Cet Os est du POV de Draco.

Petite précision, dans ce texte, la petite fille n'est qu'une victime comme une autre mais une victime qui fait remonter des souvenirs à la surface.

Bien évidement je ne possède rien.


The Boy Who Had No Choice

"I see a bright

portion

under the overhead

light

that shades into

darkness

and then into darker

darkness and

I can't see

beyond

that."

Charles Bukowski- You get so alone a time that it hust makes sense

.

.

OoOoOoOoO

.

.

Ils sont tous réunis en cercle, leurs capes noires sur les épaules, ils me toisent .

Attendent.

Silencieux.

Froids.

Ils prennent dans leurs têtes des paris.

Va-t-il le faire ou non ?

Dix galions que non.

Ils doivent bien être une cinquantaine, mais ils ne m'effrayent pas.

Non.

Celui qui me glace le sang ce tien en hauteur sur un trône fait d'os. Il essaye de pénétrer dans mes pensées pour savoir si oui ou non, je vais le faire. Pour savoir s'Il va devoir ordonner à mon père de me tuer.

La bile me monte à la bouche. Je n'entends plus que ma respiration et les battements de mon cœur. L'odeur métallique du sang me donne le tournis et je n'ose baisser les yeux de peur de voir le sol maculé de rouge. Je plante donc mon regard droit devant moi. J'essaye de contrôler les larmes qui menacent de couler. Je la regarde droit dans les yeux.

Elle est belle.

Adorable.

Une petite blonde au yeux bleu pâle.

Naïve.

Elle tremble.

Elle saigne.

Son regard est fixé sur ses petits pieds nus. Sa robe blanche est devenue marron. Tachée, elle sent l'urine, les excréments, le sang, le tabac froid. Une petite créature apeurée. Je l'observe, remarques du sang. Du sang sur ses bras, des griffures. Du sang sur ses jambes, des bleus. Violée, violentée, torturée, brisée telle une poupée de chiffon. Détruite à l'âge de sept ans par une bande de monstres assoiffés de sang. De crimes.

Je regarde à nouveau la tête de serpent, il dévie son regard sur l'arme que je tiens entre mes doigts. Violée, violentée, torturée, brisée telle une poupée de chiffon. Mes jambes commencent à tremblées, je transpire, mon ventre se tord de douleurs mais mon visage reste impassible.

Froid.

Je regarde de nouveau le petit ange blond et je force un rictus de dégoûts à se former sur mes lèvres. Un rictus mauvais, annonciateur de souffrances.

Cruel.

Malfoyien.

Mon père ne cesse de me fixer.

Je le sais.

Je le sens.

Il m'a dit vouloir admirer sa petite tête explosée.

Le petit ange.

Le petit ange au yeux bleus. Ses yeux bleu pâle.Elle. Il pense à Elle. À notre petit ange qui fut un bonheur éphémère dans cette vie de souffrance. Un bonheur qui n'est aujourd'hui qu'un souvenir. Un bébé et une punition. Ce jour-là, nous avons tous compris le prix de la trahison. Trahir Voldemort, c'est perdre une partie de soi. Je me souviens encore de ce jour, je me souviens des larmes de ma mère, du regard de mon père.

Je me souviens de la douleur.

De la tristesse.

Le petit ange à ses yeux. Ses yeux à Elle. En fait, le petit ange pourrait être Elle. Je pourrais être en train de regarder ma petite sœur. Alors je ferme les yeux. Et je compte jusqu'à cinq.

Un, je prends une grande inspiration.

Deux,je ré-ouvre les yeux.

Trois, mon cœur ce brise et je voudrais retourner l'arme contre ma tempe.

Quatre, ma respiration se bloque.

Mon âme disparaît.

Cinq, mon doigt presse la détente.

Des sons gutturaux retentissent dans la pièce.

Monstres.

Une assemblée de tueurs.

Le petit ange blond est au sol, la cervelle explosée.

Et quand je finis enfin par baisser les yeux,

je vois son sang sur mes chaussures.

FIN.