Je suis de retour! (pour vous jouer un mauvais tour!)
C'est encore un fickage de délire, ce n'est pas par manque d'idées, mais plutôt parce que j'en avais envie, et parce que j'adore particulièrement ce délire. En plus, il explique très bien la situation assez particulière entre Rufus et Dolly sur mon forum La Terre Promise.
Voici donc le premier chapitre. Les autres devraient venir assez rapidement puisque je suis en vacances à partir d'aujourd'hui et que je veux finir ça avant de recommencer l'école.
Narration alternée. Aucun warning pour l'instant, mais ça s'en vient.
Une nuit de liberté - 1
« Rufus Shin-Ra. Rufus Shin-Ra. Président Shin-Ra. Monsieur Shin-Ra. »
Comme s'ils ne savaient dire que mon nom quand ils me voyaient.
« Tiens, il est seul. Rufus Shin-Ra n'a personne. Rufus n'a besoin de personne. »
Comme si j'avais besoin d'une potiche de service, non merci. Je n'ai pas à payer pour qu'une jolie femme exhibe son sourire chirurgical à cette bande d'idiots. J'aime mieux être seul.
« Rufus, mon cher ami ! Monsieur le Président, quel plaisir de vous revoir ! »
Quelle compagnie médiocre ! J'ai envie d'aller me pendre. Pourquoi suis-je venu à cette foutue soirée ? Pourquoi organise-t-on des soirées aussi pitoyables ?
À moins que je sois le seul à m'ennuyer…
Ça ne fait rien. De toute façon, on est toujours seul. Au milieu de cette foule de ces gens qui sont supposément de mon monde, je me sens plus seul que jamais.
Bon, quand on est désespéré et seul, un homme n'a plus qu'une seule chose à faire : aller au bar, se commander à boire, et regarder la jolie chanteuse sur la scène. L'organisateur de la soirée a dû payer une fortune pour l'avoir… on dirait un mannequin… quoique les rousses… bah, la robe compense pour la couleur des cheveux. Et la voix est merveilleuse.
OoOoO
Mais qu'est-ce que je fais au milieu de cette bande de riches ?
Je chante. Je chante toujours. Après tout, je suis payée pour ça, non ? Et même, payée assez grassement, pour une fois ! Mais si personne ne m'écoute, à quoi ça sert ? L'argent ne vaut pas un bon public…
C'est une réunion annuelle de je ne sais plus trop quelle association de gens riches et célèbres. Que des têtes ennuyeuses, que des conversations ennuyeuses. Et moi, je suppose que je fais un fond sonore ennuyeux. Quelle misère…
Tiens… cette tête là me dit quelque chose… une tête blonde… et qui a l'air de m'écouter, en plus ! Et si ça valait la peine d'être venue, finalement ?
RUFUS SHIN-RA !
Ah, non !
Merde ! Je viens de manquer une note !
Bon, tant pis, de toute façon, à part lui, personne ne m'écoute. Je finis ma chanson d'un ton monotone, puis je fais signe à l'orchestre qui m'accompagne de jouer de la musique de fond. Pas un applaudissement, rien pour souligner mon départ de la scène. Vraiment déprimant.
Bon, quand on est désespérée et seule, qu'est-ce qu'on fait en général ? On va voir le meilleur ami de l'homme : le barman !
-Un gin ! Double !
OoOoO
-Une vodka-citron avec glace, s'il vous plaît…
Tiens, la chanteuse est là… je l'avais perdue de vue une fois qu'elle a descendu de la scène. Pauvre elle… je devrais peut-être aller lui payer à boire. C'est probablement la seule qui ne fait pas un faux sourire de faux bonheur d'être là, à part moi… juste pour ça, elle mérite un verre très fort et très remontant.
Je m'approche d'elle en lui souriant. Étrangement, elle a l'air plutôt horrifiée de me voir. D'habitude, je produis l'effet contraire… que ce soit hypocrite ou de bonne volonté…
-Je peux vous offrir quelque chose ? Vous n'avez pas l'air très contente d'être là…
OoOoO
Non, mais il a du culot de venir me parler, lui ! Après tout ce que j'ai subi à cause de lui… je dois être maudite, c'est certain. Pour que le Président Shin-Ra vienne me parler à MOI parmi tous ces gens, vraiment, je dois être maudite. Il n'a pas autre chose à faire ? Il devrait s'amuser comme un petit fou, ici, non ?
-Rufus Shin-Ra… vous êtes vraiment gonflé de venir m'adresser la parole comme ça !
-Pas du tout contente, en effet, dit-il comme s'il croyait que ne l'entendais pas, puis il reprit à voix haute : On se connaît déjà ? Si c'est le cas, pardonnez ma mémoire défaillante…
Alors là, je n'en crois pas mes oreilles ! Salaud… je serre les dents.
-Quoi ? Vous ne vous rappelez pas de moi ? Vous avez besoin qu'on vous rafraîchisse la mémoire, ou quoi ?
Bon, du calme, Dolly, il faut reprendre contenance…
-Hé bien oui, pourquoi pas ?
Ah ! Mais comment il fait pour avoir l'air aussi calme et détendu ! Juste pour ça, je le déteste encore plus !
Je me plaque une main sur le front, puis je le regarde dans ses trop jolis yeux bleus. Enfin, son œil, le gauche étant caché par un bandage. Je jure entre mes dents – ça faisait longtemps que je me retenais – et je lui réponds le plus calmement possible :
-Très bien… si je vous dis que je suis le lieutenant Dollyvic, si je vous dis Hojo, JENOVA et Sephiroth, ça vous aide ?
OoOoO
Je penche la tête de côté, ennuyé. J'aimerais bien me souvenir, mais là, ça bloque. En plus, la chanteuse a vraiment l'air fâchée… peut-être une conquête d'un soir qui aurait voulu plus de soirs ? Non, je ne crois pas…
-Je ne peux pas me souvenir du nom de tous les petits officiers, encore moins s'ils ont abandonné la Compagnie…
Aïe. La chose à ne pas dire. Mais pourquoi doit-elle s'emporter autant ? Les femmes sont toutes pareilles…
-Vous ne pouvez peut-être pas vous souvenir du nom de tous les petits officiers ayant quitté la Compagnie mais vous pourriez au moins avoir le mérite de vous souvenir de ceux que vous abandonnez lâchement aux mains de vos brutes de subalternes pour qu'ils s'en servent comme cobayes !
-S'il vous plaît, parlez moins fort…
Bon, enfin elle a l'air de remarquer… évidemment, tous ceux qui nous entourent sont déjà tournés vers nous… pourquoi les gens sont-ils aussi curieux ?
-Hm… désolée de m'emporter ainsi… mais il y a de quoi ! Mettez-vous un instant à ma place !
-Ça sera difficile, je ne vois pas de quoi vous voulez parler…
Je prends une gorgée de ma vodka puis je me cache derrière le verre. Ah, pourquoi je n'ai pas pris ma cape, aujourd'hui ? C'est maintenant qu'elle me serait utile !
-Et puis, c'est tellement plus pratique de ne pas se souvenir des histoires de ce genre, n'est-ce pas ? me dit-elle d'un ton méprisant, les yeux plissés.
Bon, j'en ai assez. Je me lève, déposant mon verre encore à moitié plein dur le comptoir.
-Désolé, le bureau des plaintes n'est pas ouvert. Revenez pendant les heures de bureau.
-Je me demande pourquoi je parle à un type comme vous ! réplique-t-elle en se levant aussi. Vous n'êtes qu'un monstre sans cœur, allez au diable !
Je la regarde s'éloigner vers la terrasse sans rien faire. Je crois… je crois que je me sens vraiment désolé pour elle. Mais qu'est-ce que j'ai bien pu lui faire ? Je sens que ça pourrait revenir facilement, il me manque quelque chose… un déclic…
Bon, il faut que j'aie le cœur net.
OoOoO
-Mademoiselle !
Merde, mais pourquoi il revient me harceler, lui ? Bon, là, c'est clair, il me faut une clope. Je m'appuie sur la rampe de pierre et je me tourne vers le petit mais magnifique jardin du manoir. Tristement, comment pourrais-je le faire autrement ? Ces mauvais souvenirs… trop de mauvais souvenirs…
-Je croyais que le bureau des plaintes était fermé ?
-Non, là c'est le monstre sans cœur qui vient… pour avoir le cœur net, justement.
Il va s'appuyer contre une colonne de pierre, me regardant toujours de son œil bleu. Il a vraiment l'air de…
-Alors vous ne vous en souvenez vraiment pas ?
-Non, pas du tout. Mais si vous vouliez bien m'expliquer tout ça calmement…
Je pousse un profond soupir, puis je m'adosse contre la rambarde de pierre. Les souvenirs… je prends une bouffée de ma cigarette pour me donner du courage, puis je me lance, il le faut bien. En finir, une fois pour toutes.
-Ça s'est passé il y a 2 ans au moment du retour de Sephiroth... La Shin-Ra avait besoin de renseignements et je suis passée à l'interrogatoire... Comme je ne détenais aucune info intéressante, vous m'avez laissé avec Heidegger et Scarlett qui se sont bien défoulés et j'ai au final atterri dans le labo...
-C'est moi qui vous ai interrogé ?
-En partie, oui… vous vous êtes vite lassé et vous avez préféré me laisser avec les deux autres.
Je frissonne légèrement. Il me semble sentir encore des brûlures, des douleurs, des choses à oublier à nouveau.
-Je suis désolé…
Je tire une dernière bouffée de ma cigarette en fixant Rufus, puis je jette le mégot dans un pot de fleurs.
-Victoria Whitestone, c'est ça ?
Là, je dois avouer, je suis un peu surprise. Mais au moins, il a retrouvé la mémoire…
-Vous vous souvenez de mon nom ?
-Maintenant, oui…
Il passe sa main gauche sur son bras droit. Baissant les yeux, je remarque quelques plaques de grises et poussiéreuses sur sa main droite. Il me semblait bien avoir ressenti quelque chose…
-Vous êtes atteint du géostigma assez sérieusement, n'est-ce pas ?
Il relève la tête et cesse de tâter son bras. Il semble découragé… un peu désespéré, même ! Mais il me répond avec indifférence, comme si ça n'avait plus d'importance.
-Oh, ça ? Mouais, je suis foutu.
-Comme tant de personnes ici-bas…
J'ai une pensée pour ma mère, elle aussi atteinte de ce fléau. JENOVA… c'est JENOVA…
OoOoO
Une petite vague de douleur me traverse, mais j'essaie de l'oublier rapidement. Ce n'est pas le moment de se laisser aller, pas au milieu d'une soirée, et surtout, pas avec cette femme.
-J'ai mis pratiquement tout le département de recherche scientifique de la Compagnie sur le problème, mais ils ne parviennent pas à trouver de remède...
J'ajoute, en marmonnant :
-Bande d'incompétents…
Avec tout l'argent que je leur donne… rien n'avance… c'est très frustrant… et mes investisseurs qui commencent à me lâcher… en plus, les travaux pour les énergies alternatives coûtent une fortune… ma fortune personnelle, même. L'or des Shin-Ra va y passer au complet, j'ai l'impression.
-Franchement, chapeau si vous arrivez à trouver un remède à cette saloperie, me répond-t-elle en se passant la main dans les cheveux. Moi, ça fait longtemps que j'ai arrêté de lutter contre ces cellules... tout ça c'est la même chose à la base...
-Si j'arrête de lutter maintenant, demain, on va me retrouver mort dans un fossé. Mais je crois que le monde a encore besoin de moi... et... j'ai encore envie de vivre...
Je ne me demande même plus pourquoi, tellement ça me semble absurde. Et inutile. Si ma vie est inutile, alors toutes les vies de cette Planète le sont. Aussi simple que cela.
J'appuie mes coudes sur la rambarde, sans trop regarder ce qu'il y a au-delà. Tout est si absurde en cette ville, de toute manière…
OoOoO
-La volonté de vivre est ce qu'il y a de plus important, n'est-ce pas ? Je me demande parfois ce qui me donne envie de continuer…
-Votre public ? me répond le Président avec un sourire amusé.
-Pas celui-là, en tout cas, que je réplique en lui faisant le même sourire. Je hais ce genre de soirées… s'il ne fallait pas gagner sa vie…
-C'est exactement ce que je me disais en venant ici. Quelle bande d'emmerdeurs…
Je ris doucement, puis je m'exclame, pas trop fort :
-Comment ? Rufus Shin-Ra n'aime pas les soirées mondaines ?
-Disons qu'il y en a de plus agréables que d'autres… je ne connais personne, ici, soupire-t-il. Même pas un actionnaire de la Compagnie pour discuter du travail… rien.
-Oui… la seule personne que vous connaissez est celle qui vous parle alors… et peut-être pas la plus agréable.
-Vous ne m'êtes pas particulièrement désagréable, me répond-t-il en haussant les épaules.
Je hausse un sourcil. Il essaie de me séduire ou quoi ? On ne dirait pas… il a l'air honnête… mais je ne dois pas oublier qui il est.
-Vraiment ? Pourtant, je vous ai quasiment agressé…
-Ce n'est rien comparé aux terroristes qui essaient de s'en prendre à moi presque quotidiennement, je vous rassure.
Je ris de la comparaison. Il m'amuse bien… même s'il est un peu trop sarcastique par moments. La compagnie pourrait être plus mauvaise.
-Mais je peux être plus dangereuse qu'un terroriste, vous savez !
-Bien sûr… lieutenant Whitestone. Mais vous ne vous en prendrez pas à moi.
-Non, ça serait déjà fait depuis longtemps, sinon. Ce n'est pas mon but.
OoOoO
Enfin je m'amuse… La compagnie pourrait être plus mauvaise. Et juste pour ça, ça vaut la peine d'exaucer un souhait.
-Alors, puis-je faire quelque chose pour vous ? Pour me faire pardonner ?
Elle semble étonnée. Pourtant, je cherche vraiment à me faire pardonner… depuis que je suis sorti du coma, c'est ce que j'essaie, du plus fort, de toute mon âme. Et les gens refusent de me croire. Je les comprends, au fond, mais c'est agaçant à la longue…
Puis, elle me fait un sourire espiègle. Ah, j'aime mieux cette réaction…
-Hm… hé bien, sortez-nous de cette horrible soirée !
-Aucun problème, ma chère.
Je lui tends galamment mon bras. Parfait, pour l'instant, le souhait n'est pas trop compliqué… Elle semble amusée par mon comportement. Peut-être qu'elle n'y croit pas vraiment. Pourtant, elle prend mon bras, elle accepte. J'en profite pour m'appuyer un peu sur elle au lieu de sur ma canne.
-Je vous suis, dit-elle, amusée.
-Je suppose que vous avez un autre tour de chant à faire. Nous allons régler cela. Où se trouve celui qui vous a engagée ?
Elle désigna discrètement du doigt un homme que je connaissais vaguement. Un type hautain, grand, mince et sec, en pleine conversation dans un groupe à l'apparence tout aussi hautaine que lui.
-Très bien. Allez m'attendre au bar, si cela ne vous dérange pas trop, et je vais tout arranger.
Elle acquiesça, puis elle se dirigea vers le bar. Je pris appui sur ma canne, et après lui avoir adressé un petit signe de la main, j'allai vers l'homme qui me déplaisait de plus en plus à mesure que je m'en approchais, sans aucune raison. Celui-ci se tourna vers moi et me fit son plus beau sourire hypocrite.
-Oh, monsieur Shin-Ra en personne !
Je lui fais mon air vaguement dégoûté et profondément indifférent numéro trois. Ça rate difficilement. Puis, je lui réponds sèchement :
-Puis-je savoir qui vous êtes pour que vous m'adressiez la parole aussi familièrement ?
Ça les déstabilise toujours… encore une fois, ça n'a pas raté.
-Hm… euh… bien sûr, monsieur. Je suis le Président de l'association organisatrice de cette soirée. Hem… veuillez m'excuser si mon ton vous a blessé…
-Je vous rassure, il en faut plus pour me blesser. Je viens simplement vous dire que je kidnappe votre chanteuse pour le reste de la soirée.
Il reste bouche-bée pendant quelques secondes, puis il se tourne vers Dolly, l'air de mauvaise humeur. C'est compréhensible, il faut avouer…
-Vous m'en voyez désolé, me répond-t-il froidement, mais il lui reste encore un tour de chant, elle a été payée en considération…
Je lui réplique de ma voix la plus aimable.
-Oh, vous m'en voyez désolé. Mais je la kidnappe quand même. Combien a-t-elle été payée, par simple curiosité ?
L'organisateur reporte son regard sur moi, en essayant de me montrer le respect qui m'est dû. Je lui donne un 7.6 sur 10, pour l'effort.
-Une somme bien trop élevée pour un travail inachevé... Soit, vous pouvez bien l'emmener avec vous mais vous pourrez lui dire que c'est la dernière fois que nous employons ses services...
Je fouille dans mes poches et j'en sors quelques gros billets de banque que je glisse dans la poche avant du veston de l'organisateur, en le gratifiant de mon sourire le plus doucereux.
-Vous êtes bien aimable.
OoOoO
Je me retiens si fort pour ne pas éclater de rire que j'ai l'impression que mes joues vont éclater ! Le stupide organisateur qui bredouille comme le con qu'il est, et Rufus qui se tourne vers moi, très classe… c'est parfait ! Parfait ! Il aurait fallu prendre une vidéo !
-C'est réglé ! me dit-il simplement en revenant auprès de moi.
-Il a dit OK si facilement ?
Il me fit un sourire séduisant.
-Bien sûr ! Personne ne résiste à mon charme bien longtemps.
Je mis une main devant ma bouche. Vraiment, j'allais éclater de rire…
-Oh, ça j'en suis convaincue, ricanai-je. Bon, on y va ?
-Bien sûr. Plus rien ne vous retient ici, non ?
Il me tendit à nouveau son bras, et je le pris sans hésiter.
-Plus rien ! Je suis libre comme l'air !
-C'est beau à entendre…
-Soyons deux à être libres ce soir, alors…
Je le regarde du coin de l'œil. Il fait un étrange demi-sourire, un visage un peu triste.
-Le Président libre pour au moins un soir…
-Libre… ça serait encore bien… souffle-t-il doucement. Mais bon, je suis prêt à vous accorder un peu de mon temps, si vous le voulez bien.
-Pour vous faire pardonner…
-Si cela peut servir à quoi que ce soit…
Je souris. J'ai le Président de la Compagnie Shin-Ra à moi toute seule pour un soir ! Vraiment, j'ai beaucoup de chance !
Reste à savoir quoi en faire, à présent…
-Alors, où m'emmenez-vous ?
-Où vous voulez aller. Rien de moins !
C'est bien gentil de sa part, mais je ne sais pas vraiment quoi faire, maintenant que j'y pense… Et puis, je ne le connais pas vraiment, alors je ne peux pas aller dans des endroits trop personnels. Et je n'ai pas envie d'aller n'importe où non plus… c'est quand même le Président… oh, et puis, tant pis, je n'ai plus d'idée !
-Hm… je ne sais pas vraiment… Je préfère m'en remettre au Président.
-Vous avez faim ? Ou… peut-être « soif » ?
Il esquissa un sourire à ces mots. Un sourire juste assez alcolo pour me donner soif à moi aussi.
-Oui, c'est une bonne idée. Allons prendre un verre dans un coin tranquille…
-Très bien.
Et il m'entraîna hors de cette soirée horrible : la musique de fond ennuyeuse, les conversations pénibles sur des sujets inutiles, les vêtements si clinquants que j'en avais mal aux yeux. Je me sentais bien, maintenant. Un peu d'air frais, et la douce chaleur du bras d'un bel homme riche à mon bras. Que désirer de plus ?
