Bonjour tout le monde,

Oui je suis encore en vie mais entre la fin de mon premier cycle d'études, mes examens, ma famille et le reste, je n'ai plus eu le temps d'écrire depuis des mois... Mais maintenant que je suis en vacances, j'espère que ça va changer, et c'est pour cette raison que je vous publie une nouvelle fiction qui m'est passée par la tête alors que je regardais Skyfall pour la vingtième fois...

Elle sera surtout constituée d'analepses, mais elle ne sera pas vraiment centrée sur le dernier James Bond - à savoir Skyfall. Je me servirais des repères pour la chronologie mais sinon ce sera surtout une histoire autour des personnages... Bref c'est un peu fouillis à expliquer donc le plus simple sera de lire (oui je sais c'est du chantage mais bon).

Trèves de bavardages, je vous mets tout de suite le prologue qui, j'espère, vous plaira !


Le cœur au bord des lèvres, elle faisait face à cet homme, ce tueur à gage, qui avait déjà décimé la moitié de son bureau d'enquête. Elle sentait le regard des derniers hommes de son équipe dans son dos. Blessés, elle était leur dernier rempart face à une mort atroce. Penchée vers l'avant, le dos courbé, elle ne pouvait empêcher une grimace de déformer ses traits, son bras droit pendant le long de son corps, transpercé d'une balle.

- A quoi bon continuer, vous êtes finie !

Elle ne répondit pas, luttant contre son envie de baisser les yeux en déglutissant nerveusement : si elle détournait les yeux, ne serait-ce qu'une seconde, c'en était terminé pour elle, et ça, elle en avait parfaitement conscience. Lentement, elle passa sa main sur son ventre, très légèrement rebondi : peut-être aurait-elle quand même du pardonner à Benjamin… Non, à Q.

- Inspecteur !

Sortant de ses pensées, elle se redressa de toute sa hauteur, toisant son adversaire. Voilà presque deux mois que son service le traquait, deux mois qu'il leur échappait en laissant la voie derrière lui jonchée de cadavres. Même l'Affaire Silva qui avait fait trembler l'Angleterre et le MI6 trois mois plus tôt avait moins choqué la population.

- Vous tenez vraiment à mourir ?

Esquissant un faible sourire, elle glissa sa main gauche dans ses cheveux, les rabattants vers l'arrière avant de lever son bras blessé, qui tenait toujours son arme. Quelques gouttes de sang tombèrent au sol mais son bras ne trembla pas.

- Je devrais vous retourner la question.

- Vous êtes blessée.

- Ce n'est pas ce qui m'empêchera de vous tuer si je m'y vois contrainte.

- Allons, que dirait votre cher Benjamin s'il l'apprenait ?

A l'entente du nom de l'homme, elle ne put s'empêcher d'être troublée. Comment en avait-il entendu parler, cela faisait trois mois qu'ils ne s'étaient plus vus. Ce fut une détonation qui la ramena à la réalité. Un de ses hommes cria son nom et elle se tendit un peu plus en sentant un mince filet de sang couler de sa tempe que la balle avait effleurée.

- Oh, ainsi vous pensez toujours à lui ?

- This is none of your concern.

- De l'anglais ? Vous aurais-je donc offense pour que vous en oubliiez votre tenue légendaire ?

Elle dut se mordre la langue pour ne pas répondre à la provocation de l'homme. Si elle cédait, c'était la fin de tout, et elle le savait parfaitement. Tremblant légèrement, elle expira longuement avant d'ajuster sa trajectoire de tir.

- Pour la dernière fois, rendez-vous. Si vous persistez, je ne garantis aucunement votre survie.

L'homme sourit à ces mots, carnassier, reculant lentement vers la voiture garée un peu plus loin. D'un claquement de langue, elle l'intima à s'immobiliser, se rapprochant à son tour. Malgré le projectile encore fiché dans ses chairs et la brûlure que le moindre mouvement occasionnait, elle garda la main levée.

- Pour la dernière fois, rends-toi.

Cette fois, le tueur ne répondit pas mais baissa légèrement son arme. Presque aussitôt, elle s'approcha alors que ses hommes entouraient le périmètre. Mais avant qu'elle ne puisse faire le moindre geste, elle entendit le cran de sureté sauter. Alors elle s'écarta légèrement de la trajectoire, et deux coups de feu s'élevèrent à l'unisson. Une grimace déforma le visage de l'homme alors qu'il baissait la tête vers sa chemise qui se teintait lentement de rouge au niveau du cœur. Comme s'il refusait de croire ce qu'il voyait, il releva la tête et la fixa avant de s'effondrer lourdement sur le sol. Aussitôt, le reste de l'équipe s'approcha et son Sergent s'accroupit pour prendre le pouls sur la jugulaire. Ne percevant rien, il secoua négativement la tête en relevant la tête vers sa supérieure.

- C'est terminé, chef.

- Bon travail, Dean. Vous autres, appelez la morgue pour qu'ils viennent chercher le corps. Toi, tu m'accompagnes voir l'Inspecteur Chef, d'accord ?

Sans se faire prier, le blond s'approcha d'elle, se glissant sur le siège du conducteur dans la voiture. Silencieusement, la jeune femme prit place à côté de lui, mettant sa ceinture tranquillement.

- Vous savez que vous nous avez fichu la trouille ?

- Tu devrais aller te faire soigner cette jambe, tu salis l'intérieur de ma bagnole.

L'homme éclata presque de rire à ces mots, arrachant un faible sourire à sa supérieure. En effet, deux balles avaient perforées sa cuisse, le ralentissant considérablement sans pour autant l'immobiliser complètement. Rompu depuis des années à la douleur grâce à la boxe, il n'avait eu aucun mal à la surmonter en s'asseyant derrière le volant.

- Je vous retourne le conseil, chef.

Mais alors qu'il s'attendait à entendre l'éternelle réplique « J'm'appelle Ahri, pas chef, crétin ! », ce fut un silence désagréable qui lui répondit. Surpris, il tourna la tête vers elle en s'arrêtant à un feu rouge. Ce ne fut qu'à cet instant qu'il réalisa qu'elle dormait.

- Chef ?

Il lui secoua doucement l'épaule quand son regard fut attiré par une tâche sombre sur la ceinture. Inquiet, elle se pencha, l'écartant doucement, dévoilant une plaie assez importante dans son ventre. Aussitôt, il paniqua.

- Bordel, chef ! Chef !

Il la secoua, sans succès, alors que des coups de klaxons s'élevaient derrière lui. Posant une main sur son front, il utilisa l'autre pour la secouer dans l'espoir de la réveiller : pourquoi n'avait-elle pas dit qu'elle était blessée ?

- Ahri ! J't'en supplie, réveille-toi !

Mais il n'y eut rien à faire, elle resta obstinément silencieuse. Alors il brancha le gyrophare et démarra dans un crissement de pneus, effectuant un demi-tour au beau milieu de la circulation pour se diriger vers l'hôpital Saint Barth qui était le plus proche.

- Bordel, boss, tenez bon !

Quand les collègues de Dean arrivèrent à l'hôpital, ils trouvèrent le Sergent assis sur une chaise dans la salle d'attente, dans un habit vert de malade dont la jambe droit était relevée pour laisser apparaître les bandages de sa cuisse.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda une jeune femme aux dreadlocks blondes.

- Je ne sais pas, elle était blessée mais elle a rien dit… Ça fait trois heures qu'ils l'ont emmenée au bloc !

- Mais est-ce qu'elle va s'en sortir ?

Il fut incapable de répondre, éclatant en sanglots à la place. Ahri était comme une petite sœur pour lui, même si elle était sa supérieure, et la blonde comprit sa souffrance en croisant ses yeux bleus. Doucement, elle l'enlaça, caressant ses cheveux blonds doucement.

- Calme-toi, Dean.

- Bordel, mais pourquoi j'ai rien remarqué ? Tu peux me le dire Tia ? Si elle meurt ce sera ma faute…

Avant qu'elle ne puisse répliquer, les portes du bloc opératoire s'ouvrirent sur un médecin qui s'épongeait le front, retirant ses gants tâchés de sang par la même occasion. Immédiatement, six paires d'yeux inquisiteurs et pleins d'espoir se posèrent sur lui.

- Nous avons réussi à la stabiliser, elle est momentanément hors de danger mais les prochaines vingt-quatre heures seront décisives. Malheureusement, à cause de l'hémorragie interne due au projectile dans son ventre, nous avons été incapables de sauver l'enfant.

Le silence tomba et les policiers échangèrent des regards incrédules. Devant leur manque de réaction, le chirurgien fronça les sourcils, se demandant s'il ne venait pas de faire l'erreur de sa vie en confondant les proches des patients.

- Vous êtes bien là pour la policière ?

- Oui, mais que voulez-vous dire pour l'enfant ? balbutia Tia, sous le choc.

L'homme ne répondit pas tout de suite, passant sa main dans sa nuque. Puis, alors qu'il décidait de leur expliquer, il leur indiqua de le suivre jusqu'à la chambre où la jeune femme avait été conduite.

- Elle était enceinte d'un peu plus de trois mois.

Les policiers échangèrent quelques coups d'œil inquiets avant que Dean ne sorte son téléphone pour y chercher un numéro. Finalement, il avait bien fait de ne pas l'effacer, contrairement à ce qu'Ahri lui avait demandé lors de l'Affaire Silva. Laissant les autres entrer, il resta derrière la vitre en mettant son téléphone à son oreille. Au bout de six sonneries, on décrocha.

- Q, Ahri est à l'hôpital.

Il n'y eut qu'une respiration hachée à l'autre bout du fil, puis la tonalité indiquant qu'on venait de raccrocher. Et alors qu'il rangeait son téléphone pour entrer dans la chambre de sa supérieure, un soupir s'échappa de ses lèvres :

- Bordel, mais comment on a pu merder autant ?


Modifié le 13 avril

Voilà pour le prologue. Qu'en avez-vous pensé ?