Bonjour!
Ceci est donc un recueil d'OS, de Drabbles, ayant toujours pour trame, le JISBON (et oui, on ne change pas une équipe qui gagne), plus ou moins léger (traduction: plus ou moins guimauve).
C'est en fait, un peu mon laboratoire d'expérimentation, où je mélangerai diverses ingrédients, expérimentant des choses totalement nouvelles pour moi (le drame tout particulièrement). Cala peut-être également des fins alternatives; Il peut donc avoir pas mal de ratés.
Je ne me mouille pas trop, pour ce premier OS, le suivant sera probablement beaucoup plus chaotique ( si celui ci ne l'est pas déjà...). C'est donc une fin alternative, de l'épisode 13 de la saison 6, Les citoyens libres.Je recommande de le lire avec cette chanson de Regina Spektor, The Call watch?v=oNsQewlFtEs.
Voilà, je suis ouverte à toutes critiques, parce que comme dans tout les domaines, il faut faire des erreurs pour avancer...
Bonne Lecture !
Disclaimer: Les personnages de la série The Mentalist appartiennent à Bruno Heller, et je ne fais cela que pour mon propre plaisir, sans but lucratif.
Surprise
POV Lisbon
Je vais pour déposer un dossier sur mon bureau, quand en passant devant la salle de réunion, je vois Fischer avec une petite boîte verte entre les mains. Je pousse sans faire trop de bruit la porte et me glisse dans ce que je pourrai appeler « le bocal ». C'est Jane qui vient de lui donner. Il repart s'allonger sur son canapé, un sourire malicieux aux lèvres. Précautionneusement, elle en dévisse le couvercle pour en extraire un objet, entouré d'un joli papier rose. Elle le déplie, et apparaît une de ces fines baguettes de fées, que l'on peut trouver dans les petites boutiques de jouets. Elle la regarde, les yeux brillant, et un instant, on pourrait apercevoir cette âme d'enfant derrière celle de la femme stricte.
« C'est Jane qui me l'a offerte, me dit-elle lorsqu'elle s'est aperçue que je l'observais. On dirait qu'elle cherchait presque à se justifier.
-Il vous a offert une baguette magique ? Je lui réponds vaguement surprise. Avec Jane, il faut s'attendre à tout. Au pire, il peut vous faire faut bond, comme elle l'a vécu pendant la dernière enquête. Mais au meilleur aussi, en vous faisant sourire, en colorant votre vie par ses nombreuses facéties.
- Quand j'étais gamine, je croyais qu'il suffisait d'avoir ce genre de baguette pour changer pleins de choses. Elle paraît un peu plus rêveuse, fait un bond dans le passé.
-Vous vouliez changez quoi au juste ?
- Oh des trucs. Je pensais même qu'elle pouvait me rendre invisible ou me transporter dans un univers magique. Et…, continua-t-elle.
-Vous avez dû être déçue de voir que ça ne marchait pas.
-Je n'en ai jamais eu. Pour ma mère les histoires de princesses et de fées étaient complètement ridicules. Et elle avait raison bien sûr, conclut-elle.L'instant s'est brisé.
-Bien sûr, j'acquiesce. » Cependant je ne suis pas trop convaincue par ces mots. Rien ne me semble pire que des rêves d'enfants brisés. J'imagine que je pense cela, à cause de la mort de ma mère, qui a en parti sonné le glas de mon enfance. Probablement. Je n'ai plus peur d'évoquer le passé. Il fait partie intégrante de moi, et cela, j'ai fini par l'accepter.
D'un pas vif, je me dirige vers mon ancien consultant. Il a laissé tombé les costumes trois pièces et porte la barbe. C'est vrai que le duo que nous formions, me manque. Désormais sur le terrain, il fait équipe avec Kim et plus avec moi. Suis-je jalouse ? Peut-être un peu, je dois bien l'avouer. Il fait semblant de dormir. Où qu'il soit, il garde cette attitude assez nonchalante. Mais j'aime bien le voir ainsi. Calme. Enfin d'apparence, car cela ne veux pas dire qu'il ne prépare pas un de ses fameux coups fourrés, dont il a le secret.
« Allons Lisbon, arrêtez de me dévorer du regard !Ah et ne soyez pas non plus jalouse ! Sa voix, un brin moqueuse, me surprend. Tu devrais pourtant avoir l'habitude, après toutes ces années.
-Premièrement, je ne vous dévore pas du regard. Secondement, pourquoi serai-je jalouse ?
Il se redresse l'œil espiègle.
-Par contre, vous, vous devez vous dire : « Tiens, je n'ai rien à faire à faire, je vais donc m'amuser à embêter l'agent Lisbon, je poursuis.
-Hum…c'est faux, je suis particulièrement sérieux. Vous êtes jalouse, car papa ne vous a rien offert à vous, alors qu'il a gâté vos frères et sœurs. Qui soit dit en passant, sont beaucoup plus gentils avec leur père que vous…
-Sans blague…
-Deuxième erreur : je n'ai pas un, mais trois cadeaux pour vous. Le meilleur pour la fin. Cependant, c'est ce que vous souhaitez le plus MAINTENANT, je pense.
-Ah tiens ! Qu'est-ce que cela signifie ?
-Vous êtes longue à la détente aujourd'hui ! Cela veut dire que je ne vous offrirai pas ce que vous vouliez lorsque vous étiez jeune…
-C'est ça, dites que je suis vieille aussi !
-Comme je l'ai fait pour Abott avec le robot, la baguette magique pour Fischer…Vous je vous ai déjà donné gentiment un poney. Non, je veux vous octroyer, ce que vous souhaitez le plus, en ce moment même.
-Que vous vous la fermiez Jane, je le coupe, l'air des plus sérieux.
-Vous allez arrêter, oui ? Bien donc…non à la réflexion, c'est plutôt ce que je voudrai le plus vous livrer… » Il me semble tout d'un coup bien songeur. Mauvais présage? Je reste assez sceptique à propos de sa pseudo surprise. Il m'intime de le suivre. « Cela va vous plaire, c'est certain...me chuchote-t-il à l'oreille. » Frissons… où vient se mêler une touche d'impatience.
Nous sortons des locaux du FBI, pour nous rendre à son camping-car. Un drôle d'engin à vrai dire, mais qui lui correspond parfaitement. Il me fait signe d'entrer. L'intérieur est un peu spartiate, mais j'imagine que c'est tout ce qu'il lui faut. Une banquette. De quoi de faire du thé. Le paradis selon Patrick Jane.
Il s'approche d'un petit poste radio, râle un peu contre l'appareil qui ne veut pas se mettre en marche. Je me suis assise. Il laisse finalement échapper un « Ah ! » triomphant, suivi de "Voici ma première surprise...". Et la musique « More Than Words » du groupe Extreme, sort des enceintes. Cette musique sur laquelle nous avions dansé, lorsque après avoir résolu un meurtre, à l'époque où nous étions encore au CBI… Une sorte de nostalgie m'envahit. Il cherchait d'ailleurs l'instrument que je jouais au lycée. Il ne l'a toujours pas trouvé. Ce sont les vestiges d'une ancienne collaboration, d'un autre monde.
« J'adorais cette chanson, prononçai-je. Je me rappelle chaque paroles dites avant le slow. C'était tellement magique…
-Vous aimez cette chanson? Continue-t-il tranquillement. Lui aussi, est rentré dans le jeu des souvenirs.
-J'adorais cette chanson.
- Vous aimez cette chanson et vous avez envie de danser.
- Avec vous? Non.
-Lisbon! Imaginez que je suis ce mec méchant, glacial que vous vénériez comme un dieu, mais à qui vous n'avez osé parler.
-Attention, pas de blagues ! »
Il prend ma main avec une infinie délicatesse, je me lève. Je me serre contre lui, peut-être un peu plus que la dernière fois. Il m'a manqué pendant ces deux années d'exil. Nous dansons doucement, il y a juste assez d'espace pour esquisser quelques pas. Son parfum m'enveloppe, qu'est-ce que j'aimerai que cette danse dure toujours. Nos corps oscillent doucement, nos mouvement sont harmonieux, presque synchronisés, en accord parfait avec la musique. J'ai l'impression d'avoir enfin trouvé ma véritable place, ici, contre son torse, ma petite main, au creux de sa paume chaude. Je suis parfaitement détendue, j'ai tout oublié. Qui il est, qui je suis… Tout. Seulement deux êtres emportés par un refrain. Je ferme les yeux.
-Trombone ?
-Non...
Les dernières notes s'égrènent. Nous nous arrêtons. Je n'ai pas envie de le quitter, de me décoller de lui. Il vient détacher nos doigts, pour mieux m'entourer de ses bras. J'enfouis un peu plus mon nez dans sa chemise. Formidable impression de sécurité, ce qui est plutôt paradoxal. Alors un peu malgré moi, je laisse tout glisser…le manque de sa présence… le soulagement de savoir qu'il allait bien…Les larmes, dévalent sur mes joues et me délivrent de ce tourbillon d'émotions.
POV Jane :
Elle est là. Encore et toujours là. Et je veux avoir la vanité de croire, rien que pour moi. Je souris. C'est un trésor que je tiens, une clé des champs, LA clé du bonheur. Mais elle ne va t'attendre inexorablement, même le bonheur est un filou, qui glisse entre vos doigts au moment où vous pensez le saisir. Je suis apaisé après tant d'années de tourment et de traque, j'ai presque abattu tout mes démons. Et c'est en majeure partie grâce à ce petit bijou, infiniment précieux. Je la sens pleurer, doucement, je sens les larmes transpercer ma chemise, transpercer mon cœur. Je déteste la voir malheureuse.
« Vous m'avez tellement manqué Jane…me murmure-t-elle. Ah, c'est donc pour cela…Moi aussi, cette longue absence m'a coûtée. C'est pour cela que je suis revenu. Pour te voir. Je me suis rendu compte que je ne pouvais pas vivre sans toi. Au début, je n'ai pas voulu le croire, croire que j'étais peut-être tombé irrésistiblement amoureux…
-Là…ça va aller…je suis ici avec vous et plus jamais je ne vous quitterai Lisbon…Je n'en aurai pas la force, ni le courage.
-Vous me le promettez ? Sa voix vacille un peu, elle lève ses beaux yeux vers moi, ses beaux yeux rougis par les pleurs.
-Je vous le promets. Oh, si vous saviez combien je suis désolé de vous avoir fait autant de mal…Et puis si je vous ai fait venir ici, c'était aussi pour vous donner ceci.
Je sors de ma poche mon alliance. Elle me regarde avec désarroi, elle ne comprend pas mon geste.
-Ecoutez, je crois…qu'il est temps pour moi d'avancer…Jamais je ne pourrai les oublier, mes deux anges Angela et Charlotte. Elles garderont toujours une place dans mon cœur. Cependant, je les ai vengées, toutes les deux. Alors je pense que je peux vous confier cette anneau, à vous, vous qui m'avait toujours aidé…Tenez, prenez le, je n'en ai plus besoin…
Je le glisse dans sa paume et referme ses doigts dessus.
-Je voulais vous dire également, et je pense que c'est le plus important, que…Je cherche un peu mes mots. Ah ce n'est pas facile, c'est toujours quand on a le plus besoin d'eux qu'ils s'en vont. Que j'ai décidé de tourner la page, de refermer ce chapitre, pour en commencer un autre. Mais je ne veux pas écrire la suite de mon histoire seul, je veux réemployer le mot « nous », je veux de nouveau avoir une personne à mes côtés, une personne que j'aime tellement que je pourrai mourir pour qu'elle soit heureuse, car si elle l'est, alors je le suis aussi... C'est toi Teresa, c'est ton image souriante qui me donne envie de me lever le matin, juste pour te retrouver, c'est toi Teresa, cette femme que j'aime...
Une perle salée, roule sur ma pommette. Elle approche avec timidité sa main, et vient l'écraser avec son pouce. Ma vue se brouille. Il me semble qu'elle se met sur la pointe des pieds, rapproche son visage du mien, et finit par m'embrasser. Mon épiderme se dresse sous l'effet de la surprise, mon cœur se met à battre beaucoup plus fort. Ce contact, simple, m'emplit d'une joie incalculable, ses lèvres si douces qui viennent tendrement se presser contre les miennes. Je pars ailleurs, dans un autre univers, plus doux, plus brillant… oh elle va me rendre fou. Nous rompons ce doux baiser, je me perds dans sa contemplation. Ses cheveux, son front, ses iris émeraudes, sa bouche si joliment dessinée…
-Moi aussi, je veux écrire un nouveau chapitre de ma vie, avec l'homme dont je suis tombée amoureuse, l'homme qui me tient actuellement dans ses bras… me dit-elle rayonnante. Je lui souris. Je rajeunis, perds quelques années. Toutes ces années qu'il m'a volées. Je suis libéré de mes chaînes. Amour remède de tous les mots ? Je n'ose y croire. Et pourtant c'est bien vrai, c'est bien ma réalité !
"Je t'avais bien dit que cela allait te plaire...je chuchote, enjôleur.
-Qu'est-ce que tu en sais? Prétentieux! Elle rit. J'adore entendre ces notes, que je reconnaîtrai entre mille, résonner dans l'air. Désormais je ne veux que seul ce seul rire retentisse dans ma vie.
Verdict?
