/!\ YAOI, soit relations entre hommes. On n'aime pas on ne lit pas.

Titre : Phobia

Pairing : Sena x Shin

PDV : Sena

Rating : K+ ici mais M par la suite.

Résumé : La crainte. Du regard des autres, de leur réaction si je leur dis. Vivre dans cette peur, vivre caché. Et s'affoler à chaque remarque, avoir peur d'être démasqué. Depuis combien de temps je retiens ainsi mon souffle dans l'attente de savoir ce qu'il va se passer demain ?

Disclaimer : Rien ne m'appartient si ce n'est l'idée de cette le reste est à Riichiro Inagaki et Yusuke Murata

Note : Alors une idée conne si elle en est qui m'est venue en regardant pour la je-ne-sais-combientième fois l'épisode 129, quand sa mère veut marier Sena à Mamori. Je pense profiter de cet OS pour changer un peu de style (pour les rares personnes qui me connaissent) et parler d'un sujet qui me tient assez à coeur. Donc je préfère vous prévenir que ça parlera de l'homophobie, du coming out, etc... plutôt que de la relation à proprement parler entre deux hommes.

Sena est OOC, parce que voilà, c'est comme ça ! Il est moins naïf que dans le manga. Enfin, vous verrez bien.

Pour les genre (Angst et Romance) je sais bien que pour l'instant ça ne colle pas à 100%, ce sera le cas par la suite.

EDIT (27/05/2016) : Je me lance (enfin) dans la correction de cette fiction qui était bourrée de fautes. Je m'excuse si ceux qui la suivent ont reçu une notification et ont cru à une suite.


"Quelle gentille petite ta copine Mamori. Ce serait merveilleux qu'un jour elle devienne ma belle fille ! Je vois d'ici la cérémonie de mariage !"

J'ai tressailli. A peine. Après tout j'ai l'habitude. Non pas que ma propre mère essaie de me marier, mais plutôt de ressentir cette tension sourde dans mon ventre. Cette panique subite dès lors que l'on évoque ce sujet. Enfin, quand je dis 'ce sujet', je parle au sens large, pas spécialement du mariage. En vérité, le mariage n'est qu'une part infime de ce qui m'effraie quotidiennement depuis l'école primaire. Sont à compter au nombre des choses qui m'angoissent les discussions sur : la sexualité, mes 'amours'...l'homosexualité. Car le problème est là. Enfin, pas vraiment un problème en soi... Mais je suis gay. Cela fait longtemps que je le sais. Depuis que j'ai une dizaine d'années, je sais que je préfère les garçons. Bien plus que les filles. Largement plus. Trop. Il m'a fallu quasiment cinq ans pour accepter ce fait, admettre que je suis gay et ne plus me sentir honteux, alors je n'ose pas imaginer ce qu'il en serait pour des personnes qui ne sont pas directement concernées. Pour des gens comme Mamori, mes parents ou le reste de l'équipe. Et surtout pour lui. Celui qui me rend dingue depuis que je l'ai vu. Pas vraiment un coup de foudre. Pas comme les gens l'entendent. Pas l'amour au premier regard. Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, cette attirance puissante qui me pousse vers lui n'est que physique...je crois. Ensuite, parce qu'un coup de foudre, justement, c'est "l'amour" et que l'amour n'existe qu'en étant réciproque. Et que dans mon cas, je n'ai aucun espoir que cela le soit. Il n'est pas ce genre...Mais après tout qu'est-ce que j'en sais ? La plupart des personnes qui me connaissent pensent certainement aussi que "je ne suis pas ce genre". Enfin, je sais qu'il n'éprouve rien pour moi sinon une envie démesurée de me battre. C'est déjà pas mal, une sorte de passion un peu décalée. Propre à lui même. Il donne tout dans ce seul but, tous les autres matches qu'il a livrés me donnent l'impression de n'avoir pour seul but que de s'améliorer avant de me battre. Mais encore une fois, je me fais peut-être des idées. Je ne sais pas. Et honnêtement, je me demande si j'ai envie de savoir. C'est tellement plus simple d'ignorer. La vérité. Les évidences. Mes goûts et moi même aussi. Enfin, pas tout a fait. Ce n'est pas si simple d'essayer de changer. C'est ce que j'ai voulu faire au début, me convaincre que je n'étais pas gay, que je n'étais pas différent, pas anormal. Alors que sans avoir besoin d'être homo, je savais déjà que j'étais différent. Sinon, pourquoi depuis la maternelle je me retrouve obligé de me plier aux quatre volontés de bourreaux multiples et variés, toujours protégé par Mamori. Mamori...Je me demande comme elle réagirait si elle savait. Je la vois comme une grande soeur, toujours là pour moi depuis ma plus tendre enfance, protectrice, aimante et compréhensive. Pourtant j'ai peur de ce qu'elle pourrait dire.

Depuis que je suis entré au lycée, je vais un peu mieux. C'est grâce à eux. Hiruma, Kurita, Monta et tous les autres. Je me demande un peu ce qui nous lie, au fond, à part le fait de porter le même maillot. Parce que si, pour des personnes comme Monta, Yukimitsu ou Suzuna je n'ai aucun doute quand à notre amitié, je me demande bien ce qu'Hiruma ressent pour nous. Au début, je pensais qu'il ne voyait que notre potentiel en tant que joueurs. Puis je me suis dit qu'il y avait autre chose. Une sorte de confiance mutuelle. Bien qu'il ne le montrera et ne l'avouera jamais ouvertement. Mais au fond, cela m'est un peu égal. Je lui suis simplement reconnaissant. Parce que grâce à lui, je me suis senti revivre. Ou plutôt, vivre tout court. Enfin. S'il ne m'avait pas traîné de force dans ce club de foot américain, je ne me serais jamais autant affirmé, senti plus fort. Quand je suis sur le terrain, tout le monde m'acclame, tout le monde croit en moi. Tout le monde me voit enfin autrement que comme le petit Sena naïf et fragile qu'ils croisent dans les couloirs du lycée. Je suis enfin accepté sans que personne n'y trouve rien à redire. Il a un pouvoir Hiruma. Kurita aussi. Comment moi, chétif et craintif, Monta, qui n'avait d'yeux et ne vivait que pour le baseball, ou encore l'équipe de Jumonji, Kuroki et Togano qui haïssaient tant le foot US, avons fini par vouer nos journées entières à ce sport ? C'est eux qui nous y ont poussés, par leur passion contagieuse. Et c'est revigorant de voir que quelqu'un a cru assez en nous dont personne ne voulait pour nous pousser (nous forcer) à entrer dans une équipe pour laquelle nous ne semblions pas fait. Si l'on regarde, personne à part Hiruma n'aurait parié sur nous. Le frêle Sena, martyrisé depuis sa plus tendre enfance. Monta, toujours rejeté par les équipes. Les trois frères dont chacun pensait qu'ils finiraient en prison. Yukimitsu, qui ayant vécu pour les études toute sa vie n'avait ni la carrure ni l'endurance pour faire du sport. Le petit et costaud Komusubi. Le crétin invétéré qu'est Taki. Si un jour on nous avait dit que nous finirions par jouer au football américain et que nous deviendrions l'une des meilleures équipes du Japon, personne ne l'aurait cru. Sauf Taki.

Enfin, la question n'est pas vraiment là. J'ignore si c'est le fait de n'être tous absolument pas prédestiné à ce sport qui nous a fait nous lier ainsi mais j'ai ressenti du bien être comme je n'en avais pas ressenti depuis longtemps. Je faisais enfin partie d'une équipe. J'avais enfin des amis. Mais une tâche noircit inévitablement ce tableau. J'ai peur de les perdre. Vous me direz, toute personne ayant eu des amis a un jour ou l'autre ressenti l'inexprimable peur de les voir s'éloigner. Mais moi, c'est différent. Du moins je trouve que c'est différent. Parce que celui qui, malgré lui, s'applique à installer une certaine distance, c'est moi. Pour me préserver. Parce que je sais que je ne pourrais pas me taire indéfiniment. Parce que si cette année de lycée a été la raison de mon acceptation véritable tel que je suis, j'ai peur de leur réaction. Ils pourraient avoir peur. Se sentir menacés. Ou être dégoûtés. Ou même me haïr. Ils pourraient réagir comme moi.

Parfois, la nuit, quand je ne dors pas, je réfléchis. Je réfléchis beaucoup trop malgré les apparences. Je pense à tout ça et je me sens seul. J'aimerais pouvoir dire à quelqu'un qui je suis sans risquer de perdre ce bonheur que j'ai mis 16 ans à atteindre. Je me demande si un jour je serais capable d'en parler. Si un jour je pourrais simplement relâcher la pression continuelle qui pèse sur mes épaules. Cette impression d'étouffer. Je dois conserver un masque en permanence. Pour que personne ne se doute de rien. Alors je joue mon rôle. Tout le monde voit Sena comme un petit garçon, un enfant chétif et crédule, un peu craintif et surtout...pas comme un homme à proprement parler. Pas dans le sens où je pourrais avoir une sexualité, des désirs. J'imagine bien les autres croire que le jour où je serais amoureux, ils me verront me balader main dans la main avec une fille du genre de Suzuna ou de Mamori, et avoir un sourire timide et oser à peine les regarder en face, gêné. Mais je ne suis pas comme ça, pas vraiment. Le jour où je serais enfin en couple, ils ne le sauront sans doute même pas. Ou alors, ils ne l'accepteront pas. Et je briserais l'image du gamin prude et pudique qui rechigne à prendre sa douche en public. C'est vrai que j'ai toujours détesté les vestiaires où chacun prend se lave dans un vacarme de cris et de plaisanteries balourdes. Parce que les douches communes sont l'endroit le plus atroces au monde pour moi qui veux à tout prix éviter de faire un faux pas, de dévoiler quoi que ce soit. Quoique dans le genre des "réactions inavouables à mes penchants tout aussi inavouables", les réveils en pleine nuit, essoufflé et excité sont aussi à placer en tête de liste. Je me demande ce qui m'embête le plus : me réveiller en sueur et me rendre compte que je suis en pleine érection ou bien me réveiller systématiquement avant le moment crucial. Chaque fois c'est la même chose. Je me pose deux milliards de questions, je m'endors en pleine réflexion et me réveilles quelques heures après dans un état déplorable. Et rien n'arrive à empêcher ça. Ces rêves. Avec lui. Toujours lui. Depuis que je l'ai rencontré, cela n'a pas changé, c'est lui qui me hante. Ses cheveux noirs, ses yeux noirs, son odeur, le mouvement de ses muscles sous sa peau, la sensation fictive de ses mains qui m'effleurent...Et cette voix grave et sensuelle qui murmure mon nom... Et le pire

"Sena..."

Shin... L'esprit perdu dans mon rêve, je pense à lui.

"Sena ! Debout, tu vas être en retard à l'entraînement !"

Non... Ce n'est pas...

Voilà le pire. C'est quand ma mère déboule après que j'ai splendidement ignoré mon réveil. Cela ne m'arrive pas souvent. Généralement, je prends mes précautions et me lève avant qu'elle ne vienne, histoire qu'elle ne me découvre pas dans un état trop...évocateur...de ce qui a habité mon rêve. Mais cela m'arrive, comme à tout le monde je suppose. Et elle vient toujours. Elle toque à ma porte, l'ouvre, m'appelle. Si je ne me réveilles pas, elle entre et m'appelle à nouveau. Et si, mauvaise journée inflige, je n'ai toujours pas ouvert les yeux, elle vient vers moi. Jusqu'ici, j'ai fait comme si de rien n'était. Quand je n'avais pas d'autre choix, je la persuadais que je descendais et elle me laissait me débrouiller pour effacer les traces de ma nuit agitée. Ces matins là, je savais d'emblée que la journée serait rude. Cette fois là n'a pas manqué.

Après m'être subitement redressé, je criais :

"C'est bon, j'suis réveillée, j'arrive."

"Dis moi, Sena...Cela t'arrive de plus en plus souvent de ne pas te réveiller. Tu dors mal ? Tu as des problèmes ?"

Si elle savait...

Après avoir affirmé six fois que rien d'anormal ne s'était produit récemment (pas un mensonge en soi...une demi vérité), je parvins à la convaincre de me laisser. Je me levais, traversais le couloir pour aller à la salle de bain après m'être assuré que personne ne traînait par là et m'enfermais dans la pièce. Dix minutes plus tard, j'engloutissais en quatrième vitesse mon petit-déjeuner avant de partir avec Mamori, un mauvais pressentiment nouant ma gorge.

"Tout va bien Sena ?" me demanda-t-elle.

"Oui, pourquoi ?"

"Tu as l'air fatigué, tu dors mal ? Tu as des problèmes ? Quelqu'un t'embête ? Si c'est ce maudit Hiruma, dis moi le surtout."

A la réflexion, Mamori était plus ma seconde mère que ma soeur.

"Non, ne t'en fais pas. J'ai juste un peu de mal à me remettre du dernier match. Je dormirais bien cette nuit et tout ira mieux." lâchais-je avec un sourire candide.

Encore une fois, demi mensonge. Plus que le dernier match, j'angoissais pour le prochain, un match contre Ojo. Contre Shin. Shin... Je n'arrivais plus à le sortir de ma tête. Si c'était déjà difficile avant ça, le fait d'entendre tout le monde parler du futur match contre Ojo et préparer tactiques et techniques de jeu pour le vaincre rendait la tâche impossible. Il me hantait à présent depuis mes rêves jusqu'au moment où je m'endormais épuisé. Toute la journée je ne pensais qu'à lui. Sans cesse. Une attirance dure comme le roc. Je ne le connaissais pas, pas vraiment. A peine si l'on s'était croisés quelques fois et avions échangé quelques mots. Une vingtaine maximum depuis notre rencontre. Alors comment cela aurait-il pu être de l'amour ? Non, ce n'était définitivement pas ça. Pourtant, j'avais moi même du mal à accepter le fait qu'il ne s'agisse que d'une attirance physique. Comme si j'étais persuadé qu'en apprenant à la connaître, j'en tomberais amoureux... Oui, j'en étais sûr. C'est pourquoi je devais à tout prix éviter de faire cette erreur, le connaître. Me cantonner au désir enivrant que j'éprouvais était déjà assez compliqué sans avoir à y rajouter des sentiments plus profonds.

"Sena ?"

Je me ressaisis. Encore une fois, je m'étais plongé dans mes pensées.

"Tu es vraiment sûr que tout va bien ? Je peux forcer Hiruma à te donner un jour de congé tu sais." me proposa a meilleure amie.

Je refusais rapidement, trop désireux d'enfiler mon équipement et de faire la seule chose qui me calmait vraiment : jouer.


8h55, les cours commenceraient dans moins de cinq minutes je ne pouvais plus attendre que tout le monde soit sorti des douches. Avec réticence, je pénétrais le vestiaire et commençais à me déshabiller.

"Bah alors Sena ? Tu prends ta douche avec nous aujourd'hui ?"

"Euh...Oui, sinon je n'aurais pas le temps." balbutiais-je en me levant.

Je m'installais le plus loin possible du groupe, priant pour qu'ils s'en aillent. Mais mon mauvais pressentiment de ce matin se confirma. Le sujet vint presque naturellement au match de demi finale prévu pour ce week end.

"On va les battre. Sakuraba et ce monstre de Shin".

Je tressaillis et me raidis. Pitié, changez de sujets.

"Pas vrai Sena ? Sena ? T'as pas l'air bien, t'es sûr que ça va ?" s'inquiéta Monta.

Décidément, je devais vraiment avoir une tête affreuse pour que trois personne m'aient posé la question depuis le début de la matinée.

"Non, tout va bien."

"On disait qu'on allait battre Shin ! T'en penses quoi ?" insista-t-il alors que je me réjouissais presque d'avoir détourné le sujet.

"Oui, on va le battre..."commençais-je avec assurance avant de finir d'un air hésitant :

"Mais il est vraiment très fort, j'espère qu'on en sera capable".

Jumonji et ses amis se moquèrent un peu de moi et je sortis (enfin) de sous la douche, m'habillant à la vitesse de la lumière (ha ha). Je sortis précipitamment, à la fois mal à l'aise et soulagé d'être enfin dehors. Angoissé, aussi. Beaucoup. Je pensais naïvement que, maintenant que ce moment était passé et mon mauvais pressentiment justifié et expédié, rien de mauvais ne m'arriverait aujourd'hui. Mais évidemment...

Il fallut attendre la pause de la matinée pour que je comprenne qu'aujourd'hui était un mauvais jour comme j'en redoutais depuis un moment. Je ne m'en aperçus que lorsqu'une fille de ma classe vint me voir dans le couloir. Elle était plutôt jolie, brune, les cheveux longs, les yeux noisettes, un nez fin, des lèvres plutôt bien dessinées. Je la regardais sans vraiment l'écouter. Quand elle rougit tout à coup et me regarda d'une mine effrayée et embrassée avec l'air d'attendre une réponse, je m'obligeais à chercher ce qu'elle venait de dire.

"Tu-Tu...Tu accepterais de...sortir avec moi ?"

Je la regardais, les yeux écarquillés. Elle semblait sérieuse. Je me demandais vaguement ce que j'avais pu faire pour qu'elle tombe amoureuse de moi sans me connaître. Et puis, pourquoi c'était à moi que çà arrivait, alors que les trois frères, Monta et les autres semblaient prier pour qu'une telle chose leur arrive ? Je pris une grande inspiration avant de bégayer d'un ton gêné tout en m'inclinant frénétiquement :

"Je...C'est à dire que...Je suis très touché mais...En fait je... Comment dire...Non, je...je suis désolé."

"Ah...Je vois..."

J'avais un peu de peine pour elle, elle semblait au bord des larmes. Je ne savais pas trop quoi dire pour la réconforter et puis j'imagine que n'importe quoi de ce que j'aurais pu ajouter l'aurait blessée plus qu'autre chose. Elle me regarda, les yeux humides et un sourire triste sur le visage :

"Je pourrais...Juste savoir pourquoi ? Je ne te plais pas ?"

Comment le lui expliquer sans rentrer dans les détails ?

"Hé bien...Disons que je suis déjà...amoureux de quelqu'un d'autre et... Tu es très jolie mais..."

J'avais l'impression de m'enfoncer. D'autant plus que depuis quelques secondes je sentais plusieurs paires d'yeux dans mon dos et qui me faisaient sentir que cette maudite journée était loin d'être finie.

"Ha...Cette personne a de la chance..." murmura-t-elle avant de partir en sanglots.

Comme je m'y attendais, mes amis se jetèrent sur moi dès que la jeune fille se fut éloignée :

"Alors comme ça on est amoureux ?"

"T'as de la chance, c'est toujours à toi que ça arrive ces trucs là, c'est vraiment pas juste".

Je m'excusais devant leurs expressions agacées et, dieu merci la sonnerie me sauvant du pénible interrogatoire, retournais rapidement en classe. Evidemment, à peine les cours terminés, tout le monde me pressa de questions. Sans bien savoir comment il était au courant (et sans avoir aucune envie de le savoir), ce fut Hiruma qui lança le sujet :

"Bah alors, fuckin' minus, c'est pour ça que t'as l'air à l'agonie ? T'es amoureux ?"

Je ne répondis pas, me raidissant et promettant que tâcherais d'aller mieux demain. Les autres continuèrent de me questionner avant que Mamori ne vienne me sauver et que notre capitaine nous menace de tous nous "descendre si nous ne bougions pas nos fuckin' derrières sur le champ".

La journée s'acheva, épuisante. Quand enfin je m'allongeais sur mon matelas et fermais les yeux, je sus que cette nuit encore je rêverais. De lui. Et que les jours suivants seraient pénibles.


NdA : A la base, il devait s'agir d'un OS. Mais cette histoire me tient à coeur et, pour ne pas "bâcler" le contenu, j'ai préféré le répartir sur plusieurs chapitre, d'autant plus que cela facilite la rédaction.

Bref, je sais qu'il ne se passe pas grand chose ici mais croyez moi, ça ira bien mieux dans les prochains chapitre. Ici, c'était pour ainsi dire une intro, pour situer le contexte.

Sena est un poil OOC mais...J'avais assez envie d'en faire le perso principal de mon OS... Donc voilà. J'espère que cela ne gênera personne et que les autres persos seront bien.

Sur ce, j'aimerais une petite review, s'il vous plaît, pour me dire ce que vous en pensez. Le sujet de l'homophobie me tient à coeur et donc je voudrais vos avis sur la questions.

LES REVIEWS :

Akiza666

Merci beaucoup de ce commentaire. Tu as exactement saisi le message que j'essayais de faire passer. C'est tout à fait ça. Le fait que l'homophobie empêche les gens qui en sont victimes de s'affirmer ou d'être acceptés en particulier. De plus, ça me fait très plaisir que tu me dises tout ça, ça m'encourage, d'autant plus que je voulais écrire quelque chose à ce sujet depuis un bout de temps sans vraiment me lancer. Donc ça me ravit de voir que tu partages mon avis et ça me motive encore plus pour la suite. Merci encore pour cette review !