Je ne sais pas vraiment par ou commencer, cette histoire est tellement au limite du fantastique. C'est l'histoire d'un homme d'une trentaine d'années. Il est né dans un petit village situé en Italie, on ne sait pas où exactement. Il faut dire que celui ci est tres discret sur sa vie privé et surtout sur son passé. Il possede de magnifiques yeux clairs, des cheveux bruns et un sourire ravageur auprès de la gente féminine. Seulement tout ceci, n'est qu'une grosse farce. Il renvoie l'image de ce que l'on attend de lui, d'une facilité incroyable. Il avait été de nombreuses personnes, passant d'un rôle a un autre, quand ce dernier risquait de tomber. Il avait aussi occupé plusieurs emplois, et allait de ville en ville sans se soucier de ce qu'il allait laisser une fois partit. Il avait été a Baltimore, a Philadelphie et maintenant il se trouvait à whashington en tant qu'agent spécial du ncis. Il occupait cette fonction depuis plus de sept ans maintenant, et il avait réussi a trouver ses marques. Cependant, même s'il se sentait bien ici. Il ne pouvait pas être lui même. Cela lui était impossible. Il ne voulait pas, il ne voulait pas que les personnes de son équipe, qu'il considérait presque comme sa plus proche famille découvre l'être qu'il était en réalité. Il desirait plus que tout, les protéger de ce monde de haine, de violence, de sang, de douleur qu'était le sien. Il ne le permettrait pas, il devait les laisser dans l'ignorance. C'etait mieux pour eux, tout du moins, jusqu'à ce qu'il les quitte pour toujours.

Jeudi soir, 3h.

Tony Dinozzo se tenait debout accolé contre une vieille armoire poussiéreuse, dans ce qui semblait être à l'époque, une ancienne usine. Cette pièce était constituée d'un bureau et de nombreuses étagères ou reposaient plusieurs paquets de vieux dossiers. Vu la poussière, la moisissure et les toiles d'araignées, elle avait été abandonnée depuis plusieurs années. Par la fenêtre, Tony pu apercevoir la lune et la lumière de celle-ci dévorant l'obscurité de la pièce. A cette vue, il ne pu s'empécher de sourire. Ses collègues, devaient être tranquillement chez eux à dormir, d'un sommeil reposant et sans doute remplis de rêves les plus fous les uns que les autres. Sauf ...... peut être un ex marine, qu'il connaissait bien et qui devait surement travailler sur son bateau avec un bon vieux bourbon a ses cotés. A cette pensées, Tony eu un sourire plein de tendresse. Ah Leroy Jethro Gibbs, une enigme à lui tout seul. Puis ses pensées furent remplis à nouveau de la raison pour laquelle il se trouvait dans une vieille usine, à 3h du matin. Son regard se tourna et il fixa un homme d'une cinquantaine d'années, assis et ligoté sur une chaise. Et là, l'attitude et le regard de l'italien changea en une fraction de seconde. Au contact du regard de cet homme, il n'était plus Anthony Dinozzo, d'ailleurs il ne l'avait jamais été. Son regard et ses traits se firent plus dur, sans montrer le moindre signe de compassion ou de faiblesse. Il s'avanca de quelques pas, puis l'homme en face de lui laissa apparaître sa vrai nature. Ses yeux s'obscurcissent pour devenir noir, ne laissant plus la moindre trace d'humanité a son hôte. A cet instant, Tony ne pu s'empecher de penser, que la nuit allait être longue, très longue. Plus les minutes avançaient, plus le temps se déteriorait. Le vent se mit a souffler à une vitesse impressionante, les nuages prirent la place du ciel bleu et déversaient leur quantité de pluie sur la ville. Un rire machiavélique s'empara de la pièce, jusque la plongée dans le silence.

_ Vous autres, n'êtes pas assez nombreux. Nous gagnerons cette bataille et nous déverserons notre puissance .....

_ Bla bla bla . Coupa Tony, fatigué d'entendre toujours le meme discours.

_ Espèce de .....

_ Je sais. Ecoute, comme je sais d'avance tout ce que tu vas me dire, je te proposes un marché. Tu te la fermes et je te renvoies en Enfer, le plus vite possible.

Le démon ricana de plus belle, devant le courage de cet être humain, qu'il commençait a connaitre.

_ Anthony, tu devrais me montrer un peu plus de respect.

Tony se figea à l'annonce de son nom d'emprunt. Personne n'était au courant de sa couverture, pas même les autres Hunters alors comment pouvait il être au courant ?

Il avait pourtant prit toutes les précautions possible.

_ Comment es tu .... ?

_ Comment je sais que tu te caches sous ce nom ? oh je suis extrement ennuyé que tu me prennes pour un minable demon.

_ C'est pourtant ce que tu es ! Repondit Tony, en colère.

_ Mmm, soit .... mais cela n'est pas le débat de ce soir. Tu ferais mieux de te poser la question, suis je encore en sécurité ?. .... Tu te doutes bien, que je n'ai pas gardé cette petite information pour moi.

Tony ferma les yeux pendant quelques secondes, tentant de digérer la révélation qu'il venait d'apprendre. La réalité le frappa de plein fouet. Il allait devoir quitter la ville une fois de plus, parce que si ce que dit cette pourriture était vrai, alors les personnes le cotoyant était en danger. Il allait devoir quitter tout ce qu'il avait mis tant de temps à construire. Tony soupira, puis renferma sa peine et sa douleur, il ne pouvait pas se permettre de montrer a ce démon, ce qu'il désirait le plus. Il rouvrit les yeux et son regard se fit alors encore plus dur. Il prit un vieux livre posé sur une des commandes, puis commenca son exorcisme. La douleur apparut bientôt sur le visage du démon, puis une fumée noire plongea sur le sol, disparaissant sur un dessin à la craie.

Vendredi, au QG du ncis l'équipe était à son complet, a l'exception d'un jeune italien qui avait plus de deux heures de retard.

Ziva et Mcgee avaient tenter de le joindre, mais sans succès. Ce manque de réponse eut pour effet de mettre un ex marine dans un état execrable. Celui-ci était a son dixième café, et la caféine n'était pas connu pour ses effets apaisant.

_ Je veux savoir où est Dinozzo, et je veux le savoir maintenant ! hurla t'il à ses agents.

_ Je réessaye sur son portable. Répondit Mcgee immédiatement.

_ Et moi son fixe. Renchérit Ziva, en maudissant le manque d'assiduité de son collègue.

Cependant, ils eurent tout les deux les même résultats qu'il y a quelques minutes, c'est à dire, rien.

C'est à cet instant, que Tony apparu dans l'open space avec un visage fatigué qui n'échappa a ses collègues. Cependant, il eu a peine le temps de prononcer un seul mot que Gibbs lui ordonna de se rendre dans leur salle de réunion. Tony ferma les yeux . Il detestait se rendre dan cette pièce. Ell était beaucoup trop troite pour lui. Il devat faire preuve d'un controle exemplaire pur n pas attirer les soupçons deson boss alors il faisait semblant. Après tout, il était très doué pour cela. Après quelques étages, Gibbs appuya sur le bouton d'arrêt.

_ Tu cherches à te faire virer ? Trancha le chef d'équipe.

Tony fronça les sourcils devant la déclaration de son patron.

_ Non, bien sur que non.

_ On ne dirait pas agent spécial Dinozzo ! vu le nombre repeté de vos retard ces derniers temps.

_ Oui, je sais. Je suis desolé, Gibbs.

_ Cela ne me suffit plus, Dinozzo.

_ Je comprends. Souffla Tony, il savait parfaitement où son patron voulait en venir. Il faut dire, qu'il se demandait même pourquoi Gibbs ne l'avait pas virer avant.

Après tout, il se serait virer lui même, s'il avait pu. Il ferma les yeux attendant les paroles de Gibbs, mais ce fut un autre discours qu'il entendit a la place.

_ Qu'est ce qui se passe, Dinozzo ?

Devant cette question, Tony resta muet. Il ne s'attendait pas du tout a cette réaction de la part de son patron. Il fut tout d'un coup, encore plus gené par l'étroitesse des lieux où il se trouvait. Il aurait preferé que Gibbs le vire, comme tout ses anciens patron l'avaient fait dans le passé, plutot que d'affronter cette question.

_ Mais rien patron, je t'assure. Tony se maudit à l'instant même ou il avait répondu ces quelques mots.

Il ne voulait pas mentir a Gibbs, il avait beaucoup trop de respect et de sympathie envers lui. C'est pourquoi, il se détesta encore plus quand il vit le regard de tristesse en face de lui.

_ Rien ? c'est parce qu'il n'y a rien que depuis plus d'un mois tu arrives avec plus de deux heures de retard, que tu es blanc comme un linge, que tu as des cernes telles un terrain de foot sous les yeux, que tu es a la limite de t'écrouler à chaques poursuites d'un suspect et que tu ne parviens même pas à te concentrer pendant plus de cinq minutes ? Et ne parlons même pas, de tes nombreuses abscences au cours des enquêtes et de ta perte évidente de poids !

_ Quoi ? demanda Tony, incrédule.

Bon il savait qu'il n'était pas au top de sa forme en ce moment, mais il n'y pouvait rien si ces putains de démons s'étaient donné le mot pour l'emmerder. L'emmerder ! oh oui, c'était le mot. Le nombre de possessions, de meurtres surnaturelles avaient doublé d'un coup, et il ne pouvait pas tout gérer. D'habitude, il arrivait à s'organiser mais là ..... le boulot était quasi intenable pour un seul chasseur. Il n'avait jamais été debordé a ce point, c'était une situation toute nouvelle pour lui. Mais bon, de la à dire qu'il avait perdu du poids, il ne fallait pas voir tout en noir. Devant le manque de réponse de son subordonné, Gibbs continua.

_ Je ne suis pas aveugle Tony.

_ Je vais très bien, ne t'en fais pas.

A ces mots, Gibbs secoua la tête de lassitude. Il se passa une main sur le visage et reporta son attention sur son agent. Lui n'était pas aveugle, mais Tony si. Il ne s'aperçevait même pas, que des personnes tenaient a lui. Et plus particulièrement l'ancien marine qui se trouvait en face de lui.

_ Tony, parle moi.

Parler a Gibbs ? Tony en mourrait d'envie, mais il ne le pouvait pas. Comment dire à la personne à laquelle on tient le plus, que son job est de tuer des démons ? qu'il avait tué tellement de personnes qu'il lui était impossible de les compter. Comment lui dire, qu'en réalité il n'était qu'un tueur ? Comment lui dire que tout ce qu'il connait de lui n'est que pure mensonge ? qu'il n'a fait que lui mentir depuis leur toute première rencontre ? que l'homme, auquel il fait confiance n'est pas celui qui semble être ? S'il lui disait toute la verité, il perdrait Gibbs à jamais et il ne voulait pas voir la déception et le dégout sur son visage. Il ne le supporterait pas.

_ Gibbs, je .....

_ De quoi a tu peur, Tony ? demanda t'il d'une voix douce.

_ Tu auras ma demission, sur ton bureau demain matin.

_ Quoi ? non, Tony. Je n'accepterais pas cette demission et tu le sais !

Tony appuya sur le bouton, permettant ainsi a l'ascenseur de repartir. Une fois les portes ouvertes, Tony se retira de la cabine mais fut stoppé net dans sa progression, par Gibbs le retenant par la manche de sa chemise. Il se retourna, les larmes au yeux et fatigué.

_ Je t'en pris, Gibbs. Ne fais pas ça. Ne me force pas a faire ça.

Devant ce regard, Gibbs eu un pincement au coeur. Il ne voulait pas lui faire du mal mais, ce regard lui fit remarquer qu'il faisait tout le contraire. Il soupira et lâcha son emprise de Tony.

_ Nous n'avons pas fini cette conversation.

_ Je sais, fut la seule réponse de Tony avant de partir.

Gibbs et Tony ne reparlèrent plus de ce moment de toute la journée. L'équipe passa le reste de la journée a remplir de vieux rapports, mais Tony ne semblait pas préoccupé par cela. Il ne cessait de penser a la conversation qu'il avait eu plus tôt avec son patron.

Une seconde d'inattention, et la moitié de son dossier tomba à terre. Mcgee et Ziva relevèrent la tête par curiosité et replongèrent immédiatement dans leurs rapports respectif. Tony, quand à lui, se pencha pour ramasser les quelques feuilles et fut attiré par un article de journal. Il lu le gros titre et le contenu de façon brève et rapide, puis reconnu immédiatement le mode opératoire. Quel fis de ..... un sentiment de frustration et de colère s'empara de lui. Cela faisait plusieurs jours qu'il chassait ce vampire et à chaques fois il était a deux doigt de le pieger. Seulement, il réussisait toujours a s'en sortir. Tony serra violement le morceau de papier et ne pouvant pas crier a l'intérieur même des bureaux du ncis, crispa la mâchoire jusqu'a faire saigner sa lèvre inférieure. Il se redressa et essuya sa lèvre avec le rever de sa main. Gibbs avait assité à la scène et se demandait ce qui avait pu mettre Tony dans cet état. La fin de la journée approchait a grand pas et les trois agents n'attendèrent qu'une seule chose, l'autorisation de leur patron pour quitter les lieux. Sentant les regards de ses agents sur lui, Gibbs sourit et leur permit de partir. Ziva et Mcgee partirent les premier en adressant un dernier salut à Gibbs et à Tony. Puis ce fut Dinozzo, qui quitta le ncis adressant un dernier regard et un mince sourire à son patron.

_ A demain, Boss.

_ A demain, Tony. Répondit préoccupé le chef d'equipe.

Tony sortit des locaux où il rencontra le vent frais de Whasington. Il réajusta le col de son manteau puis partit en direction de son appartement, une longue nuit s'annonçait pour le chasseur.