Are you afraid ?
As-tu peur?
Tu me réponds que non.
Mais tes yeux me disent le contraire.
Et les battements de ton cœur aussi.
Alors de quoi as-tu peur ?
De moi ?
De cet endroit ?
Des arrancars ?
D'aizen ?
Du destin qui attend tes amis ?
Pourtant tu me dis que ton cœur est en paix parce qu'ils sont tous venus te chercher.
Explique-moi.
Pourquoi comptent t'ils tant à tes yeux ?
Et pourquoi je ne comprends pas ?
Tu as un cœur.
Moi j'ai juste un trou dans la poitrine.
Bizarrement cela ne devrait rien changé.
Les émotions sont contrôlées par le cerveau.
Et toutes ses émotions ne sont que faiblesses qui empêchent d'aller de l'avant.
C'est ce qu'on m'a toujours dit.
Pourtant c'est bien grâce à la détermination que tes amis sont là.
C'est bien grâce à leurs émotions qu'ils progressent de jour en jour pour protéger les autres.
Je te regarde.
Je sais que tu as peur de moi.
Mais tu sembles pourtant sereine.
Peut être dis-tu vrai après tout.
J'aimerais te comprendre. Vous comprendre tous, vous les humains et les shimigami.
Pourquoi Aizen rêve t'il de pouvoir ?
Pourquoi as-tu accepté de te sacrifier pour tes amis ?
Et puis cette question à laquelle je ne trouverai surement de réponse,
Pourquoi cette guerre ?
J'entends un bruit sourd.
On dirai que ton ami est arrivé.
Il a l'air décidé à en découdre.
Mais j'ai un rôle.
Alors peu importe mes questions, peu importe ta peur ou tes espoirs, peu importe sa détermination.
J'ai conscience que je ne suis qu'un pantin, un pion sur un vaste échiquier.
Peu importe.
Je suis l'arrancar n°4 et tu es une humaine.
Et cela ne changera pas, alors à quoi bon essayer de se comprendre ?
Je suis l'incarnation du désespoir.
Surtout jamais ne deviens comme moi.
Car au fond j'en serai le responsable.
Responsable de ta captivité.
Responsable de ta trahison.
Mais de ta réelle trahison.
Ils ne le sauront jamais si tu ne leur dit pas.
Et je souhaite vraiment que cela se passe ainsi.
Que tu retrouves ta détermination et ton sourire.
Tout ce qui fait que tu étais toi.
Toi, Orihime Inoue.
Tu peux déjà partir d'ici victorieuse, femme.
Tu m'as corrompu. Tu m'as fait flancher.
Tu m'as donné la possibilité de connaitre autre chose que la froideur de mon âme.
Pour ça je te dis Merci.
Mais aussi Au revoir.
Car ici, dans ce monde triste et vide, il n'y a pas de place pour une personne comme moi.
Je n'aurai ma place nulle part.
Je n'ai plus de raison de vivre.
Tu me la prise.
Mais c'est mieux ainsi.
Alors tu diras bien à ton ami Kurosaki, qu'il n'est pas devenu plus hollow mais que c'est moi qui me suis rapproché de l'humain.
Sans pour autant en être un.
Adieu.
