¤ L'Histoire de Marcus Volturi a été écrite en fonction de ce que Stephenie Meyer dit dans ses romans ainsi qu'en fonction de l'histoire écrite par Esmé sur le forum pour lequel l'histoire a été écrite.

¤ Cette histoire était donc tout d'abord destinée pour un forum RPG. Elle n'est ainsi pas complète. Si vous aimez, si vous aimeriez que cela soit développé, n'hésitez pas à me le dire en Review, je pourrais réfléchir alors à une biographie en plusieurs chapitres.

¤ Si vous voulez plus d'histoires ainsi, j'en publierai dans cet espace. A venir: Alec, Jasper, et d'autres...


Ma garde rapprochée ne me quittait pas. Nous étions, avec une petite faction de l'armée qu'Aro avait rassemblé, aux portes du château fortifié des Bulgares. Ce n'avait été qu'une diversion pour garder près de nous au moins une partie de la garde de nos ennemis. Nous accomplissions le rôle que les deux stratèges, Marcus et l'infiltré Sergueï, nous avaient donné. Je ne touchais aucun vampire ennemi, et ma garde me permettait de ne pas être touché par leurs dons. Un bûcher avait été installé à ma gauche où les membres commençaient déjà à brûler et à redevenir cendres.

« Souviens-toi que tu es né poussière et que tu redeviendras poussière »

Je regardais, sans m'émouvoir, ces combats à mort d'immortels. J'étais bien sûr en position légerement penchée, en cas de retraite forcée ou de "coup de main" final porté à un vampire. Mais cela n'eut pas lieu. J'avais avec moi assez de vampires alliés pour m'éviter de prendre part au combat. Mon frère Caïus n'aurait d'ailleurs surement pas apprécié. Didyme, en revanche, pouvait en être satisfaite. Ma femme, qui était aussi la petite soeur d'Aro, voyait d'un mauvais oeil que nous soyons séparés par un combat. Elle aurait voulu surement qu'on avance notre départ.

Nous avions en effet décidé qu'il était temps que nous passions du temps à deux, rien qu'à deux. Aro et Caïus pouvaient certes vivre sans moi, car mon don n'apportait pas grand chose. Savoir si tel ou tel couple était soudé ou non, peu importait finalement car l'amour est si faible... Ma connaissance de l'intensité d'une relation entre deux personnes m'avait appris que la plupart des couples vivaient ensemble que pour vivre avec quelqu'un. Ils avaient trouvé quelqu'un avec qui ils pouvaient vivre sans pour autant devenir fou, cela leur suffisait. Parfois, mais très rarement on trouvait des couples fusionnels et prêts à tout pour passer 5 secondes de plus ensemble. A ce moment là, Aro semblait apprécier l'information, comme une comère aimait savoir avec quelle jolie demoiselle était rentré le célibataire du coin la veille au soir. Aro n'était néanmoins pas romantique, seulement que des informations comme celles-ci bouleversaient souvent ses plans: nous avions une vampire, Chelsea, dont le don était de manipuler les relations entre les personnes, les atténuant ou les renforçant. Je délivrais alors une information capitale: Chelsea ne serait pas amène de séparer ce couple. Je n'étais qu'un informateur d'une rare utilité, tandis que le don de Didyme n'était pas exploité. Elle avait le don de rendre les gens autour d'elle heureux. Mais elle voulait son indépendance, et j'étais personnellement prêt à la lui accorder. Elle voulait vivre avec moi, sans former de clans, sans batailles ni guerres, sans gardes rapprochées qui nous semblait devenir de plus en plus des gardes d'enfants. Nous étions gardés, regardés, nos vies ne pouvaient être plus palpitantes que celle d'un roi et d'une reine parmis trois rois et trois reines, et qui, comme seule action, devaient réflechir et voter. Ce n'était pas la vie que Didyme souhaitait, elle qui voulait voyager, rencontrer du monde sans les collectionner s'ils avaient un don particulier. Elle voulait être avec moi, et je voulais être avec elle.

Je savais néanmoins qu'Aro, s'il n'était pas déjà au courant, s'y opposerait. Caïus aussi, surement, qui verrait en cela une action immature est proche de la folie. Pour Caïus, rien était plus important que le trône et le pouvoir. Pour moi, une chose l'était plus: Didyme. Je souris. Les vampires que les bulgares nous avaient envoyés avaient été tués ou s'étaient enfuis rejoindre leurs chefs. Nous les poursuivions tranquillement, les "rabattant" vers le lieu où tous nos alliés se battaient déjà pour obtenir la victoire. Nous arrivâmes enfin aux portes du château, et je ne pus qu'apercevoir de loin Didyme que nous étions déjà repris par les combats. Enfin, quand tout fut finis -ou presque, les deux chefs bulgares ayant réussis à s'enfuire par un chemin qu'ils avaient tenu secret - je pus aller retrouver mes frères et mes sœurs, et Didyme. Alors qu'Aro recensait les pertes, j'arrivais sur place où tout le monde s'évertuait à en finir avec les cadavres. C'est alors qu'Aro prononça son nom; le nom de ma femme; Didyme. Elle était morte, tuée par ce clan du Nord. Je n'en revint pas, les yeux écarquillés devant mon frère et ami. Je voyais autour de moi des visages se tourner vers le sol, respectueux du dueil que je venais de subir. Même Caïus, d'ordinaire si porté sur les bonnes phrases, se tut. Aro me regarda, il semblait triste. Je savais que son lien avec Didyme n'avait jamais été au beau fixe - c'était mon rôle de savoir cela - mais il semblait peiné que son frère et ami fut à ce point touché par la mort de sa femme. Je ne pouvais pas y croire. Je cherchais un bout, un morceau d'elle. Non, pitié, elle n'avait pas dû être brûlée, c'était encore possible de la réanimer. Nous avions déjà réussis à ré-assembler un vampire, ce serait encore possible. Puis, je le vis. C'était le collier que je lui avais offert pour notre mariage. Un collier superbe, presqu'autant qu'elle. A côté, un petit bûcher semblait avoir été créé seulement pour elle. D'après le positionnement du bûcher, elle avait dû être une des premières tuées. Comment les gardes n'avaient ils pas pu la surveiller et protéger sa vie ? Je me souvins que, parmi les noms qu'avait récités Aro, il y avait celui de la garde rapprochée de Didyme. Elles avaient dû subir un assault sauvage et n'avaient pu se défendre. Mais qu'avaient donc fait leurs camarades ? Sûrement occupés ailleurs, à défendre les personnes qui leur étaient attribuées... Je ne pouvais y croire. M'agenouillant, je saisis entre mes doigts la poussière et les cendres des restes du bûcher de ma femme. C'était finis, je n'étais plus rien.

Vè siècle après J.C.

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VIè siècle après J.C.

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VIIè siècle après J.C.

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VIIIè siècle après J.C.

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IXè siècle après J.C.

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Xè siècle après J.C.

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XIè siècle après J.C.

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XIIè siècle après J.C.

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XIIIè siècle après J.C.

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XIVè siècle après J.C.

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XVè siècle après J.C.

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XVIè siècle après J.C.

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XVIIè siècle après J.C.

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XVIIIè siècle après J.C.

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XIXè siècle après J.C.

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XXè siècle après J.C.

Depuis maintenant plus de 15 siècles, je portais le dueil de ma femme. Pendant tout ce temps, tout ce que j'avais fait, c'était ce pourquoi Aro me conservait. Mon don. J'estimais facilement la nature et le degré de la relation unissant les personnes qui m'étaient présentées, et ainsi, lors de nos votes, lorsqu'Aro me prenait la main ainsi que celle de Caïus, il recevait les informations sur les personnes en face de moi. Cela lui permettait de juger ainsi qui devait mourir, qui devait nous rejoindre, et qui devait partir. Rares étaient ceux qui partaient. Il y avait eu ceux qui voulaient faire partie de la garde mais qui, manquant de don ou au moins de qualité physique plus développée que la normale, avaient été renvoyés. Il y avait ceux qui devaient accomplir quelque chose pour les Volturi. Mais peu partaient.

Pour me nourrir, mes gardes approchaient de moi un ou deux humains que je consentais à tenir dans mes mains et à mordre. Le goût du sang, certes raffraichissant pour ma gorge, n'était plus rien pour moi, émotionnellement. Je regardais alors nonchallement les membres de la garde, les épouses et mes frères s'abreuver avec toute la vivacité qui leur était dû. Depuis 15 siècles, je ne prêtais plus beaucoup attention aux gardes. Ils venaient, repartaient, souvent en cendres, mais je ne les regrettais pas. Depuis la mort de Didyme, j'avais eu cette désagréable impression de ne plus avoir d'alliés auprès de moi. Les nouveaux venus étaient formés par des adeptes de Caïus ou d'Aro, ou par eux-mêmes, et les anciens me voyaient comme celui qui voulait échapper à ses responsabilités. L'irresponsable punis par le sort. Etait-ce vraiment le sort ? Depuis quelques temps, à force de ne penser qu'à cela, j'avais eu une théorie étrange, surprenante et déroutante. Je me souvenais que le bûcher de ma femme avait été fait loin des derniers combats, et j'en avais tout de suite déduis qu'elle avait dû être tuée dans les premiers. Mais je l'avais aperçue, pas du tout attaqué, à peu près au milieu des combats, et surtout, le bûcher qui avait servis pour brûler la garde rapprochée de mon épouse se trouvait dans le donjon. Quelqu'un avait dû les séparer, mais qui ? Surement pas un ennemi, et donc un allié ? On avait peut être proposé à Didyme de partager une garde ? Elle avait dû alors rester sous les yeux d'alliés, et elle n'aurait pu être tuée sans que d'autres ne le soient, des haut-membres du clan...

J'avais toujours soupçonné Aro de savoir que Didyme et moi voulions m'enfuir. Avait-il vraiment ordonné l'exécution de sa soeur ? Je n'y avais pas cru. Mais maintenant... Cela faisait plusieurs millénaires que je cottoyais Aro. Il était sadique, sous ses allures d'homme courtois. Aurait-il pu trahir son frère et tuer sa soeur ? Et ce, pour le seul don d'estimation d'une relation ? J'en doutais, mais je ne savais plus à qui me vouer. Je n'avais plus d'alliés, les nouveaux gardes, arrogants, voyaient en moi la décadence du pouvoir. Je n'agissais pas, ni ne prenait partie. J'étais un automate, une machine qui faisait l'unique fonction dont il pensait être conçu pour. Et j'hésitais. Aro était-il vraiment celui que je soupçonnais qu'il soit ? Capable de tuer sa soeur ? J'hésitais, et je ne pouvais répondre. Je n'avais pas, comme lui, le pouvoir de lire toutes les pensées des autres. D'ailleurs, il devait connaître mes hésitations aussi bien que mes estimations. Il ne semblait pas s'en soucier, faisant presque semblant de ne pas l'entendre... Que faisait-il, et qu'avait-il fait à Didyme ?