Voilààà... Histoire de me changer un peu, voici une fic avec d'autres persos que d'habitude. Au programme ici : KAT-TUN. Le pairing ? Hum, vous verrez bien, mais vous devinerez assez vite je pense, surtout pour les habitués des fics sur ce groupe :).
J'ai une frousse monstrueuse d'attaquer un récit en écrivant sur d'autres personnes qu'habituellement (enfin je le fais depuis un moment avec des groupes tels que Monoral, X Japan, Acid Black Cherry etc, mais je ne publie pas), alors si jamais ça se passe bien, possible que je diversifie mes cibles avec d'autres groupes :)
Une longue absence
Enfin arrivé ! Quel voyage, bon sang ! Il avait dormi, mais fort mal et du coup, il s'était à moitié ruiné le dos dans l'avion. Qui plus est, il avait une faim de loup, complètement décalé qu'il était dans ses horaires. Et comble de malchance : alors qu'il cherchait un taxi, la pluie commençait son oeuvre... Ca commençait bien, ce retour. Ah ! Il en aperçut un de libre, alors il leva vivement le bras pour attirer l'attention du chauffeur, tout en réprimant un baillement. Il monta à la hâte en voiture au moment où l'averse commençait vraiment à tomber, et il donna son adresse au conducteur. Jetant un regard à sa montre comme il n'avait aucune idée de l'heure qu'il pouvait être, le jeune homme jugea qu'il n'était pas trop tard, aussi sortit-il son portable, il sélectionna une entrée dans le répertoire, et appella. Au bout de quelques instants, une voix féminine se fit entendre à l'autre bout du fil.
Allo ?
Maman ? C'est moi.
Ah, fit la voix, très enthousiaste, tu es bien arrivé ?
A l'instant. Tout s'est bien passé.
Bon, je suis contente, je préviendrai ton père. Et quand est-ce qu'on te revoit ?
Ce week end si tu veux, je peux venir, proposa-t-il en souriant.
Oh ce serait formidable ! Tu promets ?
Mais oui je promets, allons.
Merveilleux ! Alors je te dis à samedi ? Et d'ici là, repose-toi bien. Tu vas en avoir des choses à nous raconter !
Oui. Prends soin de toi. A samedi !
Il raccrocha, content d'avoir appelé avant que ses parents ne dorment. Il s'appuya contre la vitre et il regarda le paysage défiler. Enfin, « paysage »... Des immeubles à perte de vue, des rues sans cesse bondées, autant de piétons sur les trottoirs que de voitures sur la chaussée... C'était encore pire qu'à Los Angeles, ici, tout compte fait. Six mois, tout de même. Six mois qu'il était parti là-bas. Dans une vie, ce n'est rien, quelques mois. Mais quand on a environ 20 ans et qu'on n'a jamais quitté son pays, c'est énorme. Gigantesque, même. Surtout qu'il avait une vie pour le moins attrayante ici. Il avait joué gros, sur ce point. Et puis, c'est un autre pays, les Etats-Unis. Tellement différent... Il avait adoré ça, mais il n'était pas mécontent de revenir. Et heureusement que ses parents étaient venus le voir à Noël, sans quoi le mal du pays l'aurait sérieusement touché. Même ses amis étaient presque tous venus une fois, à l'occasion de breaks qu'ils pouvaient avoir. Et à l'heure actuelle, garder le contact est un jeu d'enfants, via Internet. Ainsi pouvait-il dialoguer à des heures pas possibles, avec ses amis restés au pays. Avec Pi-chan, par exemple, qui lui manquait tant et qu'il voulait revoir dès le lendemain. Bon, autant ne pas se mentir : son retour l'angoissait pas mal aussi, d'un autre côté. Pour certaines raisons qu'il ne comprenait pas vraiment, l'un de ses amis lui en voulait. Et pour des raisons encore plus mystérieuses, il culpabilisait un peu. Six mois sans réellement donner de nouvelles, d'un côté comme de l'autre. Demain quand ils se rencontreraient à nouveau, que se diraient-ils ? Surtout que le souvenir de son départ restait encore bien présent dans la mémoire de Jin. Il avait agi de façon très discutable, et il y avait comme un froid depuis. Recoller les morceaux ne serait pas évident...
Nous sommes arrivés, monsieur.
Hm ?
Il détourna la tête, surpris de se voir déjà dans sa rue. Ca alors, il n'avait pas vu le trajet passer. Il régla sa course, puis il fit les derniers mètres à pied avec son sac et sa valise. Prudent comme il l'était, il avait donné l'adresse de la rue à côté de celle qu'il habitait. Ainsi, les taxis ne le déposaient jamais au pied de son immeuble. Il préférait, on ne sait jamais. Nouveau coup d'oeil à sa montre. 20h30, heure du Japon. Et il sentit qu'il allait se ruer sur le téléphone pour commander à manger de suite, à peine arrivé. Dans l'ascenseur, il redoutait sérieusement la vue de son appartement. Six mois inhabité... Ca fait peur. Certes, il avait demandé à Pi-chan de passer régulièrement pour aérer, et il avait engagé une femme de ménage de confiance pour effectuer de temps en temps le nécessaire, mais malgré tout... Dans ses placards, ça devait être le désert absolu. Le frigo, n'en parlons même pas. Rien que ça, ça le faisait déprimer. Il écrivit le mail qu'on lui avait demandé d'envoyer dès son retour. Ainsi le 'patron' serait-il assuré de le voir dès le lendemain dans son bureau.
Enfin, le dixième étage fut atteint. Il ouvrit la porte et pénétra dans son appartement. Tout en allumant l'entrée, il renifla plusieurs fois fortement. Ca sentait vraiment... La cigarette. Tiens tiens... En souriant, il se dit que son meilleur ami avait dû passer aujourd'hui encore, pour que cela sente autant le tabac. Il se promit de lui faire un beau cadeau pour le remercier pour tout cela. Il n'eut pas la force de tirer davantage sa valise, aussi la laissa-t-il là, avec le sac. Il verrait ça plus tard. Voire même demain. Procédons par ordres : d'abord, le placard, en priant pour qu'il reste un paquet de gâteau, n'importe quoi pourvu que ce soit mangeable. Ensuite, une douche bien chaude. Puis commander à manger. Et enfin... Et bien quand il aurait fait tout ça, déjà... Donc le placard, on disait. Il tira la porte à lui, et en ouvrit la bouche de stupéfaction. Il était plein à craquer ! Plein de paquets de gâteaux salés, sucrés... Et dans celui d'à côté, des pâtes, du riz, des boîtes de conserves et d'autres aliments en tout genre. Idem dans le troisième. Mince alors. Il était pourtant sûr d'avoir tout vidé en partant... Sans chercher à comprendre plus loin, il attrapa une boîte qu'il ouvrit, et il commença à grignoter. Puis il se dirigea vers le frigo, juste pour voir s'il fonctionnait toujours. Il l'ouvrit, et fut confronté à la même situation que pour les placards. Il regargeait de produits en tous genres. Ah ça... Ca, c'était impossible. Les oeufs étaient datés du jour ! 'Ah !' Fit-il en se frappant le front. Pi-chan ! Sûr qu'il avait dû lui faire ses courses... Mais comment diable savait-il qu'il revenait aujourd'hui ? Il pensait avoir oublié de lui dire... En attendant, ça ne pouvait être que lui. Et c'était super gentil de sa part ! Jin avait toujours pour habitude de dire à Yamapi : 'tu es une mère pour moi', sur le ton de la plaisanterie... Mais là, ça s'imposait. Il regarda toutes ces bonnes choses en souriant, vraiment très content qu'il était. Simplement, il n'avait pas vraiment la force de cuisiner, aussi voulut-il piocher à droite et à gauche. Enfin, comme s'il le redécouvrait, il se promena un peu dans son appartement en savourant la joie d'être revenu. Sa chambre. La chambre d'amis. Salle de bain. Toilettes. Cuisine, qu'il avait déjà revue, entrée également, et enfin salon. Ni trop grand, ni trop petit, bien situé et avec une bonne vue, pas très cher vu l'emplacement, son appartement était une véritable affaire. Le salon, donc. Il voulut y prendre le téléphone pour appeler Pi-chan et le remercier, mais avant qu'il n'allume, il constata... une forme, dans le noir. A hauteur du divan. Jin cligna des paupières, mais il ne distinguait pas grand chose, si ce n'est une odeur de cigarette plus présente encore que dans l'entrée. Et comme il ne bougeait plus, un rire s'éleva qui le fit sursauter, tandis qu'il se voyait déjà à la merci d'un cambrioleur. Ce rire, il le reconnut aussitôt.
Pi-chan ! T'es malade, si tu savais la frousse que tu m'as collée !
Trouillard ! Fit l'autre toujours en riant, en allumant la lampe posée sur la table à côté de lui.
Aussitôt, Jin se précipita vers lui pour exprimer sa joie de le revoir. Yamapin, contrairement aux membres de son groupe, n'était pas venu le voir là-bas, lui. Il avait été surchargé de travail, et il n'avait été disponible comme avant qu'à partir du mois dernier. Là, Jin rentrant bientôt, il n'était plus vraiment nécessaire de venir... Même s'ils s'appelaient souvent, se bombardaient de mails tout autant, il n'en restait pas moins que Yamapi lui avait bien manqué. Et l'inverse était aussi vrai, si l'on en jugeait par le sourire du leader de NewS. Jin se laissa tomber dans le canapé tout en le questionnant :
C'est toi qui a rempli mes placards et mon frigo comme ça ?
Et si ce n'est pas moi, tu crois que ça s'est fait tout seul, Bakanishi ?
Je ne suis pas revenu depuis dix minutes, que tu m'appelles déjà comme ça, protesta Jin, qui n'aurait jamais avoué que même ça, ça lui avait manqué.
Héhé... Je suis bien content de te revoir ! Rétorqua l'autre en lui ébouriffant les cheveux.
C'est super gentil en tout cas, d'avoir fait ça ! Et de t'être occupé du reste tout ce temps alors que je sais que tu n'avais pas beaucoup de temps à toi...
C'est normal, t'en fais pas. Bon, ceci dit tu rentres à peine, je vais peut-être te laisser, ajouta Yamapi en faisant mine de se lever.
Jin n'en avait pas du tout envie. Il n'avait pas parlé avec son meilleur ami face à face depuis un long moment. Et le souvenir de toutes les bonnes soirées qu'ils se faisaient régulièrement lui revenait en tête à cet instant. Il ne voulait pas qu'il s'en aille, alors qu'il avait une quantité de choses à lui raconter sur son séjour, ses rencontres, ses acquits... Et il voulait savoir ce qui s'était passé pour lui durant ces 6 mois, qui plus est ! Avec ça, on avait de quoi tenir la nuit entière, au moins.
Ben pourquoi tu es resté alors, si c'est pour partir dès que je rentre ? Demanda Jin en boudant presque.
Je venais de terminer de déballer les courses quand je t'ai entendu rentrer et je t'ai attendu, du coup. Je ne voulais pas rester, à la base. Tu dois être crevé.
Ca va... J'ai la pêche, tout d'un coup ! Tu ne veux pas rester ici ce soir ? Je sens que je pourrai parler toute la nuit !
Yamapi se laissa convaincre sans trop de mal, vu qu'il disait juste cela pour être poli. En réalité, il avait très envie lui aussi, de savoir tout ce qui avait été la vie de Jin durant tout ce temps passé là-bas. Il s'était beaucoup amusé durant tout ce temps, avec les membres de son propre groupe ou d'autres amis, mais il n'y a pas : avec son meilleur ami, ce n'est quand même pas pareil.
Pas de problème, acquiesça-t-il en souriant. J'ai un programme léger demain... Et toi au fait, ça se passe comment ?
Conférence de presse demain, fit Jin en soupirant.
Sérieux ? Déjà !... Rapide ! S'étonna son ami.
Et oui...
Et c'est quand ?
En début d'après-midi.
Au moins tu pourras dormir un peu...
Oui mais j'irai dès le matin là-bas, je veux revoir les autres avant de les croiser devant des journalistes.
Je ferai pareil à ta place. Bon et bien tu n'as qu'à aller prendre une douche, et je nous fais à manger !
J'accepte avec plaisir ! J'arrive !
Tandis que Jin gagna la salle de bain non sans un crochet dans l'entrée pour prendre son sac, Yamapi se dirigea vers la cuisine, tout en cogitant un peu. Le regard troublé de Jin au moment où il avait dit qu'il reverrait les autres avant la conférence, ça ne lui avait pas du tout échappé. Malgré le ton enthousiaste du jeune homme pour le masquer, il avait été troublé, et ça c'était vu. Et c'était bien compréhensible, puisqu'il y allait avoir un froid. On ne quitte pas 5 collègues et camarades pour une moitié d'année, sans que ça n'ait de conséquences... Jin devait appréhender ces retrouvailles, et c'était bien normal. Mais plus encore, il devait se demander quelle serait la réaction de celui avec lequel il y avait un froid depuis autant de temps. Jin était parti sur un coup de tête, du moins c'est ce qu'il semblait, et tous avaient été étonnés quand il avait annoncé son départ. Yamapi n'avait pas cherché à comprendre, et il l'avait immédiatement soutenu, l'assurant que s'il avait le mal du pays, il n'avait qu'à lui téléphoner... Et les camarades de Jin avaient fini par accuser le coup. Mais l'autre, il l'avait moins bien pris. Et il ne s'en était pas caché. Et comme leur relation à ces deux là n'était jamais simple, le ton était vite monté entre eux. Yamapi avait bien tenté d'arrondir les angles, se sentant un peu pris en sandwitch entre les deux, mais peine perdue : Jin était parti fâché, laissant l'autre encore plus fâché. Ca, se dit Yamapi en ouvrant une boîte de conserves, s'il était à la place de Jin, il appréhenderait aussi. En soupirant, il prépara un repas tout ce qu'il y avait de plus basique, juste pour leur caller l'estomac. Et il venait à peine de terminer quand Jin réapparut, un large sourire aux lèvres :
Désolé de t'avoir fait attendre, mais j'en avais bien besoin !
Je t'en prie, tu es quand même chez toi... Bon et bien... Bon appétit !
Bon appétit !
Le repas fut mangé froid, en fait. Ces deux là étaient déjà bavards à la base. Encore plus quand ils étaient ensemble. Alors là... Ils parlaient tellement, sautant d'un sujet à l'autre sans prévenir, de peur d'en oublier... qu'effectivement, le repas refroidit alors qu'ils n'en avaient pas raconté le quart. Ensuite, Jin proposa à son ami d'installer un futon dans sa chambre, de manière à ce qu'ils puissent continuer à discuter. Ce fut fait en un rien de temps, et chacun fut bientôt couché, prêt pour la nuit.
Ah Pi-chan, j'ai oublié mes clopes dans l'avion ! Donne-m'en une s'il te plaît.
L'autre s'exécuta, lui tendant ce qu'il réclamait tandis que Jin manqua se s'écraser sur le sol à force de trop se pencher au-dessus de son lit pour l'atteindre... ce qui fit rire Yamapi aux éclats. Un silence de quelques minutes s'installa soudainement, tandis que dans le noir, grâce à la lumière du dehors, on aperçevait parfois les zébrures de la fumée dans la chambre... Pensivement, Yamapi demanda enfin :
Dis... Demain... Tu es content de les revoir, non ?
Oui, bien sûr ! Répondit le jeune homme avec enthousiasme. Ils m'ont bien manqué !
Tous ? Demanda soigneusement Yamapi.
Ben oui, tous.
Tu appréhendes un peu, non ?
Un peu oui... Mais c'est normal, je suppose.
Juste un peu ?
Comme il insistait pas mal et que Jin savait bien à quoi il faisait vraiment allusion, il résolut de le couper dans son élan dès maintenant. Il était tard, il sortait d'un vol interminable, il ne savait même pas quelle heure il était, il avait encore faim... Non franchement, se prendre la tête à trop réfléchir maintenant, très peu pour lui. Mais Yamapi était comme ça : toujours à s'inquiéter pour lui, depuis qu'ils se connaîssaient. C'était une chose qui n'avait jamais changée, ça. C'est bien pour ça, pour cette gentillesse, que Jin ne l'envoya pas méchamment bouler, comme n'importe qui y aurait eu droit à sa place.
Pi-chan, j'ai pas envie de parler de ça, dit-il simplement.
Bon... Tu es plus têtu que lui. Enfin je le savais.
Pourquoi ? Il a dit quelque chose ?
Jin s'était redressé d'un coup, manquant au passage de brûler le drap. La discussion qu'il cherchait à fuir, elle l'intéressait bien, soudainement. Il en était même suspendu aux lèvres de Yamapi, qui jubilait intérieurement. Il avait trouvé la phrase adéquate pour susciter l'attention, dirait-on. Mais manque de chance, il avait promis de ne rien dire... Et puis même, Jin était un grand garçon, il n'avait qu'à avoir le cran d'aller chercher les réponses tout seul, après tout.
Ah je ne sais pas, peut-être... le taquina-t-il, de façon assez sadique.
Pi-chan !... s'écria Jin, frustré.
Désolé bakanishi, je ne répète pas ce qu'on me confie, même pour toi, rétorqua Yamapi en remontant le drap jusqu'à son menton.
Allez...
Inutile de faire tes yeux larmoyants, parce que déjà je ne les vois pas dans le noir et deuxièment, je ne suis pas une groupie... fit-il avec un brin de moquerie dans la voix. Allez, on dort !
T'es méchant ! Protesta Jin sur un ton larmoyant.
Bonne nuit...
Allezzzzz...
Je n'entends pas...
Ah bon sang, tu n'as pas changé : toujours aussi chiant ! S'écria Jin, faussement agacé.
C'est ça, toi aussi tu m'as manqué, murmura Yamapi en souriant.
C'est pas ce que j'ai dit...
Ah ? C'est pourtant ce que j'ai entendu.
Comme toujours ou presque, il avait le dernier mot. Et Jin ne voulait même pas lutter, d'autant que, peut-être était-ce le noir qui jouait aussi, mais toujours est-il que la fatigue absente jusque là, se mis à poindre d'un coup. Dormir ? Bonne idée, tiens... Il se coucha donc confortablement après avoir murmuré un 'bonne nuit' qui resta sans réponse, Yamapi étant d'une rapidité légendaire pour s'endormir...
