Queenie : Me revoila avec un nouveau drabble
Parce qu'il n'y a pas assez de fanfic d'Eremin! Je n'arrive pas à croire que j'ai écris le tout premier drabble français sur ce site. Je me sens comme investi d'une mission céleste maintenant.
Cette fois ci pas de Levi, mais une Sasha (et du pain, évidement) (parce que Sasha x nourriture est le couple le plus canon de SnK)
Vous voulez du fluff? Passez votre chemin !
Rating M pour les thèmes abordés
Disclaimer as usual : Je ne possède pas Snk, ni Eren. Je tente de m'approprier Armin par tous les moyens mais, mes tentatives ne sont pas encore fructueuses.
Armin , tu as déjà fait des rêves érotiques?
Je te pose la question en toute innocence, parce qu'il n'y a pas que toi qui a le droit d'être curieux, après tout. Depuis trois ans déjà nous partageons le même dortoir et, l'âge faisant, la nature des choses est telle que nous avons tous – à peut près – atteint notre puberté en même temps, et le flot d'hormones qui va avec.
Je me souviendrai toujours de ma première fois. J'étais si embarrassé. Je m'étais senti si bien en me réveillant sans savoir pourquoi – et encore aujourd'hui je trouve cela étrange de ne jamais me rappeler ces rêves une fois mes yeux grands ouverts – et puis soudainement j'ai senti cette chose gluante et visqueuse coulant sur mon entre jambe et souillant mon caleçon. C'était vraiment dégoutant. Et je me souviens, m'être aussitôt tourné vers toi. Tu dors toujours dans le lit à côté du mien, ton visage tourné vers moi – à l'opposé de la fenêtre – et, cette vision si paisible, si innocente me bouleverse et je me sens lavé, purifié rien qu'en te regardant dormir.
Mais tu n'as pas encore le pouvoir de faire disparaître ma semence d'un coup de baguette magique alors il faut bien que j'aille me laver, avant que le jour ne se lève, pour effacer toute trace de mes rêves honteux.
Je l'ai fait de nombreuses fois tu sais. J'ai même eu l'occasion de croiser Connie et Jean sur le chemin du retour – ou de l'allé, tout dépend de notre timing. Au début, c'était vraiment gênant : nous n'arrivions plus à nous regarder en face. Et puis, c'est devenu rassurant, car nous avons réaliser que nous étions tous pareil, après tout. Reiner et Bertold étant plus âgés je ne me suis jamais demandé comment ils géraient leurs envies nocturnes, mais toi, Armin, je ne t'ai jamais vu te lever la nuit pour ça. Jamais. Alors, je me demande, et je te demande. Parce qu'on se dit tout. Parce que tu es mon meilleur ami. Parce que j'ai envie de savoir si toi aussi tu as une once de perversion dans ton esprit si brillant – je fais surtout ça pour me rassurer, parce qu'après tout toi aussi tu es en train de devenir un homme et il n'y a pas que moi qui doit être perturbé par tous ses changements. J'ai envie de partager mes inquiétudes avec toi, et comment faire si tu ne comprends pas ce que je traverse? Je ne saurai pas vers qui me tourner. Alors s'il te plait, Armin, rejoint moi.
Tu rougis, ça je l'avais anticipé; tu es plutôt timide après tout, même si c'est moi qui te demande ça. Tu me caches ton visage si paisible il y a un instant encore et murmure quelques mots, que je ne saisis pas. Je suis trop occupé à réaliser à quel point tu as changé depuis nos jeunes années. Tes traits sont plus durs qu'autrefois. La graisse de tes joues s'affine au fil des jours. Tes épaules commencent à prendre forme, même si tu es loin d'égaler mon envergure, mais tu es taillé comme ça : tu seras fin et élancé, je peux même dire que peut être tu seras plus grand que moi avec le temps. Tu es celui qui est le plus en retard, et d'un coup je réalise que peut être tu n'es pas encore tout à fait perverti comme nous. Je t'ai mal jugé, trop enthousiaste je t'ai forcé la main et je m'en veux aussitôt de t'avoir demandé ça. J'ai peur un instant que, comme Connie et Jean, tu n'arrives plus à me regarder en face après ça, si tu ne peux pas comprendre; et cette boule qui se forme dans mon ventre me force à me rapprocher de toi – j'ai si peur que tu t'en ailles – et à poser ma main maladroitement sur ton épaule. Je m'excuse, platement. Pourquoi ne puis-je pas faire les choses correctement?
« Eren... » tu murmures, ton visage toujours écarlate, la couleur s'étant assombri avec notre proximité.
Soudain je m'écarte de toi. Parce qu'il y a quelque chose de malsain qui me traverse l'esprit. J'ai besoin de prendre l'air, de m'éloigner de toi, et vite. Très vite. Sinon ma main sur ton épaule va doucement descendre le long de ton corps et lentement ira se poser dans le creux de tes reins et tu ne seras plus tranquillement assis sur ton lit mais allongé sous moi, croulant sous mes baisers ardents-
Je suis dehors, je vois trouble. Les gens me regardent bizarrement, j'ai le souffle court et les poings serrés. C'était pas vraiment le moment idéal pour me rappeler de mes visions nocturnes. Ton visage rougis par le désir, tes murmures et geignement de plaisir, la douceur de ta peau contre mes lèvres assoiffées de toi. Et je me demande si tout cela est une farce, un cauchemar, ou juste une revanche, une punition pour être ce que je suis. Les titans ont du me jeter un sort, parce que je ne peux pas être sexuellement attiré par toi Armin. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas envisageable. Parce que je te connais depuis toujours, parce que tu es comme une autre partie de moi, parce que je ne peux pas avancer sans toi. Tu es le compagnon d'une vie et je ne peux pas laisser cette chose qui commence à me dévorer nous séparer. Je crois que j'en mourrais si tu n'étais plus à mes côtés pour me tenir la main a travers cette chienne de vie.
J'entends une porte claquer derrière moi. Je sais que c'est toi. Tu viens toujours à ma rescousse quand je me sens perdu. Tu m'apportes toujours tes lumières quand je nage dans l'obscurité. J'ai besoin de la lumière de tes yeux pour me sortir de là et mon cœur s'emballe. Je te vois déjà me prendre la main et je me retournerai, te prenant dans mes bras, m'excusant encore une fois d'avoir eu des pensées si impures. Et rien que d'imaginer cette nouvelle proximité avec toi j'ai l'envie qui me revient et je ne peux plus m'empêcher de t'imaginer nu contre moi les yeux remplis de désir, autant que les miens, ta bouche entrouverte m'invitant à me plonger en toi-
Quand je me retourne Sasha me regarde, un morceau de pain caché sous sa veste, effrayée. Je ne sais pas si c'est à cause de l'expression mon visage ou parce que je l'ai pris en flagrant délit.
Soudain tout le désir que j'avais en moi disparaît pour laisser place à ce sentiment d'amertume et de désespoir. Je suis allé trop loin, tu ne peux pas me rejoindre cette fois. Et ça fait tellement mal.
Je ne sais pas combien de temps je suis resté planté là. Le soleil se couche à peine lorsque, dans un éclair de folie, je me met à rire. C'est un rire sinistre, un rire de clown triste, car je viens de réaliser que la pire de mes craintes vient de s'envoler avec les fondements de notre amitié. Moi qui ne savait plus où j'en étais depuis que j'ai découvert que je pouvais me transformer en ces horribles créatures, finalement à cet instant précis où je pleure notre lien perdu, je n'ai jamais autant eu le sentiment d'être un être humain, comme les autres.
Et voila :) Est ce que vous voulez une suite ? J'ai quelques idées, mais je ne sais pas trop comment les mettre en place...
J'attend toujours vos commentaires avec impatience et à la prochaine.
Vous pouvez me suivre sur tumblr aussi, où je poste mes drabbles, si vous voulez m'envoyer des prompts ou juste discuter d'Eremin avec moi.
Queenie
