Hetalia ne m'appartient pas!
Buc (Lucas) est à moi mais Villeurbanne (Jules) ne l'est pas, je l'ai emprunté avec l'accord de sa proprio ^^
Disclaimer valable pour la suite, prenez en note!
Je poste ces trois OS à la suite mais seul les deux derniers se suivent vraiment quoique celui-ci peut servir de prologue/introduction. Le rating M est pour celui-ci même si ce n'est pas très explicite non plus.
Bonne lecture!
Manque
Roulé en boule dans son lit, le jeune bucois n'en menait pas large. Depuis quelques temps il ressentait ce qu'on appelait communément le manque amoureux. Rien d'insurmontable en soit dirons la plupart des gens ce qui était probablement vrai seulement voilà, pour Lucas c'était la première fois qu'un truc de ce genre lui tombait sur le nez. Il gémit pitoyablement alors qu'à nouveau la tristesse lui serrait la gorge, bordel pourquoi fallait-il qu'il soit si accroc à son premier amour? Et pourquoi, pourquoi bon Dieu avait-il choisi un type qui habitait à une bonne centaine de kilomètres de lui? Buc cacha son visage dans son oreiller en une vaine tentative pour s'endormir. L'absence de son blondinet favori lui pesait sur le cœur et il ne savait pas quoi faire pour remédier à cette désagréable sensation de vide qui le prenait aux tripes. Le brun soupira un grand coup puis s'assit, retenant un grognement en s'apercevant qu'il était presque trois heures du matin et qu'il devait se lever à sept. Chienne de vie. Bon gré mal gré, il fini par se décider à décoller son joli postérieur de son lit pour aller fouiller dans son sac de voyage, ne pouvant s'empêcher de rougir alors qu'il trouvait finalement son «trésor»
«Je me donne l'impression d'agir comme une jeune fille en fleur... Nan pire, une gonzesse en manque d'attention.» songea le petit brun alors qu'il prenait le trésor en question et retournait s'asseoir sur son lit.
Sans plus réfléchir il enfouit son visage dans le tissus, ses joues devenaient rouges de honte alors que la petite commune s'enivrait du parfum de sa moitié. Lucas savait bien que c'était bête de se mettre dans un tel état pour une simple chemise piquée en cachette mais il n'y pouvait rien. Il agissait toujours bizarrement dès que ça concernait son petit-ami. D'ailleurs le bucois aurait été bien incapable d'expliquer pourquoi il avait eu l'impulsion subite de voler l'un des vêtements de son cher et tendre la dernière fois qu'il avait été chez lui. Ca faisait plus d'un mois déjà... Le petit brun regarda plus attentivement l'habit et eu un sourire idiot en constatant que le bleu qui le teintait était très proche de celui qui colorait ses yeux, bleu de lin de son nom précis.
«Je déraille... Vivi doit avoir cette foutue chemise depuis longtemps ça n'a pas le moindre rapport avec moi. Enfin, il avait cette foutue chemise...» ronchonna le bucois.
Le jeune homme posa la pièce de tissus à coté de lui puis il enleva son pyjama, enfilant ensuite la chemise trop grande pour lui tout en essayant de ne pas trop réfléchir à ce qu'il faisait. Habituellement, Buc était toujours irrité d'être plus petit que les autres et d'apparence clairement juvénile, on ne pouvait lui donner plus de 16 ans alors qu'il avait allègrement dépassé la barre des 1000 depuis longtemps déjà, mais avec son partenaire ça ne le dérangeait pas plus que ça. Déjà parce qu'il n'était pas certain que l'autre soit vraiment plus vieux que lui malgré son apparence adulte ensuite parce que son Vivi était doux comme un agneau et que même s'il s'amusait souvent à le taquiner, ce n'était pas méchant. Et puis c'était Vivi, point.
Le brun s'allongea et ferma ses prunelles azurées, l'odeur rassurante et entêtante de son compagnon l'entourant de partout, émanant du vêtement à chaque fois qu'il bougeait et lui donnant presque l'impression que son blond était là et le serrait dans ses bras comme ils aimaient si bien le faire. La nervosité anxieuse qui pesait sur son estomac depuis des jours sembla enfin s'apaiser, son cœur aussi semblait moins lourd sous le poids de la solitude qu'il avait pourtant eu l'habitude d'aimer avant de trouver ce garçon digne d'un rayon de soleil. Parce que c'était réellement ça, son compagnon était un rayon de soleil, de la joie dans son monde silencieux et morne qui avant lui, ne prenait des couleurs que sur une toile posée sur un chevalet. Lucas n'apprenait pas seulement l'amour aux cotés de son partenaire fantaisiste, il apprenait à vivre et à sourire. Et puis l'autre ne semblait pas vraiment dérangé du fait que le bucois voulait le protéger malgré les différences entre eux quand bien même ça pouvait sembler ridicule ou inutile.
Pourtant l'accalmie du petit brun fut de courte durée, une chaleur insidieuse se logeant assez rapidement dans son ventre. Son visage prit une teinte vermillon alors qu'il se mordillait la lèvre. Buc avait eu l'apparence d'un gamin pré-ado pendant plusieurs siècles mais il n'était pas blanc comme neige même si évidemment, il était quasi inexpérimenté quand il tomba dans les bras de son amant. Quoiqu'il en soit, Lucas était capable de reconnaître le désir lorsque celui-ci décidait brusquement de pointer le bout de son nez. Un petit son passa ses lèvres alors qu'il cherchait quoi faire pour s'en débarrasser. Bordel, était-il en manque à ce point? Manifestement oui. Le jeune homme soupira puis referma les yeux alors que l'une de ses mains descendait lentement entre ses cuisses. Dans un sens il aurait préféré prendre une douche froide pour évacuer la tension illico presto mais Buc ne voulait pas prendre le risque de réveiller son père qui s'était couché à peine deux heures avant.
«Adolescence et hormones de merde.» grinça-t-il avant de frissonner, sa main étant maintenant posée sur son sous-vêtement. Doucement, il laissa ses doigts caresser son entrejambe alors qu'il tournait son visage pour étouffer les sons gênants, ses joues continuant de chauffer alors que son nez se retrouvait logé dans le col de chemise. Lucas retint un gémissement alors que le plaisant parfum le faisait frémir et l'enivrait, ses doigts passant finalement sous la fine barrière de tissus. Il ferma les yeux sous les sensations, le fantasme venant très vite se glisser dans le jeu si bien d'ailleurs, que le brun réalisa à peine que la main qui lui faisait du bien était juste la sienne, non celle de son aimé et que la voix qu'il aimait tant n'était pas vraiment là. Heureusement la jouissance fut assez rapide et le bucois eu la bonne idée de mordre sa main pour retenir les sons trop bruyants. Il eu cependant juste assez de bon sens pour s'essuyer avant de s'endormir comme une masse, sombrant dans un profond sommeil bienheureux.
Le lendemain matin, un bruit sur sa droite le réveilla. Lucas grommela un peu puis attrapa l'objet qui poussait la chansonnette et qu'il identifia comme étant son téléphone portable. D'un geste ensommeillé le représentant communal réussit à décrocher puis s'assit, passant sa main dans ses mèches brunes ébouriffées.
« Bonjour mon Lulu ~» chantonna une voix joyeuse à son oreille et même dans son état de semi-éveil, elle le réchauffa de l'intérieur et le fit sourire.
« Bonjour Amour.» répondit-il tendrement avant de bailler puis de regarder le réveil.
Réveil qui affichait fièrement qu'il était dix heures du matin. Dix heures?! Un cri peu masculin échappa au jeune bucois, faisant probablement sursauter le blond au bout de la ligne.
« Lucas? C-Ca va bien...?
- Je suis en retard! Très, trèèès en retard!
- Oh. Tu veux que je te rappelle plus tard?
- Oui oui à ce soir, j't'aime!»
Le jeune homme ne laissa pas le temps à l'autre de répondre et raccrocha derechef, s'habillant en toute vitesse sans cesser de ronchonner contre ce foutu réveil qui n'avait pas sonné avant de courir dans l'escalier, enfiler ses bottes, son manteau, attraper son sac et ses clés puis de partir en claquant la porte, criant un simple «A tout à l'heure!» pour son père qui avait semble-t-il décidé de se noyer dans sa tasse de thé. Décidément ce matin serait dur pour eux deux.
Et voilà ~ A tout de suite pour les deux autres aventures de ces deux adorables chouchous ~
