Genre : yaoi
Fandom : Saiyuki
Disclamer : ces personnages ne m'appartiennent pas, ils sont à Kazuya Minekura, et tant mieux pour eux vu ce que je continue à écrire !
Et une nouvelle fic de plus, une ! Décidément, je ne m'arrêterai jamais… Promis, les suites des autres ne devraient plus tarder… Un peu de patience ! Celle-ci me tenait particulièrement à cœur, aussi je m'y suis concentré. En espérant qu'elle vous plaise.
Un gros merci à Vivia Maxwell qui a accepté de relire ma fic et de me corriger ( ce dont j'avais besoin, merci beaucoup !) et à Kyochan qui m'a encouragé à l'éditer ici. Merci les filles, sans vous je crois que je ne l'aurai jamais mise ici.
Bonne lecture !
Transformation
Chapitre 1 : Expérience
Nîi ordonna aux soldats de transporter les deux prisonniers dans son laboratoire. Il s'ennuyait un peu et avait envie de s'amuser. Quoi de plus distrayant que deux ennemis sans défense entre ses mains ?
Les youkais entrèrent avec un homme aux cheveux rouges qui reposait inconscient entre leurs bras. Ils le déposèrent sur la table que leur présentait Nîi et allèrent chercher le deuxième homme, un brun élancé, pendant que deux d'entre eux attachaient le prisonnier aux tables de laboratoire.
Nîi se frotta les mains de contentement : enfin un peu de divertissement ! Dés que les soldats furent partis, il contempla les deux hommes inconscients, un sourire vicieux sur les lèvres.
Il avait envie de jouer avec eux, mais en même temps, il lui fallait faire attention : ces deux hommes n'étaient pas n'importe qui ! Pendant longtemps, ils l'avaient défié, lui ainsi que Kogaiji son prince et évidemment dame Gyokumen, sa reine. Ils pouvaient être redoutables, quoique ce n'était pas la première impression qu'ils donnaient, allongés sur cette table…
Nîi avait beaucoup de chance : en temps normal, il n'aurait jamais pu avoir deux spécimens aussi beaux avec qui jouer, mais ces deux hommes étaient tombés dans une embuscade assez bêtement devait-il dire, et c'est ainsi qu'ils avaient atterri prisonniers chez lui.
Il continua à les regarder, s'approcha, caressa les longs cheveux rouges de l'un d'eux, et une idée germa dans sa tête. Une idée stupide, mais il avait envie d'essayer…
Il partit fouiner dans ses fioles pour trouver de quoi réaliser son projet.
Pendant ce temps, Gojyo se réveilla doucement. Il avait un mal de crâne très douloureux, dû sans doute au coup qu'il avait reçu à la nuque et qui l'avait assommé. Il voulut porter sa main à sa tête mais celle-ci était mystérieusement bloquée. Il se rendit vite compte qu'il lui était impossible de bouger, et pour cause, il était fermement attaché à une table en métal. Le froid de l'acier provoquait des frissons chez lui, aussi chercha-t-il à détourner son attention pour oublier sa chair de poule. Il tourna la tête et aperçut Hakkai sur une table voisine, toujours inconscient. Gojyo poussa un soupir de soulagement : au moins son amant était vivant.
Quand ils étaient tombés dans ce piège, le demi-youkai avait perdu de vue l'ancien humain et il avait craint pour sa vie. Si Hakkai était mort, il savait qu'il ne lui survivrait pas longtemps… Car à quoi servait la vie sans Hakkai ? Où était son attrait ? Depuis qu'il était entré dans sa maison, Gojyi n'était plus le même homme… Il n'avait pas changé de physique, pas changé d'opinion, pas changé de vie, il avait tout simplement changé de cœur ! Où il n'y avait plus de place que pour l'ancien humain désormais. Ses sentiments étant réciproques, ils menaient depuis une vie de couple parfaite, où régnait la sérénité et un brin de folie.
Un bruit se fit entendre sur sa droite et le demi-youkai tourna la tête, se sentant menacé. Il aperçut l'origine du bruit et commença à se demander sérieusement où ils étaient. Il s'agissait d'un scientifique en blouse blanche, qui tripotait ses fioles et autres potions malsaines dans un coin reculé de la salle.
- Hé vous ! s'écria Gojyo. Où sommes-nous ?
Le scientifique releva la tête, lui fit un grand sourire puis replongea son nez dans ses mixtures, nullement intéressé par la question.
- Abruti, marmonna Gojyo devant son manque de réaction.
Hakkai poussa soudain un gémissement et ouvrit les yeux. Il les ouvrit encore plus grand quand il se rendit compte de la situation et posa son regard affolé un peu partout. Quand ses yeux croisèrent ceux de Gojyo, il se calma instantanément et lui sourit :
- Ah, tu es là….
- Oui, comme tu vois ! lui répondit le demi-youkai. Toujours dans les coups fourrés !
Ils sourirent ensemble puis l'ancien humain aperçut à son tour Nîi, maintenant occupé devant un grand ordinateur à pianoter sur les touches.
- Tu sais où nous sommes ? demanda-t-il à son amant.
- Pas le moins du monde. Tout ce dont je me rappelle, c'est l'embuscade, puis plus rien. J'ignore comment nous sommes arrivés ici et encore plus ce que nous faisons là !
- Alors, on chuchote dans mon dos ? s'exclama Nîi tandis qu'il revenait vers eux.
- Qui êtes-vous ? demanda Hakkai.
- Ne faites pas attention à moi, je vous en prie ! sourit Nîi.
Mais son sourire n'avait rien d'amical, il faisait même froid dans le dos. Gojyo commença à s'énerver et tira sur ses liens.
- Pourquoi sommes-nous ici ?
- Pour que je m'amuse un peu, voyons, lui répondit Nîi sur un ton très calme, comme si ce qu'il disait était une pure banalité.
- Pauvre fou ! lui cracha le demi-youkai.
- Merci du compliment, répliqua le savant avant de s'avancer vers eux, des seringues à la main.
- Hé, j'ai horreur des piqûres ! cria Gojyo tandis que Nîi le piquait.
- Excusez-moi ! répondit innocemment le savant.
Il jouait comme un chat avec sa souris, et Hakkai détestait cela. Il eut droit lui aussi à sa piqûre, exprimant d'une grimace la légère douleur qu'il ressentit au contact de l'aiguille.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Et bien voyez-vous, les enfants tabous sont réputés stériles !
Gojyo ouvrit de grands yeux, étonnés par ce qu'il venait de dire.
- Oh, vous ne le saviez pas ? s'étonna Nîi. Et bien oui mon cher, vous êtes stérile !
- Ben c'est peut-être mieux comme ça, marmonna Gojyo en pensant à toutes les filles qu'il avait connu avant Hakkai.
Il ne savait pas qu'il était stérile, mais à vrai dire, cela ne lui faisait rien de plus. Ça n'allait pas changer sa vie, alors pourquoi s'en inquiéter ?
- C'est dans votre nature… ajouta le savant. Et j'ai cette curieuse manie de toujours vouloir jouer avec la nature, avec sa logique si contraignante… Par exemple, cette loi stupide comme quoi l'homme, ou les youkais, ne pourraient pas vivre sous l'eau… Et bien hier, je me suis amusé à donner des branchies à un youkai… Il n'avait pas l'air mécontent… Enfin, jusqu'à ce qu'il meurt, évidemment !
Là-dessus, Nîi partit dans un grand éclat de rire devant les regards médusés de ses deux prisonniers. Cet homme était fou !
- Bon, je vais vous laisser, j'ai comme l'impression que dame Gyokumen va avoir besoin de mes services !
Et il les laissa seuls dans la pièce, toujours attachés sur le tables de laboratoire.
- Ce type est un vrai cinglé ! s'exclama Gojyo. Tu crois que c'est dangereux ce qu'il nous a injecté ?
- Je n'en ai aucune idée, mais j'espère que non, répondit Hakkai, soucieux.
- Pourvu que le moine nous retrouve vite ! J'aime pas me fier à ce bonze corrompu, mais là, on a pas trop le choix !
- Oui, comme tu dis…. murmura l'ancien humain.
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Gojyo eut raison de se fier à Sanzo, car inquiet de leur disparition, même s'il n'en souffla mot, il accéléra l'avancée jusqu'au repaire de Gyumao et réussit à y pénétrer avec Goku. A l'intérieur, il eut la surprise de recevoir l'aide de Kogaiji et de ses amis. Ces derniers, comprenant que la mère du prince ne serait jamais sauvée, s'étaient rangés aux côtés du moine et de son animal domestique, révoltés contre les agissements de dame Gyokumen. A eux tous, ils avaient mis en péril la sécurité du château et en avaient profité pour se disperser et attaquer de tous côtés.
Sanzo, aidé de Yaone, s'engouffra dans un couloir désert après avoir massacré une dizaine de youkais. Ils étaient séparés du groupe mais continuèrent à avancer. Les autres les retrouveraient bien ailleurs…
Le couloir qu'ils empruntèrent résonnait de mille petits bruits, comme si plusieurs machines travaillaient dans les salles qu'ils croisaient. Sanzo interrogea du regard Yaone qui lui répondit :
- Nous sommes dans la partie du bâtiment réservée au professeur Nîi. Ce que nous entendons sont sans doute ses ordinateurs, je sais qu'il en possède beaucoup !
- Tu es déjà venue ici ?
- Jamais, c'est interdit ! Et puis c'est tellement lugubre que je n'aurai même pas l'idée d'en approcher !
Ils continuèrent leur avancée quand une porte s'ouvrit, laissant sortir un docteur Nîi qui sifflotait gaiement, sans se soucier des alarmes qui annonçaient la venue d'intrus.
- Nîi ! s'exclama Yaone.
- Bonjour mes tourtereaux ! leur sourit le savant. Vous venez récupérer vos amis ?
- Quels amis ? demanda Sanzo, la puce à l'oreille.
- Et bien, les deux youkais ! leur répondit le savant, comme si cela coulait de source. Ils sont ici !
Et il leur désigna la salle qu'il venait de quitter.
- Je me suis bien amusé avec eux, mais vous avez fait plus vite que prévu ! Je ne vous attendais pas avant plusieurs semaines bonze Sanzo ! Vous m'étonnez vous savez !
- J'en suis ravi, grogna Sanzo avec mécontentement.
A l'instant précis, il se moquait pas mal du savant, seuls ses amis occupaient son esprit. Qu'est-ce que ce cinglé avait bien pu leur faire ?
Sans attendre, il pénétra dans la pièce, suivi de Yaone qui lança un regard méfiant à Nîi. Ce dernier sourit et repartit tranquillement dans l'obscurité du couloir.
Lorsque Sanzo rentra, il s'attendit à trouver les deux youkais dans un sale état, aussi quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il les vit couchés sur une table, attendant sagement leur sauveur, apparemment en pleine forme physique.
- Hakkai ! s'écria Yaone en le voyant.
Les deux youkais relevèrent la tête et l'ancien humain sourit aux nouveaux arrivants tandis que le demi-youkai se contentait de grogner :
-Ben vous en avez mis du temps ! Ça fait une semaine qu'on poireaute ici ! Je te croyais plus rapide que ça, bonze corrompu !
- Si tu veux je peux te laisser ici ! grommela le moine.
Yaone détacha Hakkai, vérifia immédiatement s'il avait la moindre blessure et soupira de soulagement en s'apercevant que ce n'était pas le cas.
- Ne vous inquiétez pas, je vais très bien, la rassura Hakkai.
A ce moment-là, Hakuryu qui avait suivi le moine vola jusqu'aux bras d' Hakkai où il lui exprima sa joie de le revoir.
- Parle pour toi ! s'écria Gojyo. Mon bras me fait souffrir le martyre !
- Qu'est-ce qu'il vous a fait ? demanda Sanzo tout en détachant le demi-youkai.
- Ce type est dingue, lui répondit Hakkai, tout en caressant le petit dragon. On a cru qu'il allait nous torturer mais il s'est contenté de nous faire des piqûres tous les jours…
- Pour moi, c'est pire qu'une torture ! se plaignit Gojyo, en se massant le bras. Et en plus, il le faisait plusieurs fois par jour !
- Et qu'est-ce qu'il vous injectait ? s'inquiéta Yaone.
- On sait pas trop….
- Et ça vous empêche de vous battre ? demanda le moine.
- Non, on est en pleine forme, hormis le bras de Gojyo !
- De toute façon, il se plaint toujours celui-là, grommela Sanzo.
- Comment ça, bonze stupide ! Je ne fais que des remarques utiles !
- C'est ça, c'est ça… En attendant, je vois que vous avez l'air en pleine forme, alors venez avec nous ! Vous ne serez pas de trop pour nous aider à combattre la résurrection de Gyamao !
- Tu… tu veux dire qu'on y est enfin ! s'exclama Gojyo.
- Débarque !
Et sans leur en dire plus, le moine sortit de la salle pour aller enfin exécuter la mission qu'on lui avait assigné. Yaone leur sourit et partit sur les traces du moine, alors d'un commun accord, les deux amants les suivirent et se lancèrent à l'assaut de leur mission originale.
- En route Hakuryu !
A suivre….
