Auteur : Lyly[u]

Fandom : SG-A

Warning : Léger Episode related 201 – The Siege/Sous le feu de l'ennemi

Bêta-lectrice : Ariani Lee, malgré ses plus grandes occupations actuelles ;)

Note de l'auteur : Les dialogues en italiques sont issus de la version française de l'épisode.


LE NID

...

Le ciel offrait l'entièreté de son omniprésente étendue au regard pensif de l'homme appuyé à la balustrade de la levée d'Atlantis.

Il venait d'échapper à la mort, encore une fois. Dans l'espace, cette fois-ci. Au sens propre du terme puisque Sheppard (eh oui, toujours lui !) l'avait emmené sans daigner lui demander son avis pour une petite course-poursuite spatiale improvisée à bord d'un F-302 piloté tout à l'humain… Pas qu'il n'eût pas confiance en les talents de pilote du Colonel, mais tout de même, le module de navigation assisté aurait été appréciable, non ?

Certes, Sheppard s'en était sorti, et plutôt bien en plus, mais (car il y a toujours un mais) il était sûr que le système d'assistance aurait permis au Colonel d'éviter ces loopings (sans parler de cet affreux freinage d'urgence !). Ce qui lui faisait penser, tiens, qu'il devait rapidement se pencher sur les inhibiteurs inertiels.

« 0ù sont passés les inhibiteurs inertiels ?

- Inhibiteurs ou pas, à cette vitesse vous sentez quand même passer les loopings.

- Merci d'me prévenir !

Hors de question qu'il remontât dans un de ces engins de mort sans une augmentation de leurs performances. Quoiqu'on en pût dire, son estomac était précieux. Remarque, ça explique la coupe de cheveux toujours méga branché de notre Cap'tain Kirk !

Le Capitaine Kirk affrontait-il les situations d'urgences avec une telle désinvolture ? Il ne se rappelait plus trop. Le leur, en tout cas, ne cillait jamais. Lorsqu'il s'indulgeait d'y penser, il se sentait fier d'appartenir à cette équipe (mais ça lui filait le cafard, alors il ne s'accordait pas souvent cette faiblesse). Ronon n'hésiterait même pas une nanoseconde à tuer tout un bataillon si cela pouvait aider un de ses équipiers Teyla était une femme incroyablement avisée et courageuse Sheppard s'arracherait le bras avec un couteau à beurre si ça pouvait sauver un membre de son équipe (et ça n'était pas que son entraînement militaire, où alors ils n'avaient vraiment pas tous eu le même). Il ne doutait pas que Sheppard était prêt à sacrifier leur F-302 si ç'avait été nécessaire.

Et il se sentait fier d'avoir été dans l'appareil ayant protégé le Dédale. (même si, bon, il n'avait pas vraiment prévu de décoller quand il était monté dedans, juste de sauver sa peau d'une dépressurisation sévère, mais quand même, ça en jetait !) Même si Sheppard aurait sacrifié sa vie sans sourciller. Privant les mondes de son prodigieux génie et de grandes découvertes merveilleuses. Bref.

Il n'avait alors encore jamais volé. Il avait beau régulièrement emprunter la Porte des Etoiles et les Jumpers, ou même le Dédale, ce n'était pas pareil. Les inhibiteurs inertiels étaient si puissants qu'il ne sentait aucun mouvement et pouvait se tenir debout dans la salle des commandes sans vaciller alors que la bataille faisait rage. Mais, là, isolé avec Sheppard dans le petit habitacle du F-302…

Il avait pu ressentir la puissance de la propulsion, la pression à laquelle se soumettait la carlingue, sentir son estomac se tordre et se nouer, la poussée le clouer à son siège et l'air quitter ses poumons lors du freinage d'urgence, voir l'air mortellement concentré de Sheppard dans le reflet du cockpit et la poigne qu'il maintenait sur le manche frémissant alors même qu'il plaisantait avec lui et tentait de le rassurer. Le F-302 était un appareil de chasse, taillé pour la rapidité et l'attaque il rugissait et avalait les kilomètres spatiaux comme rien d'autre de connu.

C'était une expérience totalement différente. Unique.

Il n'avait jamais vu le ciel ainsi. A Atlantis, il faisait presque toujours beau, si l'on exceptait les fameuses Tempêtes du siècle, tous les vingt ans. Le ciel était bleu, et se reflétait dans l'eau, à moins que ce ne fusse l'eau qui ne s'y reflétât. La couleur bleue était due à la diffraction des molécules colorées sur les cônes et les bâtonnets en fonction de la lumière, blablabla. Il savait le ciel, il le comprenait. Il était, après tout, astrophysicien (entre autres).

Mais Sheppard - oui, Sheppard le lui avait fait vivre. Les loopings, la vitesse, la couleur, la poussée. La chaleur à l'approche de la couronne de l'étoile, la crainte de mourir brûlé par les radiations, l'excitation de la chasse, l'angoisse de l'asphyxie.

Les yeux levés depuis de longs moments vers ce ciel dont il venait de faire la fabuleuse rencontre, Rodney se disait qu'il pouvait comprendre pourquoi les cieux fascinaient tant Sheppard. Parmi eux qui pouvaient plus que nul autre se targuer d'explorer les cieux, Sheppard volait (et il avait eu raison, aussi : nullement besoin pour lui du module de navigation assistée pour piloter un F-302).

...

Peut-être existait-il une minuscule probabilité (de l'ordre du nano millième) que l'expérience en valle le coup…

0ui, peut-être. Sans danger de mort imminente, cette fois-ci.


Ceci est donc la première vignette ! J'espère qu'elle vous a plu.

La suivante normalement jeudi prochain !

Lyly[u]