Une nouvelle fic dans un fandom qui ne m'est pas habituel

Donc petit rappel: ceci est une fic Slash Gibbs/DiNozzo parlant donc de relations homosexuelles! J'évoquerai aussi dans cette fic un threesome Gibbs/Tony/Kate, les passages en italique sont des flash-backs

Voila j'espère que cette fic vous plaira

Bonne lecture


Il l'avait suivi jusqu'à chez lui, l'autre homme ne pouvait pas l'ignorer, ne pouvait plus l'ignorer, les deux voitures se garèrent devant la maison, le plus vieux rentra rapidement, laissant la porte ouverte derrière lui, à quoi cela servait-il de la fermer, de toutes façons l'autre aurait sorti sa clé et ils en auraient fini au même point.

Tony voulait lui parler, ou peut être pas, mais il attendait quelque chose de lui, n'importe quoi, un signe, une parole, mais il n'avait rien eut à part un mutisme et un regard aussi dur que la pierre.

Il avait mal, tellement mal, il voulait des bras rassurants autour de lui mais il n'avait que du vide. Son boss le fuyait, il avait peur.

Il rentra dans la maison et se dirigea vers le sous-sol, là il s'arrêta sur les marches, Gibbs était déjà entrain de s'acharner sur la charpente de son bateau, sa veste noire accrochée à un clou, les manches de sa chemise remontées au niveau de ses coudes, il voulait oublier, les oublier ? L'oublier ?

Il avait retenu ses larmes pendant tout le service funéraire, il avait essayé de soulager un peu la peine de Abby en la tenant contre lui et maintenant il n'avait qu'une envie : craquer, laisser couler sa peine, mais il ne pouvait pas, pas encore, il avait encore une chose à faire avant et pour cela il lui faudrait toute son énergie : Obliger Jethro à réagir.

Il prit une profonde inspiration et s'avança vers son aîné, il posa une main tremblante sur son épaule et força l'homme à se retourner, mais celui là lui résista, il appuya plus fort, transmettant son profond désespoir par ce simple geste, finalement las l'ancien Marines, lui fit face, Tony aurait voulu lui sauter dans les bras, mais le moment n'y était guère propice.

-Tu ne vas pas effacer tout ce qui s'est passé depuis un an ?

Les yeux bleus étaient toujours aussi froids, plus de passion, ni d'envie, Kate en mourrant avait tout emporté, leur amour, leur confiance, leur intimité, leur vie, leur complicité… En quelques jours, il avait perdu Kate et Jethro, que lui restait-il maintenant ? Il n'avait plus qu'à faire ses valises et partir, travailler ailleurs, se construire un nouveau semblant de vie.

-Nous n'aurions jamais dû aller aussi loin.

-Ne ramène pas sur le tapis ta foutue règle numéro 12 !

Ils s'étaient aimés, dans ce lit, deux étages au dessus d'eux, c'était Kate qui avait maintenu leur drôle de couple soudé, elle, la jeune fille élevée dans la religion catholique, avait fait battre en retraite tous leurs tabous, les avait encouragé à s'aimer à travers et pour elle, Jethro ne se laissait aller avec lui que dans le secret de la pénombre.

Gibbs se tendit, violement il repoussa la main de son « ami » qui reposait encore sur son épaule.

-DiNozzo, tu ne veux pas comprendre, JE NE SUIS PAS COMME TOI !

Ce fut au tour de Tony de réagir vivement, il s'y attendait, il s'y était presque préparé.

-Que veux tu dire par : pas comme toi ? Moi, j'assume pleinement mes désirs, j'ai aimé Kate et malgré le bâtard que tu es en ce moment, je continue de t'aimer !

Gibbs le bouscula et monta rapidement les marches, il ne voulait pas entendre ces mots, il désirait lui faire mal pour l'éloigner de lui.

Tony s'effondra, ouvrant enfin les vannes, il avait besoin de lui pour surmonter cette épreuve.

XXXXX

Tout avait commencé alors que Gibbs accueillait à nouveau Tony chez lui, alors que son appartement avait été victime d'importants dégâts des eaux. Kate était venu rendre visite à son boss pour dire de voir comment les hommes faisaient pour se supporter et pour embêter le plus jeune.

Elle les avait surpris imbibé par l'alcool (anniversaire de divorce pour l'un et remariage de son père pour l'autre !), elle s'était donc jointe à eux avec plaisir, mélangeant les alcools et discutant avec passion et légèreté.

Kate avait fait de lourds sous entendus sur la bisexualité de Tony, malgré la brume entourant le cerveau de leur boss ce dernier avait compris, saisissant ainsi enfin des secrets de son subordonné, mais l'ancien agent n'avait pas dit son dernier mot, arrivant à faire avouer à la jeune femme que son plus grand fantasme serait de faire l'amour avec deux hommes, l'homme sauta sur l'occasion pour lui faire remarquer que justement, jusqu'à preuve du contraire, ils étaient deux hommes dans cette maison avec elle.

Gibbs avait pris le « jusqu'à preuve du contraire » comme un défi à sa virilité et l'alcool aidant il voulait montrer à ces deux jeunots que son âge ne diminuait en rien ses prouesses sexuelles.

XXXX

Gibbs s'était réfugié dans son bureau, il avait voulu aller dans sa chambre, mais l'odeur de Kate était encore partout, celle de Tony aussi mais il s'entêtait toujours à nier son existence et tout ce qu'ils avaient partagé.

A moitié affalé sur sa table de travail, il essayait de vider son esprit, d'oublier, de ne plus avoir mal, mais il n'y arrivait pas.

La porte grinça, il n'avait même pas à lever la tête, il savait très bien qui venait de pénétrer dans sa solitude, Tony, il combattait pour ne pas poser ses yeux sur la fine silhouette du jeune homme, ils avaient mal, si mal, trop mal.

Une main douce se posa sur son épaule.

-DiNozzo sors de cette maison !

La voix de l'ancien Marine tremblait légèrement et Tony s'en rendit facilement compte, il déplaça lentement sa main jusqu'au menton de son amant et le releva, ses yeux étaient brouillés par les larmes, rageusement il épongea les preuves de sa faiblesse et fusilla du regard le plus jeune.

-Viens.

L'ancien flic lui tendit la main et par habitude il s'y accrocha, comme si sa vie en dépendait, il l'entraîna derrière lui vers l'étage.

Jethro ne comprenait plus rien, l'ambivalence de ses désirs le rendait fou, pour son propre bien il devait lâcher cette main à laquelle il s'agrippait, mais en même temps il voulait sentir le velouté de la peau du jeune homme contre la sienne.

Il se retrouva dans sa salle de bain, Tony le déshabillant, mais il n'y avait rien de sexuel dans ses gestes, ça ressemblait plus à ce que pourrait faire une mère envers son enfant, Jethro le regardait faire sans rien dire, sans rien faire, il attendait son prochain geste, il ne fut guère surpris de le voir allumer la douche et de le pousser à l'intérieur.

-Sous la douche on ne peut pas voir que tu pleures, c'est ce que me disait ma gouvernante lorsque j'étais enfant.

Il disait vrai, les larmes se mêlaient avec l'eau, il s'effondra dans la cabine en verre, laissant libre cours à ses émotions, l'autre homme vint le rejoindre, le soutenir, essayer de le consoler ou tout du moins partager sa peine, assis l'un en face de l'autre, nus, ils pleuraient celle qu'ils avaient aimé et qu'ils avaient été incapables de protéger.