Oui, je sais, je sais ! J'avais dis que je ne ferais pas de fics sur James et Lily, mais avec la rentrée me viennent des idées bizarres … En tout cas, bonne lecture, j'espère que ça vous plaira !
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La vie d'un tableau, si on peut appeler ainsi le fait d'être suspendu à un mur ( d'ailleurs, les tableaux ont-ils une conscience ? Se disent-ils parfois, en voyant passer un élève, « Par Merlin, moi aussi j'aimerais assister aux cours de potion de Rogue ! » ? Ne leur en voulait pas, l'inertie rend sénile avec l'âge. Et puis, de toute façon, tout le monde s'en contre-fiche des états d'âmes des tableaux, alors n'essayez pas de m'embrouiller, parce que sinon on aura jamais finis. Non mais, vous croyiez que j'avais remarqué votre petit manège ! D'accord, d'accord, j'arrête, rangez-moi cette hache ! ) La vie d'un tableau, donc, n'est pas toujours de tout repos. Il leur arrive d'en voir d'en voir de bonnes, à ces peintures ! Entre tous, le mieux loti était, sans aucun doute, celui de la tour des Gryffondors. Elle en avait vu passer des élèves, la grosse dame ! Chaque génération avait eu droit à ses vocalises, à ses commérages, à ses questions : « Et comment va votre mère Arthur ? Elle s'est mariée à un Weasley, je crois, non ? Ah, je me souviens, pendant sa cinquième année, avec le jeune Habbot … »
Mais, parmi tous ces élèves, la grosse dame en affectionnait particulièrement deux. Ah, elle se souviendrait toujours de ces deux-là, impossible de les oublier. Après tout, elle avait été témoin de leur tout premier baiser ! C'était en décembre 1977, elle avait été réveillée par les martèlements furieux des pas de la jeune Lily Evans, qui remontait le couloir au pas de charge, ses cheveux flamboyants flottant derrière elle, ses yeux verts émeraudes étincelants de fureur. La devançant de quelques mètre, un Sirius Black de 17 pimpant de jeunesse et d'imbécillité fuyais comme si le un troupeau de géants était lancés à sa poursuite.
Son visage terrifié s'éclaira soudain d'une lueur d'espoir.
- Cornedrue, s'écria-t-il, sauve-moi ! Et je ferais tes devoirs de divinations pendants les siècles qui viennent !
James Potter, binoclards aux cheveux en pétards, venait en effet d'apparaître de nul part, et enfonçait subrepticement un pan de tissu sous sa cape d'écolier. N'écoutant que son courage, ( et puis, avouons le, l'occasion était trop belle, il allait enfin pouvoir prouver à sa Lily chérie qu'il n'était pas un idiot arrogant et prétentieux ! ) se jeta en travers du chemin de la rouquine planta un baiser baveux sur ses lèvres. Le jeune garçon entendit à peine le hoquet stupéfait de son clebs de meilleur ami, et, s'écartant, ébouriffa ses épis dressés de joie sur son crâne. Un clignement d'yeux plus tard, James se tenait la joue à deux mains et tentait vainement d'éviter une deuxième gifle.
Ah oui, ces deux-là, la grosse dame n'était pas prête de les oubliés !
Voili voilou !
