Titre : Si tu n'es plus là
Pairing : Allen/Kanda
Rated : M
Disclaimer : D Gray man ne m'appartient pas mais l'histoire oui.
Genre : Romance/Mystère/Drama/Lime/M-Preg/Angst/Viol
NB : C'est une histoire qui me tient vraiment à cœur.
NB1 : Correction apporter par ma beta du chapitre 1 01/08/2015
Quelque part dans un hôpital se trouvait un beau jeune homme. Ses cheveux blancs encadraient son visage, ses yeux gris lui donnaient un côté mystérieux et plein de compassion. Il avait une marque sur son œil gauche. Son bras gauche était rouge avec une croix noire, cicatrice de sa jeunesse. Il s'était habitué aux regards que les autres y portaient. Il attendait, assis sur une chaise. À côté de lui, il y avait une femme avec de longs cheveux bruns et des yeux gris. Elle attendait aussi quelqu'un. À cette heure-ci, l'hôpital était moins fréquenté. Ils étaient assis à attendre. Lorsqu'il l'a vu venir, il s'était levé pour sortir. Dehors, le temps était mauvais, il allait pleuvoir. Il devait vite rentrer chez eux.
Le matin suivant, le soleil eut du mal à se lever. Il faisait encore sombre dans la chambre. Même si les fenêtres étaient ouvertes, les rideaux étaient tirés. Il était allongé sur le lit, du côté gauche et il tirait une tête d'enterrement. Il se retourna pour voir son petit ami qui était déjà réveillé.
Depuis quatre ans, Allen Walker vivait une vie paisible. Il avait trouvé ce qui lui manquait dans la vie : c'était Kanda Yuu. Ce dernier était aussi un très beau jeune homme. Tout en lui inspirait le courage, la sagesse, l'honnêteté.
Au premier contact, on pouvait avoir l'impression que c'était quelqu'un de froid, d'arrogant, de prétentieux mais rien de tout cela n'était vrai. Allen avait appris à le connaître, à l'aimer. C'était quelqu'un de timide, de loyal, de prudent et de déterminé. Kanda était quelqu'un qui décidément n'était pas manipulateur, contrairement à Allen qui était plein d'empathie, qui se sacrifiait pour les autres. C'était cette attitude qui exaspérait Kanda au plus haut point. Pour Kanda, Allen était quelqu'un de très manipulateur si on ne le connaissait pas et il en savait quelque chose.
Kanda avait les cheveux bruns avec des reflets bleus nuit qui le rendaient instinctivement irrésistible. Son regard brun foncé s'harmonisait avec ses cheveux. Il l'aimait beaucoup trop pour son propre bien. Pour Kanda, Allen était quelqu'un qui ne collait pas beaucoup avec sa morale, mais il ne pouvait pas non plus lui résister. Et puis, ce n'était pas ça qui allait l'empêcher de vivre son histoire d'amour avec lui.
Allen continua à le regarder sans rien dire. Il aimait beaucoup voir ses cheveux détachés qui lui donnait un côté félin. Il vit son petit ami se pencher pour l'embrasser. Ses cheveux caressèrent son torse nu et ils sentaient super bon. Allen aimait vraiment cette odeur d'amande. C'était délicieux et généreux. Il leva sa main et vint la poser sur la tête de Kanda pour approfondir le baiser. Quelques minutes après, ils se séparèrent.
– Bonjour, dit Kanda
– Bonjour, sourit Allen en prenant dans sa main quelques mèches de cheveux pour les embrasser.
– Tu as bien dormi ?
– Oui comme un bébé, dit-il en se levant.
Il partit vers la salle de bain, laissant Kanda seul.
De son côté, Kanda essayait d'aérer la chambre au maximum lorsqu'il remarqua un carton posé sur la table à côté de la fenêtre. Il ne l'avait jamais vu auparavant. Il s'approcha et ouvrit la boite. Il en sortit un cadre, qui contenait une photo d'eux. S'il se rappelait bien, c'était il y a trois ans quand ils étaient partis en voyage au Pérou. Sur la photo, il souriait vers la caméra alors qu'Allen le tenait dans ses bras.
Au fond, on pouvait voir une grande forêt qui les entouraient. Ça faisait tellement longtemps… Il ne se souvenait plus avoir pris cette photo. Même maintenant rien. Il reposa la photo sur la table et chercha d'autres objets dans la boite. Il trouva un bout de papier tâché de sang, certainement dû à une coupure. Il trouva aussi une tasse sur laquelle il y avait écrit « Tu es le meilleur » et une petite boite noire. Cette boite ne s'ouvrait qu'avec une clé.
Il laissa tomber et continua de fouiller dans la boite, mais il n'y avait plus rien. Il entendit alors la porte de la salle de bain s'ouvrir. Il vit son amant qui avait pour seule tenue une serviette qui entourait sa taille. De l'eau dégoulinait de ses cheveux sur le sol. Kanda soupira tellement fort qu'Allen se retourna.
– Quoi ?
– Tu me demandes quoi ? Dis-moi que tu le fais exprès…
Allen le regarda, sans comprendre.
– Regarde ce que tu as fait. Tu ne pouvais pas t'essuyer avant de venir ici ?
Allen regarda ce que son petit ami venait de pointer, son regard se posant sur le sol. Il y avait plein de petites gouttes d'eau traçant un chemin de la salle de bain jusqu'ici. Il se maudit. Il savait que son amant détestait lorsqu'il faisait ça.
– Désolé Kanda, dit-il en enlevant sa serviette pour mettre son boxeur. Je suis vraiment désolé, tu sais que parfois, je suis…
– Un idiot, continua Kanda en s'asseyant sur une chaise.
De là, il avait une bonne vue sur son petit ami. Il avait un corps à se damner, il n'était ni trop musclé ni trop frêle. Il était parfait à ses yeux. Rien en lui ne le répugnait. Depuis qu'ils s'étaient rencontrés à l'université, ils ne s'étaient jamais quittés. Certes, au début ça avait été difficile avec leur caractère, mais avec le temps, ils étaient arrivés à être ensemble.
– La vue te plaît ? fit Allen qui souriait malicieusement.
Il savait que Kanda allait s'offusquer et rougir par la suite. Il ne se trompa pas.
– N'importe quoi, j'étais en train de réfléchir.
Kanda n'aimait vraiment pas entrer dans ce jeu parce qu'à chaque fois, il perdait. C'était un vrai manipulateur avec qui il vivait. Il voulait changer de sujet avant de commencer à rougir et à dire n'importe quoi. Lorsqu'il était jeune, il ne connaissait qu'une chose pour se défendre : être un dur à cuire. Mais depuis que ce crétin de moyashi avait cassé la barrière entre eux, rien n'allait plus.
– Dis-moi, tu sais où est la clé ?
– Quelle clé ? demanda Allen, confus.
– De la petite boite noire, tu sais celle qui est sur la table, dans cette autre boite.
Il pointa du doigt l'objet en question. Allen en se tournant pour voir ce qu'il pointait, tomba par terre alors qu'il essayait de mettre un pantalon. Kanda tourna la tête, surpris de voir son amant dans une situation aussi drôle. Il avait du mal à retenir son rire.
– Marre-toi, dit Allen en massant sa fesse droite avec des mouvements circulaires pour faire cesser la douleur.
Quant à Kanda, il trouvait ça trop comique pour son propre bien. Il essayait de contenir son rire, qui allait bientôt sortir.
– Viens m'aider au lieu de me regarder bêtement en train de souffrir, dit-il en le regardant malicieusement, chose que Kanda ne remarqua pas.
– Tu as oublié quelque chose.
– Quoi ?!
– La politesse ne te tuera pas.
– S'il te plaît, dit Allen en soupirant.
– Avec plaisir.
Kanda se leva de sa chaise, marcha quelques pas pour se retrouver en face d'Allen. Il lui donna la main, mais au lieu de l'aider à monter, il se retrouva par terre au-dessus de son amant, son corps allongé sur celui d'Allen et ses deux mains de chaque côté de sa tête.
– Mmpf, grogna Kanda en se cognant la tête sur l'épaule d'Allen. Débile, crétin de moyashi !
– Hey, c'est toi le crétin, baKanda. C'était juste une petite revanche.
– Laisse-moi rire, j'ai piétiné ta fierté.
– Non, ne t'inquiète pas mon chéri.
Allen vint embrasser le front de Kanda. Il remarqua qu'il était un peu rouge.
– Désolé pour ça.
– Heureusement que tu t'excuses.
Allen sourit en caressant ses cheveux. Il avait mal au dos. Ce n'était peut-être pas une si bonne idée finalement.
– Tu peux te lever, j'ai mal au dos.
– A qui la faute ? soupira Kanda.
Il allait le tuer un jour, cet idiot de moyashi.
XOXOXOXOXOX
Allen était assis sur le canapé, dans le salon. Il regardait une émission qui était vraiment stupide en attendant que monsieur daigne préparer à manger, mais depuis la dispute de ce matin, après l'accident, Kanda s'était enfermé dans la chambre en l'insultant de tous les noms d'oiseaux vivants qui pouvaient exister sur cette Terre. Il ne pouvait rien rétorquer cette fois-ci, c'était lui le fautif. Ça l'énervait qu'à cause de cette saleté de boite, il était ici comme un imbécile à regarder la télévision au lieu de câliner son compagnon.
Il s'en fichait de la nourriture. D'habitude, c'était lui qui faisait à manger à cette heure-ci. Mais avant-hier, son amour avait proposé de faire à manger, ce qu'il accepta. Mais à cause de cette foutue boite, il pouvait rêver maintenant. Son amant n'était pas sortis de la chambre depuis l'après-midi. Kanda ne voulait pas le voir, point barre. Leur chambre était fermée à clé.
Allen avait passé l'après-midi à demander pardon à son petit ami, alias son « altesse » comme il aimait parfois l'appeler. Il savait depuis quatre ans que la vie de couple n'était pas simple.
Allen se dirigea vers la cuisine pour commencer à préparer à manger. Tout en cuisinant, il réfléchissait comment il allait se faire pardonner.
– Il a raison pour une fois, je suis qu'un crétin de moyashi.
Il espérait que son petit ami serait content en entendant ça. C'était la dernière fois qu'il l'entendrait dire ces mots. Il n'était pas vraiment un moyashi quand même. Parfois il se demandait où son petit ami allait chercher des trucs comme ça. Visiblement dans sa langue maternelle. Lui-même était allé chercher son surnom dans cette langue : « baKanda ». C'était tellement mignon et insultant à la fois que ça le faisait sourire à chaque fois. Il employait ce petit surnom quand son amant lui tapait sur les nerfs.
Il était humain après tout et son couple était resté solide depuis le début. Avec le temps, ils avaient mis en place une routine pas comme les autres. Chaque année, ils partaient en voyage pour découvrir d'autres pays. Parfois même, ils se séparaient deux ou trois mois pour faire leur propre voyage. C'était une habitude qu'Allen ne ratait pour rien au monde. Les retrouvailles, après des mois de séparation étaient toujours mouvementées, surtout dans leur chambre, sans compter le câlin le matin.
Allen venait trouver une idée parfaite pour se réconcilier avec Kanda. Il prit un stylo et un papier, sur lequel il écrit son idée. Comme monsieur ne voulait pas encore lui parler, le papier fera l'affaire. Seigneur, il était un vrai gamin des fois. Kanda qui boudait et lui qui lui faisait la cour, ils s'étaient bien trouvés tous les deux. Il marcha jusqu'à la porte de leur chambre et fit glisser le papier sous cette dernière tout en toquant légèrement.
De son côté, Kanda s'était calmé. Il n'était plus en colère contre moyashi, mais il voulait le laisser mariner un peu. Sérieux, s'énerver à cause d'une petite boite noire, il fallait le faire. Il entendit un bruit venant de la porte et il se leva du lit pour voir un papier posé sur le sol. Il le prit et le lut. Ça disait :
« Veux-tu dîner avec moi ce soir dans le restaurant de notre première rencontre ensemble ? ».
Parfois, lui aussi se comportait comme un vrai gamin et Allen faisait en conséquence. Et il aimait ça. Il entendit Allen pousser discrètement un petit oui alors qu'il déverrouillait la porte.
– Tu es vraiment un crétin.
– Je sais.
Allen l'embrassa avant de rentrer dans la chambre avec lui.
– Qu'est-ce que tu fais moyashi ?
– Tu m'as privé de mon moment câlin, je veux maintenant le dessert.
– Même pas en rêve, je n'ai pas que ça à faire.
– On va voir ça.
Ils passèrent le reste de l'après-midi ainsi, à discuter et à voir qui avait raison.
XOXOXOXOXOXOXOX
Ils rentrèrent dans le restaurant. À cette heure-ci, c'était bondé, il y avait beaucoup de personnes. Ils s'assirent à une table. Allen regardait le menu alors que Kanda le regardait. Il s'ennuyait et il n'avait rien à faire ici. C'était ici qu'ils avaient eu leur deuxième rendez-vous. Son amant avait voulu marquer le coup en le ramenant ici. Quant à Kanda, il se souvenait des moments formidables qu'ils avaient passés ensemble dans ce restaurant.
Un serveur vint les voir. Allen ne laissa pas Kanda prendre la parole et commanda. Le serveur repartit ensuite. Kanda le regardait, il était calme. Il n'avait pas du tout envie de créer un scandale. Il parla doucement mais tout de même assez fort pour que son bien-aimé l'entende.
– Tu peux me dire ce qui te prend de commander à ma place ?
Allen regarda un peu partout avant de se retourner vers lui.
– J'avais envie de commander quelque chose pour nous comme je l'ai fait lors de notre première fois, dit-il en posant sa main sur celle de Kanda pour le calmer.
Allen parla doucement pour ne pas déranger les autres clients du restaurant. Il croyait bien faire mais en regardant bien Kanda, il n'était pas en colère. Ses doigts se mêlaient avec les siens. Son sourire discret fit battre son cœur, mais le serveur vint interrompre leur moment à eux. Il posa le plat et repartit.
– Tu veux qu'on joue « A la Belle et le clochard » ? dit Kanda, et Allen perçut l'humour dans cette phrase.
– Tu n'as pas tort. Mais nous au moins, on a des fourchettes. Si tu veux on peut le faire, fit Allen en souriant.
– Même pas en rêve, répondit Kanda en regardant autour de lui.
– On les emmerde.
– Tu as raison.
Kanda soupira mais ne put pas résister. Ils commencèrent à manger, les gens autour d'eux les regardant de temps en temps. Kanda n'avait pas vraiment faim, mais pour satisfaire son amoureux, il fit une exception. Au bout d'un moment, il se leva de table pour aller aux toilettes et Allen le regarda d'un air inquiet, mais d'un seul sourire Kanda réussit à enlever cette mine affreuse de son visage. Il expliqua qu'il allait aux toilettes. Il lui demanda de finir le plat parce qu'il n'avait plus faim et que sinon il allait vomir.
Depuis toujours, Kanda savait qu'entre la nourriture et Allen, c'était une histoire d'amour. Il rentra dans les toilettes, et il y avait un homme qui se lavait les mains. L'homme en question se tourna vers lui et lui sourit avant de passer devant lui et de sortir des toilettes. Kanda ne se sentait pas bien, sa tête lui faisait mal. L'odeur, il y avait une odeur qui lui faisait tourner la tête. Il devait se reprendre. Si Allen venait et le trouvait dans cet état il allait piquer une crise. Son amant ne supportait pas de le voir malade. Déjà la dernière fois en décembre, il avait attrapé un rhume de rien du tout. Allen était paniqué pour rien. Il détestait ce côté-là parce qu'il devenait collant, agaçant et très énervant. Alors imaginer maintenant, ce ne serait pas la joie.
Ils étaient sortis du restaurant. Allen s'était arrêté quelques minutes pour parler avec des femmes. Kanda trouvait ce genre de comportement honteux. Ses femmes, il savait ce qu'elles voulaient. Elles n'avaient pas froid aux yeux. Il n'intervenait jamais car il n'était pas de nature jalouse et qu'il savait qu'Allen l'aimait. La confiance était primordiale dans un couple. Il entendait juste des brides de conversation :
« Oh, c'est vrai… désolée… marié…perdu… »
Il supposait que c'était des questions intimes. Kanda décida alors de le ramener parce qu'il en avait marre d'attendre à côté de la voiture. Allen paniqua et dit au revoir. Il savait que son amant n'avait pas beaucoup de patience.
– Tu as pris du temps, reprocha Kanda.
– Je suis désolé, dit-il en le ramenant dans la voiture et en l'embrassant. Encore désolé. Tu sais comme je suis, je n'arrive pas repousser quelqu'un qui veut juste me parler.
– Tu te fiches de moi. Elles ne parlaient pas, elles essayaient tant bien que mal de te toucher, idiot.
– Même si c'était vrai, Kanda, il n'y a que toi que j'aime et personne d'autre. Tu es la signification même de ma vie, tu m'entends ?
Allen le regarda en souriant. Il changea de regard et devient sérieux.
– Personne d'autre ne peut m'avoir et personne d'autre ne peut t'avoir. Nous sommes à nous. Alors, ne doute pas de notre amour.
Allen prit son visage entre ses mains et le rapprocha pour embrasser ses lèvres.
– Je sais, dit Kanda en se décollant de lui.
XOXOXOXOXOXOX
Quelqu'un sonna à la porte. Il regarda sa montre qui était sur sa table de chevet. Il n'y avait qu'une seule personne capable de venir à cette heure-ci. Il avait envie de le tuer. Ne pouvait-il pas le laisser tranquille ? Heureusement que ça n'avait pas réveillé son petit ami. Il se leva doucement et alla ouvrir la porte.
– Qu'est-ce que tu veux ? soupira-t-il.
– Je suis venu te rendre visite, répondit le visiteur d'une voix ironique.
– A cette heure-ci, tu te fiches de moi.
L'homme en question rentra sans sa permission et le prit dans ses bras. Il allait l'embrasser mais au lieu de ça, il reçut un coup de poing au visage.
– Ça fait mal !
– C'est fait pour. Ne t'avise jamais de refaire ça, tu m'entends ?
Mais l'homme ne l'écouta pas et continua sur sa lancée. Ce qui devait arriver, arriva et il se prit le mur. La pièce était devenue silencieuse. Il tentait de le mettre à la porte. L'homme dit quelque chose qui ne lui plut pas du tout.
– Je viens ici tous les jours à cette heure-ci pour pouvoir te voir et toi, tu me rejettes. Dis-moi alors, pourquoi tu as ouvert la porte ?
– Pour ne pas le réveiller, crétin.
– Alors c'est vrai, tu as perdu la tête…
Il le poussa et ferma la porte.
– Si tu reviens encore, murmura-t-il, je vais appeler la police, tu m'entends et je ne rigole plus. Tu n'as aucun droit de me dire ce que tu as dit.
Il écouta l'homme partir comme il était venu. Ce connard, comment osait-il venir ici et lui dire des paroles aussi absurdes ? Il n'y avait pas beaucoup de gens qui le croyaient, mais là, ça devenait ridicule. Il n'aimait qu'une seule personne et l'aimerait durant toute sa maudite vie, qu'importe ce que disaient les autres. Il se calma avant de retourner dans la chambre. C'était lui sa bénédiction, et personne ne pourra la lui ôter. Il s'allongea sur le lit et la seconde qui suivit, il le sentait se blottir contre son corps.
– Qui s'était ?
– Personne ne t'inquiète pas.
– Tu me fais ça quasi tous les jours.
– Je sais, mais cette fois je te promets qu'il ne reviendra plus.
– Je l'espère…
'Moi aussi' pensa-t-il tout en caressant ses cheveux. Ils étaient si doux et tellement brillants.
XOXOXOXOXOXOXOX
Ils étaient tous dans la cuisine. Allen préparait à manger alors que Lenalee et Lavi mettaient la table. Kanda quant à lui dormait, il s'était réveillé très fatigué ce matin à cause d'un abruti de moyashi. Ils parlaient de tous et de rien, mais le même sujet revenait toujours.
– Allen, il est temps que tu le laisses pa…
– Ça suffit, je ne veux plus vous entendre.
– Allen, elle a raison. Combien de temps tu penses que ça va durer avant qu'il ne parte ?
– J'espère pour toujours.
Ses amis étaient des vrais casse-pieds. Même s'ils ne pouvaient pas comprendre son habilité, ça l'énervait quelques fois.
– Elle est où la boite ? demande Lenalee.
– Dans la chambre.
– Je vais la chercher.
– Kanda ne va pas apprécier, j'y vais.
– Non Allen j'y vais, je suis son amie aussi, répliqua Lenalee.
Elle partit, laissant les deux garçons sans voix.
– Allen, tu sais bien comment est Lenalee.
– J'avais oublié.
– En effet, ça fait presque quatre mois qu'on ne s'est pas vus.
– Oui, on était en voyage.
Lavi fit la sourde oreille. C'était vraiment nocif leurs dialogues, mais il devait l'accepter.
– Comment va Yuu ?
– Bah, tu sais, il est toujours aussi grognon, mais ça va.
– S'il t'entendait dire ça…
– Oui je sais, je suis prêts à faire mes bagages.
Ils se regardèrent et sourirent tous les deux.
…
– Bon, j'ai tout maintenant, on peut partir Lavi, déclara Lenalee.
– Oui.
– Saluez vos enfants pour moi, d'accord ? Et au fait, pourquoi ne sont-ils pas venus ? demanda Allen même s'il connaissait déjà la réponse.
– On les a laissés chez mon frère, tu sais comment il est.
– Oui, acquiesça Allen en souriant, un peu déçu, mais ce n'était pas grave.
XOXOXOXOXOXOX
Quatre heures, et ils étaient toujours en train d'emballer leurs affaires. Ils étaient prêts pour leur nouveau voyage. Kanda était assis sur le canapé, en train de ranger ses affaires alors que son amant était assis par terre à côté de lui et faisait de même.
– Tu as hâte de partir ? questionna Kanda.
– Oui, répondit Allen, je n'en pouvais plus de rester ici.
– Désolé, mais le travail…
– Oui, je connais la chanson.
Kanda lui donna un coup de pied sur l'épaule et même si c'était léger, Allen bascula au sol.
– Tu es un vrai fragile.
– Dit celui qui pleurait devant un
– Ne le dis surtout pas sinon je te tue, tu m'entends ?!
Un sourire pervers venait d'apparaître sur le visage d'Allen et pour Kanda, ça n'annonçait rien de bon. Il aurait dû fermer sa bouche lorsqu'il en était encore temps. Sans attendre une seule seconde, il commença à se lever, mais c'était trop tard. Allen venait de l'attraper par-derrière et le jeta sur le canapé. Il monta sur lui et attrapa ses deux bras qu'il croisa au-dessous de sa tête pour avoir une meilleure emprise sur lui.
Allen l'embrassa sur la bouche, sa seule présence suffisante pour faire frissonner Kanda. Sa vue commençait à se troubler lorsqu'il le sentit embrasser son cou. C'était un baiser sauve, mouillé et plein de tendresse. Il revint vers lui et l'embrassa, leurs lèvres ne se résistaient pas. Il enleva la main avec laquelle il tenait ses bras et retira le tee-shirt de son amant, qui se souleva un peu pour l'aider. Allen parcourait son corps de baiser. Il s'arrêta sur les deux bouts de mamelon et commençait à les lécher. À chaque fois qu'il les mordillait ou les pinçait doucement, Kanda se soulevait un peu plus. Il finit par s'arrêter pour passer à un autre niveau.
Kanda essaya de reprendre son souffle alors qu'il sentait son pantalon et son boxeur lui être retiré. Il était maintenant tout nu et il se sentait vulnérable. Allen parcourait son corps de ses mains sans jamais venir toucher en bas. Il voulait lui faire sentir cette braise qui était en lui, il voulait le voir gémir, frissonner seulement avec ses caresses. Son partenaire ne faisait que se tortiller, gémir et en demander plus. Allen parcourut sa langue de son torse jusqu'à son entre-jambe. C'était tellement délicieux ce qu'il faisait avec sa langue, ça devrait être interdit. Lorsque Kanda le sentit entrer en lui, il le serra plus fort dans ses bras. C'était tellement chaud, tellement voluptueux.
Il venait en lui en douceur en le faisant languir. Kanda gémissait, mais Allen vint étouffer ses gémissements en l'embrassant et il donnait des coups de plus en plus forts tout en continuant à l'embrasser. Sans sortir de lui, Allen le souleva et recommença à venir en lui. Kanda maintenait ses deux bras de chaque côté de l'épaule de son amoureux qui continuait à s'enfoncer en lui sans vergogne, toujours plus loin, toujours plus haut, faisant Kanda se cambrer à chaque fois. Ses mains se crispèrent sur le canapé en essayant de ne pas venir trop tôt, il voulait que ça dure.
Aux rythmes des coups, ses cheveux ondulaient sur son dos. Allen vint encercler sa taille, ses deux mains s'appuyèrent sur ses hanches pour le faire descendre encore plus bas. On n'entendait que les râles de Kanda, ses bruits lorsqu'Allen venait et sortait de lui. Chaque coup était d'une telle puissance que Kanda vint en premier, suivi d'Allen quelques secondes après. Il sentait ce liquide chaud en lui, qui le remplissait comme jamais.
Allen posa la tête sur son épaule. Leurs respirations étaient laborieuses, et ils essayaient de reprendre leur souffle. Allen caressait son dos en embrassant son épaule. Il voulait encore bouger en lui son sexe encore sensible. Il voulait Kanda comme jamais. Il recommença à faire des va-et-vient doucement jusqu'à qu'il entende Kanda gémir. Il le voulait tellement, mais cette position ne lui convenait plus. Il demanda à son amant de se positionner d'une autre manière.
Il sortit de lui, et ce faisant son petit ami gémit. Il rentra encore en lui plus brusquement, son entrée était préparée pour ça. Il continua ses va-et-vient en lui, en allant de plus en plus vite. Son sexe allait toujours plus loin, Kanda n'en pouvait plus et cette position ne l'aidait pas beaucoup, il trouvait ça trop gênant, mais il n'y pensa plus lorsqu'il sentit son amoureux venir en lui comme jamais, son corps se balançant d'avant en arrière. C'était tellement bon, tellement excitant.
Allen vint prendre son sexe dans ses mains et commença à le caresser. Ses mouvements lui faisaient tellement du bien. Kanda gémissait de plus en plus fort, son corps n'était qu'excitation et bonheur. En s'enfonçant de plus en plus en lui, Allen toucha quelque chose en lui, ce qui le poussa à crier à en perdre la voix. Sa gorge était enflée, sèche. La position dans laquelle il était permettait à Allen de venir plus profondément en lui. À chaque coup porté, ses muscles se contractaient en emprisonnant son sexe. Son entrée était en braise, il avait l'impression de s'ouvrir à chaque poussée qu'il lui donnait. Il continua encore et encore à profaner son entrée avant de venir en lui. Cette fois, c'était une sensation de soulagement, son sperme éteignait ce feu à l'intérieur de lui. Sans pouvoir tenir plus, il s'effondra sur le canapé suivi d'Allen.
– Tu m'écrases.
– Désolé.
Allen se glissa hors de lui et vint prendre le japonais dans ses bras.
– Moi qui pensais qu'on pouvait ranger nos affaires aujourd'hui, je me suis trompé.
À cette remarque Allen sourit et embrassa son front.
à suivre
bientôt le chapitre suivant
