Bonjour! Ceci est ma première fanfiction (déjà) et surtout mon premier écrit tout court que je poste sur l'univers Harry Potter. Je suis pourtant une très grande lectrice d'HP mais jusqu'ici j'ai toujours été incapable d'en écrire moi même. J'espère que ça vous plaira, n'hésitez pas à m'en dire ce que vous pensez!


Chapitre 1 : Deux Malfoy abandonnés

Une petite silhouette trottina le long de la rue. Drapée d'une robe noire, trempée par la pluie, elle se voulait discrète, effacée, alors que ses pas résonnaient dans le quartier vide. La forme svelte s'arrêtait devant chaque maison pour y regarder le numéro puis reprenait sa marche rapide. Une fois arrivée devant le 13 square Grimmaurd elle s'arrêta et lâcha un sanglot désespéré. Une minuscule masse, blottie contre la silhouette, se détacha lentement et posa ses petites mains blanches sur le visage de son porteur. L'adulte redressa la tête, regardant son fils niché dans ses bras.

- Oh Scorpius...je ne sais plus quoi faire.

L'enfant caressa les joues de son père puis lui embrassa le menton, ne pouvant atteindre son front. C'était ce que son père lui faisait toujours quand il était triste alors il espérait le rassurer à sa façon. Il lui sourit ensuite naïvement comme pour le réconforter. Draco Malfoy sourit à son tour, embrassa alors son fils sur le front et rabattit sa capuche. La pluie déjà glaçante devenait de plus en plus forte mais il ne trouvait pas l'adresse que sa mère lui avait donné. Elle lui avait pourtant dit, il y a quelques années, que s'il avait la moindre difficulté il devait se rendre au 12 square Grimmaurd. Mais l'adresse était introuvable si bien que les deux Malfoy se retrouvaient dehors dans le froid, au beau milieu de la nuit. Pourtant elle devait bien être quelque part cette maudite maison !

Au moment même où il pensa à elle, une maison se détacha entre la 11 et la 13, surprenant Scorpius qui lâcha un cri d'angoisse. A l'inverse, Draco cria de joie et se précipita jusqu'à la porte d'entrée. Rapidement, et sans se poser de question, il l'ouvrit et s'engouffra à l'intérieur.

L'adulte fut agréablement surpris de trouver la maison éclairée. Un feu ronronnait dans la cheminée. Ravi que la demeure soit encore entretenue, les deux garçons allèrent s'asseoir sur le canapé. Draco appela à lui une serviette à l'aide d'un accio pour essuyer les cheveux de son fils. Scorpius ferma les yeux, à la fois amusé et ennuyé, mais se laissa faire. Une fois qu'il fut sec et que Draco fut certain qu'il n'attraperait pas froid, le garçon se laissa glisser contre le torse de son père et s'endormit immédiatement. Draco s'installa plus confortablement et rejoignit son fils dans le monde des rêves.

Le lendemain des bruits de craquements réveillèrent Draco. Le jeune père sursauta presque et regarda autour de lui. Scorpius dormait encore paisiblement contre lui. Rien ne semblait avoir pu produire le son. Pensant avoir rêvé, le plus vieux des Malfoy referma les yeux. Mais aussitôt après le craquement recommença. Il semblait provenir des escaliers. Fronçant les sourcils, Draco se redressa légèrement. C'était peut être un elfe de maison puisque la maison était encore entretenue ! Mais l'elfe, en le voyant réveillé, aurait aussitôt accouru pour le servir. La source du bruit se voulait discrète. Draco se pencha un peu plus sur le canapé, voulant mieux apercevoir les escaliers quand il croisa deux yeux verts. Potter était accroché à la rambarde, la tête penchée pour l'observer et la baguette à la main. Choqué, Draco resserra son étreinte contre son fils. Qu'est-ce que ce maudit Potter faisait ici ?!

Il ouvrit la bouche dans un cri silencieux. Hors de question de réveiller son fils en sursaut parce qu'il voyait un Potter. A la place il se pencha légèrement sur son fils dans une éteinte protectrice. Potter semblait tout aussi surprit que lui. L'homme descendit lentement les escaliers, son regard toujours fixé sur sa personne, à moitié redressé dans le canapé.

- Mais qu'est-ce que tu fous là ?! Gronda soudainement le brun en fronçant les sourcils.

Draco allait rétorquer avec hargne quand il sentit Scorpius remuer contre lui. Il posa alors un doigt sur ses lèvres.

- Chut..., mon fils dort encore, chuchota t-il, gêné par la tournure des événements.

Potter se pencha alors sur le canapé et écarquilla les yeux devant l'enfant endormit.

- Pardon.

Il se reprit vite, se trouvant bête de s'excuser. Harry s'était pourtant levé normalement, assez tôt comme il le faisait depuis des mois, persuadé qu'une journée normale l'attendait quand il avait trouvé deux Malfoy dans son salon. Non, définitivement, il avait eu une bonne réaction. Sa colère le reprit, il serra les poings et fit un geste vers la porte derrière Malfoy.

Le jeune père soupira. Pourquoi devait-il toujours y avoir un problème, peu importe où il allait ? Il caressa une dernière fois les cheveux blonds de Scorpius puis le cala contre un gros oreiller. L'enfant dormait de nouveau profondément. Draco se leva lentement et descendit les trois marches menant à la cuisine. C'était une pièce très claire, décorée à la moldu avec des meubles blancs. Une longue table rectangulaire trônait au milieu de la pièce, l'encombrant presque. Elle était en bois, jurant avec le reste. En fait, cette table semblait venir d'un autre temps, tant elle paraissait vieille par rapport aux ustensiles moldus modernes.

Harry Potter était devant une petite boîte noire dans laquelle une tasse à café y était posée. Le brun appuya sur un bouton ce qui fit immédiatement couler un café dans la tasse. C'était donc ainsi que les moldus faisaient du café ? Quoiqu'il ignorait également comment les sorciers le faisaient, ayant toujours eu des elfes pour le faire à sa place.

- Tu en veux un ? Demanda Potter en se tournant vers lui.

Il semblait beaucoup plus calme que ces dernières minutes. Un peu plus rassuré, Draco se permit de refuser poliment:

- Je vais plutôt prendre un thé si tu en as.

Potter hocha la tête et fit chauffer de l'eau d'un coup de baguette. Le blond soupira en s'installant sur une chaise proche de la sortie. On ne savait jamais, une dispute était si vite arrivée...

- Je suppose que tu vis ici..., dit-il d'un air gêné. Je pensais que la maison était abandonnée.

- On me l'a pourtant légué.

Le blond se mordit la lèvre inférieure.

- Officiellement elle me revient de droit. Je suis un Black.

- T'avais qu'à la revendiquer avant, s'énerva le brun en montant le ton.

Draco posa de nouveau le doigt sur ses lèves et pointa de l'autre main le salon.

- Je ne pensais jamais y mettre les pieds, se justifia t-il ensuite. Écoute, j'ai pour l'instant pas d'endroit où aller et j'ai mon fils sous le bras. Je n'avais que ce lieu en tête.

Harry écarquilla les yeux, surpris.

- Comment ça t'as pas d'endroit où aller ? Tu vivais pas chez ta femme ?

- On a divorcé.

Un silence s'installa. Draco était trop humilié pour rajouter quoi que ce soit. Quant à Harry, il était choqué. Les Malfoy pouvaient divorcer ? Et Astoria Greengrass ne permettait pas à son propre fils de rester chez elle ? De son côté Draco se posait également des questions. Potter était visiblement seul dans cette grande maison. Où était la belette femelle et ses enfants ? Parce que Potter devait forcément en avoir, cela crevait les yeux qu'il voulait une famille.

- Et toi ? Demanda t-il alors, ne pouvant s'y empêcher. Qu'est-ce que tu fais là ? Je croyais que tu vivais près de Pré-au-lard.

- J'ai divorcé. Mais moi ça fait déjà un an.

Draco ouvrit bêtement la bouche . Merde, il n'était pas au courant de ça ! Il se sentit soudainement très bête. Cela faisait si longtemps qu'il ne lisait plus les journaux ? Il se mordilla une nouvelle fois les lèvres, penchant la tête sur le côté.

- Je peux savoir pourquoi ?

Harry lâcha un rire bref. Mais en voyant l'air sérieux de Draco comprit qu'il ne connaissait réellement pas les causes de son divorce. Il ne perdait rien à lui raconter, l'histoire ayant été répétée maintes et maintes fois dans les journaux, mais il préféra profiter de la situation :

- Uniquement si tu fais de même.

Après l'acquiescement de Malfoy, bien qu'hésitant, le brun raconta :

- Ginny est une aventurière. Elle aime voyager et découvrir. J'ai beaucoup insisté pour avoir des enfants. Trop peut être. Elle a finis par accepté pour James, a supporté la naissance d'Albus mais Lily était un accident. Elle voulait avorter mais je l'ai supplié de la garder. Je n'ai rien contre l'avortement, et honnêtement si on aurait eu un quatrième enfant je n'aurai pas protesté. Mais je voulais vraiment une fille et j'espérai que cette fois ce serait le cas. Et ce le fut, à mon plus grand bonheur. A partir de là tout a dérapé. Ginny aime ses enfants, on ne peut pas lui reprocher ça. C'est juste qu'elle aime ses aventures encore plus. Elle ne supportait pas que je reste « mes journées à rien faire avec les enfants. ».

Harry but une gorgée de café, fixant un point invisible sur la table. Il semblait perdu dans ses souvenirs si bien que Draco n'osait ni l'interrompre, ni le questionner.

- J'ai abandonné mes études d'auror, reprit-il finalement. Elle m'en a voulu. C'est elle qui m'a quitté, avant le premier anniversaire de Lily. Je sais qu'elle m'aime encore, mais sans doute en tant qu'ami. Ou frère. En tout cas on s'est rendu compte tous les deux que l'on ne pouvait pas vivre ensemble. On est trop différent. Du coup j'ai emménagé ici après avoir rénové entièrement la maison pour les enfants. On change de garde chaque mois pour profiter de leur présence pleinement. Comme ça Ginny peut voyager un mois sur deux et moi je me contente d'aider Hermione au Ministère, de temps en temps.

Il termina son café, son explication touchant à sa fin. Un regard dans la direction du blond lui indiqua que c'était à son tour. Draco baissa les yeux et se racla la gorge, honteux.

- Moi c'est entièrement ma faute, avoua t-il d'une petite voix.

Il jeta un coup d'oeil nerveux vers la porte de la cuisine, vérifiant qu'elle était bien fermée puis poursuivit.

- Scorpius n'est pas d'Astoria.

Harry écarquilla les yeux, trop surpris pour répondre. Comment était-ce possible ? Draco se mordait les lèvres, celles-ci prenant une teinte rougie.

- Enfin... elle l'a bien porté mais elle ne lui a donné aucun de ses gènes. J'ai...trafiqué ma magie lorsqu'on l'a...conçu.

Il rougit de l'aveu. Harry était toujours incapable de lui répondre.

- Scorpius n'a que des gènes Malfoy. Je voulais qu'il ne ressemble qu'à moi. Je... je n'ai jamais aimé Astoria. C'était un mariage arrangé. Pour avoir un enfant. Mais je ne voulais pas qu'il grandisse avec elle. Elle l'a vite compris en ne se reconnaissant pas dans ses traits. Elle l'a rejeté, ce qui m'arrangeait. Hier, elle m'a avoué avoir rencontré un autre homme et vouloir refaire sa vie. Je ne pouvais pas lui enlever ça.

Draco se tut, les yeux baissés. Harry jeta un coup d'oeil vers le salon dans lequel le jeune Scorpius dormait encore.

- Mais... pourquoi ? Bafouilla t-il. Je veux dire...pourquoi avoir accepté le mariage si tu allais finir par divorcé ? Pourquoi ne pas avoir tout simplement pris une mère porteuse ?

Draco secoua négativement la tête.

- Chez les sang-purs c'est pas aussi simple Potter. Je devais me marier. Mais je te rassure, j'avais prévenu Astoria que je ne l'aimerai jamais tout en voulant un enfant. Elle l'avait plus ou moins accepté. Elle n'était pas faite pour être mère, c'est elle qui me l'a dit. Elle se sentait trop jeune, avait envie de profiter de sa solitude. Elle ne voulait pas d'attache. Notre mariage l'a valorisée dans la haute société, c'est tout ce qu'elle voulait. Et moi je voulais un enfant. On pensait devoir se supporter jusqu'à ce que Scorpius soit majeur mais Astoria a profité du fait qu'il n'ait aucun lien avec elle pour ne pas le reconnaître. Et en toute honnêteté ça me rassure.

Il se tut, jeta un regard à Harry. Celui-ci le regardait avec attention, réfléchissant. Finalement il s'alluma un deuxième café et en but une longue gorgée. Draco gardait les yeux baissés. Il n'avait jamais raconté ce qu'il avait fait. Ses parents étant décédés lors des Grands Procès suivant la guerre, il n'avait eu personne à qui se confier. Et bien que Potter soit un locuteur attentif, il ne pouvait pas réellement le comprendre. Le blond fixa son hôte, perdu dans ses pensées. Un regard vert se plongea soudainement dans le sien, lui coupant le souffle.

- Je ne vais pas te juger pour ça Malfoy, commença prudemment le propriétaire du manoir. Mais j'aimerais juste que tu mettes quelque chose au clair. Ton fils est-il en quelque sorte un double de toi-même ?

Draco écarquilla les yeux, surprit avant de secouer vivement la tête.

- Bien sûr que non ! Répondit-il d'une voix tremblante mais vive. Il a des gènes Malfoy, pas seulement le mien. J'ai utilisé un vieux sort qui pioche dans mes propres gènes pour utiliser tout ceux qui s'attache à mon sang. Il a en quelque sort hérité de gène de ma famille proche. Je reconnais en lui la forme des yeux de ma mère. Mais...

Il s'arrêta, hésitant, puis reprit :

- Mais leurs couleurs sont celles de Sirius Black. Je me suis rendu compte en regardant de vieilles photos.

Harry ne sut quoi répondre, choqué. Il avait envie de secouer l'enfant pour le réveiller et le forcer à ouvrir les yeux. Il avait oublié que Draco et Sirius étaient liés, Sirius étant un cousin. Et puisque les hommes ne se ressemblaient pas, jamais Harry n'aurait pu penser retrouver une part de Sirius dans un Malfoy. Il servit une tasse de thé au blond qui le remercia du bout des lèvres. Un silence pesant s'installa.

Les deux hommes ne savaient pas comment communiquer avec l'autre. Harry devait-il soutenir Malfoy dans sa vie de jeune père célibataire ? Draco devait-il interroger Potter sur le choix de Square Grimmaurd ? Aucun des deux n'eut à faire le premier pas : Scorpius se mit à chouiner. Draco bondit de sa chaise. Le garçon devait avoir eu terriblement peur en se réveillant seul dans une maison inconnue. Potter le suivit, intrigué par ce curieux enfant.

Quand il arriva dans le salon, le jeune père avait déjà pris son fils dans ses bras. L'enfant avait la tête posée sur son épaule, le visage caché dans la chemise blanche et froissée de l'adulte. Harry sourit, attendri. Le garçon lui rappelait son deuxième fils, Albus. L'enfant frottait son visage contre le tissus, séchant ses larmes. Il murmura timidement à l'oreille de son père. Draco se tourna vers le brun, un pauvre sourire aux lèvres.

- Tu aurais du chocolat ? Scorpius adore ça et il a faim. Je t'en rachèterais plus tard.

Harry fit un geste évasif de la main.

- Pas la peine. Mes enfants aiment ça aussi. J'ai tout ce qu'il faut pour toi Scorpius. Tu veux aussi boire quelque chose ?

L'enfant, intimidé qu'on s'adresse directement à lui se recroquevilla contre son père. Draco rit doucement.

- Un chocolat chaud ira très bien. Désolé, il est terriblement timide.

Harry sourit, comprenant. James et Albus étaient beaucoup plus expressifs, l'aîné touchant même la turbulence. Lily était bien trop petite pour faire autant de dégâts mais elle était déjà un moulin à babillements. L'homme disparu dans la cuisine.

Restés seuls dans le salon, Draco chercha à poser son fils. Mais celui-ci s'accrocha plus fermement, peu rassuré.

- Scorpius ça suffit, murmura Draco sans le brusquer. Tu sais marcher, ne fais pas le bébé.

Le garçon répondit en secouant nerveusement la tête. Son père soupira, trop épuisé pour se battre et décida donc de le porter jusqu'à la cuisine. Une fois de retour devant la grande table, il l'installa à ses côtés, prenant soin de s'asseoir avant de le poser. Harry avait posé de la brioche, du beurre et du chocolat au milieu de la table, soit en face de l'enfant. Celui-ci offrit alors son premier sourire, ravi et affamé. Harry, après l'avoir servi, s'était assis en face d'eux. Il peut alors admirer les yeux de l'enfant.

Un gris sombre, nuageux, plus sombre que celui de son père et pourtant terriblement plus doux. C'était les mêmes que ceux de Sirius. Le brun était à la fois attristé sous les souvenirs du défunt et heureux qu'un héritage physique persiste malgré son absence de descendance. Le reste du visage était à l'inverse typiquement Malfoyen. Il avait le nez de son père, sa peau, ses cheveux, son menton. Bien sûr il ne savait pas à quoi ressemblait Malfoy avant ses 11 ans mais il était persuadé qu'il ressemblait à Scorpius. L'innocence en moins.

Parce que Harry avait finit par comprendre que vivre avec Lucius Malfoy et ses amis mangemorts ne pouvait pas offrir un cadre de vie idéal pour un enfant. Draco avait du voir et attendre des choses qui l'avait transformé en enfant égoïste et narcissique. Et surtout profondément haineux. Harry regarda Scorpius. Comment grandirait cet enfant en sachant que sa mère l'avait rejeté justement parce qu'elle n'était pas sa vrai mère ? Où allaient vivre les deux Malfoy ? Non, il ne pouvait pas simplement leur offrir le petit-déjeuner et leur demander de partir il ne savait où.

- Vous pouvez rester jusqu'à ce que vous trouviez une maison, proposa t-il quand tout le monde eut fini de déjeuner.

- C'est gentil Potter, mais on ne va pas rester. On aurait du prendre une chambre au Chaudron Baveur depuis le début.

Harry écarquilla les yeux.

- Toi ? Au Chaudron Baveur ? Je pensais que tu irais dans des hôtels beaucoup plus chers !

Draco se mordit les lèvres, encore une fois. Occupé à essuyer les joues chocolatées de son fils, il en profitait pour fuir le regard du brun. Quant à Harry, il voulait hurler au blond de cesser de martyriser ses pauvres lèvres ou il allait finir par saigner.

- En vérité... je suis ruiné. A la fin de la guerre, le Ministère nous a tout pris. Jusqu'ici je vivais aux crochets d'Astoria. Les autres sang-purs ne le savent pas, c'est pourquoi je continuai de me présenter aux soirées mondaines comme si de rien n'était. Mais la fortune Malfoy ne m'appartient plus, je n'ai plus rien.

Harry ne pouvait pas être plus choqué. Les derniers Malfoy vivants étaient pauvres ?! Il se redressa vivement sur sa chaise et se leva d'un bond, faisant sursauter Scorpius.

- Et tu veux partir d'ici ?! J'ai toute la place qu'il faut pour tous les deux ! Vous ne me gênez pas du tout !

Mais Draco secoua négativement la tête.

- Non, je ne veux pas de ta pitié.

- Merde Malfoy, s'énerva le brun. En tant que père, met son orgueil de côté, pour une fois ! Pense à ton fils !

Draco allait hurler qu'il pensait à son fils ! Sinon il n'aurait pas pris son courage à deux mains pour partir de chez lui sans résister, sans refuser le début d'aide financière que lui accordait Astoria alors qu'elle le regardait avec dégoût. S'il n'avait pas pensé à son fils il ne se serait pas battu pour taire l'affaire, affichant dans la Gazette la conception controversée de Scorpius qui l'aurait hanté toute sa vie, salissant une fois de plus son nom. Mais Potter avait raison. Scorpius avait besoin d'un toit. Et le gryffondor avait des enfants, il savait comment agir avec eux.

Les larmes lui en venaient aux yeux devant sa situation misérable. Mais il les chassa bien vite pour ne pas inquiéter son fils. Celui-ci le regardait avec ses grands yeux gris. L'adulte soupira mais ne peut s'empêcher de sourire, rassuré.

- C'est d'accord. On va rester.

Alors? Vous en pensez quoi? J'ai déjà écrit la suite mais il faut encore que je la travaille. La suite devrait arriver dans deux semaines si tout se passe bien, peut être avant.