplement elle n'en habitait pas moins une immense maison, héritée de son défunt père, le défunt Gautrau qu'elle avait fait assassiner 20 ans plus tôt. Celui qui avait tué son père fut un temps son amant dans une relation extraconjugale avec Joseph Adama. Fidelia pensa avec tendresse à Joseph.
Depuis qu'il avait perdu son premier fils tué accidentellement au court d'un règlement de compte, Adama avait quitté l'Ha'la'tha' et depuis ce temps elle n'avait plus eu de ses nouvelles. Elle conservait très soigneusement une photo de lui. C'était l'un des rares souvenirs qu'elle avait encore de sa relation était cette photo où elle posait avec lui et une autre montrant un petit bébé…
Elle chassa très rapidement ses souvenirs tristes et en revint à aujourd'hui, malgré la guerre les affaires continuaient. Avant de descendre pour assister à une réunion importante de l'Ha'la'tha', son bras droit Almer Konson vint lui faire son rapport.
- Madame, dit-il, tout le monde vous attend en bas, à part nos hommes de confiance, aucun n'est armé comme vous l'aviez exigé.
Elle acquiesça.
- As-tu les informations que je t'ai demandé le concernant ?
Konson répondit par l'affirmative et lui tendit une feuille.
Elle en prie connaissance et durant un long moment resta pensive, visiblement choqué par ce qu'elle avait appris.
Puis elle descendit au ré de chaussée où l'attendaient tous ses hommes de confiance. Tous les six mois Capricains, son organisation dressait le bilan du semestre écoulé.
Elle prit place au bout de la longue table, là où son père s'asseyait autrefois. Elle était mal à l'aise, quelque chose l'avait mise dans cet état.
En règle générale les réunions semestrielles de l'organisation ne servaient qu'à entériner les choix de la Gautrau pour les prochains six mois.
Et comme d'habitude, la réunion débuta par un compte-rendu des profits réalisés par l'organisation donné par le comptable, Harryson, un petit homme, chauve et portant des lunettes aux verres épais.
Les affaires pour l'Ha'la'tha étaient on ne peu plus florissante depuis que la guerre Cylon avait éclatée il y a presque 9 ans.
L'Ha'la'tha n'était plus la grande priorité des autorités civiles de Caprica et plus tard celles de 12 colonies après la signature de l'Article sur la colonisation (qui unifiait les 12 colonies de Kobol). Tous les efforts étaient tournés vers la guerre contre les Cylons.
Quand le comptable eut fini, Fazeka pris après la parole pour clore la réunion.
- Notre réunion semestrielle va se conclure.
Elle allait se lever quand l'un de ses lieutenants demanda à prendre la parole, c'était un homme vêtu avec élégance et chic, il avait à peine dépassé la vingtaine, crâne rasé, il s'appelait Duna, Duna Mariota.
Fazeka hésita un moment avant de lui accorder la parole, mais elle le fit de mauvaise grâce, car elle était fatiguée et perturbée.
- Je voudrais parler de la question abordée la semaine dernière, les salles clandestines de Monde V (Virtuel). Dit Duna.
Konson le coupa aussitôt.
- Il n'y a rien à redire, la Gautrau a décidé de les fermer, car elles pourraient nous attirer des ennuis.
- Mais on se fait un paquet de fric avec les salles monde V.
Duna parlait des Salles de Monde V, qui depuis que la guerre avait éclatée et que l'on avait compris que les Cylons pouvaient piratés tous les systèmes informatiques en passant par le Monde V, avaient été fermés, et tous les Holobands y conduisant et vendus autrefois sur le marché avaient été prohibés.
« Mais si l'on ferme nos salles Monde V, nous allons perdre un paquet de clients, les jeunes qui y sont accrocs au Monde V. » Objecta, Mariota avec véhémence.
Fazeka intervint, jusque là elle était restée silencieuse, visiblement elle n'avait pas aimé l'intervention de Duna.
- Nous en reparlerons plus tard.
Mais Duna insista :
- La question ne peut attendre…
Fazeka s'emporta :
«Nous devons fermer les salles Monde V au plus vite, si par hasard les autorités coloniales apprenaient que l'Ha'la'tha était derrière ces salles clandestines nous aurions de gros ennuis, fermons-les, et faisons porter le chapeau à un réseau de junky de Delphi, cela paraitra plus crédible.»
L'objection frontale de Duna Mariota à son égard ne surprit pas Fazeka, c'était un jeune loup ambitieux, il voulait monter vite en grade. Elle l'avait jugée utile pour l'organisation malgré ses origines. Mais depuis quelque temps, elle commençait à le trouver un peu trop empressé.
Fazeka décida de prendre Duna à son propre jeu, voir jusqu'où il irait.
- As-tu quelque chose à proposer ?
Tous les regards se portèrent vers Duna, qui ne se démonta pas et sourit simplement.
Il répondit et ce qu'il annonça stupéfia son auditoire.
«Si par malheur nous fermions les salles monde V, pour combler le trou nous allons passer un accord avec les Cylons.»
Cette déclaration fit l'effet d'une bombe. Duna ajouta sans se démonter.
« Nos profits ont quintuplé en quelques années, au fur et à mesure des succès des Cylons, plus la Flotte coloniale essuie des revers et moins nous sommes visibles à l'oeil des autorités coloniales, notre intérêt est que la Guerre continue encore un peu plus, cela nous laissera le temps de diversifier nos activités et d'agrandir notre territoire qui est restreint au triangle Caprica-Tauron-Gemenon.»
- Tu veux que la guerre continue indéfiniment ? Questionna un des lieutenants choqués. C'est presque de la trahison.
- Non, je ne veux pas dire cela, mais nous pourrions exploiter un peu mieux la situation. Jouer sur les deux tableaux, celui des 12 colonies et dans le même temps nous avons intérêt à nous ménager les bonnes grâces des Cylons en profitant de la Guerre. Et dans ce but, nous devons faire affaire avec leurs agents dans les 12 colonies.
Toute l'assistance était intriguée, Fazeka laissa Duna s'expliquer.
«Voyez-vous dans le passé nous achetions les juges, et certains politiciens, mais jamais nous n'avons fait affaire avec les militaires et de surcroit les Cylons, et pour ce qui est des 12 colonies je propose que nous fassions profile bas au niveau du trafic d'armes entre les planètes, et le trafic de technologies prohibées, nous allons délégué ces juteux marchés à des associés, dans le même temps il nous restera un marché très profitable, les bordels, la drogue et le jeu, bref, tout ce dont nos jeunes héros ont besoin après la bataille.»
Disant cela il se mit à rire, les autres lieutenants firent de même.
C'est à ce moment que Fazeka soupira, elle était déçue, et visiblement à contrecœur appela un de ses hommes qui portait un paquet de feuilles qu'il distribua à chacun des lieutenants, dans le même temps Fidelia Fazeka dit à l'attention de tous, les autres lisaient le document.
- Duna, j'ai reçu un rapport sur tes activités récentes et comment tu comptais approcher l'Armée.
L'intéressé debout resta silencieux.
Fazeka continua son réquisitoire, car s'en était un :
- Derrière notre dos tu comptais arroser une ou deux grosses huiles de l'État-major colonial en charge des permissions, et faire en sorte que des cargos entiers de soldats permissionnaires se posent sur Argentum Bay sur Scorpion où l'un de tes associés, un dénommé Chanders possède, la moitié des côtes avec ses hôtels et ses plages artificielles, dans le même temps tu ferais venir toutes les putains qui travaillent dans nos bordels sur Caprica et Gemenon. Et comme tu as déjà le quasi-monopole des débits d'alcool d'Argentum Bay en quelque temps, Argentum Bay te rapporterait autant que toutes nos activités réunies en 20 ans ! En somme, tu voulais trahir l'organisation et en primes les 12 colonies.
Quand Fazeka eut fini, pendant un long moment un lourd silence s'abattit sur toute l'assistance. Puis, Duna reprit la parole.
- Je ne trahis pas l'organisation, c'est vous Gautrau, qui la trahissez !
Il se leva et s'adressa à toute l'assistance, sur un ton véhément comme un avocat plaidant en court.
- Mes amis ! La Gautrau vous ment, c'est elle qui a trahi notre idéal qui est de faire des affaires avec tout le monde, elle n'agit pas pour le bien de l'Ha'la'tha mais pour son intérêt personnel.
Fazeka sentait Duna pris comme un rat dans une souricière. Plus il parlait et plus il s'enfonçait, il était temps maintenant pour elle de débuter la mise à mort.
Elle se leva et se dirigea vers Duna en faisant attention de ppasserderrière lui. Tandis que ce dernier ayant remarqué son geste s'arrêta de parler. Il ne bougea plus, comme pétrifier par l'arrivée de la mort.
La Gautrau arrivant à sa hauteur se planta derrière lui et lui annonça sèchement sa dégradation.
- J'ai été naïve de croire en tes qualités, quand je t'ai pris sous mon aile il y a deux ans je pensais que tu ferais du chemin, mais je ne me doutais pas que ton ambition te pousserait à trahir les tiens. À partir d'aujourd'hui tu perds tous tes privilèges, je te chasse, mais rassure-toi tu seras utile aux 12 colonies, tu feras un excellent secrétaire au Quartier Général de la Flotte coloniale au lieu d'être membre de l'Ha'la'tha'.
Duna ne réagit pas à sa dégradation, Fidelia Fazekas, continua sur le même ton ferme, mais fatiguée elle s'adressa aux 5 hommes assis à côté de Duna et qui étaient associés avec lui dans ces affaires, selon ses renseignements.
- Quant à vous messieurs, vous êtes plus vieux que Duna, votre trahison est d'autant plus grave. Pour vous ce sera la mort !
Sur ces dernières paroles, Fazekas tourna les talons et déclara la réunion close.
Les principaux lieutenants de Fazekas se levèrent et commencèrent à quitté la table dans le silence, quant à Duna il était encore assis sur son siège à tourné nerveusement son stylo, les autres lieutenants, ceux qui étaient proches de lui, le regardaient tous ne semblant pas comprendre ce qui avait pris leur poulain.
Il avait été littéralement dévoré par la très fine Fidelia Fazekas, tous avaient compris qu'elle avait fait espionner Duna, et chacun savaient maintenant que Fazekas allait s'en prendre aux soutiens du jeune loup. Certains regrettèrent d'avoir écouté Duna qui un jour avant la réunion, leur avait conseillé de ne pas apporter avec eux d'armes à feu ni de couteaux Taurons. S'ils avaient été armés au moins ils auraient pu espérer faire le coup de feu et tenter une sortie. Plutôt que d'être piégé dans cette salle sous la menace des tueurs de la Gautrau qui attendaient à l'extérieur l'ordre d'entrer. Elle avait un jour décimé une partie de son état-major de cette manière.
Et nombreuses furent au cours de ses années les victimes de la colère de Fidelia Fazekas. Quant à la Gautrau, elle se dirigea vers la sortie, sur ses talons ses plus fidèles lieutenants et le comptable de l'organisation qui l'entretint de diverses questions tout en marchant à ses côtés.
C'est au moment où tout le groupe atteignit la grande porte que des bruits de clochettes de plus en plus forts se firent entendre. Personne ne comprenait, mais le bruit des clochettes se faisait de plus en plus rapproché et puis un homme vêtu comme un pèlerin de Gemenon fit son entrée. Il ouvrait la marche à un autre pèlerin, une femme, âgée et un étrange personnage Gemenon, tous avaient la capuche baissée, et tous faisaient tinter des clochettes à chacun de leurs mouvements, cela en devenait assourdissant, les inconnus se figèrent.
Fazekas et les autres s'arrêtèrent eux aussi, l'un des lieutenants et deux des hommes de main sortit leurs armes, les pointant dans leurs directions ils leur demandèrent de lever les mains en l'air.
Fazekas fronça les sourcils.
- Qui vous a fait entrer ici ?
Les gardes au portail et à l'entrée ne les auraient jamais laissés passés sans l'en informée pensa-t-elle.
Soudain le pèlerin Gemenon qui fermait la marche baissa sa capuche et l'horreur et l'effroi assaillit durant un instant tout le monde en même temps que le bruit assourdissant des clochettes reprenait de plus belle ! Certains ouvrirent le feu sur la chose en métal qui se dressa de toute sa taille, il s'agissait d'un Cylon, mais pas d'un Cylon ordinaire, c'était un U-87, le premier modèle de Cylon crée par Greystone Industries il y a près de 20 ans.
Les balles ne firent que ricocher sur le blindage métallique de la machine de mort, plus encore certains ricochets atteignirent des membres de l'organisation.
Quant à la machine elle ne resta pas inactive longtemps, avant que les hommes aient pu rechargés leurs armes ou tentés de fuir elle sorti de derrière son dos une arme et ouvrit le feu, elle abattit systématiquement toutes les personnes qu'elle avait dans sa ligne de mire. Quand elle eut fini le massacre, Fazekas se retrouva seule entourée de cadavres… et maculée de sang, le sang projeté par ses hommes massacrés un à un à la vitesse de l'éclair. L'homme qui accompagnait la femme âgée et le Cylon, pointa une arme sur la tempe de la Gautrau. Et abaissa sa capuche, il avait le visage défiguré.
Duna et ses compagnons furent épargnés par la machine qui se dirigea vers eux et les scanna rapidement, et se mise à l'arrêt. Tous étaient en sueurs, à part Duna qui se leva tout à coup et très en colère s'adressa à la femme âgée. Il ne semblait pas faire grand cas du Cylon.
- Vous en avez mis du temps !
La femme répondit calmement :
- Il n'est pas chose aisée de faire passé un U-87 de Gemenon à Caprica en ces temps de guerre. Même pour le SDU(1)
- Pourquoi les avoir tous tués, certains pouvaient m'être encore utile, surtout notre le comptable Harryson.
Elle ne répondit pas.
Duna retrouva son sang-froid et s'adressa à Fidelia Fazekas toujours menacée par une arme.
- Alors Gautrau, que pensez-vous de ma petite surprise ?
Fazekas gardait son calme malgré sa situation.
- Je ne pensais pas que tu ferais affaire avec le SDU…
- Votre père en son temps avait fait affaire avec eux, souvenez-vous-en, il livrait des U-87 au SDU… je ne fais que renouer avec une vieille tradition familiale.
- Pourquoi as-tu fait cela ? Tu avais préparé ton coup depuis longtemps n'est-ce pas ?
- Oui parfaitement, cela faisait un an que j'étais en relation avec le SDU, avec eux j'ai pu obtenir des fonds pour acheter la plupart des hôtels d'Argentum Bay !
Il se tourna vers ses compagnons.
- Mes amis, je vous avais dit que la fin de l'ère de Fazekas viendrait, dorénavant l'Ha'la'tha va retrouver toute son autonomie et faire affaire avec tout le monde. La guerre va nous rendre encore plus riches et puissants.
Fidelia tremblait de colère.
- Tu as pactisé avec le SDU et l'Église monothéiste à qui l'humanité doit la guerre Cylon, uniquement par profit !
- Et alors ! Les affaires sont les affaires, le projet d'Argentum Bay va nous rapporter des millions de cubits.
Ses yeux pétillaient.
Puis il dit à l'intention de Fazekas.
- Ne vous inquiétez pas Gautrau, vous n'allez pas mourir…
Il fit un signe à la femme âgée qui leva le bras, l'homme qui l'accompagnait saisit Fidelia par les bras et lui mit des menottes.
La femme âgée baissa la tête et dit à Duna.
- Merci de nous la livrer, nous manquons de femmes à livrer aux Cylons.
Duna se mis à rire, tandis que le cortège repartait sous le son des clochettes assourdissantes, Fidelia se débattait et hurlait de colère, Duna ne put entendre ce qu'elle disait quand l'homme la fit entré dans la voiture garée à l'extérieur. Fazekas avait hurlé :
- Duna, soit maudit ! Tu as trahi les tiens et ta mère !
Mariota ne sut jamais que Fazekas était sa mère et que son père était Joseph Adama. Quelques mois après être entrée en prison ; Fidelia avait donné le jour à un petit garçon, que les autorités lui avaient confisqué, pour le placer dans une famille d'accueil. Fazekas avait mis toute son énergie à retrouver le petit bébé, ce n'était qu'il y a trois ans qu'elle avait pu le localiser et faire en sorte de le récupérer, mais pour sa propre sécurité elle ne lui avait pas révélé la vérité. Elle s'était contentée de la faire entrée dans l'Ha'la'tha, pensant qu'il serait plus en sécurité à ses côtés. L'ironie du sort voulait que Duna son fils caché lui vola sa place de Gautrau…
(1) SDU : Soldats de l'Unique, bras armé de l'église monothéiste installé sur Géménon, dans le passé auteur d'actes terroristes. L'Église monothéiste est à l'origine de la religion des Cylons.
CHAPITRE 3
Première guerre Cylon
10e année de la première guerre Cylon
(14 ans avant l'épisode de la lune de Leonis).
42 ans avant l'Holocauste Cylon…
La guerre contre les Cylons était arrivée dans sa phase la plus critique pour la race humaine. Malgré l'unification des 12 colonies de Kobol huit ans auparavant, après la signature de l'Article de la Colonisation, censé aussi unifié les forces militaires des différentes colonies, le résultat était mitigé.
Les planètes étaient toutes les cibles d'attaques ou de raides organisé par les Cylons, des batailles au sol avaient même lieu, dans lequel le rapport de force était sinon égal, parfois en faveur des coloniaux.
Mais dans l'espace, les Cylons avaient l'avantage, contrairement aux 12 colonies qui devaient protéger un immense territoire formé par 3 systèmes stellaires, les Cylons opéraient de leurs astro-bases et menaient des attaques soit contre les planètes, soit contre les vaisseaux coloniaux.
Les colonies disposaient de tous nouveaux vaisseaux de combat véritable forteresse de l'espace, les Battlestar. L'Artémis faisait partie de cette nouvelle génération. Entré en service juste après le début du conflit il avait été assigné à la protection de Sagittaron qui faisait partie du système stellaire Helios Gamma, duquel faisait aussi partie Libran, et Scorpion.
Dans le Centre d'information de combat (CIC) qui était la salle de commandement, ou le nerf du vaisseau, les officiers de commandement, mis à part le Commandant Karlson, étaient au poste et en état d'alerte. Depuis 1 mois solaire, les Cylons multipliaient les attaques de Raiders contre la planète Sagittaron. Ces attaques annonçaient une future bataille, il était à prévoir qu'un ou deux astrobases Cylons apparaissent dans le système Helios Gamma. Tout l'équipage de l'Artémis, soit 3000 hommes et femmes, étaient depuis dans l'attente de la confrontation. En règle général un Battlestar pouvait supporter l'engagement face à une ou deux astrobase Cylon, mais pas plus.
L'une des tactiques favorites des Cylons et qui n'avait jusque-là qu'une parade était que deux astrobases apparaissent d'un bond PRL sur les radars Dradis d'un Battlestar quand celui-ci était dans l'espace et éloigné d'une planète coloniale et de l'attaquer en lançant tous ses Raider. Ce qui obligeait le Battlestar à intercepter les Raiders en utilisant ses Vipers, ainsi occupé à soutenir l'engagement avec les deux astrobases, une autre astrobase faisait à l'improviste son apparition par bond PRL (plus rapide que la lumière) et prenait à revers le vaisseau colonial.
Le Battlestar n'avait d'autre choix que d'affronter aussi le 3e adversaire afin de permettre à ses escadrilles de Viper de rejoindre son bord. C'est sur cet élément que les Cylons jouaient à merveille, face à 3 astrobases, le sort d'un Battlestar était scellé. Trois Battlestar avaient été perdues de cette manière.
Mais, au cours d'un engagement il y a un an, l'Artémis avait failli subir le même sort, au cours de la bataille, tous les officiers supérieurs de l'Artémis avaient perdu la vie dans la salle de Commandement, dans une situation désespérée, le lieutenant Terence Karlson, pris le commandement temporaire.
Pour sortir du guêpier le Lt. Terence Karlson avait choisi l'option radicale qu'aucun autre commandant de Battlestar n'avait utilisée dans la même situation. Karlson avait préféré littéralement abandonné une partie des Vipers de l'Artémis et effectué un bond PRL avant que la station PRL ne soit touchée par un missile ennemi et que le Battlestar soit immobilisé et une cible facile pour les missiles nucléaires des Astrobases.
Plutôt que de sacrifier l'Artémis dans l'attente du retour des Vipers sortis pour soutenir l'attaque des Raider, il avait choisi le Battlestar.
Sur le moment, le geste du jeune Lieutenant Terence Karlson avait ému et scandalisé l'opinion publique, car sur les quelques Viper abandonné au milieu du champ de bataille, une poignée s'en sortirent en se posant en catastrophe sur des astéroïdes, la majorité fut abattue par les Raiders. Mais quand l'Artémis revint à sa base, le jeune lieutenant Karlson fut félicité par les membres du Haut commandement pour avoir sauvé la vie de son équipage en sacrifiant quelques Vipers. Bien évidemment, parmi les pilotes de Viper, Karlson acquit une réputation d'homme sans cœur et prêt à tout. Chez les pilotes de Viper comme dans l'Armée coloniale 'on n'abandonnait pas un camarade sur le champ de bataille'.
De l'autre côté, les Cylons durent revoir leur tactique et l'ajuster aux circonstances.
C'était l'imminence d'une attaque Cylon qui accaparait l'attention de tous à bord de l'Artémis, la tension était palpable dans la salle de commandement, l'officier commandant était le XO (commandant en second) le capitaine Erika Zembrano. Une grande rousse, à la peau tirant sur le jaune, elle était de Géménon. C'était une jeune officier d'à peine 23 ans qui avait été propulsée second du commandant Karlson l'année dernière suite à la mort de tous les officiers supérieurs de l'Artémis à l'endroit même où elle se tenait.
En ce moment le XO, était penché sur la table circulaire de la station de contrôle et commandement (SCC) à lire les cartes spatiale qui s'affichait sur l'écran.
Un officier, le lieutenant Taro attira son attention, il vérifiait comme de coutume la Station de Contrôle des Dommages (SCD) situé à l'extrémité du CIC. C'était un grand panneau lumineux représentant un croquis du Battlestar Artemis.
Muni d'une tablette il comparait ses données avec ceux affichés.
- Madame, j'ai trouvé quelque chose. Dit-il l'air inquiet.
Il courut presque montrer ce qu'il avait trouvé.
Le XO porta un très grand intérêt à la série de graphiques qu'elle voyait sur l'écran de la tablette du Lt Taro.
- C'est anormal madame. Dis Taro. Le panneau du SCD indique que tout semble normal dans les divers compartiments du vaisseau, mais c'est faux, il y a trois jours solaires, le tube 4 bâbords de lancement de Viper a subi une avarie mineure qui a nécessité son isolation. Normalement, le voyant du tube 4 bâbords du panneau du SCD devraient être éteint, mais c'est le contraire. Et j'ai revérifié, il n'y a aucun problème dans le panneau. D'après les données de ma tablette, cela dure depuis 1 heure.
- Les équipes de maintenance ne sont pas intervenues depuis ?
- Non, Madame. Depuis que le tube 4 est isolé, personne n'y a prêté attention.
Elle se mise en colère.
- Nous sommes en guerre, peut-être à la veille d'une bataille et vous me dites qu'un tube de lancement de Vipers est hors usage depuis 3 jours ! Et que l'équipe de réparation la laisse comme ça !
Le lieutenant Taro ne broncha pas, ce n'était pas lui le responsable des hangars, c'était le Chef Adrian.
Zembrano réfléchi, le rapport du Lt. Taro était on ne peu plus clair, il se passait quelque chose dans le tube 4 bâbord. Elle prit une décision rapide, elle saisit le combiné du téléphone et appela le commandant Karlson.
Ce dernier était dans sa cabine à compulser diverses notes et un schéma d'un missile.
Quand le capitaine Zembrano, l'informa de la découverte, Karlson lui ordonna d'envoyer une escouade de marines coloniaux sur place. Il les rejoindrait dès que possible.
Le Tube 4 bâbords était situé dans le pont bâbord qui abritait deux des quatre escadrilles de Viper de l'Artémis. Karlson avant de quitter sa cabine s'était munie de son arme de service. Il marchait d'un pas vif.
Il pensait que peut-être cette histoire concernant le Tube 4 cachait autre chose, il craignait que le vaisseau fût la proie d'une infiltration Cylon. Dans le passé des Raiders Cylons profitant du passage d'un vaisseau aux abords d'une géante gazeuse abordaient le vaisseau. Les géantes gazeuses avaient la fâcheuse habitude de perturber le DRADIS. Il en était là de ses réflexions quand il arriva dans le hangar, entre-temps, l'escouade de marines l'attendait. Le Chef Adrian, était venu aux informations, au milieu des Vipers en réparation, et de ses mécaniciens, il faisait figure de nain.
C'était un petit homme d'une cinquantaine d'années, portant des lunettes, il avait toujours le visage maculé de cambouis.
Il salua le Cdt Karlson quand il le vit, malgré qu'il fût son aîné, il le respectait. Et lui demanda ce qui se passait.
Karlson le mit très rapidement au courant, l'expression sur le visage du Chef mécanicien changea.
- Vous voulez dire que nous pourrions être victimes d'un abordage ?
Le Cdt. Karlson, resta prudent, mais n'en demanda pas moins au Chef mécanicien de faire évacuer ses hommes du hangar.
- Déplacez aussi tous les Vipers et les Rapace, si nous avons affaire à des Cylons infiltrés, ils pourraient s'autodétruire et endommager nos appareils.
Le Chef Adrian acquiesça et donna rapidement ses ordres.
Karlson s'adressa aux marines qui attendaient ses ordres l'arme au poing.
Ils attendirent que le hangar fût vidé avant d'intervenir. Pendant ces longues minutes d'attentes par l'interphone, Zembrano l'avertit de l'arrivée d'un Battlestar, le Columbia.
Karlson fronça les sourcils, il ne s'attendait pas à la venue d'un Battlestar dans le secteur, l'Artémis devait assurer seul la protection de Sagittaron tandis qu'une autre Battlestar (l'Atlantia) protégeait Libran, uniquement en dernier recours, il pouvait demander l'aide d'un autre Battlestar. Que venait faire le Columbia ici ?
Il chassa cette pensée, pour le moment il avait autre chose à faire. Suivi par l'escouade, il se dirigea vers l'entrée du Tube 4 qui était fermée par deux sas, car elle donnait sur le vide spatial.
Pour l'explorer ils devraient se munir de combinaisons spatiales, il en demanda au Chef mécanicien Adrian qui malgré ses ordres était resté dans le hangar désert. Il avait à la main quelques masques à oxygène.
- Adrian, vous ne m'avez pas écouté. Jeta Karlson sur un ton amusé.
- Pardonnez-moi monsieur, je ne pouvais pas rester à l'écart d'une affaire qui regarde mon secteur.
Le Chef mécanicien Adrian était jaloux de son pré carré, Karlson le savait, et il aimait bien le taquiner, il allait lui répondre, mais préféra s'abstenir.
Adrian tendit les masques aux autres, Karlson en saisit un, ils n'avaient pas le temps de revêtir des combinaisons spatiales, des masques à oxygène feraient l'affaire. Afin de ne pas être entrainé dans le vide, chacun des hommes accrocha un des câbles de sûretés à sa ceinture qui était relié à une poutre latérale située à quelques pas de là.
Quand Karlson donnerait l'ordre d'ouvrir le sas interne via l'interphone, le préposé posté derrière une baie vitrée appuierait sur un bouton, et le sas d'acier remonterait.
Tous s'attendaient à un souffle d'air soudain et violent, et chacun agrippa d'une main le câble et de l'autre son arme.
Tout à coup Adrian dit.
- Commandant ! Regardé ! Le sas du Tube 4 n'est pas complètement fermé !
Effectivement, une petite lueur jaune apparaissait par intermittence, et une odeur de brûlé ses faisait sentir, ce qui indiquait que le sas interne n'était pas fermé complètement. Adrian se tourna en direction de l'officier chargé du contrôle du sas interne. Il avait ôté son masque à oxygène et reconnu cette odeur de brûlé.
Le préposé à la commande des sas haussa les épaules, il n'y comprenait rien et expliqua via interphone que le tableau de contrôle lui indiquait que le sas interne était bien hermétique.
Tout le monde pensa très vite à un sabotage.
Karlson ordonna de remonter le sas interne. Au fur et à mesure que le sas remontait, quelque chose se tortillant apparut, durant une fraction de seconde on craignait le pire, un marines allait même ouvrir le feu quand Karlson lui fit baisser son arme.
C'était une odeur de cigarette et la chose qui se tortillait était humaine, en fait, il s'agissait de deux humains, quasiment nus…
Le jeune officier qui entra dans la cabine du Commandant Karlson s'appelait William Adama, fils de Joseph Adama et futur Amiral Adama. Il était lieutenant et frais émoulu sortie de la base de Caprica.
C'était lui que l'on avait surpris dans le Tube 4 en train de faire l'amour avec une autre officier.
En ce temps-là William Adama que l'on surnommait « Husker . » était une véritable tête brûlée. Il ne refusait jamais un combat de boxe. Et il collectionnait les conquêtes amoureuses.
Karlson était assis derrière sa table à lire les rapports. L'incident datait d'à peine une heure, mais il semblait s'être passé il y a des jours, car Karlson n'avait pas la tête à cela. On lui avait communiqué une information importante. Il voulait expédier rapidement le cas Adama.
Toisant le jeune William Adama, il dit sur un ton ferme.
- J'ai parcouru votre dossier Lieutenant Adama, vous êtes un bon pilote, mais votre manque de suivi de la discipline est l'un de vos plus grands défauts.
- Permettez-moi, monsieur, de parler ?
Karlson lui accorda la parole.
- Monsieur, je suis le meilleur pilote de la Flotte, je ne demande qu'à faire mes preuves, si vous m'en donnez l'occasion vous ne le regretterez pas.
Les mots du lieutenant Adama censé émouvoir le commandant ne firent que glisser sur l'armure pleine de principes du Commandant Karlson.
- Vous ne comprenez pas Lieutenant, nous sommes en guerre, une guerre dure et impitoyable où l'ennemi cette fois-ci ne demandera pas d'armistice ou la paix, il cherchera à nous exterminer, nous combattons des machines et les machines ont un mode de fonctionnement strict. Ils n'ont pas le temps pour des choses comme l'amour ou le jeu.
- Mais nous ne sommes pas des machines. Se défendit Adama.
- Tout à fait, et c'est pour cela que nous devons être encore plus strict et vigilants. Et surtout capables de sacrifices.
Quand il parla de sacrifices, le jeune lieutenant Adama se souvint du sort qu'avait réservé Karlson à une partie des Vipers de l'Artémis un an plus tôt. Cela lui fit froid dans le dos.
Karlson regarda droit dans les yeux Adama.
- Mon garçon (il n'avait que 7 ans de plus que lui), les permissions ne sont pas faites pour les chiens, si vous aviez besoin de vous détendre, vous n'aviez qu'à attendre la prochaine permission sur Sagittaron. Si vous réfléchissiez plus avec votre cerveau plutôt qu'avec votre sexe vous auriez compris cela. Je ne veux pas d'officiers tels que vous à bord de mon vaisseau, surtout parmi les pilotes de Viper, vous êtes un élément perturbateur.
Adama serra les poings.
- Monsieur ! Vous n'allez pas me laisser une chance ?
Karlson hocha la tête.
- Depuis le premier jour de votre affectation sur l'Artémis vous n'avez fait que vous attiré des ennuis, bagarres, passades et maintenant ceci dans le Tube 4, prenez-vous l'Artémis pour un bordel ? Cet incident mérite une sanction. Ici à bord de l'Artémis, il y a un mot qui compte, c'est « confiance .», si votre coéquipier dehors dans son Viper lors d'une mission n'a pas confiance en vous, c'est la mort assurée, nous faisons face à des machines, brutales et logiques.
Le lieutenant Adama baissa les yeux.
Karlson ajouta en lui tendant une feuille.
- Voici votre nouvelle affectation, le hasard a voulu que le Battlestar Columbia croise notre route, ce sera votre nouveau terrain de jeu.
Adama saisit la feuille méchamment, il était en colère, même s'il se savait ne pas être de taille face au commandant Karlson, il avait eu envie de lui sauter au cou ! Il quitta la cabine du Commandant tout en lisant machinalement la feuille. Il avait craint le pire, c'était son affectation signée de la main du Commandant Karlson à l'adresse du commandant du Columbia.
Karlson avait été magnanime et avait passé sous silence sa grave faute du Tube 4. Faute qui aurait pu lui coûter très cher étant donné la réputation de Kalson d'officier très à cheval sur le règlement. Adama croisa dans la coursive menant à la cabine du commandant, le XO, Erika Zembrano, il la salua et à son passage lui fit une tape sur la fesse, en réponse le XO le gifla. Adama ne pris pas au sérieux la chose et tourna bride, une heure après il quittait l'Artémis. Sans le savoir, le Commandant Karlson venait de peut-être, lui sauver la vie.
Quand le XO, Erika Zembrano entra dans la cabine du commandant, elle était encore choquée par la goujaterie du jeune lieutenant Adama. Elle ne se pria pas pour s'en plaindre au Commandant.
Quand elle eu fini de lui narré l'incident, le Commandant changea d'expression, elle et Karlson étaient des amies très proche de promotion. Il saisit le combiné de son téléphone et appela le sergeant Barner.
- Que veux-tu faire ? Lui demanda Zembrano les yeux exorbités.
Elle était la seule à le tutoyé, mais uniquement en privée.
- Boucler Adama 15 jours… Répondit Karlson froidement.
Le XO, se mise à rire.
- Tu veux mettre au fer cette tête brûlée ?
Karlson, raccrocha.
- Quand un officier subalterne manque de respect à un supérieur, en l'occurrence toi, je dois intervenir et faire régner la discipline militaire.
Visiblement déçu par ses paroles, le XO fit la moue et croisa les bras.
- Ah bon ? Un type met la main sur les fesses de ta meilleure amie et ta première réaction c'est de penser à la discipline !
Karlson savait que son amie était depuis longtemps amoureuse de lui, il n'éprouvait pour elle que de la tendresse et une amitié indéfectible.
- Tu aurais voulu que je sorte de ma cabine et que j'aille le boxer ? Répondit-il le sourire en coin.
- Tout à fait ! Rugit-elle.
Elle se tut, et Karlson retourna à ses dossiers, un long silence tomba dans la pièce, soudain ils éclatèrent de rire. Le XO reprit contenance, et dit avec malice.
- Un jour tu le feras pour moi.
Karlson hocha la tête.
- Tu imagines le tableau, le Commandant de l'Artémis en ménage avec son XO, cela ferait jaser. Je ne veux pas non plus perdre ma meilleure amie et mon meilleur officier.
- Et si la guerre se termine, peut-être qu'un jour toi et moi… Dit-elle d'une voix douce.
- Oublie cela Erika, nous ne sommes pas fait pour vivre ensemble, je te ferais souffrir, quand la guerre sera finie tu te retiras dans ta jolie demeure au bord d'un lac, tu retrouveras tes pinceaux et tes tableaux, alors que moi je suis fait pour la guerre, j'ai aussi un compte à régler avec les Cylons, et tant qu'ils représenteront une menace pour les 12 colonies je serais sur le pont.
La haine qu'il éprouvait vis-à-vis des Cylons venait du fait qu'au début de la guerre, sa famille comme de nombreuses autres avait été décimée par une attaque de Cylons sur Picon.
Le père de Terence Karlson était de Tauron, quant à sa mère elle était de Picon, son vrai nom Taurien était Terentio Karl. Il était né sur Tauron, mais quelques années avant la Deuxième Guerre civile Tauron, la famille avait dû quitter la planète, son père était à l'époque un influent personnage politique. Dans le but de protéger sa famille, ils s'étaient réfugiés sur Picon, planète natale de son épouse. Elle était issue d'une famille aristocratique de la planète de Poséidon.
Erika Zembrano intérieurement souffrait de la distance qui la séparait de jour en jour de Karlson, avant qu'il n'assume le commandement temporaire de l'Artémis, il était moins distant et plus souriant. Le poids du commandement et le souvenir de sa décision d'abandonner à une mort certaine les Vipers le rongeaient intérieurement.
Il se massa le cou, Zembrano remarqua pour la seconde fois la chaine en or qu'il portait au cou. Karlson, elle le savait, détestait porter des chaînes. Cette chaîne était particulière, il y avait une figurine représentant Arès le Dieu tutélaire de Tauron. Il disait qu'elle lui avait été offerte par l'Amiral Wallis sur Picon quelques semaines auparavant.
- J'ai toujours trouvé étrange cette histoire de chaîne en or tu sais. Dit-elle subitement.
Le commandant Karlson lui jeta un regard vif.
- Je t'ai déjà expliqué qu'elle m'avait été offerte par l'Amiral Wallis…
- Je sais, mais je te connais comme ma poche, et tu n'es pas le genre à porter sur toi une chaîne même en or, tu m'as toujours dit que cela faisait trop fille.
Il du reconnaitre que Zembrano était très perspicace et elle le connaissait trop pour qu'il lui cache quelque chose. Il finit par lui dire la vérité.
- Connais-tu le Cercle d'Arès ? Demanda-t-il.
Elle en avait entendu parler vaguement. Il s'agissait d'une société secrète.
- Le Cercle d'Arès est une organisation pan-colonial qui a pour but de protéger la race humaine, elle est ancienne, car on dit qu'elle remonterait à l'exode de Kobol. Arès le Dieu de la Guerre en est son Dieu tutélaire. Le Cercle a des ramifications dans toutes les planètes de la Fédération, ses membres triés sur le volet occupent le plus souvent des positions élevées.
Zembrano fronça les sourcils.
- Tu es donc membre du Cercle d'Arès.
- Oui, cela date d'il y a quelques semaines, Wallis occupe un rang élevé dans l'Organisation secrète, il m'a lui-même fait entré dans le Cercle d'Arès, dit-il parce qu'il avait besoin d'un homme de confiance et d'un Battlestar loyal.
- Je comprends alors pourquoi l'Amiral Wallis t'a confirmé dans tes fonctions de Commandant de l'Artémis après la mort des commandants du Battlestar l'année dernière. S'exclama Zembrano. Il t'avait déjà choisi pour entrer dans le Cercle d'Arès.
Karlson haussa les épaules.
- Je l'ignore, mais ce qui est sûr, c'est que Wallis a confiance en moi.
Puis il ajouta.
- Le Cercle d'Arès a aussi pour but la découverte de la 13e colonie…
Zembrano se mise à rire.
- C'est une légende ! Il n'y a jamais eu de 13e colonie !
Karlson grimaça.
- Vrai ou faux, c'est ce que croit le Cercle d'Arès. Je ne suis pas assez important dans leur organisation, mais je peux te dire que d'après les informations que j'ai glanées, le Cercle d'Arès a des indices probants de l'existence de la 13e colonie.
Zembrano se mise à réfléchir, si une 13e colonie existait quelque part dans l'univers, les 12 colonies pourraient entrer en contact avec elle et peut-être obtenir de l'aide dans leur guerre contre les Cylons.
Karlson, croisa les bras et d'une voix grave dit.
- Erika, si je ne t'ai jamais parlé du Cercle d'Arès avant, c'est que je ne voulais pas te mêler à cela. J'ai accepté de faire partie du Cercle d'Arès par conviction, t'impliquer dans ces histoires n'aurait pas été une bonne idée.
- Oui mais maintenant tu m'en as parlé.
- C'est parce que j'ai une confiance totale en toi, je sais que jamais tu ne me feras défaut. Les Cylons jouent sur les faiblesses matérielles des 12 colonies mais aussi sur les faiblesses de la nature humaine. Ils ont des alliés parmi les habitants des 12 colonies. Tu n'ignores pas que par exemple ils font du trafic avec les organisations criminelles afin de saper de l'intérieur nos sociétés. Et le simple fait d'avoir des informations concernant le Cercle d'Arès pourrait être dangereux…
Zembrano le coupa sèchement.
- Arrête de vouloir me protéger en me mettant en dehors du coup, je suis aussi comme toi une patriote, même si je n'en ai pas l'air… si je peux aider le Cercle d'Arès je le ferai sans hésiter, nous sommes tous les deux dans le même camp.
Visiblement, Karlson ne souhaitait pas la mêler aux activités du Cercle d'Arès, Zembrano s'en émut.
Karlson passa très vite à autre chose, et Zembrano préféra ne pas insister, il lui parla des pilotes de Viper. Sa décision de muter William Adama n'allait pas arranger ses relations déjà tendues qu'il entretenait avec une partie des pilotes de l'Artémis. Il voulait avoir son avis.
La plupart des pilotes avaient des amis au sein des pilotes de Vipers qui avaient été abandonnés sur le champ de bataille. Certains plus compréhensifs avaient compris que le lieutenant Karlson de l'époque n'avait eu que deux choix : Sauver le Battlestar ou le sacrifier, en le sacrifiant, il aurait sacrifier aussi les Vipers. Mais d'autres étaient rancuniers, et l'on craignait le pire, la sécurité autour du Commandant était même renforcée, et aucun membre d'équipage de l'Artémis, mis à part les Marines ou les officiers de commandement n'étaient autorisés à porter une arme à l'intérieur du Battlestar.
La philosophie de Karlson était aux antipodes de celle qui avait cours généralement dans la Flotte coloniale, teinté de chevaleresque et d'Héroïsme, l'aura des pilotes de Viper était à l'opposé de l'esprit pratique du jeune Commandant.
- Ne t'en fais pas. Lui dit le Capitaine Zembrano en s'asseyant en face de lui, les bras croisés. Avec le temps, les pilotes qui ont encore une dent contre toi oublieront.
Karlson n'était pas de son avis, lui comme elle, avait été pilote de Viper avant d'être propulsés au commandement du Battlestar, et il connaissait l'esprit de camaraderie et de solidarité qui régnait, on n'abandonnait jamais un camarade sur le champ de bataille. Cette faiblesse Karlson savait que les machines l'exploitaient depuis toujours.
Zembrano sortit de sa poche un paquet de cigarettes et en alluma une.
- Tu aurais dû muter tous les pilotes qui t'ont menacé l'année dernière. Lui dit-elle.
- Cela n'aurait pas arrangé les choses, si je l'avais fait, j'aurais montré de la faiblesse. En plus, nous manquons de pilotes, depuis l'attentat d'Argentum Bay le mois dernier, on n'a pas reçu de nouvelles recrues.
Le souvenir de l'attentat suicide d'Argentum Bay remonta à la surface, Zembrano frissonna intérieurement.
Elle avait failli y perdre la vie, 55 officiers, dont 5 du bord, avaient été tués dans un nightclub d'Argentum Bay sur Scorpion. Le terroriste était un fanatique du SDU.
Depuis le début de la guerre, les Soldats de l'Unique (SDU) avait repris sa vieille tactique des attentats. Les monothéistes du SDU s'opposaient aux Polythéistes des 12 colonies et ils professaient la même religion de l'Unique que les Cylons.
- Ce dont nous avons besoin c'est d'un officier à poigne qui pourra reprendre en main les pilotes de Viper et de Raptors. Dit-elle. À part certains pilotes, tout l'équipage de l'Artémis t'est totalement dévoué.
La proposition de son amie intéressa le commandant Karlson.
- Quelle est ton idée ?
Le capitaine Zembrano alluma une nouvelle cigarette, elle était de toute évidence nerveuse. Puis elle dit.
- Le Capitaine Turner ne t'es pas loyal, il était lieutenant quand le commandant Hardy et les autres officiers supérieurs de l'Artémis ont été décimés lors de l'attaque, normalement c'est lui qui aurait dû prendre le commandement du fait de son ancienneté, mais pas de bol pour lui, il était à bord de son Viper quand cela s'est passé, il n'a jamais digéré que tu ai assumé le commandement. Ça rancœur à ton égard fait qu'il est l'un des principaux responsables de l'atmosphère de défiance d'une partie des pilotes.
- Turner est un bon officier.
- Là n'est pas la question, tu oublies un point important de ta doctrine, la loyauté. Turner n'est pas loyal et tôt ou tard il te fera faux bond au moment le plus critique. Remplace-le pendant qu'il en est encore temps.
Karlson hésitait, la proposition de Zembrano était censée, mais il craignait de jeter encore de l'huile sur le feu s'il relevait Turner de son commandement.
Zembrano insista et rajouta sur un ton ferme.
- Confie-moi le commandement des escadrilles de Viper et je te promets que d'ici 1 mois j'aurais mis au pas les récalcitrants.
Karlson s'attendait à une telle proposition de la part de son amie, mais il avait besoin d'elle. Il déclina sa proposition.
- J'aurais besoin de toi à mes côtés bientôt, nous reparlerons de Turner plus tard. Passons maintenant à autre chose. Si je t'ai convoquée, c'est pour te parler d'Helios Beta.
Elle allait revenir sur le sujet du commandement de Turner, mais Karlson lui signifia de se taire.
- Écoute-moi Erika, nous avons un gros problème, même un très gros problème.
Le commandant lui expliqua que le Columbia venait remplacer l'Artémis qui serait dépêché dans le Système Helios Beta où les planètes Virgon et Leonis étaient la cible d'attaque d'astrobases cylons depuis une semaine.
- Pourquoi nous envoyé là-bas ? Si je ne me trompe pas, deux Battlestar assurent déjà la protection de ses planètes coloniales. L'Artémis est dans l'espace depuis 6 mois solaire et l'équipage est au bout du rouleau, pourquoi n'envoient-ils pas le Columbia à la place ?
- Parce que l'Amirauté nous fait confiance…, j'ai reçu cet ordre de mission expressément du Haut Commandement de la Flotte. Une estafette m'a donné ceci, lis cela et tu comprendras.
Quand elle eut fini de lire le message, le XO déchira le papier et s'emporta.
- C'est de la folie pure, ils veulent nous envoyer au casse-pipe !
Karlson hocha la tête.
- Ce sont les ordres, dans 10 heures nous ferons un bond PRL, Helios Beta est un système stratégique, les Cylons font le siège de la planète minière Troy, elle ne tiendra pas longtemps, aucune battlestar du système Helios Beta n'est en mesure de lui venir en aide.
- Je comprends, c'est pour cela que les Cylons attaquent Virgon et Leonis, ils tiennent en respect nos deux Battlestars…
- Et quand elles pourront intervenir, il sera trop tard, l'amirauté pense que les Cylons pourraient utiliser Troy comme base d'opérations contre Virgon et Leonis, ce serait un énorme revers pour nous si cela se produisait.
Le XO acquiesça, elle comprenait la gravité de la situation, elle écrasa sa cigarette et commença à élaborer un plan d'attaque avec le Commandant Karlson. La bataille d'Helios Beta serait sanglante et allait entrer dans l'histoire.
Chapitre 4 : La rencontre fatale
Minos (Tauron City) sur la planète Tauron,
3 ans après la Première Guerre Cylon
(11 ans avant l'épisode de la lune de Leonis).
37 ans avant l'Holocauste Cylon…
La voiture traversa la ville d'Est en Ouest, évitant les nombreux barrages de la police et de l'armée coloniale, elle s'arrêta au pied d'un petit bâtiment, bâtiment délabré et aux vitres brisées, ici et là dans la rue déserte, passait un camion du gouvernement Tauron chargé de récupérer les enfants abandonnés ou orphelins qui pouvaient encore errer dans les rues.
Krotone dit à Helena en la faisant sortir du véhicule :
- Tu n'avais pas d'autre choix, soit devenir une putain, soit finir dans un orphelinat de l'Etat.
La petite fille qui était âgé maintenant de 12 ans, portait un foulard sur la tête, elle tenait à peine sur ses jambes, le chauffeur de Krotone la tenait par le bras et la fit entrer dans le bâtiment, suivi par Krotone qui regarda aux alentours s'ils n'avaient pas été vus, il était très méfiant.
Une fois à l'intérieur, Helena eut l'impression de ce retrouver de nouveau dans une prison, l'endroit était désert, mort, sans bruits, elle était trop épuisée pour faire le moindre effort, il allait bientôt faire nuit, elle croulait sous le sommeil.
L'endroit était sordide et entièrement vétuste, c'était autrefois un immeuble, dont les ¾ des étages supérieurs avaient été détruits, seul deux étages tenaient encore debout. Ils montèrent un grand escalier jonché de débris en tous genres, verre, métal, béton.
Plus elle montait, et plus le sentiment de courir droit vers la mort la gagnais, elle était le jouet de l'Ha'la'tha qui par l'entremise de l'inquiétant Krotone voulais l'utiliser, elle ignorait pour quoi, mais connaissant la mentalité des brutes qu'elle avait rencontré elle imaginait le pire.
Krotone lui avait toujours fait peur, non pas qu'il était violent comme ses geôliers, mais il y avait quelque chose chez lui de glaçant, même s'il feignait la désinvolture, elle sentait qu'il pouvait être très cruel et que cela ne demandait qu'à sortir.
Ils arrivèrent au 2e étage, dont le couloir était surveillé par 5 hommes armés de mitraillettes, ils avaient tous des tatouages tauron sur la nuque et les avant bras, ils fouillèrent Krotone et son chauffeur. Avant de les laissés entrer.
Helena entra la première, elle fut aveuglée dès son entrée par une lumière qui venait d'une énorme lampe posée sur le sol. Elle eut du mal à s'habituée à la lumière vive, mais pu voir qu'au fond de la pièce se tenait assis un homme jeune, vêtu d'un complet, à côté de lui se tenait débout, face à la fenêtre dont les rideaux étaient tirés, un homme massif, qui leur tournait le dos. Au coin, il y avait une autre femme en blouse blanche.
Puis la lampe s'éteignit, et la lumière vint.
Krotone alla tout droit vers l'homme au veston et lui baisa la main comme avaient l'habitude de le faire les membres de l'Ha'la'tha quand ils rencontraient un personnage important de l'organisation. C'était le Gautrau de l'Ha'la'tha de Caprica : Duna Mariota.
L'homme regarda un moment Helena et demanda à Krotone.
- C'est tout ce que tu as pu trouver ?
L'autre lui répondit avec respect et en baissant la voix.
- Vous ne m'avez donnez que deux heures pour trouver une gamine, en si peu de temps je ne pouvais pas trouver quelqu'un d'autre de libre, ces temps-ci trouver des enfants est impossible…
Le Gautrau acquiesça.
- Oui, je comprends, depuis que le gouvernement ramasse tous les gosses de rues, ils sont rares… est-ce qu'elle est au moins la personne idéal ?
Helena ne comprenait pas de quoi ils parlaient, l'homme massif qui leur tournait le dos, sorti de sa poche un papier, c'était une photo, il la tendit au Gautrau. Qui commença à toisé Helena tout en jetant parfois des regards sur la photo.
Il fit la moue. Puis se leva.
- Hum, cette souillon devra être lavée, et habillée d'ici une heure.
Il s'approcha d'Helena, avec un mouchoir sorti de sa poche et toucha sa joue.
- Et n'oubliez pas de lui mettre quelque chose au visage, pour cacher ses bleus.
La femme en blouse blanche sorti de son coin et pris Helena par l'épaule et la fit sortir.
Krotone rester à l'écart, alluma un cigare et fit mine de partir, mais le Gautrau lui demanda de rester.
- Vous n'avez plus besoin de moi n'est-ce pas ? Dit-il le sourire forcé aux lèvres.
- Tu te trompes, cela ne fait que commencer et tu seras là aussi payé.
Krotone avala une bouffée de son cigare et dit tout de go.
- Combien je gagnerais en extra ?
- 25000 cubits.
Les yeux de Krotone pétillèrent, tandis que le Gautrau sorti de sa poche une liasse de cubits, qu'il lui tendit.
- Voilà la moitié, tu recevras le reste quand ce sera fini.
- Pas de problèmes, que dois-je faire ? Dit-il satisfait.
Le Gautrau s'adressa à l'homme massif qui tournait le dos à tout le monde.
- Dan, explique-lui.
Celui qu'il appelait Dan, tira sur ce qui restait des rideaux, visiblement il ne voulait pas être vu. Et il se retourna, on pu voir qu'il était très jeune, musclé, la peau bronzé, toute une série de tatouages ornait son cou.
Duna Mariota le présenta à Krotone.
- Krotone, tu dois avoir entendu parler de Dan Lazano de Caprica ?
- Oui, le meilleur tueur Tauron de l'organisation.
Il lui serra la main, et ajouta sur un ton décontracté.
- On dit que vous avez tué 100 hommes et…
Le Gautrau l'interrompit.
- C'est le meilleur tueur à gage de l'Ha'la'tha, formé en son temps par Sam Adama.
Dan Lazano, déposa sur la table du coin une carte, Mariota et Krotone s'approchèrent.
- Voici un plan de la résidence de l'ancien maire de Tauron City, c'est là où nous irons. L'endroit est très bien gardé, mais aujourd'hui il le sera moins, ce sera notre seule opportunité.
Krotone pris une bouffé de son cigare et demanda.
- Qu'allons-nous faire là-bas ?
- Nous allons rendre visite à un personnage important.
La réponse de Lazano intrigua Krotone, il savait que depuis longtemps le maire n'habitait plus dans cette résidence, trop isolé de la ville et qui avait servi de base à l'armée durant la bataille sur Tauron.
- A part des militaires, il n'y a personne. Fit-il remarqué.
- Il y a quelqu'un que nous devons éliminer. Ce quelqu'un est l'Amiral Wallis.
Quand il entendit le nom, Krotone failli s'étouffer.
- Wallis ? Vous parlez d'une des plus grosses huiles de la Flotte Coloniale ? Vous voulez descendre un Amiral ?
Le Gautrau le fixa tout à coup.
- Cet homme est un gros contrat entre nous et nos partenaires, qu'as-tu Krotone ? Toi le proxénète qui n'hésiterait pas à vendra sa mère à un bordel tu as tout à coup des scrupules ?
- Non, non, ce n'est pas ça, mais on s'attaque à l'Amiral Wallis, si on le descend, on aura toute la Fédération sur le dos, vous comprenez ?
Dan, le rassura, ou tenta de le rassuré.
- Personne ne sera que c'est nous qui l'avons fait, nous ne laisserons personne en vie derrière nous. Aucune preuve. Tu comprends ?
Krotone n'aimait pas cela, non pas qu'il était un lâche, mais il répugnait à s'exposer au danger.
- Ne t'en fait pas Krotone, ton rôle sera symbolique.
- Comment cela ?
- Écoute notre plan, une de nos sources au ministère de la Défense colonial nous a informé il y a 10 heures de la venue de Edmond Brian et de sa fille Lisa, Brian est administrateur dans une mine de Thylium, il doit rencontrer l'Amiral pour affaire, nous profiterons de ce moment où ils vont baisser leurs garde pour frapper.
Lazano sorti son arme et ajouta.
Edmond Brian et sa fille ont été interceptés par nos hommes dès leurs descentes du transport venant de Caprica, toi et la gamine vous prendrez leur place à bord de la voiture qui les attendaient et que nous avons aussi interceptée. Tu te rendras au rendez-vous à leur place, la gamine pour éviter qu'elle ne cause des ennuis sera droguée. Ce que tu dois faire c'est nous faire passer le portail, c'est le seul endroit par où entrer et il est bien garder. Dès que nous aurons passé le portail tu dégageras de là avec la voiture. C'est simple.
- Mais pourquoi ne pas avoir utilisé Brian. Objecta Krotone. Il suffisait de faire pression sur lui en utilisant sa fille, vous n'auriez pas eu besoin de moi et de la gamine.
Duna Mariota en colère le gifla.
- Gros imbécile ! Cracha-t-il hors de lui. Nous avons fait appel à toi uniquement parce-que l'interception de Edmond Brian s'est mal passé, lui et sa fille sont morts durant l'opération.
Et le Gautrau un regard inquisiteur à l'adresse de Dan Lazano.
- Et nous manquions de temps pour nous préparez ! Ajouta-t-il.
Krotone réfléchit, mais pas trop, car il sentait qu'hésité lui attirerait de gros ennuis. Et dans l'organisation, quand le chef donnait un ordre, on obéissait.
Il acquiesça, Lazano lui donna une petite tape sur le dos.
«C'est parfait tout cela, maintenant nous allons faire son affaire à l'Amiral, et cette fois-ci il ne s'en tirera pas, tout a été prévue.»
Krotone était mal à l'aise.
Sur la route à la sortie Est de Minos (Tauron City) sur la planète Tauron,
3 ans après la Première Guerre Cylon
(11 ans avant l'épisode de la lune de Leonis).
37 ans avant l'Holocauste Cylon…
Krotone avait failli ne pas reconnaitre la gamine qui dormait sur le siège arrière, la petite Helena Cain, dont le crâne était rasé, portait une perruque et de beaux habits maintenant comme les petites filles de riches.
Il regarda dans le rétroviseur, la route était déserte, et il faisait nuit noir maintenant, ils étaient presque arrivés à la résidence.
Il était au volant, et de temps en temps, il jetait un coup d'œil dans le rétroviseur, il était inquiet, car il ne portait pas d'armes cette fois, mis à part le canif qu'il avait conservé comme trophée et qu'il avait déposé sur le tableau de bord droite. Sans arme il ce sentait nu, car dans les « coups . » de ce genre, il le savait, avoir un bon pistolet pouvait faire toute la différence.
Non pas qu'il doutait de la réussite du plan d'élimination de l'Amiral Wallis, mais au cas où une arme à la main lui permettrait de s'en sortir, une voiture même rapide, au moment du coup de feu n'assurait pas une bonne défense.
La voiture approchait de la résidence, Krotone commença à ralentir quand il aperçu le portail au loin. Dan n'avait pas exagéré quand il parlait du portail, ce n'était pas une simple porte en acier, mais un vrai portail massif haut de plusieurs pieds, unique entrée d'un réseau de murs épais encore plus haut. Durant la guerre, l'endroit avait soutenu un siège des Cylons, et une clôture magnétique empêchait que tout appareil n'atterrisse dans le parc.
Il arrêta la voiture au seuil du portail, un soldat colonial, un marines plus précisément, s'approcha de lui, tandis que les 4 autres restés à l'intérieur le doigt sur la gâchette le fixaient, il savait que s'il faisait le moindre geste suspect, la voiture serait criblée de balles. Le marines fit le tour de la voiture avec sa lampe, illuminant l'intérieur de la voiture.
Il demanda à Krotone ce qu'avait sa fille endormie à l'arrière, ce dernier joua à la perfection la comédie.
- Elle n'a pas dormi dans le transporteur colonial depuis Caprica.
Sa réponse sembla satisfaire le soldat qui vint à sa hauteur, Krotone attendit que le soldat lui demande son identité, il sortit ses papiers d'identité (tous étaient faux) qui le faisait passé pour Edmond Brian, il pria les Dieux de Kobol que le faussaire fusse bon, en si peu de temps, il avait falsifié la carte d'identité de Edmond Brian retrouvé sur son corps.
Le marines jeta un œil à la carte d'identité, et ne parut pas voir la différence, il la redonna à Krotone qui sourit, tandis que le marines faisait signe à l'un de ses camarades d'ouvrir le portail.
Le marines entrebâilla le portail et Krotone appuya tout à coup sur l'accélérateur, il ce servit de la voiture comme d'un bélier, et avant même que les marines eussent pu réagir, deux étaient écrasés par la voiture, celui qui l'avait contrôlé, fit mine de tirer, mais fut égorgé par Dan Lazano qui venait tout à coup de sortir des fourrés.
Tout ce passa très rapidement, le dernier marines, qui voulu ouvrir le feu, ce retrouva raide mort, une balle sur le front, venu d'un homme qui avait ouvert le coffre de la voiture et tiré.
Krotone freina sec, ce qui eu l'effet de réveillé Helena Cain, il se retourna et vit que Dan Lazano et un groupe d'hommes armés traversaient le portail ouvert complètement par la voiture bélier.
La petite Helena Cain se frottait les yeux, quand Krotone sortit précipitamment de la voiture, il alla à la rencontre du groupe de Dan Lazano, celui-ci lui tapota, l'épaule et lui dit :
- Bien joué l'ami, tu peux nous laisser maintenant, on s'occupe de tout.
Le groupe de Dan Lazano investit les lieux et commença à s'éparpiller un peu partout dans la cour, à quelques mètres de là, la villa semblait encore endormie, la lumière était visible au premier étage.
Le gros Krotone ne se fit pas prier et rentra dans la voiture.
Dan Lazano entra le premier dans la villa, enfonçant la porte principale du pied gauche, la porte se brisa en deux sur le coup de la violence. La demeure était silencieuse, on n'entendait que les coups de feu à l'extérieur, de ce que la radio lui disait, la cour intérieure était sécurisée, les derniers marines avaient été liquidés. L'attaque avait été foudroyante.
La surprise était totale, Lazano pensait que les occupants de la villa pris au piège chercheraient à se barricader ou à trouver refuge à l'étage. Suivi par trois de ses hommes lourdement armés, le tueur à gages Tauron affecta à chacun d'eux une pièce à l'étage à fouiller et selon son expression « À nettoyer. » Quant à lui, il se dirigea sans plus tarder vers le bureau où il pensait trouver l'Amiral Wallis.
Pendant ce temps, au-dehors, à quelques pas du portail, Krotone mit la clef sur le contact et démarra le moteur, mais soudain il sentit quelque chose de froid dans son dos… Ouvrant grand les yeux, il tourna la tête et vis que la petite Helena se tenait sur le côté de la banquette arrière, un canif maculé de sang dans la main droite, et s'apprêtait à sortir par la portière droite. Il comprit que la fille lui avait donné un coup de canif dans le dos, à hauteur de la poitrine.
La petite fille lâcha un mot pour la première fois depuis longtemps :
«Meurs ! .»
Le sang commençait à rougir son veston blanc, il voulut la saisir, mais la vie le quitta. Il mourut très vite, Helena avait transpercé son cœur.
La petite fille, s'écroula sur le sol dès sa sortie de la voiture, elle se releva et mis son canif dans sa poche après l'avoir essuyé, elle avait tué l'homme qui l'avait envoyé dans cet enfer. Elle avait eu la force et le courage de planter dans le cœur de Krotone son canif.
Tandis que dans la nuit noire une série de détonations éclataient, des flashes lumineux venant du grand bâtiment d'en face attirèrent son attention, elle voyait des ombres se mouvoir ici et là, de temps en temps un flash lumineux indiquait que quelqu'un faisait usage d'une arme à feu. La petite fille ne savait pas quoi faire, devait-elle aller en direction du bâtiment ou tourner les talons et tenter de gagner la sortie ?
Elle décida de courir vers la sortie, le portail qu'elle apercevait illuminé par la guérite était très grand ouvert, des corps jonchaient le chemin. Helena couru sans se retourné, le spectacle était affreux, certains cadavres avaient la gorge tranchée.
Elle ne s'arrêta de courir, qu'une fois le portail franchi, les détonations s'espaçaient. Quand elle eu atteinte les fourrés, Helena se retourna pour vérifier si on ne la poursuivait pas, dans son esprit, c'était à elle que l'on en voulait. Mais personne n'apparut au loin, elle commença alors à marcher en direction de la route, les lumières de la ville en contrebas lui servaient de boussole. Helena s'engagea résolument sur la route.
Tout à coup, elle entendit quelque chose, une espèce de râle, qui venait des fourrés situés sur le bas-côté de la route qu'elle empruntait.
La petite fille, se figea net, pensant à une bête sauvage, elle sortit son canif, arme dérisoire… elle hésitait…
Une forme sortie des fourrés, lentement…
Helena recula, elle ne distinguait pas ce qui approchait d'elle, la forme tituba tout à coup et s'écroula sur la chaussée. Pétrifiée par la peur, la petite fille n'arrivait pas à bouger, elle voulait courir et fuir, mais ses jambes l'avaient trahi.
La forme allongée sur le ventre à deux pas d'elle, était un homme, quelque chose ou quelqu'un sorti des fourrés d'où le mort était apparu. Il avait forme humaine et tenait dans sa main une espèce de torche, car un rayon blanc l'ébloui quand l'inconnu le dirigea dans sa direction. Dans l'autre main, une arme, une espèce de revolver muni d'un silencieux, elle le reconnut, car elle l'avait vu utilisé par son père une fois au cours d'une opération clandestine d'élimination de traitres.
L'homme se rapprocha du cadavre qu'il regarda un moment. C'est à cet instant qu'Helena retrouva tout son courage et se mise à courir, cette fois en direction de la villa.
Elle refit le chemin en sens inverse et repassa le portail, quand la main puissante de l'homme la saisit par le col de sa chemise et elle fut plaquée sur le macadam à quelques pas du dernier cadavre de marines qui gardait le portail. Son canif lui échappa des mains.
«Du calme petit, tu vas dans la mauvaise direction .»
Puis il la releva et ralluma sa torche. La perruque de la petite était tombé au sol dans sa chute, il posa la main sur le crâne rasé de la petite fille et lui dit.
«C'est dangereux ici, monte dans la voiture .»
Il lui indiqua du regard la voiture de Krotone.
Elle remarqua que c'était un homme, d'une vingtaine d'années, il portait un uniforme colonial, elle ne pouvait dire s'il était de Tauron ou de Caprica. Cela la rassura immédiatement, dans son imaginaire militaire ne pouvait lui faire du mal, il combattait les Cylons pas les hommes. Il lui tendit le canif qu'elle avait laissé tombé et il sourit, puis lui indiqua du doigt le fourré d'où il était sorti.
«Suis-moi petite .»
Helena Cain lui demanda.
«Qui es-tu ? .»
L'homme lui souri une nouvelle fois. Mais ne répondit pas.
Il se contenta de lui expliquer que des individus peu recommandables étaient à ses trousses. Elle lui dit qui elle était et lui raconta une partie de son histoire, pendant que lui observait les alentours. Tout était devenu silencieux.
Il n'en dit pas plus, mais sitôt avoir fait quelques pas en direction de la voiture, trois individus surgit de nulle part leurs coupèrent la voie. Deux d'entre eux qu'elle n'identifia pas ouvrirent le feu sur eux !
Helena fut poussé sur le côté par le militaire, qui prit la balle à sa place, il était touché à l'épaule, il eut le temps de se coucher et de vider son chargeur sur les assaillants.
Les deux inconnus étaient morts. L'autre individu, le musclé, était visible à la lueur de la lune de Tauron, toute une série de tatouages, qui ornait son cou. Il s'avança tandis que le militaire se relevant essayait de recharger son arme. Le Tauron marqua une pause, il semblait avoir reconnu l'homme, il lui cracha :
«C'est cela Terentio Karlson le héros de guerre qui préfère affronter un homme avec un pistolet plutôt qu'à main nue ! N'aie pas peur, il ne reste plus que moi ! Ton système robotisé de sécurité à massacré mes hommes.»
Celui qui s'appelait Terentio Karlson grimaça, il avait mal, il avait une balle à l'épaule droite et sa blessure saignait abondamment.
Lazano ajouta le sourire en coin :
«Nos informations étaient incomplètes, la villa disposait d'un passage souterrain, et visiblement Wallis ne s'y trouvait pas.»
Effectivement, si le commandant Karlson avait réussit à sortir de la villa envahie par les tueurs de l'Ha'la'tha ce n'était que grâce à son instinct et un passage souterrain qui débouchait en dehors de la barrière de sécurité. Quant à l'Amiral Wallis il avait quiité une heure avant les lieux à bord d'un Rapace venu le chercher pour assiter à une réunion urgente du Haut Commandement de la Flotte Colonial sur Picon.
Helena se releva elle assistait à tout cela sans trop comprendre. Elle était debout, à quelques pas de Karlson, elle tenait son canif dans la main droite, elle constata qu'il n'était pas plus grand que le couteau du tueur Tauron.
Effectivement, le Tauron musclé avait sorti un long couteau qui faisait quasiment toute la longueur de son bras et le pointa dans la direction du commandant Karlson en même temps il jeta son pistolet qu'il indiqua être vide.
«Si tu as des couilles, on finira cela d'homme à homme, même si tu n'es pas Tauron, tu ne refuseras pas un duel.»
Karlson sourit.
«Tu es un des tueurs de l' Ha'la'tha n'est-ce pas ?.»
Le Tauron acquiesça, tout en se rapprochant de plus en plus de son vis-à-vis, de sorte à être à porter.
«Alors, continua le Commandant Karlson qui jeta son arme au sol, tu viens de Tauron ou de Caprica ?.»
Lazano acquiesça une fois encore, il était maintenant à une portée du Commandant.
«Je vais régler un vieux compte avec toi…»
Le Commandant Karlson ne semblait pas trop accordé d'importance à la manœuvre d'approche du tueur à gages. Il ajouta.
«Je hais le Ha'la'tha, et ce que je hais par-dessus tout ce sont ses tueurs à gages, nous aurions dû tous vous balayer quand nous en avions encore la possibilité durant la guerre.»
À ce moment, Lazano chargea, son couteau en pointe, le Commandant au lieu d'éviter le coup s'avança, et sorti dont ne sait où une lame et la planta directement dans le cou de son adversaire. Lazano s'écroula sur le sol, raide mort.
Le commandant sourit et resta quelques secondes à observer le cadavre de son adversaire, puis se retournant en direction de Helena lui dit.
« Petite je te dois la vie, je te ferai amiral Amiral Lena ! »
Il lui rendit son canif en la remerciant de le lui avoir donné subrepticement pendant que Lazano se rapprochait de lui.
Il monta dans la voiture, à la place du chauffeur, en sortie le cadavre de Krotone et demanda à Helena de monter.
