First of, à ceux qui lisent Des Arpents de neiges : JE NE VOUS AI PAS OUBLIÉ! J'avais juste besoins de demander autre chose à mon cerveau un moment ^^ Alors, voilà: Notre-Dame de Ville-Marie! En plus c'est dans ma superbe langue natale d'amour préférée (dans laquelle je fais plein de fautes pareil -_-).

Donc, voilà l'idée. J'ai vu NOMBRE d'histoires d'APH qui s'inspiraient du Bossu de Notre-Dame de Disney, mais est-ce que j'en ai vu qui ressemblent à la vraie histoire? Non. Alors, n'ayant pas lue la vraie histoire (qui fait genre 650 pages et que je compte bien lire un jour, mais pas maintenant que j'ai ENFIN fini mon DEC en littérature avec une tonne de romans imposés), j'ai décidé de prendre quelque chose qui s'en rapproche un peu plus (et qui est québécois ^^): la comédie musicale Notre-Dame de Paris! Vous savez là: Il est venu le temps des cathédrÂaaaaaleeeeeee... ça là? Ouais, ben, c'est de ça que je parle, alors je vous invite fortement à écouter les chansons en même temps (elles sont toutes sur un certain site de vidéos que je ne nommerais pas) que vous lirez. J'ai changer les paroles de certaines pour que ça marche, mais pas tant alors ça devrait aller.

France est temporairement le seul personnage de cette histoire, car il est le seul dont on connait le personnage et je veux garder la surprise. En plus il manque d'amour ^^ (Il manque TOUJOURS d'amour ¬¬)

Bon, j'arrête de parler et je vous laisse lire.

Bien entendu, ni Hetalia, ni Notre-Dame de Paris, ni la comédie musicale du même nom ne m'appartiennent. Ils appartiennent respectivement à Hidekaz Himaruya, Victor Hugo et Luc Plamondon (et Cie. parce qu'il était pas tout seul sur le projet hein)


Il marchait tranquillement dans les rues de la petite ville, mains dans les poches d'un manteau usé par l'âge, œil vif à détecter chaque détail de la vie des citadins. Comment pouvait-il trouver l'inspiration si rien ne se passait d'intéressant dans la ville? Frustré, il envoya roulé un caillou du bout de sa chaussure racornie et soupira. Si sa famille le voyait, dans ses vêtements tout rafistolés, elle le renierait sans aucun doute… si ce n'était pas déjà fait. Mais il ne pouvait plus se permettre le luxe des vêtements de tailleurs qu'on jette à la première maille tirée. Non, maintenant, toutes ses économies passaient dans le stricte nécessaire pour survivre… et s'il n'arrivait pas à rien écrire, comment pouvait-il espéré survivre? Surtout en Amérique! La vie de poète n'était déjà pas aisée en Europe, mais alors là, ici. Les colons n'étaient malheureusement pas cultivés et les bourgeois voyaient l'art comme une perte de temps. Si ce n'avait été de son emploi de crieur public et de messager, il lui aurait probablement fallut retourner en France pour espérer survivre. Ses parents l'avaient prévenu pourtant : « Il n'y a rien en Amérique, que de la neige et de l'argent qui se perd », « Soit un peu sérieux, si tu veux faire quelque chose de ta vie », « Poète n'est pas un métier, surtout pas pour un Bonnefoy ».

« Et pourtant, pensa-t-il tout haut avec un petit sourire, je n'échangerais ma vie pour rien au monde. »

Francis Bonnefoy était né à Paris, en l'an de grâce 1690, d'une noble parisienne et d'une aventure d'un soir, et ami de la famille, natif de Rome. Au plus grand bonheur de sa mère, il n'avait hérité d'aucun trait physique de l'artiste qui lui avait fait don de vie et il put facilement passé pour le fils de Monsieur Bonnefoy, qui ne réalisa ainsi jamais que les hommes stériles n'ont point d'enfants. Car, vraiment, c'était la seule façon d'expliquer comment après toutes ces années, il n'avait pu avoir qu'un seul descendant, qui n'était au fond pas même de lui. Le secret de sa naissance fut gardé jalousement par sa mère et, conséquemment, lui-même, son géniteur, et le seul de ses demi-frères à qui il n'ait jamais parlé, un moussaillon espagnol de deux mois son cadet nommé Antonio.

Le Nouveau Monde, Francis en avait toujours rêvé. La nouveauté, la nature sauvage et inexplorée, un monde plein de promesses qu'il fallait encore découvrir. Un peuple, son peuple, et pourtant déjà très différent de ceux de sa France natale. Des Français, oui, mais Français d'AMÉRIQUE… des Canadiens… Francis rêvait de bâtir avec eux la colonie que son pays avait plantée dans le nouveau continent.

Fils de courtisant, Francis avait été plongé dès son plus jeune âge dans les études classiques de l'art, la littérature et la philosophie. À onze ans, il connaissait déjà par cœur les noms et possessions de tous les Empires d'Europe et des plus petits royaumes aussi. À 15 ans, il pouvait tenir une conversation parfaitement cohérente et mature sur la renouvelée et regrettable défaite de l'armée franco-espagnole à Gibraltar. Et c'est devant les yeux satisfait de ses parents que Francis s'installait lui aussi à la place que le premier Bonnefoy c'était faite auprès de la royauté française des siècles plus tôt. Mais toutes ces études avaient semé une graine toute autre dans l'esprit du jeune parisien. Lui rêvait de VOIR ces colonies qu'il avait tant regarder sur les cartes, d'ÉCRIRE les poèmes qu'il pouvait réciter par cœur pour impressionner les dames de la cour, de JOUER les mélodies qu'on le forçait à écouter aux interminables soupers avec les autres membres de « sa société ». Mais dès qu'il faisait par de ce rêve à sa famille, elle lui disait d'être sérieux et d'arrêter ces bêtises.

Il avait fini par fuir à l'annonce de ses fiançailles avec une jeune écervelée qu'il ne connaissait que de nom, de visage et de réputation. Francis n'avait jamais aimé qu'une seule jeune fille, une paysanne qu'il avait rencontrée en allant voir un cousin éloigné à Orléans. Jeanne. Il avait passé le plus bel été de sa vie à jouer les simples paysans à ses côtés, c'était rebellé avec elles et les autres habitants, déguisés bien entendu, contre les injustice de sa propre classe sociale et avait aimé, pour la première et seule fois.

Lorsqu'il avait appris sa mort, dans l'incendie de sa maison, il avait été inconsolable. Prétextant une légère déprime de la ville, il était allé rejoindre son « ami » en Espagne pour se changer les idées. C'était Antonio qui lui avait parlée des plaisirs de la mer et de la beauté réelle des Amériques qu'il avait déjà vu trois fois, le chanceux, à son jeune âge. C'était aussi lui qui lui avait appris à jouer de la guitare que leur géniteur lui avait donnée. C'était finalement aussi Antonio qui lui avait trouvé sa porte de sortie pour fuir le mariage et permis d'embarquer sur le navire marchand que son capitaine devait mener en Nouvelle-France pour un partenaire de commerce.

Et Francis se retrouvait maintenant ici, à Montréal, que certains obstinés continuaient toujours d'appeler Ville-Marie. Il vagabondait dans les rues en écoutant les cloches de la Cathédrale Notre-Dame sonnée la fin de la dernière messe du soir. « Tiens, ils ont déjà trouvez un nouvel Archidiacre. Et un nouveau bedeau aussi on dirait » pensa amèrement Francis en lorgnant la Cathédrale d'un œil critique. La bâtisse, avec son unique tour, se voulait un hommage, risible si vous lui demandiez son avis, à la grande Cathédrale où il avait lui-même assisté à plusieurs mariages dans son Paris natal. Les gens d'ici avaient tant de potentiel. Cette terre avaient tant de potentielle! Et pourtant les colons s'obstinaient à tenter d'en faire une réplique de la mère patrie. Il soupira. Les français, peu importe où ils sont, ne comprennent jamais rien. Seul ceux qui n'ont jamais rien eu là-bas tente de se refaire ici et de sortir des normes qui ne leurs ont jamais rien apporté, ni ici ni là-bas. Mais, ce n'étaient malheureusement pas eux qui avaient l'Argent, ni là-bas ni ici.

Francis s'installa sur la place publique. Tant de chose c'étaient passé ces derniers mois, mais, déjà, les gens n'en faisaient plus cas. Le calme était revenu et il n'y avait pas de raison de s'en faire pour des histoires du passé. Pas de temps pour s'en faire avec des histoires du passé. La ville manquait tant d'actions aux yeux de Francis depuis qu'Eux n'étaient plus là. Il gratta sa guitare de quelques accords confus avant qu'enfin quelque chose commença à lui venir en tête. Un petit sourire satisfait sur les lèvres, quoique peut-être un peu triste, il entama :

C'est une histoire qui a pour lieu

Montréal la belle en l'an de Dieu

Mil sept cent vingt deux

Histoire d'amour et de désir

Nous les artistes anonymes

De la sculpture ou de la rime

Tenterons de vous la transcrire

Pour les siècles à venir

Il monta sur la première des quelque marche menant au porte de la Cathédrale et continua plus fort.

Il est venu le temps des découvertes

Le monde est entré

Dans un nouveau millénaire

L'homme a voulu posséder toute la Terre

Écrire son histoire

Sur les terres et sur les mers

Sur un ton de confidence, il s'adressa, toujours en chantant, à la foule qui commençait à s'amassait autour de lui.

Pierre après pierre, jour après jour

De siècle en siècle avec amour

Il a vu prospérer les bourgs

Qu'il avait bâtis de ses mains

Les poètes et les troubadours

Ont chantés des chansons d'amour

Qui promettaient au genre humain

De meilleurs lendemains

Puis, il reprit plus fort, montant graduellement les marches restantes pour se placer devant les portes de la maison divine.

Il est venu le temps des découvertes

Le monde est entré

Dans un nouveau millénaire

L'homme a voulu posséder toute la Terre

Écrire son histoire

Sur les terres et sur les mers

Il est venu le temps des découvertes

Le monde est entré

Dans un nouveau millénaire

L'homme a voulu posséder toute la Terre

Écrire son histoire

Sur les terres et sur les mers

Fermant les yeux, il revit derrière ses paupières défiler les évènements qui avaient marqués jusqu'aux dernières semaines. Après à-peine quelques secondes, il s'y revoyait déjà comme si c'était aujourd'hui. Son ton pris celui d'une colère à-peine étouffé alors que ses oreilles entendaient à nouveau les cris colériques qui chantaient la guerre dans leur langue musicale. Il clama :

Il est foutu le temps des découvertes

La foule des sauvages

Est aux portes de la ville

Laisses entrer ces païens, ces vandales

La fin de ce monde

Est prévue pour l'an deux mille

Est prévue pour l'an deux mille


C'est tout pour le moment les amis ^^ Je dois me concentrer sur le chapitre 4 de Des Arpents de neiges maintenant, qui ne devrait pas trop tarder maintenant que ma session de CÉGEP est fini... mais je commence l'université aussi, alors j'ai pas vraiment 100% de temps libre hein ^^' Enfin, en attendant, je vous laisse avec ça pour patienter et je vous invite fortement à commenter, ne serait-ce que pour dire à qui vous pensez que j'ai attribué les autres rôles!