Bonsoir ! Je reviens en tant qu'auteur après plusieurs années d'absence ! Je continue la publication d'une fic que j'avais commencé à cette époque, « Ludwig », et je publie aussi celle-ci en inédit. Pour celle-ci comme pour Ludwig, j'ai déjà rédigé plusieurs chapitres, j'espère que ça va vous plaire !;)
Cette fic a vocation a devenir un « slash », vous êtes prévenus.
Chapitre I : Bizarre, vous avez dit : bizarre ?
En ce lundi six janvier, jour de rentrée des vacances de Noël à Poudlard :
« Potter, pourquoi gardes-tu tes lunettes ?
Parce que sans elles, je n'y vois pas à trois mètres
Je me suis mal exprimé. Pourquoi t'obstines-tu à porter des lunettes, alors que le moins compétent des ohptalmomages sait corriger une myopie ?
Parce qu'il ne m'était jamais venu à l'esprit que les ophtalmomages existaient… et que les lentilles de contact me provoquent de la conjonctivite.
Bien. Je ne sais pas ce que sont ces lentilles de contact. Cependant, j'ai envie d'en finir le plus rapidement possible avec cette conversation, alors je ne poserai pas la ques…
Harry Potter, avant que Draco Malefoy n'ait pu ponctuer sa phrase en lui mettant un coup de poing, avait lui-même écrasé le sien sur le menton de son interlocuteur.
« Tu parles trop Malefoy ».
Ainsi s'acheva la première rencontre de l'année de Draco Malefoy et Harry Potter, puisque ce dernier s'en retourna dans son dortoir. Cependant, s'il avait connu les pensées du dernier des Malefoy à ce moment là, il en eût certainement été tout autrement.
Tandis qu'il regardait son bourreau s'éloigner, Draco Malefoy ouit la voix de son ami Blaise lui chuchoter :
« Es-tu vraiment sûr que le jeu en vaille la chandelle ?
Blaise ! Quelle surprise ! De quoi me parlais-tu ?
Du jeu auquel tu comptes jouer avec Potter.
Il est toujours le même ! Pourquoi t'en préoccupes-tu soudain ?
Parce qu'il me semble que les règles en ont changé.
Tiens donc ! C'est une idée intéressante… mais absurde. »
Blaise se contenta de sourire afin de montrer à Draco qu'il n'était pas dupe.
A la suite de cette première altercation de l'année, Harry Potter fut convoqué par sa directrice de maison. En effet, le directeur de serpentard ayant ouï parler des faits par Pansy Parkinson, en avait référé à sa collègue, l'exhortant vivement à prendre les mesures qui s'imposaient, préconisant le renvoi pur et simple de l'élément perturbateur qu'avait toujours constitué Harry Potter.
« Bien entendu, je ne vous renverrai pas sur les simples accusations de Miss Parkinson. »
Alors que son élève s'apprêtait à soupirer de soulagement, Minerva MacGonagall reprit :
« Néanmoins, je ne saurais tolérer que les élèves de ma maison se conduisent de la sorte, vous aurez par conséquent une retenue, ce vendredi et le suivant. Présentez-vous au bureau de Monsieur Rusard à 20 heures précises vendredi. Quant à la retenue de vendredi en huit, vous l'effectuerez dans mon bureau. Vous pouvez disposer. »
Harry Potter, se promettant de remettre Miss Cafard à sa place à la première occasion, sortit du bureau de Minerva MacGonagall de très mauvaise humeur. Deux retenues ! Elle exagérait, non ? Après tout, s'il n'avait pas cogné Malefoy, ce dernier ne s'en serait sûrement pas privé !
« Au moins, se dit il, ai-je échappé à une retenue avec Rogue. »
Il ne nota pas cependant que ce n'était pas Drago Malefoy lui-même qui avait parlé à son professeur.
Ce fait avait pourtant son importance. Quelques centaines de mètres plus bas, dans la salle commune des Serpentards, le jeune homme blond réprimandait celle qui avait cru lui faire plaisir.
« Moi seul peut me plaindre de Potter quant à ce qu'il m'a fait ! Cela ne te regardait en rien ! »
Toute la cour s'était réunie autour de son prince, et Pansy Parkinson, si elle n'en remarqua rien, reçu quelques regards de compassion. Personne ne comprenait l'attitude de Drago Malefoy. C'était bien la première fois en effet qu'il ne se réjouissait pas d'apprendre que Potter écopait d'une punition. La jeune fille ne répondit rien. Quand il prenait ce ton et ce regard, il n'y avait rien à dire à Drago Lucius Malefoy. Au cours de l'été, il avait vieilli. Ses traits s'étaient affirmés, durcis pour composer un visage qui n'avait plus rien de commun avec celui d'un enfant. Ce changement ne donnait que plus de poids aux expressions (froides pour la plupart d'entre elles) que prenait son visage. A dire le vrai, il n'y avait plus guère que trois hommes pour ne plus être impressionnés par cet air là : Albus Dumbledore, Severus Rogue, et Lucius Malefoy le premier parce qu'il en avait vu d'autres, le second parce qu'il connaissait cet air là depuis sa rencontre avec le troisième, et que de toutes manières Drago ne le lui servait jamais, et enfin le dernier parce qu'il s'agissait d'un air de famille dont il était fier. Sur ces entrefaites, Blaise Zabini, qui avait suivit le houleux échange avec attention, s'excusa auprès de ses camarades et sortit de la salle commune des serpentards. Il gravit les marches du grand escalier dans le but d'atteindre ensuite la tour d'astronomie, et de, une fois parvenu au sommet de celle-ci, se prendre sans le savoir pour Leonardo di Caprio. « I'm the king of the world ! » voulait-il hurler. Il ne savait pas pourquoi, mais clamer haut et fort qu'il était le roi du monde lui procurait une sensation de bien-être et de sérénité particulière, comme s'il se débarrassait un instant de toutes ses entraves. De plus, il avait remarqué qu'il réfléchissait toujours beaucoup mieux dans cet état. Or, en ce jour neigeux de janvier, Blaise Zabini avait besoin de réfléchir. C'est en redescendant de sa tour qu'il croisa Harry Potter, sur le second palier du grand escalier. Or le plan qu'il venait de fomenter comportait justement une petite conversation avec l'attrapeur. Il l'attrapa donc par la manche pour le stopper et déclara : « Il faut qu'on parle » d'un ton péremptoire.
« Bien je t'écoute. Que se passe-t-il ? Le grand Drago Malefoy exige réparation ? Dois-je me présenter demain à l'aube avec deux témoins ?
- Non.»
D'une mimique, Harry feignit l'étonnement et invita Blaise à poursuivre.
« Viens par ici
Ho ! Tu veux m'entraîner dans un coin sombre ! Je comprends mieux… Désolé, vraiment, mais tu n'es pas du tout mon genre !
Potter, viens avant que je ne t'arrache les tripes !
Des menaces ? Décidément, tu te trompes complètement sur mon compte : je ne suis pas masochiste non plus. »
Ne supportant plus les remarques pour le moins déplacées de son interlocuteur, Blaise le prit par le col, et le fit entrer de force dans le placard à balais qui se trouvait là.
« Ah, là d'accord ! Quoi de mieux que... »
Cette phrase resta à jamais inachevée, car Blaise lança un sort d'amuïssement à son auteur.
« Comme ça tu ne diras plus de bêtises, et surtout, tu sera forcé de m'écouter ! Je n'ai pas l'intention de te violer : ni dans un placard à balais, ni ailleurs. Je voulais juste te demander de faire attention à tout ce que te dit ou fait Drago. Je sais que ça doit te paraître bizarre comme requête, mais s'il te plait : fais-le. C'est important : autant pour toi que pour lui, insista-t-il après une pause
Mais pourquoi ?
Potter, si je te le dis, ça n'aura plus aucun intérêt que tu fasses ce que je t'ai demandé. Et puis de toute manière, tu ne le croirais pas. »
Sachant qu'il avait titillé la curiosité du griffondor, Blaise sortit du placard, content de lui. Lorsque Harry en ressortit à son tour, Blaise était déjà deux étages plus bas. En effet, les paroles du serpentard l'avaient intrigué. Pourquoi devait-il faire attention à ce que disait Malefoy ? Etait-ce lui le nouvel espion ? Non ça ne tenait pas debout : « MacGo » ou Dumbledore le lui aurait dit, pas Blaise. Et puis ça ne collait pas avec ce qu'avait dit le serpentard « Si je te le dis, ça n'aura plus aucun intérêt que tu fasses ce que je t'ai demandé ».
« Tu devrais peut-être repenser à tout ce qu'il t'a dit depuis la rentrée. Peut-être y trouveras-tu un indice. En tout cas, cela ne sert à rien de te perdre en suppositions basées sur ta seule imagination, ou celle de Ron. »
Hermione Granger, fidèle à son habitude, abordait le problème avec méthode.
« Malefoy est exécrable, ce n'est pas mon imagination ! C'est un fait avéré sur lequel je bâtis des théories cohérentes.
Ronald Weasley, depuis quand es-tu capable de construire ce genre de phrase ?
Mais depuis toujours ! Simplement, jusqu'à présent, ça n'en valait pas vraiment la peine. »
Hermione Granger tenta de trouver une explication à cette dernière réplique auprès de Harry, mais celui-ci se contenta de lui sourire. Aussi reprit-elle son raisonnement où elle l'avait interrompu.
« Que t'a dit Malefoy la dernière fois que tu l'as croisé ?
Rien, il s'est contenté de me regarder d'un air dédaigneux. Malefoy, quoi !
Bien, et la dernière fois qu'il t'a adressé la parole, que t'a-t-il dit ?
Hé bien, il m'a demandé pourquoi je portais des lunettes… Mais pourquoi prends-tu des notes ?
Continue, continue…
Ensuite, il m'a demandé pourquoi je n'allais pas voir un… comment a-t-il dit ? Aphtomomage. ? non, ce n'était pas ça…
Ophtalmomage
Oui, voilà, c'est ça : ophtalmomage, merci Ron. J'ai répondu que je ne savais pas que ça existait, et que les lentilles de contact me causaient des irritations. Il a ensuite parlé d'écourter la conversation, alors je lui ai mis mon poing dans la figure avant que ce ne soit lui qui le fasse.
Bon, je devine la suite : vous vous êtes battu comme des chiffonniers.
Non. Je suis parti.
Et il n'a rien dit ?
Non. Mais peut-être que je lui ai vraiment fait mal ! , conclut Harry plein de fierté. Mais son amie le fit bien vite atterrir :
« Ça m'étonnerait, je pense plutôt qu'il a été surpris »
Exit ses rêves de mâle viril. Son amie poursuivit :
«Dorénavant raconte-moi chacune de tes rencontres avec Malefoy, et leurs conséquences.
-Bon pour le coup de poing déjà, je suis en retenue vendredi soir, et la semaine prochaine aussi, d'abord avec Rusard, puis avec MacGo. Ce cafard de Pansy Parkinson a tout raconté à Rogue, qui en a parlé à notre chère Minerva…
- Rien de très surprenant. »
